• le mois dernier
Membre de la commission des Finances, Hugo Prevost a été élu député en juillet 2024 à l'issue des élections législatives consécutives à la dissolution. Le jeune élu, âgé de 25 ans, avait battu l'ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, dans la 1ère circonscription de l'Isère.

Le groupe parlementaire de La France insoumise a annoncé dans un communiqué, avoir prononcé l'exclusion du député Hugo Prevost pour "des faits graves à caractère sexuel pouvant relever d'infractions pénales, antérieurs à son élection". Le groupe parlementaire LFI-NFP dit avoir été alerté le 23 septembre par son comité de vigilance contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS), avant d'auditionner le député de la 1ère circonscription de l'Isère.

Après l'audition de l'élu par "une délégation mandatée par le bureau du groupe parlementaire LFI-NFP", "il est ressorti (...) que la gravité des faits reprochés et leur caractère systémique nécessitaient de saisir le groupe parlementaire afin qu'il prononce une sanction", précise LFI.

"La justice pourra être saisie si les personnes concernées en décident et le CVSS est disponible pour les accompagner au besoin", peut-on également lire dans le communiqué.

Il souligne que cette décision ne pourra jamais "se substituer" à une décision de justice et "réitère son engagement sans faille dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles".

De son côté, l'Union étudiante rapporte dans un communiqué avoir recueilli des «témoignages» faisant état de «faits de harcèlement moral et sexuel, de schémas de prédation, de faits graves pénalement répréhensibles à caractère sexuel». Lesquels «s'étalent sur une période de 2020 à 2024 et se seraient poursuivis après le départ de Hugo Prevost de l'équipe nationale (...) en mars», ajoute l'organisation étudiante qui dénonce «une volonté de contrôle sexuel et politique des femmes». En demandant que «justice soit faite», elle exhorte le député à «démissionner de son mandat».

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Transcription
00:00Pardon, Hugo Prévost pour LFI.
00:06Monsieur le ministre, vous voilà ministre du budget devant gérer les finances publiques
00:11dans un état alarmant dû à une très forte diminution des recettes dans ce contexte sévère
00:15d'austérité, la taxation des super-profits devient un enjeu clé.
00:18Pour rappel, les entreprises du CAC 40 ont réalisé 146 milliards de bénéfices en 2023
00:22pendant que les actionnaires de ce pays ne cessent de s'enrichir, les Français subissent
00:26l'inflation sans voir leur salaire augmenter.
00:29Pour autant, combler le déficit des recettes n'est pas si compliqué.
00:32Le Premier ministre parle d'une plus grande participation des plus riches à l'effort
00:35national.
00:36Même le BDF semble d'accord avec une imposition des super-profits qui, selon nous, devraient
00:39être systématiques.
00:40J'en viens donc à mes questions.
00:41Vous devez remettre lundi vos prévisions au Haut conseil des finances publiques.
00:46Vous devez donc avoir des pistes précises quant à la hausse des recettes envisagées.
00:49Si vous n'en avez pas encore, je me permets de vous rappeler que l'année dernière, la
00:52Commission avait voté pour une hausse de 15 milliards des recettes, taxation des super-profits,
00:58rétablissement de l'exit-tax, etc.
00:59Si c'est ce que vous nommez des mauvaises idées, est-ce que vous pouvez être beaucoup
01:03plus précis sur ce que vous nommez des bonnes idées et nous les détailler ici, parce que
01:07cette remise lundi prochain ne doit pas être préparée dans le week-end, j'imagine ?
01:11Merci.
01:12Messieurs les ministres.
01:13Merci, Monsieur le Président.
01:16Monsieur le député, nous n'avons, et ce n'est pas une surprise, pas la même analyse du
01:21fait que les entreprises créent de la richesse en France.
01:25Nous considérons, pour notre part, les entreprises et les salariés de l'ensemble des secteurs
01:32qui y contribuent, nous n'avons pas la même analyse.
01:34Nous considérons que c'est réjouissant de voir des entreprises qui s'installent en France
01:38et de voir effectivement des entreprises qui sont profitables et qui sont en mesure
01:42de résister à la compétition internationale, parce que si les entreprises ne créent ni
01:46emploi ni richesse en France, elles les créeront en Europe ou ailleurs, et je ne suis pas sûr
01:51que cela fasse nos affaires non plus.
01:53Maintenant, et vous l'avez souligné, si nous ne partageons pas la même analyse de
01:58fond, nous sommes face à une situation financière, une situation budgétaire qui nécessite d'abord
02:04de réduire des dépenses et de regarder aussi du côté des recettes, et je sais les propositions
02:08qu'a faites cette commission l'année dernière.
02:12Nous vous l'avons dit en début de cette audition avec mon collègue Laurent Saint-Martin, nous
02:15travaillons à des pistes, sans aucune forme de tabou, en regardant ce qui est possible
02:21avec l'idée que ces prélèvements doivent être à la fois ciblés, exceptionnels et
02:25ne pas décourager celles et ceux qui, cette dernière décennie, ont fait le choix de s'installer
02:29en France, de créer des emplois et de produire de la richesse au bénéfice des Françaises
02:33et des Français.
02:34Merci.
02:35Il y aura un peu de rendement, ce que j'ai compris dans votre optique.
02:38Excusez-moi, j'essaye de l'alterner les groupes.

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