• l’année dernière
Sous l'impulsion de Jean-Luc Mélenchon, la France Insoumise est en train d'imploser devant les caméras. Chaque passage de l'un des membres du groupe est une preuve supplémentaire de la guerre interne qui est en train de se jouer. Invitée hier soir sur France 5 dans "C l'hebdo", Mathilde Panot s'en est pris à sa collègue Raquel Garrido :
“Raquel Garrido n’a pas été sanctionnée par le parti mais par le bureau du groupe. Elle a été sanctionnée par rapport à la question du respect des décisions collectives. Elle ment quand elle dit qu’on l’a sanctionnée pour dénigrement.”

Raquel Garrido a été sanctionnée par le groupe parlementaire de La France insoumise et écartée de certaines de ses fonctions en son sein pour une durée de quatre mois. Une décision "arbitraire" et "infondée" pour les frondeurs insoumis qui ont pris sa défense. Tous jugent aussi inappropriée la durée de la sanction, identique à la mise en retrait du groupe d'Adrien Quatennens condamné pour violences conjugales.

"Je suis humiliée, je suis en colère, j'ai honte de voir cette évolution du projet politique auquel j'ai consacré 30 ans de ma vie", a déclaré Raquel Garrido après sa sanction par le bureau de la France insoumise à l'Assemblée nationale. La députée a été suspendue pour avoir nui "au bon fonctionnement collectif du groupe parlementaire" par "la diffusion de fausses informations dans la presse" ou "la mise en cause et le dénigrement ad hominem de plusieurs membres du groupe", et sanctionnée d'une interdiction de prendre la parole au nom de son groupe lors des travaux parlementaires ou des Questions au gouvernement pour une durée de quatre mois.

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Transcription
00:00 Alors Mathilde Panot, on a bien compris qu'il était interdit de critiquer le chef, Raquel Garrido ça s'en souviendra,
00:07 mais est-ce que vous n'avez pas peur qu'à force d'oser vraiment pas mal de compromissions pour aller pêcher des voies
00:13 qui permettent d'arriver au second tour de la présidentielle, la France insoumise finalement ne mette à mal la possibilité de la gauche de l'emporter après ?
00:22 Alors je vais commencer par dire que plusieurs choses que vous avez dites sont factuellement faux.
00:27 Je vais commencer par le début, Raquel Garrido n'a pas été sanctionnée par le parti.
00:31 Raquel Garrido a été sanctionnée par le bureau du groupe, bureau du groupe qui compte 24 personnes, qui a été élu par le groupe, d'accord ?
00:39 Et Raquel Garrido n'a pas été sanctionnée pour les critiques ou les idées et opinions qu'elle émettait,
00:44 puisque vous avez parlé de Clémentine Autain, a-t-elle été sanctionnée ? Non.
00:48 Vous avez parlé d'Alexis Corbière, a-t-il été sanctionné ? Non.
00:52 Donc Raquel Garrido a été… Comment ? Raquel Garrido y est allée un peu plus fort.
00:57 Non, ce n'est pas pour ça qu'elle a été sanctionnée.
00:59 Ce qui a été la sanction décidée par un vote d'une instance élue du groupe,
01:04 c'est la question du respect des décisions collectives et qui sont importantes dans un groupe humain.
01:09 Elle dit le contraire, si je peux me permettre, elle était sur le plateau de cet avou, ce qu'elle appelait l'acte d'accusation,
01:14 elle nous a lu un passage sur les dénigrements.
01:17 Juste pour compléter la question de la tâche. Raquel Garrido peut lire ce qu'elle souhaite et en oublier d'autres choses.
01:23 Mais je vous assure que la procédure qui a été faite, qui est une procédure qui est déjà arrivée dans le groupe,
01:29 n'est absolument pas une question de critique ou de pas critique.
01:34 Donc ça, je tiens quand même à le mettre pour la première chose.
01:38 Ensuite, la deuxième chose, c'est que je vois bien qu'il y a une tentative de montrer la France insoumise
01:43 comme une espèce de secte autour du leader Maximo, du gourou Jean-Luc Mélenchon, mais nos instances sont élues.
01:51 Et au groupe parlementaire, nous votons extrêmement régulièrement sur les décisions qu'ils font.
01:55 Et je vais vous dire ce qui m'importe moi le plus, c'est la question de savoir si nous réussissons à garder une cohérence
02:04 et une cohésion sur le programme, puisque moi, je suis présidente d'un groupe parlementaire de 75 députés qui a toujours voté ensemble.
02:11 À de très rares exceptions, peut-être une fois ou deux, mais sinon, nous avons toujours voté ensemble.
02:16 Eh bien, c'est ça la cohésion politique de mon groupe. Et j'y tiens et je me battrai pour le maintenir.
02:21 – Tout le monde n'est pas d'accord. Clémentine Autain s'est exprimée, François Ruffin…
02:24 – Sur le groupe parlementaire ?
02:25 – Ça crée des remous, non, concernant les sanctions pour Raquel Garrido.
02:30 – Vous les entendez ?
02:31 – En fait, c'est un moment quand vous avez des gens, notamment Mme Raquel Garrido,
02:35 et d'autres qui se disent attachées à la démocratie, vous avez un bureau élu par le groupe qui a voté sur des sanctions.
02:41 Bon, j'aimerais qu'on respecte les décisions qui y sont prises.
02:44 Ça fait partie du respect des décisions collectives.
02:46 – Et Raquel Garrido ment alors quand elle dit que c'était pour dénigrement que vous l'avez sanctionné ?
02:50 – Oui, c'est un mensonge.
02:52 – Pourquoi elle mentirait ?
02:55 – Ah ben ça, j'en sais rien.
02:57 Mais juste, je vous ferai remarquer que vous avez commencé votre reportage
03:03 en expliquant que des gens critiquaient la manière dont fonctionnait la France insoumise
03:08 et peut-être, apparemment, c'est ce que vous êtes en train de dire, le groupe parlementaire.
03:11 Bon, ben je vous fais remarquer qu'ils n'ont pas été sanctionnés par le groupe.
03:15 Donc ce n'est pas ça.

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