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00:00 - Le livre du jour à présent, Nicolas Carreau, ce matin vous nous avez décidé de nous parler
00:06 du nouveau roman de Joyce Maynard.
00:08 - Chez l'éditeur Philippe Rey, L'Hôtel des oiseaux, c'est le titre.
00:13 Joyce Maynard, immense romancière américaine, francophile, d'ailleurs elle a obtenu le grand
00:17 prix de littérature américaine l'année dernière, un prix français qui récompense
00:20 les américains.
00:21 Et alors donc, ce nouveau livre commence par une phrase terrible.
00:23 C'est un art la première phrase.
00:25 La voici, c'est la narratrice qui parle.
00:26 « J'avais 27 ans quand j'ai décidé de sauter du Golden Gate Bridge.
00:30 » Je vous donne la deuxième quand même.
00:33 « L'après-midi, j'avais une vie merveilleuse et une demi-heure plus tard, je ne voulais
00:36 plus que mourir.
00:37 » - Mais que s'est-il passé cet après-midi-là ?
00:39 - Et bien je ne vous dis pas et on va attendre un peu avant de savoir parce que d'abord,
00:42 flashback.
00:43 Voici Joanne, c'est la même personne 20 ans plus tôt.
00:45 On est en 1970, elle a 7 ans donc et elle vient d'apprendre, décidément qu'elle vit
00:49 accidentée, elle vient d'apprendre à la télé que sa mère venait de mourir et aussi
00:53 qu'elle allait devoir changer de nom et de prénom.
00:54 C'est sa grand-mère adorable qui est là et qui lui explique tout ça.
00:58 « Ah bah dit Joanne, alors Pamela peut-être c'est le nom d'une de ses camarades de classe
01:01 aux très beaux cheveux.
01:02 » « Et non, ça ne marche pas comme ça, lui dit sa grand-mère, ce sera Amélia.
01:05 » Puisque c'est un vrai changement d'identité en piquant un certificat de naissance d'une
01:09 morte et tout, ça rigole pas.
01:10 Et pour cause, sa mère était une activiste politique.
01:13 Elle a été tuée dans l'explosion d'une bombe artisanale que ses amis avaient fabriquée.
01:18 - Le titre, l'hôtel des oiseaux promettait un peu plus de légèreté.
01:21 - C'est vrai.
01:22 - On y arrive.
01:23 Donc on suit un peu l'enfance de Joanne Amélia et on la retrouve 20 ans plus tard.
01:28 Elle ne saute pas du pont.
01:29 Elle nous l'avait dit dès la troisième phrase, ne vous inquiétez pas.
01:31 Et elle décide de tout quitter.
01:32 Cet événement qui la foudroyait, et que je ne vous dis pas c'est la catastrophe de
01:36 Trouëlle, part en Amérique centrale à l'hôtel des oiseaux.
01:39 Un hôtel un peu décati tenu par Leila qui a eu une vie de dingue aussi.
01:43 Un endroit merveilleux, un lac, un volcan au loin, la beauté et un esprit des lieux
01:47 très particuliers.
01:48 Amélia va y rester.
01:50 Comment, pourquoi, avec qui ? Il faudra lire.
01:52 C'est un roman assez génial.
01:54 L'histoire, c'est très bien vu, c'est très bien, mais c'est surtout le style.
01:57 La voix de Joyce Maynard, on pourrait en lire 5000 pages sans jamais être lassé.
02:02 - À ce point-là, l'hôtel des oiseaux.
02:03 - Il y a beaucoup de questions dans cette histoire, en quelles vous ne répondez pas,
02:07 Nicolas.
02:08 Il va falloir en lire.
02:09 - Joyce Maynard, donc.
02:11 Traduction Florence Lévy-Paolini.
02:13 Merci beaucoup Nicolas Caro.
02:15 Héloïse Gois, vous nous parlez aujourd'hui de la BRI, Brigade Recherche Intervention,
02:19 série documentaire qui s'intéresse.
02:21 Cette BRI, donc.
02:22 - La brigade anti-gang a été créée pour lutter contre le grand banditisme.
02:28 Elle est commandée par les commissaires Leclerc et Broussard.
02:30 Leur mission, identifier, rechercher, localiser les malfaiteurs de grande envergure permettant
02:35 aux tribunaux d'infliger de lourdes condamnations.
02:37 On est en 1964, parce que Paris connaît des dizaines de braquages de banques par jour.
02:43 La BRI est créée et aussitôt renommée Brigade Anti-Gang par les journalistes.
02:47 Et Anti-Gang, c'est le nom de cette série documentaire palpitante qui nous dévoile
02:51 les plus grandes opérations de cette unité de police.
02:54 Chaque épisode revient sur des affaires criminelles marquantes.
02:57 En 1979, il y a par exemple la spectaculaire fin de cavale de l'ennemi public numéro
03:02 un, un certain Jacques Mérine.
03:03 - Jacques n'a pas fait un geste.
03:05 Il y avait quatre types qui étaient debout, avec le fusil, comme ça, penchés vers nous.
03:10 - C'est la compagne de Jacques Mérine que vous venez d'entendre, qui était dans la
03:16 voiture à ce moment-là.
03:17 Ça se passe le 2 novembre, porte de clignancourt, Mérine est abattue au fusil d'assaut.
03:21 Alors évidemment, cet événement a contribué à renforcer la légende de la BRI.
03:25 Et pour nous raconter tout ça, le doc fait parler d'anciens policiers et d'anciens truands
03:29 qui n'apportent pas toujours la même version des faits, même trois temps plus tard.
03:34 Parmi les témoignages des repentis, il y a celui de Martine qui formait avec son mari
03:37 Jean-Charles Villoquet les Bonnie and Clyde français des années 70.
03:41 - Jean-Charles devait passer devant une petite cour correctionnelle.
03:44 Le scénario, c'était que j'arrive déguisée en avocate, avec des armes, et de prendre
03:48 le président en otage.
03:50 - C'est précisément ce qu'il s'est passé.
03:52 Le couple a réussi à s'évader avant d'être rattrapé en voulant aider Mérine.
03:56 Toutes les images d'archives sont extraordinaires.
03:58 Les flics et voyous sont en pâte d'oeuf et dégainent leurs âmes plus vite que leur
04:02 ombre.
04:03 Quand ils sont arrêtés, les truands pavanent, sourirent aux lèvres et clopent au bec.
04:06 Les courses-poursuites sont reconstituées par de très belles animations.
04:08 Et puis la série nous montre aussi comment la BRI s'est adaptée aux nouvelles formes
04:12 de banditisme.
04:13 Le dernier épisode nous parle par exemple de l'opération du Bataclan.
04:16 On y apprend beaucoup de choses.
04:18 Ça se dévore et ça passe très vite puisqu'il y a 8 épisodes mais de 25 minutes.
04:22 - Voilà, à l'époque où les gangsters se prenaient pour des opposants politiques anti-gang.
04:26 C'est à retrouver sur My Canal.
04:27 Merci beaucoup Héloïse Gouin, Nicolas Carreau, Vincent Herouette.
04:30 On vous dit à demain.