• l’année dernière
"Moi, médecin, déclare que je continuerai à soigner gratuitement les patients sans papiers selon leurs besoins, conformément au Serment d’Hippocrate que j’ai prononcé." Voici la "déclaration de désobéissance" signée par 3500 médecins salariés et libéraux, opposés à la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME) aux sans-papiers, dans un appel transmis samedi 11 novembre à l’Agence France-Presse (AFP). Ces professionnels de santé s’engagent à "désobéir" et à "continuer de soigner gratuitement" ces malades si le dispositif devait disparaître, comme le souhaite une partie de la classe politique.

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Transcription
00:00 Ils promettent de désobéir si la ME, l'aide médicale de l'État
00:03 qui prend en charge les soins de santé pour les étrangers
00:06 en situation irrégulière est supprimée.
00:08 Dans une tribune publiée ce week-end,
00:10 plus de 3 500 médecins s'engagent à continuer de soigner gratuitement
00:13 ces malades si le dispositif devait disparaître.
00:16 Moi médecin, déclare que je continuerai à soigner gratuitement
00:19 les patients sans papier selon leurs besoins,
00:22 conformément au serment d'Hippocrate que j'ai prononcé.
00:24 La semaine dernière, le Sénat a voté sa suppression
00:27 et son remplacement par une aide médicale d'urgence.
00:30 Un nouveau dispositif qui prendrait désormais seulement en charge
00:33 les traitements et examens préventifs,
00:35 le traitement des maladies graves et des douleurs aigües,
00:38 les soins liés à la grossesse et les vaccinations.
00:40 Car pour ces détracteurs, la prise en charge à 100% des frais de santé
00:44 des étrangers en situation irrégulière coûterait trop cher,
00:47 1,2 milliard d'euros par an pour 400 000 bénéficiaires
00:50 et créerait un appel d'air pour l'immigration clandestine.
00:53 Faux, selon ce spécialiste.
00:55 Les personnes migrantes ne viennent pas pour se faire soigner,
00:57 elles viennent en France pour fuir la misère, pour fuir la guerre.
01:01 Et par ailleurs, c'est un non-sens de santé publique,
01:04 ne pas soigner quelqu'un qui est contaminé par une infection,
01:08 risque d'une part de les voir s'aggraver et donc à un moment donné
01:11 de devoir être pris en charge en urgence,
01:13 mais aussi risque de rendre d'autres personnes malades,
01:17 des personnes qu'elles vont comployer.
01:18 Selon l'IRDES, l'Institut de recherche et documentation
01:22 en économie de la santé, seulement la moitié des personnes
01:25 éligible à l'AME en bénéficie réellement.

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