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L'ancien Premier ministre, Édouard Philippe, était l'invité de Benjamin Duhamel ce dimanche soir sur BFMTV. Il a notamment réagi au succès de la marche contre l'antisémitisme organisée à l'initiative de Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, et Gérard Larcher, président du Sénat.

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Transcription
00:00 Parce que je crois que justement le combat que nous devons mener,
00:02 c'est un combat essentiel pour la nation.
00:04 C'est-à-dire quelle nation nous voulons être ?
00:06 Une lutte contre l'antisémitisme, c'est ça qui nous définit.
00:10 Nous voulons être une nation républicaine, ouverte, citoyenne, universaliste,
00:15 où on ne regarde pas l'origine ou la religion des gens,
00:17 quelle que soit la religion et quelle que soit l'origine.
00:20 Quand vous menez un combat, qui est presque un combat existentiel,
00:24 l'important c'est contre qui vous vous battez, pas avec qui vous vous battez.
00:28 Et moi, je constate que dans les grands moments de l'histoire,
00:31 dans les très grands moments de l'histoire de France,
00:33 ce qui a compté c'est quoi ?
00:35 C'est la capacité de la France à se rassembler, quelles que soient les origines.
00:38 Je ne crois pas que dans les grands moments de l'histoire de France,
00:40 on se soit dit "non, on va faire ce combat mais pas avec telle ou telle personne".
00:43 Le Front National est un parti politique que je combats.
00:48 Je n'ai aucune espèce ni de tendresse, ni de faiblesse vis-à-vis du Front National.
00:54 Je suis un adversaire politique déterminé du Front National.
00:57 Et lorsqu'il s'agit de dire quelles nations nous voulons être,
01:01 lorsqu'il s'agit de dire que nous voulons lutter contre l'antisémitisme,
01:04 moi, je prends tout le monde. Tout le monde. Et rassembler le pays.
01:08 Donc ça ne vous a pas gêné de vous retrouver dans le même cortège que Marie-Thérèse Mendele.
01:13 Je vous ai dit ce que j'en pensais.
01:15 Mais si on vous pose la question, Edouard Philippe,
01:17 et effectivement vous avez un propos qui est sans aucune ambiguïté,
01:19 c'est qu'un certain nombre de personnes dans votre majorité,
01:22 on a par exemple entendu cette semaine Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement,
01:27 expliquer que le RN n'avait pas sa place dans la manifestation.
01:31 Je ne suis pas le porte-parole du gouvernement, je suis le porte-parole de personnes.
01:33 Je suis Edouard Philippe et je vous dis ce que je pense.
01:35 Ça ne m'a pas échappé que vous étiez Edouard Philippe.
01:37 Et que je disais ce que je pense.
01:38 Mais simplement, c'est que certains craignaient au fond que le RN, Marine Le Pen, Jordane Bardella,
01:43 utilise cette manifestation comme une façon, je ne vais pas dire de dédiaboliser,
01:48 le mot est presque devenu un poncif,
01:50 mais de mettre de côté les ambiguïtés qu'il y a pu y avoir par rapport à leur histoire
01:56 et l'antisémitisme.
01:57 Ça c'est quelque chose que vous balayez d'un verre de main.
01:59 Je ne doute pas que Mme Le Pen souhaite faire oublier son passé,
02:05 sa ligne idéologique, voilà.
02:09 Mais je constate qu'il y a des actes qui comptent.
02:13 Le fait que le RN dise de façon explicite qu'il lutte,
02:19 peut-être désormais, contre l'antisémitisme,
02:23 est quelque chose à prendre en compte.
02:24 Et encore une fois, je ne fais pas le tri des bonnes volontés qui veulent lutter contre l'anti-Sémitisme.

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