• l’année dernière
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Bonjour à ceux qui nous rejoignent sur l'antenne de CNews 180 minutes info, c'est très bientôt avec Jonathan Sixou aujourd'hui comme invité témoin qui va m'accompagner durant cette première heure.
00:00:11 Isabelle Piboulot à suivre pour le JT, ce sera juste après votre éphéméride du jour, à tout de suite.
00:00:22 Chers amis bonjour, Saint Léon que nous fêtons aujourd'hui est un pilier de l'Église, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle on l'a surnommé Léon le Grand. Nous sommes au temps des Huns et des Vandales, des hordes de barbares ravagent l'Europe.
00:00:35 L'Empire romain est en train de s'effondrer. Léon est le 45e pape de l'Histoire, il va sauver Rome des barbares d'Attila en 452, mais il ne pourra pas empêcher la ville d'être mise à sac par les Vandales trois ans plus tard.
00:00:48 Il se bat contre les hérésies qui menacent l'Église, contre ceux qui croient que Jésus n'était qu'un dieu mais pas un homme et ceux qui croient que Jésus n'était qu'un homme mais pas un dieu.
00:00:58 Pas facile de s'y retrouver. C'est lui aussi qui a mis fin à la pratique cruelle des jeux du cirque que l'Église n'était jamais parvenue à supprimer.
00:01:07 Léon le Grand était docteur de l'Église. On lui doit des écrits magnifiques comme cette courte méditation. Ne craignons jamais de nous fatiguer à faire le bien. Au moment venu, nous récolterons.
00:01:21 C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:26 Belle résonance que ce dicton avec l'actualité du moment. Message d'espoir. C'est parti pour 180 minutes d'info en votre compagnie.
00:01:36 Et ça commence avec le journal d'Isabelle Piboulot aujourd'hui. Bonjour Isabelle. On va évidemment parler de l'armée israélienne qui poursuit sa progression en ce moment à Gaza.
00:01:45 Le complexe hospitalier de Shifa a été frappé alors que les civils continuent à fuir vers le sud. Le ramas déplore désormais plus de 10 800 morts.
00:01:54 Depuis le 7 octobre, Tsaïl a saisi un nombre important d'armes appartenant aux membres de l'organisation terroriste.
00:02:01 En Israël, dans la région d'Ashkelon, nos envoyés spéciaux ont pu y avoir accès. Stéphanie Rouquier vous raconte. Les images sont signées fleuris en pomme.
00:02:09 Nous sommes effectivement dans cette base de Tsaïl où sont entreposées une partie des équipements et des armements qui ont été utilisés par les terroristes du Hamas lors de l'attaque du 7 octobre dernier.
00:02:20 Et ce que vous voyez là représente seulement 2 à 3% des armes et des équipements qui ont été retrouvés sur ces terroristes.
00:02:28 Et vous pouvez voir, il y a des dizaines et des dizaines de mines, de mines anti-chars, des roquettes, des grenades, des drones et des bombes thermobariques.
00:02:37 Ce sont des bombes qui, une fois lancées dans une maison, la température monte instantanément à plus de 3000 degrés.
00:02:44 Et donc toutes ces armes ont été utilisées contre des civils lors de l'attaque du 7 octobre.
00:02:49 Alors Tsaïl voulait nous montrer aujourd'hui ces armes car ce sont exactement les mêmes armes et les mêmes équipements qui sont utilisés en ce moment même dans la bande de Gaza contre les forces israéliennes.
00:03:04 Et plus d'un mois après l'attaque meurtrière du Hamas, en Israël des rescapés du 7 octobre ont témoigné. Hier ça s'est passé à Paris.
00:03:12 Une conférence de presse a été donnée dans le centre européen du judaïsme en présence de jeunes israéliens originaires des kiboutes de Béry et Kfaraza, assis devant 240 chaises vides en soutien aux otages du Hamas.
00:03:26 Ils sont revenus sur ce jour qui a bouleversé leur vie. Audrey Bertheau.
00:03:30 Des témoignages et des appels à l'aide. Quatre israéliens originaires des kiboutes du sud d'Israël sont venus à Paris raconter les attaques du 7 octobre.
00:03:40 Le matin de l'attaque mon père qui faisait partie de l'unité de défense de mon kiboutes est sorti avec une arme pour aller défendre le kiboutes et sur le chemin du retour pour revenir nous voir, deux terroristes l'ont tué.
00:03:52 Ma grand-mère a aussi été assassinée et mon frère.
00:03:56 Gal est venu avec sa mère d'Israël. Il se rappelle du jour des attaques.
00:04:01 Mon kiboutes a été attaqué tôt le matin. Il y avait beaucoup de bruit. Les terroristes sont arrivés. Dans ma maison c'est une chance que personne ne soit rentré. J'ai perdu des proches.
00:04:13 Mais ce qui est important pour moi c'est que la majorité de ma famille a réussi à s'en sortir.
00:04:18 Sa mère appelle le gouvernement français à se mobiliser pour ramener les otages chez eux.
00:04:24 J'espère que le gouvernement français va faire tout son possible pour libérer les enfants, les parents, toutes les personnes kidnappées.
00:04:31 C'est le premier geste que tous les gouvernements du monde devraient faire. Ce sont des innocents. Il faut faire quelque chose.
00:04:37 249 personnes sont toujours détenues en otage par le Hamas.
00:04:41 En France à présent l'initiative de la présidente de l'Assemblée nationale et du président du Sénat. Il y a donc cette marche contre l'antisémitisme qui aura lieu ce dimanche.
00:04:51 Le cortège se lancera à 15h. Place des Invalides. Un rassemblement en raison de la recrudescence des actes antisémites dans le pays.
00:04:58 En l'espace d'un mois plus d'un millier ont été recensés. François Hollande est revenu ce matin sur ce triste constat. Il était l'invité de nos confrères d'RMC.
00:05:07 Il y a une résurgence de ce que l'on appelle l'antisémitisme, c'est-à-dire de la haine des juifs.
00:05:15 Non pas qu'il ait disparu ces dernières années. Durant ma présidence de la République, il y a eu aussi des actes, des propos antisémites dans certaines circonstances.
00:05:25 Mais là, il y a eu après le 7 octobre, une multiplication des actes, des propos, des comportements.
00:05:32 Pas simplement en France d'ailleurs. Il y en a eu aussi en Allemagne, au Royaume-Uni, aux États-Unis.
00:05:39 On voit bien qu'il y a un mouvement de haine qui peut se propager. Et il est vrai, les réseaux sociaux sont une forme de facilitation.
00:05:49 Dans le reste de l'actualité, il y a bien sûr le procès d'Eric Dupond-Moretti qui se poursuit devant la Cour de justice de la République.
00:05:56 Après des confrontations au sommet hier avec le procureur général pris la cour de cassation et de son prédécesseur François Mollins,
00:06:03 l'ancien Premier ministre Jean Castex, cité comme témoin, a été interrogé aujourd'hui.
00:06:07 On va retrouver Noémie Schultz. Bonjour, vous suivez ce procès pour CNews. Qu'autre faut-il retenir de cette journée ?
00:06:14 Était-elle décisive pour le garde des Sceaux ?
00:06:16 Je ne suis pas ici l'avocat du garde des Sceaux. Je suis le défenseur de l'état de droit, indique d'une voix forte et chantante.
00:06:24 On la connaît Jean Castex. Mais ce matin, il est bienvenu dédouaner celui qu'il avait nommé ministre de la justice en juillet 2020.
00:06:31 Ça rappelle-t-il, l'affaire des Fadettes n'est pas un sujet pour lui. Il ironise.
00:06:35 Il se trouve que je m'occupais d'une autre affaire, peut-être moins importante, mais qui prend du temps, le déconfinement.
00:06:41 Plusieurs juges parlementaires ont du mal à cacher un sourire.
00:06:44 Pour Jean Castex, il n'y avait pas de difficultés à ce que son ministre demande une enquête administrative visant quatre magistrats,
00:06:50 contre lesquels il avait pourtant eu des mots très durs quand il était avocat.
00:06:53 Je veux affirmer qu'à ce moment-là, il n'apparaissait pas nécessaire de prendre un décret de déport.
00:06:58 Pour lui, c'est très clair. À ce stade, il n'y avait pas de conflit d'intérêts.
00:07:02 Quand la question d'une éventuelle sanction de ces magistrats se pose, c'est alors lui,
00:07:06 Premier ministre, qui prend la main sur le dossier et décide de saisir le Conseil supérieur de la magistrature.
00:07:12 Je ne suis pas l'instrument de je ne sais quel complot.
00:07:15 À ses yeux, les règles ont donc été respectées. Un témoignage à décharge bienvenu pour Éric Dupond-Moretti,
00:07:20 même si celui-ci semble douter que cela soit suffisant pour le disculper.
00:07:24 De toute façon, quoi que je fasse ou je ne fasse pas, je suis dans la nasse.
00:07:28 Merci beaucoup Noémie Choultzon, en direct de la CJR pour nous cet après-midi.
00:07:32 Et puis, on en vient à ce procès de 7 individus. Eux avaient saccagé la ville de Montargis en juin dernier.
00:07:37 Ce procès s'est ouvert ce vendredi.
00:07:39 Oui, les prévenus interpellés le 18 octobre et le 8 novembre ont entre 12 et 22 ans.
00:07:44 Lors des émeutes, les rues avaient été saccagées, une pharmacie incendiée,
00:07:49 une cinquantaine de commerces avaient été pillés. Une dizaine de ces magasins ne rouvriront pas.
00:07:53 Et tout de suite, le journal des sports.
00:07:56 En ouverture de la 12e journée de Ligue 1, Montpellier reçoit le leader Nice à 21h au stade de la Maussan.
00:08:15 Une rencontre qui ne sera pas de tout repos pour les adversaires de Dante. Regardez.
00:08:21 Depuis 40 ans, il n'a jamais semblé aussi épanoui.
00:08:24 Dante, l'homme fort du début de saison clinquant de l'OGC Nice.
00:08:28 Leader de Ligue 1, meilleure défense du championnat, les aiglons le doivent en grande partie à leur capitaine.
00:08:34 Ça veut dire que nous sommes solides, nous travaillons en équipe, sans ballon très bien, et aussi avec ballon.
00:08:42 Parce que je pense que si on fait autant de clean-sheets, c'est parce qu'on s'en sert très bien du ballon et qu'on regarde comme il faut.
00:08:49 Les clean-sheets, c'est un peu la marque de fabrique niceoise depuis le début de la saison.
00:08:54 8 au total en 11 journées de championnat, record absolu en Europe.
00:08:59 Lors des 8 clean-sheets, Dante était à chaque fois titulaire.
00:09:03 Le Brésilien semble cette saison plus que jamais en confiance et surtout ambitieux.
00:09:08 Mon grand rêve avant de finir ma carrière, c'est de pouvoir participer dans l'année où le club est qualifié en Champions League.
00:09:16 Je pense que c'est ma 8e année là et c'est quelque chose que je tiens à cœur.
00:09:20 Je veux vraiment pouvoir aider cette équipe, le club, à atteindre cet objectif-là.
00:09:26 Un objectif pour le moment bien parti.
00:09:29 Face à Montpellier, Dante et ses coéquipiers ont l'occasion de prendre provisoirement 8 points d'avance sur la 4e place de Ligue 1.
00:09:36 Vous avez profité de votre programme de choix avec Autosphère, premier distributeur automobile en France.
00:09:44 Merci beaucoup, voilà qui conclut votre journal.
00:09:48 On se retrouve bien sûr à 14h30, nouveau rendez-vous de l'actualité avec vous Isabelle et puis bien sûr après la pause, micropause.
00:09:54 Jonathan, vous allez nous aider à décrypter l'actualité.
00:09:57 Alors on va parler évidemment de ces crues, de ces inondations avec un département toujours en vigilance rouge.
00:10:01 En ce moment c'est le Pas-de-Calais et on verra avec notre équipe sur place que les pluies sont incessantes à l'heure qu'il est.
00:10:07 Ce qui entraîne évidemment beaucoup d'inquiétude du côté des riverains, des habitants. A tout à l'heure.
00:10:13 De retour avec vous pour le rappel des principaux titres à retenir en ce vendredi après-midi. C'est avec vous Isabelle Pippolo.
00:10:23 Nous ne cherchons pas à occuper Gaza, ce sont les mots de Benyamin Netanyahou prononcés hier soir.
00:10:31 Le premier ministre israélien a rappelé l'unique objectif d'Israël, donner à cette région et à ses habitants un avenir meilleur en éliminant le ramas.
00:10:39 C'est une première mondiale à New York. Fin mai, des chirurgiens américains ont réalisé une greffe d'un oeil complet sur un patient.
00:10:47 Une opération de 21 heures. Ce dernier n'a pour l'heure pas recouvré la vue mais cette avancée médicale reste porteuse d'espoir.
00:10:54 Les experts se disent stupéfaits par les résultats.
00:10:57 Et puis l'Australie offre l'asile climatique aux citoyens de Tuvalu, un archipel du Pacifique grignoté par la montée des eaux et menacé de disparition.
00:11:05 Les 11 000 habitants pourront donc venir s'installer progressivement et travailler en Australie.
00:11:10 Merci beaucoup à tout à l'heure pour votre journal. Jonathan Cixous est donc là. Bonjour, je rappelle que vous êtes journaliste chez Causer.
00:11:17 On va parler des intempéries parce que ça fait quand même maintenant plus de deux semaines que la France y est soumise à des degrés divers.
00:11:24 En ce moment, l'attention est bien sûr portée sur le Pas-de-Calais avec des rivières encrues, des rues inondées.
00:11:29 Ce département ne s'en sort pas, loin s'en faut. Une semaine de pluie et donc un département qui est toujours à cette heure placé en vigilance rouge.
00:11:37 Bonjour Corentin Brillot, vous êtes avec Raphaël Lasreg à Edignol, les Boulognes.
00:11:43 Les pluies sont incessantes. Les habitants témoignent malheureux évidemment de ces inondations occasionnées par cet afflux massif d'eau qui tombe.
00:11:54 Oui, ici on est au QG improvisé par la mairie où les secours sont abrités en attendant qu'ils interviennent dans la ville.
00:12:04 Et là, il y a vraiment tout juste quelques minutes à cause des pluies incessantes qui ne cessent de tomber, ils sont partis.
00:12:10 Ils ont enfilé leur costume, leur tenue de plongée. Ils ont pris également les canoës et les bateaux pour aller procéder à d'autres évacuations de personnes qui ont appelé à l'aide.
00:12:19 Et on est justement avec une personne qui elle a évacué son logement depuis quelques jours. Bonjour Samira.
00:12:24 Bonjour.
00:12:25 Comment c'est passé ? Comment s'est organisé votre évacuation et comment vous avez été prévenu de ce qui se passait ?
00:12:31 Il y a de ça une semaine maintenant. On nous a prévenu que l'eau allait monter, les intempéries, tout le tapis qui allait tomber.
00:12:38 On nous a demandé si c'était possible d'évacuer. Donc nous on a pris les enfants, enfin j'ai pris les enfants et je suis partie avec quelques affaires.
00:12:45 Et vous me disiez tout à l'heure que votre mari lui est toujours chez vous. Pourquoi ?
00:12:49 Eh bien pour préserver la maison au maximum. Dès que de l'eau rentre, il pompe, chauffer pour garder la chaleur, pour l'humidité et préserver ce qu'on a construit.
00:12:59 Donc voilà, vous l'avez compris, la situation est très tendue toujours.
00:13:03 Ici, il y a à la veille, hier ou avant-hier, on annonçait qu'il y aurait un début de décru ce vendredi après-midi.
00:13:11 Mais vu les pluies très fortes qui tombent depuis quelques heures, on en est loin du compte.
00:13:14 Juste une petite information, on parlait d'une alerte qui courait jusqu'à 16h. J'imagine que pour ce qui est de là où vous vous trouvez, elle sera étendue ?
00:13:24 Oui, parce qu'il y a vraiment beaucoup de pluies, beaucoup d'averses qui se succèdent et surtout sur les inondations, les rues, le niveau de l'eau a monté.
00:13:34 Alors qu'il avait baissé depuis cette nuit, mais là il a encore augmenté.
00:13:37 Merci beaucoup, merci à vous Corentin et merci donc à Raphaël Lazarek qui vous accompagne. La décrue, ce n'est pas pour maintenant.
00:13:44 C'est vrai qu'on avait beaucoup parlé de la façade ouest qui a souffert. Il y a eu un lourd tribut assez intempéri avec la tempête.
00:13:52 Il y a eu une deuxième tempête. On est quand même en train de subir en ce moment un déchaînement des éléments.
00:13:58 Heureusement pour les pouvoirs publics, ça ne s'est pas trop mal soldé au global.
00:14:02 Mais parce qu'il y avait eu aussi un degré d'anticipation peut-être plus élevé que d'ordinaire.
00:14:08 On a pris la mesure quand même des intempéries passives.
00:14:11 Vraisemblablement Nelly. On ne peut que s'en féliciter.
00:14:14 À ma connaissance, selon les chiffres qui ont été donnés hier par le ministre de l'Environnement, il y a eu trois blessés légers depuis lundi.
00:14:24 Quand on voit des images aussi spectaculaires, on ne peut que s'en féliciter évidemment.
00:14:29 Il est quand même tombé en un mois, en 30 jours, l'équivalent de six mois de pluie, ce qui est énorme.
00:14:36 Mais effectivement, ça arrive après la tempête Siaran.
00:14:39 C'est insupportable, c'est invivable au sens propre du terme pour les habitants de ces régions.
00:14:45 Mais on voit que les pouvoirs publics se sont organisés plutôt bien. Il faut le souligner.
00:14:50 Des pompes notamment ont été installées dans différents points, dans différents quartiers de villes qui ont été plongées sous l'eau.
00:15:00 C'est là qu'on avait un coup d'avance.
00:15:02 Il y avait un coup d'avance. Malheureusement, il y a dans ces catastrophes naturelles, parce que c'en est une, une part de fatalité.
00:15:09 Tant qu'il pleut, malheureusement, comme l'a dit votre correspondant, les cours d'eau ne peuvent pas baisser.
00:15:17 Et en fonction des régions, il y a des dégâts plus ou moins importants.
00:15:20 On nous annonce maintenant que la charrente et la charrente maritime ne sont pas finies, malheureusement.
00:15:26 Allez, vous restez avec nous. On va évidemment parler de cette grande marche civique qui est attendue dimanche à Paris contre l'antisémitisme.
00:15:32 Mais les appareils politiques se préoccupent visiblement plus du pédigré de ceux qui en seront.
00:15:37 Petite information, la présidence de la Première ministre a été confirmée, de même que celle des anciens présidents de la République, François Hollande et Nicolas Sarkozy.
00:15:45 On attend toujours de savoir si le président lui-même y sera.
00:15:49 Mais donc, à gauche, si l'EPS, les communistes et les écologistes participeront bien à la marche,
00:15:54 ils mettront en place ce qu'on appelle un cordon républicain, parce que, évidemment, Marine Le Pen et ses troupes sont infréquentables.
00:16:01 Tout comme d'ailleurs Éric Zemmour et Marion Maréchal, qui ont confirmé leur présence.
00:16:05 Regardez ce que ça donne avec ce reportage d'Augustin Denadieu.
00:16:10 Une marche contre l'antisémitisme qui doit rassembler dimanche, mais avec un cordon républicain pour tenir à l'écart le Rassemblement national.
00:16:18 Marine Le Pen et ses élus ne sont donc pas les bienvenus.
00:16:21 Une stratégie, selon Jordan Bardella, invitée sur notre antenne.
00:16:25 Ce contre-feu, il est allumé pour dissimuler les véritables responsables,
00:16:30 ceux qui légitiment aujourd'hui l'idéologie du Hamas en France, qu'est Jean-Luc Mélenchon.
00:16:35 Et je peux vous assurer que les Français de confession juive savent pertinemment que nous sommes aujourd'hui un bouclier pour les Juifs de France.
00:16:42 Hier soir, plusieurs élus de la France insoumise accompagnés de la CGT ont participé à l'hommage rendu aux victimes de la nuit de cristal nazi, dont c'était le 85e anniversaire.
00:16:52 Ils ont réaffirmé leur refus de défiler aux côtés du Rassemblement national.
00:16:56 Je manifesterai dimanche contre l'antisémitisme, mais j'ai choisi de le faire dans un endroit où l'appel ne souhaitait pas la présence de responsables
00:17:04 de partie d'extrême droite, j'irai à Strasbourg manifester.
00:17:07 Je pense que je ferai mon devoir de citoyen de le faire dans la clarté,
00:17:10 et c'est comme ça que je pense le faire de la manière la plus digne et la plus efficace.
00:17:14 Pour l'ancien Premier ministre Manuel Valls, ces divisions ne font qu'affaiblir le message.
00:17:20 On est en train de casser un élan pour une manifestation contre l'antisémitisme.
00:17:25 Donc oui, je suis en colère parce que je pense que dimanche, il faut qu'à Paris, comme devant les préfectures,
00:17:29 il y ait beaucoup, beaucoup de monde contre l'antisémitisme et en brandissant tous des milliers de drapeaux français,
00:17:38 parce que c'est ça qui nous rassemble.
00:17:39 Selon un sondage au DOXA pour le Figaro, 59% des Français désapprouvent les tentatives de mise à l'écart du Rassemblement national de la marche contre l'antisémitisme.
00:17:49 Est-ce qu'il a bien résumé les choses Manuel Valls ?
00:17:52 Et puis finalement, ce titre-là, l'introuvable unité politique, c'est ça aujourd'hui le problème ?
00:17:58 On n'arrive pas à dépasser les clivages quand l'heure est grave.
00:18:01 Mais c'est un révélateur supplémentaire et malheureux de la décomposition totale de notre société.
00:18:08 Malheureusement, on le voit à travers différents événements qui n'ont rien à voir avec l'antisémitisme.
00:18:15 Mais souvenez-vous, il y a quelques mois, on en parlait dans le journal, les émeutes ont révélé une fracture au sein de notre société.
00:18:21 Il n'y a plus, je le déplore, je suis le premier à le déplorer, mais il y a bien un manque de... il n'y a plus de société française.
00:18:28 Elle se défait sous nos yeux, semaine après semaine. Ce spectacle est indigne, c'est en même hallucinant,
00:18:35 alors que depuis que cette annonce de manif contre l'antisémitisme est organisée, on ne parle que du RN.
00:18:41 Qui, pour le coup, je vous parle du Rassemblement National et pas du Front National, le RN n'a strictement rien à voir avec ce que nous avons à commenter malheureusement depuis tant de jours.
00:18:54 Mais bon, vous savez pourquoi cette défiance vis-à-vis du RN a ressurgi ?
00:19:00 Oui.
00:19:01 On va y venir dans un instant d'ailleurs, c'est cette malheureuse interview de Jordan Bardella, incapable de prononcer les mots.
00:19:06 Jordan Bardella a été très maladroit, alors que c'est quelqu'un de brillant, je ne pense pas me tromper en vous disant qu'il fera sûrement une grande carrière politique, d'autant qu'il n'est pas très vieux.
00:19:17 Mais Jordan Bardella a été maladroit, il l'a reconnu, mais encore une fois, c'est hallucinant qu'on demande des comptes à Jordan Bardella sur un passé relativement ancien
00:19:30 concernant un parti qui n'était pas le sien, il est à la tête du RN, je ne joue pas sur les mots en vous disant cela, parce que Marine Le Pen a vraiment fait le ménage chez elle,
00:19:41 Marine Le Pen a foutu son père à la porte, elle a changé le nom du parti, avec tout cela, des chamboulements...
00:19:47 Est-ce qu'il aurait dû dire ça tout simplement ?
00:19:49 Peut-être qu'il l'aurait dû, mais Jordan Bardella a des fonctions politiques que je n'ai pas, et se sent peut-être contraint par un langage plus réservé.
00:19:59 Allez savoir, là où il a aussi fait une erreur, qui est pour le coup une erreur générationnelle, mais moi ça me saute aux oreilles quand j'entends ça, c'est l'excuse du "j'étais pas né".
00:20:09 Vous venez de dire vous-même qu'il n'incarne plus ce pan de l'histoire du FN, pour le coup.
00:20:15 Oui, mais j'ai trouvé l'argumentaire malade.
00:20:17 Il n'aurait pas dû l'invoquer comme argument.
00:20:19 Alors justement, on va l'écouter, parce qu'il concède en effet une maladresse, mais il parle d'un écran de fumée créé par ses adversaires pour, je le cite, "masquer la réalité de l'antisémitisme décomplexé",
00:20:31 on va peut-être en dire un mot, de ce qui se déroule à l'extrême gauche.
00:20:35 C'est donc ainsi qu'il a résumé cette interview ratée du week-end passé, où il n'avait pas pu reconnaître que Jean-Marie Le Pen était antisémite, et il s'en est donc expliqué ainsi, chez Pascal Praud.
00:20:46 Jean-Marie Le Pen s'est évidemment enfermée dans un antisémitisme qui a amené en 2015 à une rupture politique entre Marine Le Pen, qui était alors présidente du FN, et son propre père.
00:21:01 Cette maladresse a été utilisée par beaucoup de manière assez malhonnête, chez les journalistes, mais aussi chez mes opposants politiques, pour créer un écran de fumée,
00:21:12 et masquer, me semble-t-il, la racine réelle de cet antisémitisme décomplexé, qui s'est abattu sur le pays depuis le 7 octobre,
00:21:23 et qui tire ses racines de l'islam radical et d'une extrême gauche qui légitime cet antisémitisme.
00:21:29 Je crois qu'on a toujours été irréprochable sur ce sujet, et j'ai découvert que lorsqu'on est exposé en première ligne en politique, plus on s'approche du sommet, moins il y a d'oxygène.
00:21:41 - Finalement, ça arrange tout le monde de se retrancher derrière cette erreur ? Est-ce qu'il y a un peu de malhonnêteté intellectuelle chez les autres formations politiques ?
00:21:47 - J'en suis convaincu, et si vous me permettez une formule qui peut peut-être vous surprendre, pour ne pas dire vous choquer, à titre personnel, je suis convaincu que Jean-Marie Le Pen n'est pas antisémite.
00:21:58 Il a tenu des propos antisémites, de même que je suis convaincu que Jean-Luc Mélenchon lui-même n'est pas antisémite.
00:22:05 Il instrumentalise d'une façon écœurante, épouvantable, scandaleuse, une situation elle-même terrible, et on voit la situation, et comment ça se traduit dans le quotidien de bon nombre de Français de confession juive.
00:22:20 Mais elle est demandée à Serge Moati si Jean-Marie Le Pen est antisémite, par exemple.
00:22:26 - Il est lâche, alors, au minimum, Jean-Luc Mélenchon. S'il n'est pas antisémite, mais qui défend...
00:22:31 - Jean-Luc Mélenchon est, au-delà de la lâcheté, son cynisme politique est épouvantablement écœurant, si vous voulez.
00:22:39 Mais je pense que l'individu, vous voyez ce que je veux dire, n'est pas antisémite en tant que tel.
00:22:44 - Le problème, c'est qu'il a une caisse de résonance avec ses fonctions. Il en a plus beaucoup aujourd'hui, mais en étant la figure qu'il incarne à gauche, le problème, c'est que ce n'est pas ce qu'il a dans la tête, mais c'est ce qui sort de sa bouche.
00:22:55 - Je partage évidemment ce que vous dites. Il y a une responsabilité politique dès lors qu'on atteint un niveau élevé.
00:23:02 Mais, si vous voulez, il y a aussi un deux poids deux mesures qui est scandaleux.
00:23:06 On nous montrait un rassemblement hier soir pour l'anniversaire de la célébration de la nuit de cristal, où on voit la patronne de la CGT.
00:23:14 Je vous rappelle que la patronne de la CGT n'a absolument pas été poursuivie quand elle avait trouvé très drôle les propos sur Éric Zemmour dans un train
00:23:23 où un membre de la CGT disait à Éric Zemmour "Tiens, c'est le train qui part à Auschwitz, j'étais pas au courant".
00:23:28 - En plus, il y avait un enregistrement. - Le mec s'en est vanté le jeu, dans l'instant même, sur les réseaux sociaux.
00:23:34 Donc, si vous voulez, c'est facile de demander à un parti qui a fait le ménage.
00:23:38 Et encore une fois, je vous parle très librement, d'autant plus que je ne suis pas militant du FM, du RN, etc.
00:23:42 Mais, au nom de l'honnêteté intellectuelle, je trouve qu'il faut quand même tout mettre à plat, voyez-vous.
00:23:48 - Non, non, puisqu'on parle de ça, on a entendu deux avis très opposés hier.
00:23:53 Le président Ducriff qui disait, pour lui, le parti est infréquentable pour les thèses et les théories qui ont été soutenues par certains dans le passé.
00:24:02 Et il mettait même en doute certains cadres aujourd'hui.
00:24:05 Pour lui, ce n'est pas fini, ce pan de l'histoire du FN.
00:24:10 Et, à contrario, on avait un Serge Klerzfeld qui croyait, lui, à la réhabilitation, à une forme de rédemption dans les idées.
00:24:16 Vous êtes plutôt tendance Klerzfeld, donc.
00:24:18 - Ah, complètement. Parce que Serge Klerzfeld, malgré des propos que je n'ai pu ne pas suivre du tout, qu'il a pu tenir dans le passé,
00:24:25 notamment cette tribune qu'il avait signée dans Le Monde avec son fils Arnaud en 2021,
00:24:30 exhortant les Juifs de France à ne pas voter Éric Zemmour, que c'était un truc qui est contrevenu à la religion,
00:24:37 enfin un truc totalement délirant dans notre République laïque.
00:24:40 En revanche, là, je ne peux qu'approuver ce qu'il a dit.
00:24:42 Ça prouve quoi ? Ça prouve que cet homme d'un certain âge a compris les changements de société
00:24:47 et que le président du CRIF, qui a pourtant peut-être un demi-siècle de moins que Serge Klerzfeld,
00:24:52 n'a vraisemblablement pas compris du tout et continue de nous agiter des schémas dépassés.
00:24:57 - Vous restez avec nous, on a encore beaucoup de thèmes à vous soumettre dans la deuxième partie de notre émission.
00:25:01 Et bien sûr, on retrouvera à cette occasion Isabelle Piboulot tout à l'heure.
00:25:08 - 14h30, on va retrouver Isabelle Piboulot pour Le Journal.
00:25:11 Plus d'un mois après l'attaque du Hamas, Isabelle, ça a poursui son offensive dans le nord de la bande de Gaza.
00:25:16 - Oui, alors que les civils tentent de s'enfuir vers le sud, le complexe de l'hôpital Shifa a été frappé.
00:25:22 Le Hamas déplore au moins 13 morts, plus de 11 000 au total depuis le 7 octobre.
00:25:27 Le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens appelle, je cite,
00:25:31 "à l'arrêt du carnage à Gaza et à la fin du siège imposé par Israël à ce territoire".
00:25:37 - Et puis en France, la grande marche civique contre l'antisémitisme, on vient d'en parler, aura bien lieu ce dimanche.
00:25:43 - Le cortège s'élancera à partir de 15h, place des Invalides.
00:25:46 Le rassemblement, qui se veut être un moment d'union face à la recrudescence des actes antisémites dans le pays, ne fait pas l'unanimité.
00:25:53 La France insoumise compte le boycotter et la présence du Rassemblement national divise la classe politique.
00:25:58 Malgré tout, le président du Consistoire central de France appelle tout le monde à se joindre à l'événement.
00:26:05 - Quand il y a des positions, des postures, des déclarations des extrêmes, notamment pour parler de l'extrême droite ou de l'extrême gauche,
00:26:11 je suis le premier à les dénoncer. En revanche, là, nous sommes sur une manifestation pour la lutte contre l'antisémitisme.
00:26:17 Donc je crois que celles et ceux qui veulent venir, parce qu'il y en a beaucoup qui se servent de prétexte pour ne pas venir à cette marche,
00:26:24 celles et ceux qui veulent venir de bonne foi pour manifester leur soutien à la République d'abord,
00:26:30 mais aussi une manifestation pour les valeurs de la République et pour la lutte contre l'antisémitisme,
00:26:35 c'est ce qu'a voulu le président du Sénat et la présidente de l'Assemblée nationale.
00:26:38 Je crois qu'il faut que tout le monde puisse venir. On n'est pas là pour dire "celles et ceux qui pourraient venir ou ne pourraient pas venir".
00:26:44 Après, on n'est pas obligé les uns ou les autres de défiler, de marcher bras-dessus-bras-dessous avec les extrêmes.
00:26:51 Mais si des gens veulent venir, il faut que tous les élus puissent venir.
00:26:55 Dans l'actualité également, une influenceuse jugée pour avoir ironisé sur le sort d'un bébé israélien.
00:27:00 Elle s'est exprimée dans un poste sur un réseau social avant d'être interpellée hier et placée en garde à vue.
00:27:06 L'influenceuse est jugée cet après-midi en comparution immédiate à Paris. On fait le point avec Célia Barotte.
00:27:12 Effectivement, cet après-midi, l'influenceuse va être jugée en comparution immédiate pour apologie d'un acte de terrorisme au moyen d'un service de communication en ligne,
00:27:22 mais aussi provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination.
00:27:27 Une enquête avait été ouverte le 3 novembre dernier par le parquet de Paris.
00:27:31 Souvenez-vous, dans sa vidéo, l'influenceuse ironisée sur la mort d'un bébé juif qui aurait été tué et mis dans un four par le Hamas.
00:27:39 Elle avait déclaré "Je me pose la question, s'ils ont mis du sel et du poivre, c'était à quoi l'accompagnement ? Ils l'ont fait revenir à quoi ?".
00:27:46 Elle encoure jusqu'à 7 ans de prison et 100 000 euros d'amende.
00:27:50 Reste à savoir désormais s'il va accepter d'être jugé aujourd'hui ou si, avec son avocat, ils vont demander un renvoi.
00:27:58 Si elle décide d'avoir un délai supplémentaire pour préparer sa défense, le tribunal correctionnel va devoir se prononcer sur son maintien en détention provisoire
00:28:07 ou si elle va être remise en liberté sous la forme d'un contrôle judiciaire.
00:28:12 Et puis on va se rendre compte que les attaques antisémites ne se cantonnent pas qu'à la France.
00:28:16 Des écoles juives ont été visées par des coups de feu à Montréal, au Canada.
00:28:20 Les faits se sont déroulés dans la nuit de mercredi à jeudi.
00:28:23 Aucun blessé n'est à déplorer dans un contexte de multiplication d'incidents similaires au Québec.
00:28:28 La police a annoncé renforcer la sécurité aux abords des lieux de culte et des écoles.
00:28:32 Les autorités appellent au calme. Ecoutez la maire de la ville de Montréal.
00:28:37 "Ce matin, nous nous sommes tous réveillés horrifiés par la fusillade survenue dans deux écoles juives de Côte-des-Neiges.
00:28:44 Ces événements sont les derniers d'une série d'incidents violents à Montréal,
00:28:48 dans lesquels le service de police de Montréal est pleinement engagé.
00:28:52 Depuis le début du conflit, j'ai rencontré diverses communautés durement touchées par le conflit israélamas.
00:28:59 L'impact sur ces communautés est dramatique. J'en appelle à la responsabilité collective.
00:29:05 Nous ne devons pas céder face à la violence."
00:29:09 "Après nous, direction le Rhône, à présent, une troisième fusillade a éclaté à Villeurbanne en l'espace de cinq jours."
00:29:15 "Trois personnes ont été interpellées, deux d'entre elles étaient en possession de drogue et d'un scooter volé.
00:29:21 Bercées par la peur, les habitants du quartier de Tonquin sont exaspérés.
00:29:25 Tony Pitaro."
00:29:27 "Hier après-midi, un coup de feu percute la porte d'entrée de cet immeuble du Tonquin à Villeurbanne.
00:29:32 Choquée, cette habitante accepte de témoigner anonymement.
00:29:36 Nous l'appellerons Marie. Pour elle, la situation se dégrade de jour en jour."
00:29:40 "Depuis cinq jours, on vit au rythme des fusillades dans le quartier du Tonquin.
00:29:45 Une première dimanche, une seconde mercredi.
00:29:48 On a peur, nos enfants ont peur, les résidents ont peur, l'école maternelle, les crèches à proximité, les bureaux.
00:29:55 Il y a une vraie anxiété qui s'est installée dans le quartier."
00:29:59 Marie demande aux forces de l'ordre une surveillance accrue du quartier pour pouvoir vivre sereinement.
00:30:04 Pourtant, depuis trois ans, la ville est fortement mobilisée pour la sécurité.
00:30:08 La mairie a augmenté les effectifs de la police municipale et a développé la vidéoprotection.
00:30:13 "On a beau prévenir les autorités, il ne se passe pas grand-chose.
00:30:17 Quand on les appelle, ils nous préconisent de ne pas sortir de chez nous, qu'ils manquent de moyens
00:30:21 et que l'État ne leur donne pas suffisamment de moyens pour être partout et couvrir le quartier,
00:30:28 assurer la sécurité des habitants.
00:30:30 On attend toujours les passages policiers qui nous étaient annoncés.
00:30:34 Lorsqu'on demande des explications et simplement peut-être d'être rassurée,
00:30:39 on nous dit de s'adresser plutôt à nos élus qui ne donnent pas de moyens humains pour pouvoir sécuriser la zone."
00:30:45 Contacté, le maire socialiste de Villeurbanne assure avoir envoyé trois courriers au ministre de l'Intérieur
00:30:50 pour lui demander des moyens supplémentaires.
00:30:53 Merci à vous pour ce résumé et à tout à l'heure pour un autre rendez-vous.
00:30:58 On va marquer une courte pause, Jonathan Cixous,
00:31:00 et on parlera évidemment de ce nouvel article qui a été adopté hier par le Sénat
00:31:04 dans le cadre du projet de loi Immigration et qui adopte l'expulsion des étrangers délinquants
00:31:11 arrivés avant l'âge de 13 ans.
00:31:13 Ça fait évidemment écho à ce qui s'est passé à Rasse il y a à peine un mois.
00:31:16 A tout de suite.
00:31:17 180 minutes d'info, la suite avec vous, Jonathan Cixous.
00:31:23 On va parler du Sénat qui poursuit, vous le savez, ses débats sur le projet de loi Immigration.
00:31:27 Hier, il a adopté l'expulsion des étrangers délinquants arrivés avant l'âge de 13 ans.
00:31:33 Tout le monde songe évidemment à ce que ça aurait pu entraîner comme différence
00:31:36 par rapport à l'attentat de Rasse.
00:31:39 Des délinquants arrivés avant 13 ans lorsqu'ils constituent une menace grave à l'ordre public.
00:31:45 C'est Célia Barotte qui nous résume ce qui s'est passé.
00:31:47 Selon le ministère de l'Intérieur, avec le projet de loi porté par Gérald Darmanin,
00:31:53 on pourrait expulser en plus chaque année pas moins de 4000 délinquants étrangers.
00:31:57 Pour le moment, un étranger délinquant est inexpulsable selon plusieurs conditions.
00:32:02 Tout d'abord, s'il justifie par tout moyen résider habituellement en France
00:32:05 depuis qu'il a atteint au plus l'âge de 13 ans.
00:32:08 S'il y vit régulièrement depuis plus de 20 ans.
00:32:10 Il est également protégé si son état de santé nécessite une prise en charge médicale
00:32:15 dont le défaut pourrait avoir pour lui des conséquences d'une exceptionnelle gravité.
00:32:19 Et si dans le pays de renvoi qui le concerne, il ne peut bénéficier effectivement d'un traitement approprié.
00:32:24 Cet étranger délinquant est inexpulsable s'il réside régulièrement depuis plus de 10 ans en France
00:32:28 et qu'il est marié depuis au moins 4 ans à une personne de nationalité française
00:32:33 ou même à un étranger ou une étrangère arrivée comme lui avant l'âge de 13 ans.
00:32:37 Ou encore, s'il est parent d'un enfant français mineur résident en France et dont il subvient aux besoins.
00:32:42 Alors, je sens aussi que sous 4000 personnes concernées, c'est loin d'être anodin, bien évidemment.
00:32:47 Sauf qu'après l'étape Sénat, viendra l'Assemblée Nationale avec une autre paire de manches.
00:32:51 C'est ce que j'allais vous dire.
00:32:52 Tout ce que les sénateurs font passer depuis quelques jours sera en grande partie détricoté
00:32:57 par les députés à l'Assemblée au courant décembre ou vraisemblablement après les vacances en janvier.
00:33:03 Les sénateurs qui prennent des mesures courageuses, essayent de rendre expulsable,
00:33:11 ne serait-ce que des délinquants, ce n'est pas rien quand on voit là.
00:33:16 Comme notre droit et comme nos textes de loi rendent inexpulsable bon nombre de délinquants,
00:33:21 les sénateurs ont également approuvé une modification de la ME, l'aide médicale d'État,
00:33:26 qui est un gouffre hallucinant.
00:33:28 Ils ont aussi fait passer un amendement conditionnant les allocations familiales
00:33:33 à 5 ans de résidence sur le territoire, alors qu'actuellement c'est 6 mois.
00:33:37 Mais il est évident que tout ça va être jeté à la poubelle de l'Assemblée Nationale.
00:33:42 - Vous parlez du compromis trouvé autour des articles 3 et 4 aussi qui sont complètes et qui seront âprement débattus.
00:33:48 - Tout à fait. Et alors après, on va assister à quoi ? On va assister au cas par cas.
00:33:53 Il y a des petits accords qui ne sont que des accords politiciens et non pas des accords de fond
00:33:58 entre les LR qui ont perdu leur boussole depuis longtemps et qui vont voter tel amendement mais pas tel autre, etc.
00:34:06 On va assister à un spectacle pas très digne, je trouve, là encore une fois,
00:34:10 mais l'Assemblée Nationale malheureusement nous y a habitués depuis plusieurs mois.
00:34:14 - Et puis on va parler aussi du Forum de la Paix qui se tient en ce moment à Paris.
00:34:19 C'est la 6e édition du genre. Florian Tardif, vous avez déjà assisté à une partie des rencontres.
00:34:26 Ça se tient en plusieurs temps. Il y aura un autre temps fort un petit peu plus tard dans la soirée.
00:34:30 Mais au fond, la question que tout le monde se pose c'est à quoi ça sert vraiment ?
00:34:33 - Pour faire simple, Nelly, l'enjeu de ce Forum pour la Paix, créé en 2018 à l'initiative du président de la République,
00:34:38 est de rassembler des chefs d'État, de gouvernement avec des acteurs de la société.
00:34:43 Ça peut être des entreprises, des universitaires, des think tanks ou encore des associations
00:34:49 afin de réfléchir aux solutions à apporter aux grands défis d'aujourd'hui ou de demain.
00:34:55 Exemple de défi, par exemple, le changement climatique, les migrations ou encore l'insécurité dans le cyberespace
00:35:00 qui peuvent avoir, à chacun de ces défis, des conséquences importantes pour l'ensemble des pays concernés.
00:35:07 Y compris notre pays.
00:35:09 Et l'un des principaux enjeux de ce sommet pour cette 6ème édition était de voir où on était du pacte financier mondial
00:35:17 qui a été impulsé il y a cinq mois par le président de la République pour financer la transition écologique
00:35:24 et dont le principal objectif était que les pays n'aient pas à choisir,
00:35:27 notamment les pays en cours de développement entre la lutte contre la pauvreté et cette transition écologique.
00:35:34 Et l'autre sujet qui était important et qui occupe les dirigeants et acteurs en ce moment même,
00:35:38 puisqu'il y a une rencontre en ce moment au musée d'histoire naturelle de Paris, est la fonte des glaces.
00:35:44 Alors vous nous parlez beaucoup de thèmes transversaux, mais est-ce que ça veut dire qu'on ne parle pas des conflits actuels
00:35:49 que sont la guerre en Ukraine, la guerre maintenant qui fait rage au Proche-Orient ?
00:35:55 C'est vrai que lorsque l'on évoque l'idée d'un forum pour la paix, on se dit que ce forum va avoir pour ambition
00:36:02 de tenter d'aboutir à un processus de paix entre la Russie et l'Ukraine, entre Israël et la Palestine,
00:36:09 même si le combat contre le terrorisme, contre le Hamas, doit se poursuivre.
00:36:13 Ça peut paraître paradoxal, mais ce n'est pas le but, bizarrement, effectivement, de ce type de sommeil.
00:36:21 Il a plutôt vocation à traiter les sujets de temps long.
00:36:23 Voici ce qu'on m'explique à l'Élysée.
00:36:25 Alors cela ne veut pas dire en revanche que ces sujets sont totalement écartés.
00:36:28 Par exemple, ce matin, Emmanuel Macron a appelé, on voit quelques images,
00:36:32 a appelé à aider les pays vulnérables au Moyen-Orient pour éviter une contagion du conflit dans la région.
00:36:39 Il le répète assez régulièrement.
00:36:40 C'est vrai que l'une des craintes à l'Élysée, c'est qu'il y ait un embrasement dans la région.
00:36:46 Et lorsque l'on évoque une aide pour certains pays de la région, il évoque notamment une aide en direction de la Jordanie,
00:36:54 en direction de l'Égypte, le Fonds monétaire international a par exemple expliqué qu'une aide,
00:36:59 un accord avait été trouvé pour permettre d'aider la Jordanie,
00:37:03 je crois que c'était autour d'un peu plus d'un milliard de dollars,
00:37:07 pour leur permettre justement de faire face à un potentiel exode de la population,
00:37:12 puisque pourquoi je l'évoque le cas plus précis de la Jordanie, qui est un pays frontalier d'Israël,
00:37:18 tout simplement parce que ça a été l'un des principaux pays touchés il y a peu par la guerre en Irak,
00:37:24 où il y a eu des centaines de milliers de réfugiés qui sont venus en Jordanie
00:37:29 et qui ont bien évidemment bouleversé la vie sur place.
00:37:33 Et puis par le passé, la Jordanie a accueilli un certain nombre de réfugiés palestiniens,
00:37:36 qui composent une grande partie de sa population encore aujourd'hui.
00:37:40 Est-ce qu'il passe à côté d'une occasion, au fond, Emmanuel Macron, en ne s'attelant pas à l'urgence du moment ?
00:37:46 Déjà il a été critiqué pour la conférence humanitaire hier,
00:37:49 beaucoup ont dit qu'il n'y a pas d'acteur majeur, en fait il a un peu raté ce rendez-vous.
00:37:53 C'est difficile de critiquer vertement Emmanuel Macron quand il le fait et quand il ne le fait pas.
00:37:59 Il faut qu'une critique soit un peu constructive, me semble-t-il,
00:38:04 et on ne peut pas systématiquement le désinguer.
00:38:07 Ayant pris cette précaution, effectivement,
00:38:12 le sommet d'hier à l'Elysée a paru être une grande réunion internationale,
00:38:18 comme on sait très bien les organiser, mais pour avoir la conscience tranquille.
00:38:22 Après, un milliard d'euros, ce n'est pas rien, ce sont des promesses de dons,
00:38:25 il faut voir comment ça se concrétise dans les faits.
00:38:29 Ayant rassemblé tous ces responsables, chefs d'État et de gouvernement hier à l'Élysée,
00:38:33 pour le Proche-Orient, il n'allait pas en reparler peut-être encore.
00:38:37 Aujourd'hui Florian nous a très bien expliqué ce qu'était ce forum pour la paix.
00:38:41 Ça a l'air de faire sacrément doublon avec toutes les COP qui nous parlent de climat.
00:38:47 Mais si c'est une autre façon de se donner bonne conscience, pourquoi pas ?
00:38:51 On est là aussi capable d'organiser de très beaux rassemblements internationaux.
00:38:56 On peut s'en féliciter, mais sérieusement,
00:38:59 je pense que ça permet aussi de montrer qu'Emmanuel Macron continue de suivre tous les dossiers,
00:39:05 et que la guerre au Proche-Orient ne peut pas nous faire oublier tous les autres enjeux internationaux malgré tout.
00:39:11 Merci de vous rester avec nous pour la deuxième heure qui va suivre.
00:39:14 Ainsi d'ailleurs que Florian, et puis on retrouvera Isabelle Piboulot pour le JT.
00:39:18 Mais avant cela, c'est l'heure des livres.
00:39:20 Votre rendez-vous avec Anne Filda et son invité du jour.
00:39:23 Il est 15h et il est temps de retrouver Isabelle Piboulot pour le journal.
00:39:30 Rebonjour Isabelle. Malgré l'espoir d'une mobilisation générale,
00:39:33 force est de constater que la marche de dimanche contre l'antisémitisme divise toujours la classe politique.
00:39:37 Et oui, des remous créés en raison de la participation du Rassemblement National,
00:39:42 sans compter sur le boycott de la France Insoumise.
00:39:45 Les explications avec Augustin Donadieu.
00:39:47 Une marche contre l'antisémitisme qui doit rassembler dimanche,
00:39:51 mais avec un cordon républicain pour tenir à l'écart le Rassemblement National.
00:39:55 Marine Le Pen et ses élus ne sont donc pas les bienvenus.
00:39:58 Une stratégie selon Jordan Bardella, invité sur notre antenne.
00:40:02 Ce contre-feu, il est allumé pour dissimuler les véritables responsables,
00:40:07 ceux qui légitiment aujourd'hui l'idéologie du Hamas en France,
00:40:11 qui est Jean-Luc Mélenchon.
00:40:13 Et je peux vous assurer que les Français de confession juive
00:40:15 savent pertinemment que nous sommes aujourd'hui un bouclier pour les Juifs de France.
00:40:20 Hier soir, plusieurs élus de la France Insoumise, accompagnés de la CGT,
00:40:24 ont participé à l'hommage rendu aux victimes de la nuit de cristal nazi,
00:40:27 dont c'était le 85e anniversaire.
00:40:30 Ils ont réaffirmé leur refus de défiler aux côtés du Rassemblement National.
00:40:34 Je manifesterai dimanche contre l'antisémitisme,
00:40:37 mais j'ai choisi de le faire dans un endroit où l'appel ne souhaitait pas la présence
00:40:41 de responsables de partis d'extrême droite, gira à Strasbourg, manifester.
00:40:44 Je pense que je ferai mon devoir de citoyen de le faire dans la clarté.
00:40:48 C'est comme ça que je pense le faire de la manière la plus digne et la plus efficace.
00:40:52 Pour l'ancien Premier ministre Manuel Valls,
00:40:55 ces divisions ne font qu'affaiblir le message.
00:40:58 On est en train de casser un élan pour une manifestation contre l'antisémitisme.
00:41:03 Je suis en colère parce que je pense que dimanche, il faut qu'à Paris,
00:41:06 comme devant les préfectures, qu'il y ait beaucoup de monde contre l'antisémitisme
00:41:12 et en brandissant tous des milliers de drapeaux français,
00:41:16 parce que c'est ça qui nous rassemble.
00:41:17 Selon un sondage au Doxa pour le Figaro, 59% des Français
00:41:21 désapprouvent les tentatives de mise à l'écart du Rassemblement National
00:41:25 de la marche contre l'antisémitisme.
00:41:27 Plus d'un millier d'actes antisémites recensés en France.
00:41:30 C'est un constat qui fait réagir François Hollande ce matin.
00:41:33 L'ancien chef de l'État a été l'invité de nos confrères d'RMC
00:41:37 et a dénoncé une résurgence de la haine des Juifs.
00:41:40 Je vous propose de l'écouter.
00:41:42 Il y a une résurgence de ce que l'on appelle l'antisémitisme,
00:41:48 c'est-à-dire de la haine des Juifs.
00:41:50 Non pas qu'il ait disparu ces dernières années.
00:41:53 Durant ma présidence de la République, il y a eu aussi des actes,
00:41:57 des propos antisémites dans certaines circonstances.
00:41:59 Mais là, il y a eu, après le 7 octobre, une multiplication des actes,
00:42:04 des propos, des comportements.
00:42:06 Pas simplement en France d'ailleurs.
00:42:08 Il y en a eu aussi en Allemagne, au Royaume-Uni, aux États-Unis.
00:42:13 Donc on voit bien qu'il y a un mouvement de haine qui peut se propager.
00:42:17 Il est vrai, les réseaux sociaux sont une forme de facilitation.
00:42:23 Et puis plus d'un mois après l'attaque meurtrière du Hamas,
00:42:27 des rescapés du 7 octobre ont témoigné.
00:42:29 Ça s'est passé hier à Paris.
00:42:31 Une conférence de presse a été donnée dans le Centre européen du judaïsme
00:42:34 en présence de jeunes Israéliens assis devant 240 chaises vides
00:42:38 en soutien aux otages du Hamas.
00:42:40 Ils sont revenus sur ce jour qui a bouleversé leur vie.
00:42:43 Audrey Bertheau.
00:42:45 Des témoignages et des appels à l'aide.
00:42:48 Quatre Israéliens originaires des kibbouts du sud d'Israël
00:42:51 sont venus à Paris raconter les attaques du 7 octobre.
00:42:55 Le matin de l'attaque, mon père qui faisait partie de l'unité de défense
00:42:59 de mon kibbout est sorti avec une arme pour aller défendre le kibbout
00:43:03 et sur le chemin du retour, pour revenir nous voir,
00:43:06 deux terroristes l'ont tué.
00:43:08 Ma grand-mère a aussi été assassinée et mon frère.
00:43:11 Gal est venu avec sa mère d'Israël.
00:43:13 Il se rappelle du jour des attaques.
00:43:16 Mon kibbout a été attaqué tôt le matin.
00:43:19 Il y avait beaucoup de bruit.
00:43:21 Les terroristes sont arrivés.
00:43:23 Dans ma maison, c'est une chance que personne ne soit rentré.
00:43:26 J'ai perdu des proches.
00:43:28 Mais ce qui est important pour moi, c'est que la majorité de ma famille
00:43:31 a réussi à s'en sortir.
00:43:33 Sa mère appelle le gouvernement français à se mobiliser
00:43:36 pour ramener les otages chez eux.
00:43:39 J'espère que le gouvernement français va faire tout son possible
00:43:43 pour libérer les enfants, les parents, toutes les personnes kidnappées.
00:43:46 C'est le premier geste que tous les gouvernements du monde devraient faire.
00:43:49 Ce sont des innocents. Il faut faire quelque chose.
00:43:52 249 personnes sont toujours détenues en otage par le Hamas.
00:43:56 Au même moment, l'armée israélienne poursuit sa progression à Gaza.
00:44:01 Le complexe hospitalier de Shif a été frappé.
00:44:04 On l'a appris peu avant, en 15 heures.
00:44:06 Le croissant rouge palestinien affirme que des snipers israéliens
00:44:09 tirent sur un hôpital de Gazaville.
00:44:12 Dans le même temps, le directeur d'un hôpital affirme
00:44:15 que le bombardement d'une école a fait au moins une cinquantaine de morts.
00:44:18 L'armée israélienne a accepté d'observer des postes de 4 heures tous les jours.
00:44:22 Mais toujours pas de perspective de cesser le feu.
00:44:25 Depuis le 7 octobre, le Hamas déplore plus de 11 000 morts.
00:44:28 Enfin, dans le reste de l'actualité, cette influenceuse jugée pour avoir ironisé
00:44:32 sur la mort d'un bébé israélien.
00:44:35 Elle s'était exprimée dans un poste sur un réseau social
00:44:38 avant d'être interpellée hier et placée en garde à vue.
00:44:41 L'influenceuse est jugée cet après-midi en comparution immédiate à Paris.
00:44:44 On fait le point avec Célia Barotte.
00:44:47 Effectivement, cet après-midi, l'influenceuse va être jugée
00:44:50 en comparution immédiate pour apologie d'un acte de terrorisme
00:44:54 au moyen d'un service de communication en ligne,
00:44:57 mais aussi provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination.
00:45:01 Une enquête avait été ouverte le 3 novembre dernier par le parquet de Paris.
00:45:05 Souvenez-vous, dans sa vidéo, l'influenceuse ironisée sur la mort d'un bébé juif
00:45:10 qui aurait été tué et mis dans un four par le Hamas.
00:45:13 Elle avait déclaré
00:45:15 "Je me pose la question, s'ils ont mis du sel et du poivre, c'était à quoi l'accompagnement ?
00:45:19 Ils l'ont fait revenir à quoi ? "
00:45:21 Elle encoure jusqu'à 7 ans de prison et 100 000 euros d'amende.
00:45:24 Reste à savoir désormais s'il va accepter d'être jugé aujourd'hui
00:45:28 ou si avec son avocat, ils vont demander un renvoi.
00:45:32 Si elle décide d'avoir un délai supplémentaire pour préparer sa défense,
00:45:36 le tribunal correctionnel va devoir se prononcer sur son maintien en détention provisoire
00:45:41 ou si elle va être remise en liberté sous la forme d'un contrôle judiciaire.
00:45:46 Et puis toujours la page justice, le procès de cet individu
00:45:49 qui avait saccagé la ville de Montargis.
00:45:51 C'était en juin dernier au moment des émeutes et il s'est ouvert aujourd'hui ce procès.
00:45:55 Il est prévenu interpellé le 18 octobre et le 8 novembre entre 19 et 22 ans.
00:46:00 Lors des émeutes, les rues avaient été saccagées, une pharmacie incendiée
00:46:04 et une cinquantaine de commerces avaient été pillées.
00:46:07 Une dizaine de ces magasins ne rouvriront pas.
00:46:09 Merci Isabelle. Je vous dis à tout à l'heure.
00:46:11 Dans un instant, on accueille de nouveaux invités pour le débat politique de cet après-midi.
00:46:16 On parlera aussi bien sûr de ces inondations qui sont en train de ravager le Pas-de-Calais
00:46:21 qui est toujours en vigilance rouge et nos envoyés spéciaux sur place nous diront
00:46:24 que c'est loin d'être terminé puisque les pluies sont tombées sans discontinuer.
00:46:28 Encore toute la matinée et une bonne partie de l'après-midi.
00:46:30 On ira faire le point sur place. A tout à l'heure.
00:46:32 De retour avec vous pour 180 minutes info.
00:46:39 On va parler de ces rivières encrues et de ces rues inondées dans le Pas-de-Calais
00:46:44 qui décidément n'arrivent pas à s'en sortir.
00:46:45 Ça fait plus d'une semaine maintenant que ça dure.
00:46:48 Ce département d'ailleurs est toujours placé en vigilance rouge
00:46:51 avec un épisode qui était censé s'estomper dans quelques heures.
00:46:55 Bonjour Corentin Brilhaud, vous êtes avec Raphaël Lasreg à Edignol-les-Boulognes.
00:46:59 On imagine que l'alerte va courir encore quelques heures
00:47:02 parce qu'on n'en a pas fini avec ces intempéries.
00:47:05 Oui en effet, alors là même si on a eu une petite accalmie au niveau de la pluie,
00:47:12 elle est toujours là et là ça fait donc quelques minutes que les pompiers reviennent
00:47:16 tour à tour avec des véhicules et dans ces véhicules sortent à chaque fois des familles
00:47:21 ou des habitants qui viennent d'être évacués des zones à risque.
00:47:24 Ils sont donc recueillis dans la salle communale qui sert de mairie improvisée
00:47:28 et également de dortoir pour les personnes sinistrées.
00:47:31 Et regardez parce que juste en face de cette mairie de fortune se trouve un point d'eau
00:47:35 qui est déjà extrêmement haut.
00:47:37 Il n'arrête pas de monter vu les pluies qui n'ont pas cessé toute la journée.
00:47:41 Et tout à l'heure les élus de la mairie nous se disaient très inquiets.
00:47:45 Ils n'avaient jamais vu ça, ils n'avaient jamais vu le point d'eau aussi haut.
00:47:49 Et ils étaient très inquiets parce qu'il y a des risques dorénavant
00:47:52 que si les pluies reprennent à une forte intensité,
00:47:55 et bien que le cours d'eau vienne inonder à son tour le bâtiment et la salle communale.
00:48:02 Et pour reprendre les mots des élus qui nous disaient très inquiets tout à l'heure
00:48:06 que si la salle communale venait à être inondée, et bien il n'y aurait plus de village.
00:48:12 Est-ce qu'on sait combien de villes, de communes que vous avez pu visiter
00:48:18 sont concernées directement par ces crues en ce moment à la Louche ?
00:48:23 On parle de 10, 15, 20 villages ?
00:48:27 Oui c'est ça, c'est aux alentours d'une quinzaine de villages tout autour.
00:48:33 Il y a des villages juste là qui sont limitrophes comme Saint-Etienne-aux-Monts
00:48:36 ou alors Saint-Léonard où la situation est pareille, les pompiers sont vraiment débordés.
00:48:41 Oui c'est ça, c'est à peu près une quinzaine de villages tout autour.
00:48:44 Merci beaucoup Corentin et merci donc à Raphaël Lazaret qui vous accompagne cet après-midi.
00:48:48 Dans un instant je vous présenterai bien sûr les invités qui vont composer la partie débat de cet après-midi,
00:48:53 mais je vous propose de réécouter ce que disait, et il est un petit peu en première ligne aussi en ce moment,
00:49:00 Olivier Dussopt qui était notre invité, ministre du Travail, du Plein Emploi et de l'Insertion.
00:49:05 Il était l'invité de la matinale à tout à l'heure.
00:49:10 La grande interview avec Olivier Dussopt, ministre du Travail.
00:49:13 Bonjour Monsieur le ministre.
00:49:14 Bonjour.
00:49:15 Merci d'être avec nous sur CNews et sur Europe 1.
00:49:18 Beaucoup de sujets à évoquer avec vous, évidemment on parlera de la réforme du RSA,
00:49:23 on parlera du projet de loi immigration.
00:49:25 Dans un instant je voudrais tout d'abord évoquer avec vous cette marche contre l'antisémitisme,
00:49:30 pour la République et contre l'antisémitisme, de dimanche prochain,
00:49:34 qui divise alors qu'elle devrait réunir.
00:49:37 Est-ce que vous y serez déjà ?
00:49:38 Oui bien sûr, et comme beaucoup de mes collègues du gouvernement, comme la Première Ministre.
00:49:42 C'est un moment important je crois, et je pense que l'initiative prise par la présidente de l'Assemblée,
00:49:47 Yann Brun-Pivet, président du Sénat Gérard Larcher, c'est une bonne initiative.
00:49:50 Parce que nous sommes dans un pays qui évidemment connaît depuis maintenant quelques semaines
00:49:55 une augmentation très forte du nombre d'actes antisémites et de manifestations antisémites.
00:50:00 Et c'est important de marquer le fait que l'antisémitisme ce n'est pas la République,
00:50:05 et qu'un français juif doit être protégé, respecté dans sa conviction religieuse, protégé comme citoyen.
00:50:12 Est-ce que vous appelez les français à y aller ?
00:50:14 Oui, et je pense que plus nous serons nombreux, mieux ce sera.
00:50:17 La présidente de l'Assemblée et le président du Sénat l'ont dit, c'est une marche civique,
00:50:21 ce n'est pas une marche de parti politique, c'est une marche civique.
00:50:24 Combien faut-il qu'il y ait de manifestants dans la rue pour que ce soit un succès ?
00:50:27 Je n'en ai aucune idée, et je pense qu'il y a à la fois une manifestation à Paris,
00:50:31 et je souhaite qu'il y ait le plus de monde possible,
00:50:33 il y a aussi, à l'appel notamment de l'Association des maires de France,
00:50:36 des rassemblements dans presque toutes les préfectures de France.
00:50:39 Et donc il faudra compter tout cela, regarder tout cela.
00:50:42 Mais c'est important, au-delà des chiffres, que les français puissent dire
00:50:46 l'antisémitisme ce n'est pas la République,
00:50:48 et quand on s'en prend à un français parce qu'il est juif, on s'en prend à la République.
00:50:51 Pourquoi Emmanuel Macron n'a toujours pas parlé ?
00:50:53 Parce que ce n'est pas compliqué de parler, c'est une marche pour la République et contre l'antisémitisme.
00:50:58 Le président de la République s'est exprimé à plusieurs reprises.
00:51:00 Il s'est exprimé sur ce qui se passe, ou pas sur cette marche.
00:51:02 Il s'est exprimé sur ce qui se passe au Proche-Orient.
00:51:04 Il s'est exprimé de manière systématique, et pas seulement depuis quelques semaines,
00:51:08 contre l'antisémitisme, et encore cette semaine, à l'occasion d'une intervention publique devant le Grand Orient de France.
00:51:13 Il n'a pas commenté cette marche, qui est une marche prise à l'initiative du président du Sénat,
00:51:17 de la présidente de l'Assemblée.
00:51:19 Le gouvernement sera présent. Le président de la République est mobilisé.
00:51:23 Et donc, qu'est-ce qu'il doit y aller ?
00:51:25 D'abord c'est son choix, et les ministres en l'occurrence ne font pas des choix à la place du président de la République.
00:51:31 Je pense que le président de la République aura d'autres occasions et des occasions de s'exprimer, de le faire très clairement.
00:51:36 Vous savez, il est extrêmement mobilisé.
00:51:38 Est-ce que ce serait bien qu'il y aille ?
00:51:40 Il est extrêmement mobilisé pour que les Français qui sont à Gaza puissent être évacués,
00:51:44 et pour que nos otages, parce que nous n'oublions pas que nous avons des otages à Gaza,
00:51:48 puissent être repérés et libérés.
00:51:51 Il est mobilisé sur des initiatives de paix, et il le répète depuis le début,
00:51:56 c'est une solidarité avec Israël qui a fait l'objet d'une attaque terroriste.
00:51:59 C'est un souci pour toutes les protections civiles,
00:52:02 et puis c'est commencer à penser l'avenir pour qu'enfin dans cette région on puisse imaginer une solution de paix.
00:52:07 Vous parlez de Gaza, vous parlez des otages.
00:52:10 Est-ce qu'en réalité, le président de la République n'a pas peur ?
00:52:15 A chaque fois, on essaye d'effectuer, de rester sur ce "en même temps", de parler des deux.
00:52:21 Est-ce qu'au fond, il n'a pas peur de mettre le feu au brûlieu, en réalité ?
00:52:24 Parler du président de la République et de peur dans la même phrase, c'est assez antinomique.
00:52:28 Il monte depuis six ans, qu'il ose, qu'il réforme,
00:52:31 et ce n'est pas la peur qui est son moteur en politique, loin s'en faut, c'est l'audace.
00:52:34 Le président de la République l'a dit, et derrière votre question,
00:52:37 c'est la question d'une forme d'équilibre des positions.
00:52:40 La solidarité avec Israël est sans faille,
00:52:42 parce qu'Israël a le droit de se défendre contre des terroristes islamistes.
00:52:45 Mais une fois qu'on a dit ça, ça n'est pas incompatible avec le fait de dire,
00:52:49 de rappeler systématiquement que les populations civiles,
00:52:52 et tous les habitants de Gaza ne sont pas au Hamas, doivent être protégés.
00:52:56 C'est encore moins incompatible avec le fait de dire qu'il faudra sortir de ce conflit
00:53:00 pour aller vers une solution de paix.
00:53:02 C'est ça la position d'équilibre.
00:53:03 Ce n'est pas tenir compte de telle ou telle pensée ou arrière-pensée.
00:53:06 C'est de rappeler cette constance, et le président de la République l'a fait dès le premier jour.
00:53:10 Le RN Isra, le Rassemblement National, ça vous réjouit que désormais
00:53:14 le parti ne soit plus ambigu sur cette question-là ?
00:53:17 Je ne sais pas si c'est le parti ou ses membres.
00:53:20 Le RN sera présent à la manifestation.
00:53:22 Serge Classe, Marcel se réjouit du RN Isra.
00:53:25 J'ai vu ça et je ne suis pas Serge Classe Veil,
00:53:27 je ne suis pas là pour commenter les déclarations des uns et des autres.
00:53:30 Je serai présent à cette manifestation, avec mes amis de la majorité présidentielle,
00:53:33 avec les membres du gouvernement.
00:53:35 Je ne manifesterai pas aux côtés de l'extrême droite,
00:53:38 comme je ne manifesterai pas non plus aux côtés de l'extrême gauche,
00:53:40 qui par ailleurs sera, elle, absente.
00:53:42 Vous craignez quoi de la présence du RN à cette manifestation ?
00:53:47 Je pense qu'il n'y a rien à craindre de la présence du RN, sinon, pour cette...
00:53:51 Ce n'est pas la dernière brique de la dédiabolisation ?
00:53:54 Vous savez, la dédiabolisation, elle craque en permanence.
00:53:56 Il suffit d'écouter les interventions des uns et des autres.
00:53:59 Quand vous avez des députés du RN qui invectivent leurs collègues sur des manifestations publiques,
00:54:03 comme c'est arrivé au député Renaissance Belkir Belhadad,
00:54:06 il y a quelques semaines, dans sa propre commune, dans sa circonscription, dans l'Est de la France,
00:54:10 la dédiabolisation, elle craque très vite.
00:54:12 Et donc, moi, je considère que le RN reste un parti d'extrême droite.
00:54:16 Je ne manifesterai pas, bras-dessus-bras-dessous, avec le RN.
00:54:20 Je ne commente pas les déclarations des uns et des autres.
00:54:22 Cette manifestation, elle est de dimanche, c'est une initiative civique.
00:54:25 Et je crois que la présidente de l'Assemblée et le président du Sénat
00:54:28 veilleront à ce qu'il n'y ait pas de récupération.
00:54:30 Qui vous semble davantage coupable de nourrir l'antisémitisme ?
00:54:34 Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen, Olivier Dussopt ?
00:54:37 Pardon, mais là, vous me demandez de choisir entre deux personnes
00:54:41 qui, l'un et l'autre, chacun dans leur style et dans leur conviction,
00:54:45 sont aux antipodes de ce que je suis.
00:54:47 Aujourd'hui, les propos de la France insoumise,
00:54:51 et je ne vais pas parler de M. Mélenchon en particulier,
00:54:54 les propos de la France insoumise sont ambigus.
00:54:56 Ils ne condamnent pas ou ne disent pas le caractère terroriste
00:54:59 des attaques du Hamas et ils défendent un certain nombre de personnes
00:55:03 qui sont encore plus ambigus, voire...
00:55:05 Certains vont jusqu'à dire que l'EFI est un agent du Hamas en France.
00:55:09 Je pense que dans un débat comme celui qu'on connaît aujourd'hui,
00:55:12 il est rapide d'avoir des formules exagérées et outrancières.
00:55:15 Et je peux vous assurer qu'au cours des derniers mois,
00:55:17 notamment pendant la réforme des retraites,
00:55:19 j'ai été moi-même victime de leurs outrances et des mêmes formules outrancières.
00:55:22 Je considère qu'aujourd'hui, la France insoumise a un positionnement
00:55:25 pour le moins ambigu et ne participe pas à la Concorde.
00:55:28 Le projet de loi immigration, on en parle.
00:55:30 Vous êtes partie prenante, bien sûr.
00:55:32 Le Sénat a voté deux articles du projet de loi immigration hier soir.
00:55:36 Ceux qui permettront de faciliter les expulsions des étrangers délinquants,
00:55:40 ceux arrivés en France avant l'âge de 13 ans.
00:55:43 Aujourd'hui, on ne peut pas les expulser.
00:55:45 Si la loi est votée, ce qui n'est pas chose faite,
00:55:48 mais si la loi est votée, on pourra les expulser.
00:55:51 Gérald Darmanin a dit hier soir que cet article était bien plus important
00:55:54 que l'article 3 sur la régularisation des illégaux
00:55:57 qui travaillent dans les secteurs en tension.
00:55:59 Pourtant, c'était votre article. Je vous vois sourire.
00:56:02 Je souris parce qu'avec Gérald Darmanin, nous travaillons très étroitement sur ce texte.
00:56:06 Et c'est un texte que nous avons construit ensemble.
00:56:08 Et dès le départ, nous avons dit qu'il y avait ce qu'on appelle un pilier régalien
00:56:12 donner plus de force aux décisions de justice, plus de force à l'État,
00:56:15 faire en sorte de mieux protéger la France et de pouvoir expulser plus facilement les délinquants.
00:56:20 Et le deuxième pilier, c'est l'intégration par le travail.
00:56:23 Et Gérald Darmanin fait un travail au Sénat qui est un travail formidable
00:56:27 parce qu'au-delà des articles réguliers...
00:56:29 On le sait, mais là, il dit que le pilier sécuritaire est beaucoup plus important que le pilier social.
00:56:33 Il est ministre de l'Intérieur et c'est normal que ce soit sa priorité.
00:56:35 Mais le texte garde cet équilibre et à la sortie des débats du Sénat,
00:56:39 le Sénat devrait achever ses travaux aujourd'hui,
00:56:41 nous aurons dans ce texte deux piliers,
00:56:43 avec un pilier sur la puissance de l'État, la capacité à faire respecter nos décisions,
00:56:48 et puis un deuxième pilier sur l'intégration par le travail,
00:56:50 avec des choses qui ont été réintégrées par le Sénat à la demande du gouvernement,
00:56:54 et donc de Gérald Darmanin en séance et de moi-même.
00:56:57 Par exemple, sanctionner plus durement les employeurs qui délibérément
00:57:00 ont recours à des travailleurs en situation irrégulière.
00:57:03 Faire en sorte que l'apprentissage du français pour les étrangers qui travaillent soit facilité.
00:57:09 Et puis évidemment, parce que ça a été le fruit d'un compromis qui va dans le bon sens,
00:57:13 même si les choses sont améliorables, la possibilité de travailler à un outil
00:57:17 qui permette de dire que lorsque quelqu'un est sur notre territoire depuis des années,
00:57:20 qu'il travaille depuis des mois, et qu'il puise dans des secteurs qui sont en tension,
00:57:23 où il est difficile de le recruter, que les préfets puissent,
00:57:26 en regardant la situation des personnes, les régulariser.
00:57:29 Donc c'est un texte qui avance bien.
00:57:31 La navette parlementaire, vous savez, le texte va être très certainement adopté ce matin au Sénat,
00:57:35 puis ensuite il ira à l'Assemblée nationale.
00:57:37 Et l'Assemblée fera certainement des modifications, c'est le propre du parlement.
00:57:41 Sacha Houlié a même dit qu'il reviendrait à la version initiale.
00:57:44 C'est le propre et la légitimité de chacune des chambres parlementaires.
00:57:47 Puis ensuite il y a une commission mixte paritaire pour tenter de trouver un terrain d'entrée.
00:57:50 Sur cette acrylique de trois, pourquoi proposer des papiers à des personnes
00:57:54 qui sont en situation irrégulière, alors qu'il y a près de 20% de chômeurs
00:57:58 chez les étrangers en situation régulière ?
00:58:01 Ça, il y a beaucoup de Français qui comprennent.
00:58:03 D'abord, soyons précis sur les chiffres, c'est pas 20, c'est 14.
00:58:05 - 16 et quelques, oui, une quinzaine de %.
00:58:07 - Pardonnez-moi, mais il se trouve que les chiffres du chômage,
00:58:09 j'y ai accès assez facilement et je les connais bien.
00:58:11 - J'ose espérer. - Ça n'est pas 20.
00:58:13 - Il y en a plus.
00:58:14 - Mais ce que je veux dire, et pour répondre à votre question,
00:58:16 de quoi parlons-nous avec cet ancien article 3, puisqu'il a été modifié ?
00:58:19 Mais l'idée, l'objectif, reste sensiblement le même,
00:58:22 même si la droite au Sénat a durci les critères
00:58:26 et est allée plus loin que nous en termes de critères.
00:58:28 De qui parlons-nous ?
00:58:29 Nous parlons de gens qui travaillent et qui ont un contrat de travail.
00:58:33 Ce ne sont pas des gens qui travaillent au noir,
00:58:35 ce ne sont pas des travailleurs dissimulés,
00:58:37 ce sont des gens qui ont un contrat de travail,
00:58:39 qui travaillent depuis plusieurs mois.
00:58:41 Nous, on disait 8 mois, le Sénat dit 12 mois,
00:58:43 qui, eux, à titre personnel, n'ont plus de titre de séjour.
00:58:45 Vous savez ce que c'est, l'essentiel des cas ?
00:58:47 Ce sont des gens qui ont signé un contrat de travail
00:58:49 quand ils avaient un titre de séjour et qui n'ont pas demandé le renouvellement,
00:58:52 ou qui avaient un titre de séjour étudiant et n'ont pas eu accès à un titre de séjour salarié.
00:58:55 Et en plus, ils travaillent dans des métiers
00:58:57 où tout le monde a du mal à recruter.
00:58:59 Ce ne sont pas des personnes que nous voulons faire venir de l'étranger,
00:59:02 ce sont des personnes qui sont là depuis longtemps et qui bossent.
00:59:05 Et donc, les sécuriser, c'est leur donner d'abord la sécurité juridique et des papiers,
00:59:10 c'est aussi sécuriser leurs employeurs.
00:59:12 Parce que parmi les employeurs, il y a des employeurs qui,
00:59:15 honnêtement, de manière tout à fait transparente,
00:59:18 ont des employés avec qui ils ont un contrat de travail,
00:59:20 qui sont recrutés, et qui ne savent pas forcément...
00:59:23 Mais ce que certains personnes ont du mal à comprendre,
00:59:25 c'est qu'il y a 3 500 000 chômeurs.
00:59:27 Et parmi eux, des étrangers qui, eux, ont des papiers.
00:59:30 Les étrangers, pardonnez-moi, les Français savent très bien
00:59:33 qu'il y a aussi des tas de métiers, des tas d'entreprises
00:59:35 qui ont une difficulté majeure, c'est recruter.
00:59:37 Il y a des tas d'endroits où il y a du travail et on a du mal à recruter.
00:59:40 Et là, on parle, je le répète, on parle de gens qui sont au travail.
00:59:44 Ce ne sont pas des gens qui attendent d'avoir un travail,
00:59:46 qui attendent d'avoir un titre de séjour pour travailler,
00:59:48 ce sont des gens qui travaillent dans le secteur de la restauration,
00:59:51 du bâtiment, des travaux publics,
00:59:53 dans des métiers qui sont souvent difficiles.
00:59:55 Ils travaillent légalement, mais leur situation personnelle n'est pas régulière.
00:59:59 Sacha Houllier, on en parle à l'instant,
01:00:01 le président de la Commission des lois, a prévenu à l'Assemblée
01:00:04 qu'il allait tout rétablir à l'Assemblée nationale.
01:00:06 Vous savez que les Républicains ne voteront pas le texte initial.
01:00:11 Ça veut dire que vous foncez vers un 49-3.
01:00:13 Chaque chose en son temps, chaque chose en son temps.
01:00:15 On va voir ce que le Sénat vote ce matin, on verra ce que l'Assemblée vote.
01:00:19 D'abord en commission, puis ensuite dans l'hémicycle.
01:00:21 Et Gérald Darmanin et moi, on a une caractéristique commune,
01:00:24 c'est qu'on connaît bien le Parlement et on est élus locaux depuis longtemps.
01:00:27 On a toujours respecté le débat parlementaire.
01:00:29 Et on a une deuxième caractéristique, c'est qu'à l'exception de la réforme des retraites,
01:00:32 qui était toujours extrêmement difficile,
01:00:34 chacune des réformes que nous avons portées, lui et moi,
01:00:36 et nous en avons portées beaucoup, pour ma part,
01:00:38 l'assurance chômage, France Travail et la réforme du RSA,
01:00:40 pour ce qui concerne la loi de sécurité intérieure,
01:00:42 nous les avons toutes faites passer son 49-3.
01:00:44 Et donc, regardez ce qu'il fait au Sénat
01:00:46 et les compromis qu'il arrive à passer.
01:00:48 Et ça laisse augurer aussi un travail à l'Assemblée.
01:00:50 Puis après, le Sénat et l'Assemblée discuteront entre eux.
01:00:53 La réforme du RSA, elle est en passe d'être votée à l'Assemblée nationale ?
01:00:57 Je crois, elle a été adoptée.
01:00:59 Le Sénat a voté de manière définitive hier matin.
01:01:01 L'Assemblée aura à se prononcer sur le texte de compromis mardi prochain.
01:01:05 C'est une réforme que le Président de la République avait annoncée.
01:01:08 Faire en sorte de mieux accompagner les bénéficiaires du RSA
01:01:10 pour permettre le retour à l'emploi.
01:01:12 C'est 15 heures d'activité par semaine, avec de la formation, de l'insertion.
01:01:15 Ce n'est pas du travail gratuit, ce n'est pas du bénévolat obligatoire.
01:01:18 C'est de l'accompagnement, de l'insertion,
01:01:20 parce qu'on sait que c'est comme ça qu'on arrive à raccompagner des gens vers l'emploi.
01:01:23 Combien de bénéficiaires du RSA vont être obligés de les effectuer ces heures d'activité ?
01:01:29 La loi ne dit pas un objectif en chiffres.
01:01:32 La loi dit que c'est pour tous les bénéficiaires du RSA,
01:01:35 mais qu'il y a évidemment des exceptions.
01:01:37 Quand vous êtes dans une famille monoparentale,
01:01:39 souvent des femmes seules avec enfants,
01:01:41 si en plus vous n'avez pas le permis des problèmes de mobilité,
01:01:44 c'est compliqué de trouver 15 à 20 heures adaptés, accessibles,
01:01:47 et avec des problèmes de garde d'enfants.
01:01:49 Quand vous êtes en situation de handicap,
01:01:51 nous avons par exemple des allocataires du RSA
01:01:53 qui sont à un moment de leur vie où ils accompagnent un proche,
01:01:56 un conjoint, un enfant, un parent,
01:01:58 en situation de handicap ou malheureusement en fin de vie.
01:02:01 Évidemment, le Sénat, comme l'Assemblée, ont prévu non pas des objectifs chiffrés,
01:02:06 mais plutôt des critères qui permettent de dire que,
01:02:08 pour certains allocataires, soit ce n'est pas possible
01:02:11 parce que leur vie ne le permet pas,
01:02:13 soit ça doit être adapté pour tenir compte de leurs difficultés.
01:02:16 C'est une bonne démarche.
01:02:17 Je voudrais vous entendre à propos du RSA,
01:02:19 sur ce qu'a dit Martine Vassal,
01:02:21 qui est la présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône,
01:02:24 dans le Figaro cette semaine.
01:02:27 On en parlait sur CNews.
01:02:28 À propos du RSA, elle disait "j'aurai bientôt plus d'argent pour les payer les RSA".
01:02:32 Pourquoi ? Parce que j'ai trop de mineurs non accompagnés dans mon département.
01:02:35 Vous l'avez entendu, évidemment.
01:02:36 J'ai entendu ce qu'a dit Martine Vassal.
01:02:38 Et que ce sont les départements qui payent pour les mineurs non accompagnés.
01:02:40 Les départements payent pour les mineurs non accompagnés,
01:02:42 et les départements payent un peu plus de la moitié de l'allocation RSA.
01:02:45 Ça renvoie à des difficultés,
01:02:47 notamment sur l'accueil des mineurs non accompagnés,
01:02:49 et sur l'accompagnement des allocataires du RSA.
01:02:52 Et c'est la situation financière des départements en général qui doit interroger.
01:02:55 Je le dis parce que ça me permet d'illustrer.
01:02:58 Quand je dis que sur le RSA, on veut être meilleur en accompagnement,
01:03:02 deux choses.
01:03:03 La première, c'est qu'on met des moyens.
01:03:04 Dès l'année prochaine, on met 470 millions d'euros sur la table,
01:03:07 300 pour Pôle emploi,
01:03:09 et 170 pour justement aider les départements.
01:03:12 Quels départements ?
01:03:13 Ceux qui, parce que la loi s'appliquera en 2025,
01:03:16 ceux qui déjà expérimentent ce nouvel accompagnement.
01:03:18 Le département des Bouches-du-Rhône, et Martine Vassal, qui en est la présidente,
01:03:21 fait partie des 18 départements qui expérimentent sur un bassin d'emploi.
01:03:25 Et nous travaillons main dans la main avec 18 présidents de départements,
01:03:27 que nous accompagnons financièrement aussi,
01:03:29 pour tester sur des bassins d'emploi, sur des groupes d'allocataires du RSA,
01:03:33 cette nouvelle façon de les accompagner.
01:03:35 Et je peux vous assurer que tous ceux qui doutent,
01:03:37 je les invite à aller voir les expérimentations,
01:03:39 rencontrer les travailleurs sociaux, les conseillers de Pôle emploi,
01:03:42 les allocataires du RSA, qui expérimentent ce nouvel accompagnement,
01:03:45 ils sont tous très contents.
01:03:46 C'était la grande interview d'Olivier Dussopt,
01:03:49 ministre du Travail sur CNews et sur Europe 1.
01:03:52 Olivier Dussopt qu'on retrouvera donc dans la manifestation de dimanche
01:03:55 contre l'anti-sémitisme.
01:03:56 Vous manifesterez, d'ailleurs je ne vous ai pas demandé, à Paris ou chez vous à Nantais ?
01:03:59 À Paris parce qu'il se trouve que je vais rentrer en Ardèche ce week-end,
01:04:02 mais je serai de retour pour quelques rendez-vous dès dimanche,
01:04:04 donc je serai à Paris.
01:04:05 Allez, de retour sur le plateau avec nos invités cet après-midi,
01:04:08 Jonathan Cixous, Jean-Laïche et Causer RST.
01:04:11 Merci à vous d'être là, à vos côtés, Michael Sadoun.
01:04:13 Bonjour, bienvenue.
01:04:14 Bonjour Nadiya.
01:04:15 Vous êtes expert en politique publique et on accueille également Jérôme Dubuc,
01:04:18 qui est membre d'Horizon et vice-président de l'association France-Israël,
01:04:22 à vos côtés, Florian Tardif, qui est resté en notre compagnie.
01:04:26 On va évidemment parler de cette grande marche civique
01:04:28 qui est donc attendue ce dimanche à Paris contre l'anti-sémitisme,
01:04:31 même si les appareils politiques se préoccupent visiblement plus
01:04:35 du pédigré de ceux qui en seront.
01:04:37 À gauche, il y aura plusieurs formations qui ont confirmé leur participation,
01:04:42 tout en mettant en place, disent-ils, un cordon républicain,
01:04:46 afin, vous l'aurez compris, de ne pas se mêler à l'extrême droite,
01:04:49 dont des membres, comme Éric Zemmour et Marion Maréchal,
01:04:52 il n'y a pas que l'ERN qui a répondu présent, ont confirmé leur présence.
01:04:56 Ça pose problème à la ministre Bérangère Couillard.
01:05:00 Écoutons.
01:05:01 Moi, je marcherai aux côtés des Français qui sont engagés avec sincérité.
01:05:06 Et donc, quand je dis ça, je dis aussi que les responsables politiques
01:05:11 du RN, je ne crois pas qu'ils soient engagés avec sincérité.
01:05:15 Je ne parle pas des électeurs du RN, qui, en partie, évidemment,
01:05:20 ne votent pas pour Marine Le Pen parce qu'ils sont en dissente.
01:05:22 - Mais vous regrettez qu'ils soient là, dans cette marche, qu'ils soient présents ?
01:05:24 - Je regrette qu'ils récupèrent ce sujet depuis maintenant plusieurs jours.
01:05:29 Il n'y a pas que le sujet de cette marche, c'est aussi les multiples interventions
01:05:33 de la part des responsables politiques du RN et pas que de l'extrême droite en général
01:05:38 pour dire ô combien ils sont en soutien des Français de confession juive.
01:05:42 - Jérôme Dubuy, vous appartenez à cette majorité, puisque vous êtes membre d'Horizon.
01:05:48 Il y a donc les bons Français et les mauvais Français quand il s'agit de manifester
01:05:52 pour une Union nationale. Dans quel camp vous vous situez ?
01:05:56 Est-ce que l'ERN, Marine Le Pen, Jordane Bardella sont infréquents à vos points de pas venir ?
01:06:01 - C'est une démarche qui a été lancée par la présidente de l'Assemblée nationale
01:06:06 et par le président du Sénat. Dans leur communiqué, ils disent très clairement les choses.
01:06:10 Ils appellent à une marche citoyenne qui est totalement indépendante des partis politiques
01:06:14 et tous les citoyens doivent pouvoir y aller. On ne va pas demander votre carte électorale
01:06:18 quand on va arriver dans cette manifestation. C'est totalement grotesque.
01:06:21 Vous êtes en citoyens. Je conseille aux élus de ne pas apporter leur déchart.
01:06:26 Ils sont là en tant que citoyens. On n'est pas là en tant que chef d'entreprise,
01:06:29 en tant qu'ouvrier, en tant qu'élu, en tant que maire. Non.
01:06:32 On est là en tant que citoyens français et on se bat contre l'antisémitisme
01:06:37 qui fait des ravages en France depuis un certain nombre d'années.
01:06:39 - Il ne faudra pas faire de distingos ?
01:06:41 - Il n'y a pas à faire de distingos. Tout le monde vient en tant que citoyen.
01:06:44 Quand on défend la République, précisément, on accueille tout le monde.
01:06:48 On devrait se féliciter que l'ERN ait évolué.
01:06:52 D'ailleurs Serge Klaersfeld l'a très bien dit dans le Figaro hier.
01:06:56 On devrait se féliciter que l'ERN ait évolué de ce point de vue-là.
01:07:00 - On voit qu'il y a des avis très divergents au sein de ceux qui appartiennent à la majorité,
01:07:04 dont on sait qu'elle est de toute façon disparate sur bien d'autres sujets.
01:07:08 Mais là encore, c'est un exemple assez frappant.
01:07:10 Et y compris au sein des instances juives de France.
01:07:14 On voit que tout le monde n'est pas au diapason.
01:07:16 Parce qu'il cite Serge Klaersfeld, qui ne représente pas une instance à proprement parler,
01:07:22 mais qui fait figure d'autorité parce qu'il est historien, parce qu'il est avocat,
01:07:26 parce qu'on connaît l'histoire de la famille Klaersfeld.
01:07:29 Mais Jonathan Arfi, par exemple, pour le CRIF, n'est pas du tout d'accord avec lui.
01:07:33 Il dit que l'ERN, pour les propos aussi réitérés par Jordan Bardella,
01:07:37 ou pour tout cas ce qu'il n'a pas pu dire la semaine passée, n'est pas le bienvenu aujourd'hui.
01:07:42 Alors d'abord, je pense qu'il y a plusieurs sujets différents.
01:07:46 La première chose, c'est qu'il faut comprendre l'impact affectif
01:07:50 qu'a laissé Jean-Marie Le Pen sur une partie de la communauté juive de France.
01:07:54 Déclarer dans les années 80 que l'extermination de 6 millions de personnes,
01:07:59 ou en tout cas les modalités dans lesquelles ils avaient été exterminés,
01:08:02 relevées d'un point de détail, était une insulte et une déconsidération pour les vies juives.
01:08:06 Ce qui est une définition acceptable de l'antisémitisme.
01:08:09 Ceci dit, c'est le passé. Je pense que beaucoup l'ont acté.
01:08:14 Serge Klarsfeld, qui n'est pas suspect de sympathie avec l'antisémitisme, l'a lui-même acté.
01:08:20 Donc moi, je considère que Yonatan Harfi ou Samuel Lejoyeux de l'UAJF
01:08:26 ne sont pas représentatifs de la communauté juive de France.
01:08:30 Ils peuvent évidemment donner leurs opinions, défiler aux côtés de qui ils veulent.
01:08:34 Mais je pense que tout ça, c'est le passé,
01:08:37 et qu'aujourd'hui le présent nous presse et l'avenir nous oblige.
01:08:42 Il faut ne pas pêcher par un acronisme
01:08:45 et comprendre la réalité qui est en train de se dérouler devant nous.
01:08:48 Je pense qu'on a tous compris, comprise, pardon.
01:08:51 Les actes antisémites ont explosé suite à l'embrasement du conflit israélo-palestinien au Proche-Orient,
01:08:58 ce qui montre que le nouvel antisémitisme n'est pas de la même nature que l'ancien.
01:09:03 Et dans cette marche contre l'antisémitisme, dans un contexte où les actes explosent
01:09:07 et où les Juifs de France ont peur pour eux,
01:09:09 je pense que plus il y a de monde à cette marche, mieux c'est qu'il soit.
01:09:13 Du Rassemblement national, je le dis, même de la NUPES, ça ne me pose pas de problème.
01:09:17 On sait déjà qu'il n'en sera pas là, la NUPES.
01:09:19 Évidemment, on sait qu'ils ne seront pas là.
01:09:21 Et même à titre personnel, je doute qu'ils aillent.
01:09:22 Bien sûr, je parle même des électeurs.
01:09:23 Après, derrière, il y a une récupération politique qui est insupportable
01:09:26 de la part de certains responsables politiques.
01:09:29 Quand j'entends notamment Bérangère Couillard qui dit qu'il y a une récupération
01:09:32 et que le Front national s'intéresse, le Rassemblement national, pardon,
01:09:35 à ces choses-là depuis quelques jours, ce n'est pas vrai.
01:09:38 Ça fait 10-15 ans que Marine Le Pen intervient quand il y a des meurtres antisémites,
01:09:42 qu'il prenne plutôt la défense des Juifs de France quand il y a un problème.
01:09:46 Ce n'est pas donner un blanc-seing au Rassemblement national que de dire ça.
01:09:49 Il y a peut-être encore des opacités sur le financement,
01:09:52 le rapport à Jean-Marie Le Pen, on l'a vu ces derniers jours,
01:09:55 sur peut-être des cadres locaux.
01:09:57 En tout cas, les grandes figures du Rassemblement national
01:09:59 se tiennent droits depuis un certain nombre d'années.
01:10:01 En revanche, moi je n'ai jamais entendu Bérangère Couillard sur le sujet
01:10:05 de l'antisémitisme et jamais sérieusement, à part ces derniers jours.
01:10:08 Donc je crois qu'elle n'a pas plus qu'Olivier Véran, aucune leçon à donner.
01:10:13 Jonathan Cixous, ce n'est pas pour les dédouaner,
01:10:16 mais ce que vous dites me rappelle qu'il y a quelques jours,
01:10:19 et c'était juste après le massacre du 7 octobre, plusieurs députés,
01:10:23 Florian vous allez me corriger si je me trompe,
01:10:25 plusieurs députés du RN ont participé à cette marche un petit peu impromptue
01:10:28 qui a eu lieu au Trocadéro, et ça n'a posé aucun problème
01:10:32 aux participants de la dite marche à l'époque.
01:10:34 C'est-à-dire qu'on n'en a pas fait tout un foin.
01:10:36 Donc on se dit évidemment que la maladresse,
01:10:39 c'est ainsi qu'il la qualifie en tout cas,
01:10:41 le faux pas de Jordan Bardella lorsqu'il refuse de répondre à la question,
01:10:46 a sans doute remis un petit peu d'huile sur le feu.
01:10:49 Ça a peut-être mis de l'huile sur le feu,
01:10:52 vous avez raison de rappeler cette participation
01:10:54 hormis quelque chose qui s'est plutôt bien passé dans l'ensemble.
01:11:00 Je sais que Jean Messia qui voulait y aller,
01:11:03 il m'a dit que lui a quasiment été exfiltré de cette manif
01:11:06 parce qu'on ne voulait pas de lui dans le cortège par exemple.
01:11:08 Donc tout n'est pas complètement apaisé de ce point de vue-là.
01:11:12 Et on voit bien que les déclarations du CRIF et autres
01:11:16 ne sont pas là pour apaiser l'ambiance.
01:11:20 Ensuite effectivement, pour revenir à l'interview de Bardella,
01:11:26 on a déjà eu l'occasion de dire qu'il avait été un peu maladroit.
01:11:30 J'aimerais voir l'habileté d'Olivier Faure
01:11:34 quand on pourrait l'interviewer sans précision et sans préparation
01:11:39 sur le passé vichiste de Mitterrand.
01:11:42 J'aimerais savoir comment pourrait répondre Famia Roussel
01:11:46 du soutien absolu du PCF au pacte germano-soviétique.
01:11:51 Ça a été fait par quelques opposants politiques, notamment Auréal.
01:11:53 Non mais là je vous parle de la maladresse qu'on pointe de Bardella.
01:11:56 Si on pouvait aussi parler de l'habileté ou de la maladresse de certains en face,
01:12:02 ça permettrait à tout le monde de faire le ménage.
01:12:04 Alors il y a eu des participations confirmées,
01:12:07 je pense évidemment à Elisabeth Borne qui en sera,
01:12:10 François Hollande, Nicolas Sarkozy.
01:12:13 Il y a toujours une interrogation autour de la participation ou pas du chef de l'État.
01:12:17 Je ne sais pas si entre temps vous avez des nouvelles de ça, Florian Tardif ?
01:12:20 Pour l'instant.
01:12:21 Vous fréquentez un petit peu l'Elysée, enfin pas l'Elysée à proprement parler,
01:12:26 mais vous couvrez l'actualité de l'Elysée.
01:12:28 Ne dites pas aux téléspectateurs que j'ai un bureau ou je ne sais quoi.
01:12:31 Non, surtout pas.
01:12:32 Il m'arrive de couvrir les déplacements sur une frontière.
01:12:34 Est-ce qu'à votre sens il en sera Emmanuel Macron ?
01:12:36 Je ne sais pas.
01:12:37 Il y a deux options.
01:12:39 Soit il se rend effectivement à cette manifestation.
01:12:42 On a notamment évoqué il y a une trentaine d'années la participation de François Mitterrand
01:12:47 à une manifestation similaire après la dégradation d'un cifrière juif.
01:12:53 C'était à Carpentras.
01:12:55 Est-ce qu'il fera de même 30 ans après ?
01:12:57 La question se pose aujourd'hui.
01:12:59 S'il ne se rend pas à la manifestation, il pourrait en revanche s'exprimer
01:13:04 avant dimanche soir, peut-être très certainement après cette manifestation
01:13:08 pour appeler à la solidarité nationale, à faire nation.
01:13:12 C'est un petit peu le message qu'il passe depuis plusieurs mois
01:13:17 puisque malheureusement il y a une tension, même des tensions dans notre pays
01:13:21 et qui ne concernent pas uniquement le sujet que nous abordons aujourd'hui.
01:13:25 C'est vrai que ces tensions se sont peut-être exacerbées
01:13:28 et maintenant il y a des cibles, des personnes, en l'occurrence des juifs, qui sont ciblées.
01:13:35 Alors, qu'en pensent les Français de cette participation ou pas du chef de l'État ?
01:13:39 Est-ce que c'est important qu'il y soit ce dimanche ? On leur a posé la question.
01:13:44 Je pense que non.
01:13:46 Je pense que la France a une position qui me paraît tout à fait judicieuse
01:13:51 même si on peut en parler longtemps.
01:13:53 Je pense qu'il devrait laisser les manifestations telles qu'elles se présentent
01:13:56 en espérant qu'il y aura un maximum de monde.
01:13:59 On doit réagir dans ces situations difficiles.
01:14:02 Mais je pense qu'encore une fois, le président doit être un peu au-dessus de la mêlée.
01:14:05 Oui, je pense qu'il devrait participer.
01:14:07 Il représente tous les Français de tous bords et donc il devrait y aller.
01:14:12 Pour moi, non, ce n'est pas son rôle.
01:14:15 Son rôle, c'est de gouverner le pays et pas forcément les tensions entre les religions.
01:14:20 D'un mot, Jérôme Dubu, vous la souhaitez, cette participation présidentielle ?
01:14:23 Ecoutez, c'est la responsabilité du président.
01:14:25 Moi, ce qui me désole dans cette affaire, c'est qu'on part d'une initiative solidaire
01:14:29 où les Israélites et les Juifs français ont besoin aujourd'hui de soutien.
01:14:34 Ils sont menacés, ils sont craintifs, beaucoup ont peur.
01:14:39 Cette manifestation est là pour les rassurer
01:14:41 et on est en train de pourrir cette manifestation par des affaires politiciennes.
01:14:45 Ça me révolte.
01:14:47 On tue le propos même.
01:14:48 Ça me révolte. C'est lamentable.
01:14:50 Alors, qui dit manifestation ?
01:14:52 Dieu sait que les policiers et gendarmes ont été mis à rude épreuve ces derniers mois,
01:14:57 pour ne pas dire ces dernières années, dit sécurisation,
01:15:00 et encore plus dans le contexte du moment.
01:15:03 On va en parler avec vous, Jean-Christophe Kouvi.
01:15:05 Bonjour, merci de nous rejoindre.
01:15:06 Vous êtes secrétaire nationale d'unité SGP.
01:15:09 Je ne sais pas si le dispositif prévu par la préfecture a encore été révélé, divulgué,
01:15:14 mais à votre sens, comment on sécurise une telle manifestation
01:15:18 qui, plus on a vu le parcours, passe par des lieux quand même très symboliques de l'État,
01:15:23 puisque ça part grosso modo du périmètre de l'Assemblée nationale, les Invalides,
01:15:27 pour aller vers le Sénat ?
01:15:30 Bonjour. Effectivement, pour l'instant, le dispositif n'est pas annoncé.
01:15:34 Et je sais d'ailleurs que la direction de l'ordre public et circulation,
01:15:37 ainsi que tous les services de police, travaillent sur ce dispo.
01:15:42 Jusqu'à la dernière minute, d'ailleurs, je pense qu'il sera divulgué,
01:15:46 parce qu'il y a tellement d'enjeux.
01:15:48 Déjà, c'est des risques.
01:15:50 Il va y avoir pratiquement tout l'exécutif, tout le gouvernement,
01:15:53 plusieurs anciens présidents de la République,
01:15:56 des anciens premiers ministres, des personnalités publiques,
01:16:01 et puis l'ensemble des citoyens qui vont venir.
01:16:04 Donc c'est très compliqué à gérer. Il faut que ça se passe bien.
01:16:07 Il y a des risques, j'allais dire, endogènes à la manifestation,
01:16:09 puisqu'on a vu qu'il y a des tensions entre partis politiques.
01:16:12 Il pourrait y avoir des échauffourées entre militants, par exemple.
01:16:15 Donc là-dessus, il faut aussi veiller à ça.
01:16:17 Et enfin, j'allais dire des risques exogènes,
01:16:20 c'est-à-dire un attentat, une contre-manifestation,
01:16:24 des individus qui viennent pour des provocations,
01:16:26 avec des bagarres, des échauffourées.
01:16:28 Donc voilà. Il faut, si vous voulez, qu'on puisse permettre aux gens
01:16:31 de manifester le plus tranquillement possible
01:16:34 et dans la plus grande sérénité,
01:16:36 et en même temps se préparer peut-être au pire.
01:16:38 Et donc nous, c'est pour ça qu'on a l'habitude de ces grands rassemblements.
01:16:43 Il y aura peut-être même des points hauts,
01:16:45 comme les collègues du RAID,
01:16:47 qui seront là pour avoir des tireurs d'élite au cas où.
01:16:50 Parce qu'effectivement, quand vous avez tout ce monde
01:16:52 et ces personnalités, c'est très compliqué.
01:16:55 C'est la hantise de tous les services de police.
01:16:57 D'autant que, même si vous avez l'habitude d'encadrer
01:17:00 des manifestations sociales,
01:17:03 plutôt des revendications sociales,
01:17:05 on sait à peu près, on a toujours une échelle,
01:17:07 on a grosso modo une idée de ce que ça donne à Paris
01:17:09 en termes de volume de participants.
01:17:11 Là, c'est un peu plus difficile à anticiper, à évaluer,
01:17:14 parce que des marches aussi unitaires et aussi transversales,
01:17:18 qui normalement transcendent toutes les couleurs politiques,
01:17:20 elles sont beaucoup plus rares.
01:17:22 Bien sûr, quand ces syndicats ont cessé de compter,
01:17:26 là, effectivement, ça va toucher l'ensemble de la population française.
01:17:29 Et puis, il n'y aura pas que Paris, il y aura aussi, d'après ce que j'ai compris,
01:17:32 différentes manifestations, même en province.
01:17:35 Et en même temps, ça vient télescoper
01:17:37 les huit ans des attentats de 2015, du 13 novembre 2015.
01:17:41 Ça sera un jour de ces attentats, de la commémoration.
01:17:44 Donc, il y a plein de chiffres qui reviennent comme ça, de dates clés.
01:17:47 Et effectivement, pour nous, c'est très compliqué
01:17:50 de donner un chiffre à un chiffrage.
01:17:53 Donc, on s'attend, effectivement, à une énorme marée humaine.
01:17:56 La dernière, c'était justement 2015.
01:17:58 J'espère que ça se passera aussi bien.
01:18:00 Mais là, c'est quand même beaucoup plus politisé,
01:18:02 où à l'époque, en 2015, c'était toute la France
01:18:04 qui était touchée par les attentats.
01:18:05 Et là, on voit bien que la société, qui est déjà bien sclérosée
01:18:08 et presque face à face dans certains endroits,
01:18:11 il faut que ça se passe bien.
01:18:12 Mais ne pas oublier aussi qu'on a perdu 40 des nôtres, quand même, en France,
01:18:16 qui étaient en Israël, des Français.
01:18:18 Donc, en fait, il faut vraiment faire concorde autour de cette manifestation
01:18:21 et que les esprits se posent un petit peu.
01:18:23 – Merci beaucoup Jean-Christophe Couville d'avoir été des nôtres,
01:18:25 d'avoir répondu à toutes nos questions cet après-midi.
01:18:26 Florian Tardif, on imagine bien la tension qui doit régner,
01:18:28 parce que ce qu'il évoque, ce sont effectivement
01:18:30 les forces de police classiques,
01:18:32 ou celles qui sont habilitées à encadrer.
01:18:35 On passe au BRAV, au CRS.
01:18:37 Mais là, il y a aussi des services de sécurité,
01:18:39 des dignitaires qui sont attendus.
01:18:41 Donc, ça fait beaucoup de monde à gérer.
01:18:44 Il faut se coordonner sans se marcher trop sur les pieds non plus.
01:18:46 Est-ce qu'on a acquis un petit peu au niveau de l'exécution ?
01:18:48 – C'est pour cela aussi que le président de la République
01:18:50 n'a pas communiqué concernant sa venue ou non.
01:18:53 Et d'ailleurs, s'il vient ce dimanche à la manifestation,
01:18:56 – Ah, ça pourrait être une visite surprise.
01:18:57 – Vous pouvez quasiment être sûr que oui, ça sera quasiment une visite surprise
01:19:00 où la presse sera prévenue dans les dernières minutes
01:19:03 pour des raisons de sécurité évidentes.
01:19:06 Oui, c'est assez complexe d'organiser un tel événement
01:19:10 compte tenu de la présence de deux anciens présidents de la République,
01:19:13 de nombreux ministres, on parle d'une trentaine de ministres,
01:19:15 mais également de personnalités de la classe politique.
01:19:18 Double défi, d'une, protéger en quelque sorte les personnalités,
01:19:23 si je puis dire, et de, éviter des débordements potentiels
01:19:27 puisque l'une des craintes des autorités,
01:19:29 c'est également qu'il y ait, compte tenu du climat de tension
01:19:32 qui existe d'ores et déjà dans le pays,
01:19:35 que ces tensions se traduisent par des violences possibles.
01:19:37 – Que certains en profitent pour tenter de venir s'inscrire.
01:19:39 – Bien évidemment, que certains en profitent pour faire de la violence.
01:19:42 – Jonathan Sixsout, d'un mot, il nous reste assez peu de temps,
01:19:44 est-ce que vous, vous êtes un petit peu inquiet
01:19:46 ou vous vous dites non quand même,
01:19:47 l'événement devrait normalement transcender tout cela
01:19:49 et de toute façon nous serons adéquatement entourés ?
01:19:53 – Vu le nombre de personnalités qui ont annoncé leur venue,
01:19:56 je pense qu'on peut tranquillement, entre guillemets,
01:20:00 s'attendre à ce qu'il ne se passe pas de grandes perturbations,
01:20:03 d'autant qu'il y aura dans le nord de Paris,
01:20:05 je ne sais pas dans quel quartier, le jour même,
01:20:07 une manif pro-palestinienne qui sera organisée.
01:20:10 Donc on peut penser que chacun sa cause en gros
01:20:15 et je pense que c'est peut-être de l'autre côté de Paris
01:20:18 qu'il peut y avoir des violences commises.
01:20:21 – Jérôme Dubuidame aussi, confiant ?
01:20:24 – Oui, alors il faut être très prudent,
01:20:26 je pense que le préfet de police Nunez est sur ses gardes bien évidemment,
01:20:30 puisque toutes les manifestations depuis une dizaine d'années dans Paris
01:20:34 malheureusement dégénèrent, quel que soit le thème,
01:20:36 quel que soit les gens qui y participent, les manifestations dégénèrent,
01:20:39 ça a été le cas sur les retraites, ça a été le cas sur la réforme du travail,
01:20:43 ça a été le cas très souvent pendant les gilets jaunes etc.
01:20:46 Donc prudence mais confiance.
01:20:48 – Et Miquel Sadoud, qu'on n'a pas encore entendu sur cette question,
01:20:51 vous faites partie de ce guise,
01:20:52 bon maintenant on sait faire quand même à l'usage,
01:20:55 depuis les gilets jaunes on commence à maîtriser un peu la technique ?
01:20:58 – Je veux faire confiance et il faut faire confiance,
01:21:01 parce que si on a peur de se regrouper,
01:21:04 c'est que nos ennemis ont gagné quelque part.
01:21:06 Donc il faut comprendre qu'il y a une communauté juive
01:21:09 qui a déjà été échaudée par le contexte récent,
01:21:12 qui a restreint ses modes de vie pour sortir un peu moins,
01:21:16 pour se faire livrer à la maison,
01:21:18 pour parfois changer le nom sur les services de livraison,
01:21:23 donc évidemment ils ont cette crainte.
01:21:25 – Il y a des réflexes qui ont changé.
01:21:26 – Mais il faut descendre dans la rue,
01:21:28 et pas d'ailleurs que les juifs de France,
01:21:30 il faut que toutes les communautés y soient,
01:21:31 j'espère y trouver beaucoup de frères musulmans,
01:21:34 enfin de frères musulmans, comprenez-moi bien,
01:21:36 de frères qui sont de la communauté arabe musulmane,
01:21:38 de frères chrétiens, de frères athées,
01:21:41 c'est une cause qui je crois concerne toute la France,
01:21:43 et en particulier évidemment les juifs.
01:21:45 – En amour à mon gête.
01:21:46 – Juste 5 secondes, Jean Messia qui nous écoute me corrige,
01:21:49 et me dit qu'il a été accueilli très chaleureusement
01:21:52 dans le cortège de la Manif.
01:21:53 – Oui c'est pour ça que ça m'avait surpris.
01:21:54 – En fait c'est l'accès à l'esplanade du Trocadéro
01:21:57 tenu par le CRIF qui lui a été refusé.
01:21:59 – D'accord, ah bah voilà, c'était le CRIF déjà.
01:22:01 – Mais sinon il a reçu un accueil particulièrement.
01:22:04 – Merci beaucoup pour cette précision, on le salue Jean Messia.
01:22:07 – Merci, merci à ceux qui ont accepté cette invitation ce matin et midi,
01:22:11 Jérôme Dubu, Jonathan, Michael Sanou je crois que vous restez en dernière heure avec nous,
01:22:15 petite interruption, et puis on se retrouve pour le journal avec Isabelle.
01:22:18 [Générique]
01:22:21 – Il est pratiquement 16h, il est temps de retrouver dans 180 minutes info
01:22:26 le journal d'Isabelle Piedboulot avec elle à une,
01:22:29 ses frappes dans la bande de Gaza qui se poursuivent, Isabelle.
01:22:32 – Oui, selon le directeur de l'hôpital Al-Shifa,
01:22:34 le bombardement d'une école ce matin dans la ville de Gaza
01:22:37 a fait une cinquantaine de morts, au total le Hamas déplore plus de 11 000 palestiniens tués.
01:22:42 Depuis le 7 octobre, Tsaïla a saisi un nombre important d'armes appartenant au Hamas,
01:22:47 dans la région d'Achkelon, nos envoyés spéciaux ont pu y avoir accès.
01:22:51 Stéphanie Rouquier vous raconte, les images sont signées Florian Paume.
01:22:55 – Nous sommes effectivement dans cette base de Tsaïla
01:22:58 où sont entreposées une partie des équipements et des armements
01:23:01 qui ont été utilisés par les terroristes du Hamas lors de l'attaque du 7 octobre dernier.
01:23:06 Et ce que vous voyez là représente seulement 2 à 3% des armes et des équipements
01:23:11 qui ont été retrouvées sur ces terroristes.
01:23:14 Et vous pouvez voir, il y a des dizaines et des dizaines de mines, de mines anti-chars,
01:23:18 des roquettes, des grenades, des drones et des bombes thermobariques.
01:23:23 Ce sont des bombes qui une fois lancées dans une maison,
01:23:26 la température monte instantanément à plus de 3000 degrés.
01:23:30 Et donc toutes ces armes ont été utilisées contre des civils lors de l'attaque du 7 octobre.
01:23:35 Alors Tsaïla voulait nous montrer aujourd'hui ces armes
01:23:39 car ce sont exactement les mêmes armes et les mêmes équipements
01:23:43 qui sont utilisées en ce moment même dans la bande de Gaza contre les forces israéliennes.
01:23:49 Et puis plus d'un mois après l'attaque meurtrière du Hamas,
01:23:53 des rescapés du 7 octobre ont témoigné, ça s'est passé hier à Paris.
01:23:56 Oui, une conférence de presse s'est tenue dans le centre européen du judaïsme
01:24:00 en présence de jeunes israéliens assis devant 240 chaises vides en soutien aux otages du Hamas.
01:24:06 Ils sont revenus sur ce jour qui a basculé, qui a fait bouleverser leur vie.
01:24:11 On retourne sur l'effet avec Audrey Berthoud.
01:24:14 Des témoignages et des appels à l'aide.
01:24:17 Quatre israéliens originaires des kibbouts du sud d'Israël sont venus à Paris raconter les attaques du 7 octobre.
01:24:24 Le matin de l'attaque, mon père qui faisait partie de l'unité de défense de mon kibbout
01:24:29 est sorti avec une arme pour aller défendre le kibbout et sur le chemin du retour,
01:24:33 pour revenir nous voir, deux terroristes l'ont tué.
01:24:36 Ma grand-mère a aussi été assassinée et mon frère.
01:24:40 Gal est venu avec sa mère d'Israël. Il se rappelle du jour des attaques.
01:24:45 Mon kibbout a été attaqué tôt le matin. Il y avait beaucoup de bruit.
01:24:50 Les terroristes sont arrivés. Dans ma maison, c'est une chance que personne ne soit rentré.
01:24:55 J'ai perdu des proches. Mais ce qui est important pour moi, c'est que la majorité de ma famille a réussi à s'en sortir.
01:25:02 Sa mère appelle le gouvernement français à se mobiliser pour ramener les otages chez eux.
01:25:07 J'espère que le gouvernement français va faire tout son possible pour libérer les enfants, les parents,
01:25:13 toutes les personnes kidnappées. C'est le premier geste que tous les gouvernements du monde devraient faire.
01:25:18 Ce sont des innocents. Il faut faire quelque chose.
01:25:21 249 personnes sont toujours détenues en otage par le Hamas.
01:25:25 En France, à l'initiative des présidents des deux chambres, il y aura cette marche contre l'antisémitisme qui se tiendra dimanche.
01:25:33 À Paris, le cortège se lancera à 15h. Place des Invalides, un rassemblement en raison de la recrudescence des actes antisémites dans le pays.
01:25:41 En l'espace d'un mois, plus d'un millier ont été recensés.
01:25:44 François Hollande est revenu ce matin sur ce triste constat. Il était l'invité de nos confrères d'RMC.
01:25:50 Il y a une résurgence de ce que l'on appelle l'antisémitisme, c'est-à-dire de la haine des Juifs.
01:25:58 Non pas qu'il ait disparu ces dernières années, durant ma présidence de la République, il y a eu aussi des actes, des propos antisémites dans certaines circonstances.
01:26:08 Mais là, il y a eu, après le 7 octobre, une multiplication des actes, des propos, des comportements.
01:26:15 Pas simplement en France d'ailleurs. Il y en a eu aussi en Allemagne, au Royaume-Uni, aux États-Unis.
01:26:22 On voit bien qu'il y a un mouvement de haine qui peut se propager. Et il est vrai, les réseaux sociaux sont une forme de facilitation.
01:26:32 Et puis à Paris, une influenceuse est jugée pour avoir ironisé sur la mort d'un bébé israélien.
01:26:38 Des propos au choc partagés sur un réseau social. Elle a été interpellée hier pour apologie du terrorisme, puis placée en garde à vue.
01:26:45 L'influenceuse est jugée cet après-midi en comparution immédiate. On fait le point avec Célia Barotte.
01:26:50 Effectivement, cet après-midi, l'influenceuse va être jugée en comparution immédiate pour apologie d'un acte de terrorisme au moyen d'un service de communication en ligne.
01:27:00 Mais aussi provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination.
01:27:05 Une enquête avait été ouverte le 3 novembre dernier par le parquet de Paris.
01:27:09 Souvenez-vous, dans sa vidéo, l'influenceuse ironisait sur la mort d'un bébé juif qui aurait été tué et mis dans un four par le Hamas.
01:27:17 Elle avait déclaré "je me pose la question, s'ils ont mis du sel et du poivre, c'était à quoi l'accompagnement ? Ils l'ont fait revenir à quoi ?"
01:27:24 Elle encourt jusqu'à 7 ans de prison et 100 000 euros d'amende.
01:27:28 Reste à savoir désormais s'il va accepter d'être jugé aujourd'hui ou si, avec son avocat, ils vont demander un renvoi.
01:27:36 Si elle décide d'avoir un délai supplémentaire pour préparer sa défense, le tribunal correctionnel va devoir se prononcer sur son maintien en détention provisoire.
01:27:45 Ou si elle va être remise en liberté sous la forme d'un contrôle judiciaire.
01:27:50 Au chapitre justice, toujours le procès d'Eric Dupond-Moretti se poursuit devant la cour de justice de la République.
01:27:56 Après des confrontations au sommet hier avec le procureur général pris la cour de cassation et de son prédécesseur François Mollins,
01:28:03 l'ancien Premier ministre Jean Castex, cité comme témoin, a été interrogé aujourd'hui. On fait le point avec Noémie Schultz.
01:28:10 « Je ne suis pas ici l'avocat du garde des Sceaux, je suis le défenseur de l'état de droit », indique de sa voix forte et chantante Jean Castex.
01:28:19 Mais ce matin, il est bienvenu dédouané, celui qu'il avait nommé ministre de la Justice en juillet 2020.
01:28:25 À ce moment-là, rappelle-t-il, l'affaire des Fadettes n'est pas un sujet pour lui. Il ironise.
01:28:29 « Il se trouve que je m'occupais d'une autre affaire, peut-être moins importante, mais qui prend du temps, le déconfinement ».
01:28:35 Plusieurs juges parlementaires ont du mal à cacher un sourire.
01:28:38 Pour Jean Castex, il n'y avait pas de difficultés à ce que son ministre demande une enquête administrative visant quatre magistrats,
01:28:45 contre lesquels il avait pourtant eu des mots très durs quand il était avocat.
01:28:49 Je veux affirmer qu'à ce moment-là, il n'apparaissait pas nécessaire de prendre un décret de déport.
01:28:54 Pour lui, c'est très clair, il n'y avait pas de conflit d'intérêt à ce stade.
01:28:57 Quand la question d'une éventuelle sanction de ces magistrats se pose, c'est alors lui, Premier ministre,
01:29:03 qui prend la main sur le dossier et décide de saisir le Conseil supérieur de la magistrature.
01:29:08 Et je ne suis pas l'instrument de je ne sais quel complot.
01:29:11 À ses yeux, les règles ont été respectées.
01:29:14 Un témoignage à décharge bienvenu pour Eric Dupond-Moretti, après la charge violente hier de François Mollins,
01:29:20 qui a au contraire affirmé que le conflit d'intérêt n'était pas tant. Tout le monde le connaissait.
01:29:25 En fin de direction, Montargis, avec le procès de sept individus.
01:29:29 On se souvient qu'ils avaient saccagé la ville en juin dernier. Ce procès a ouvert aujourd'hui.
01:29:33 Oui, il est prévenu, interpellé le 18 octobre et le 8 novembre.
01:29:36 On compte entre 19 et 22 ans. Lors des émeutes, les rues avaient été saccagées, une pharmacie incendiée,
01:29:42 une cinquantaine de commerces avaient été pillés. Une dizaine de ces magasins ne rouvriront pas.
01:29:48 Merci beaucoup pour toutes ces précisions et à très bientôt sur ce plateau.
01:29:52 Isabelle Piboulot, je vous présente les invités qui me rejoignent pour cette dernière heure.
01:29:56 Michael Sadoun qui est resté. Merci d'être là, expert en politique publique.
01:30:01 Et Raphaël Stainville, journaliste au Journal du Dimanche. Bonjour Raphaël.
01:30:04 Bonjour Elisabeth.
01:30:05 Merci pour votre présence. On va évidemment évoquer l'actualité du Pas-de-Calais,
01:30:09 avec un département déjà exsangue après le passage de pluie diluvienne ces derniers jours.
01:30:15 Ça fait une semaine que ça dure. Le Pas-de-Calais qui est toujours en alerte rouge, à l'heure qu'il est.
01:30:21 Et des pluies qui sont tombées sans discontinuer tout au long de la matinée,
01:30:25 au point que certaines communes commencent à s'inquiéter des crues qui n'en finissent pas.
01:30:31 C'est le cas du côté des Digneuls-les-Boulognes, où on retrouve nos envoyés spéciaux Corentin Brilhau et Raphaël Lasreg.
01:30:38 La journée est longue, vraiment très longue dans cette commune d'un peu moins de 900 habitants.
01:30:43 Les pompiers continuent de leur côté, toujours d'aller chercher les personnes à évacuer dans les zones très inondées.
01:30:48 Et ici, dans la salle communale, une mairie un peu improvisée, les élus continuent cette réunion extraordinaire
01:30:55 qui a commencé il y a un peu plus d'une heure, où ils sont en contact avec les personnes qui sont demandeurs de cette évacuation.
01:31:02 On est au téléphone avec eux, ils leur demandent de prendre des médicaments, c'est surtout pour les personnes âgées,
01:31:07 de prendre des vêtements de rechange aussi pour plusieurs jours, parce qu'on ne sait pas combien de temps ça va durer,
01:31:12 pendant combien de temps les personnes vont être loin de chez elles.
01:31:15 On a rencontré des gens dans cette salle, ça fait une semaine qu'ils n'ont pas pu rentrer chez eux.
01:31:19 Donc voilà, c'est une journée qui n'en finit plus, qui est interminable pour les gens qui sont au travail
01:31:24 et qui sont mobilisés depuis le début de la journée.
01:31:27 Voilà, je vais surtout vous sonder sur le sujet à suivre, cette grande marche civique qui aura lieu dimanche à Paris,
01:31:35 mais également ailleurs, il y a d'autres rassemblements qui sont prévus un peu partout en France contre l'antisémitisme.
01:31:41 Elisabeth Borne sera là, ainsi d'ailleurs que les anciens présidents de la République, François Hollande et Nicolas Sarkozy.
01:31:47 On attend toujours une confirmation éventuelle de la présence d'Emmanuel Macron.
01:31:51 Et puis vous le savez, à gauche, plusieurs formations participeront à la marche,
01:31:55 tout en mettant, disent-elles, un cordon républicain en place afin de ne pas se mêler à d'autres formations.
01:32:02 On pense évidemment au Rassemblement National qui a été assez prompt à confirmer sa présence,
01:32:06 mais également à Éric Zemmour ou Marion Maréchal pour reconquête, qui en seront.
01:32:10 Regardons ce qui est en jeu avec Augustin Donatieux, je vous fais réagir.
01:32:13 Une marche contre l'antisémitisme qui doit rassembler dimanche, mais avec un cordon républicain pour tenir à l'écart le Rassemblement National.
01:32:22 Marine Le Pen et ses élus ne sont donc pas les bienvenus.
01:32:25 Une stratégie selon Jordan Bardella, invité sur notre antenne.
01:32:29 Ce contre-feu, il est allumé pour dissimuler les véritables responsables,
01:32:34 ceux qui légitiment aujourd'hui l'idéologie du Hamas en France, qu'est Jean-Luc Mélenchon.
01:32:39 Et je peux vous assurer que les Français de confession juive savent pertinemment que nous sommes aujourd'hui un bouclier pour les Juifs de France.
01:32:46 Hier soir, plusieurs élus de la France Insoumise accompagnés de la CGT ont participé à l'hommage rendu aux victimes de la nuit de cristal nazi dont c'était le 85e anniversaire.
01:32:56 Ils ont réaffirmé leur refus de défiler aux côtés du Rassemblement National.
01:33:00 Je manifesterai dimanche contre l'antisémitisme, mais j'ai choisi de le faire dans un endroit où l'appel ne souhaitait pas la présence de responsables
01:33:08 de partie d'extrême droite, gira à Strasbourg, manifester.
01:33:11 Je pense que je ferai mon devoir de citoyen de le faire dans la clarté,
01:33:14 et c'est comme ça que je pense le faire de la manière la plus digne et la plus efficace.
01:33:18 Pour l'ancien Premier ministre Manuel Valls, ces divisions ne font qu'affaiblir le message.
01:33:24 On est en train de casser un élan pour une manifestation contre l'antisémitisme.
01:33:29 Donc oui, je suis en colère parce que je pense que dimanche, il faut qu'à Paris, comme devant les préfectures,
01:33:33 il y ait beaucoup, beaucoup de monde contre l'antisémitisme et en brandissant tous des milliers de drapeaux français,
01:33:42 parce que c'est ça qui nous rassemble.
01:33:43 Selon un sondage au Doxa pour le Figaro, 59% des Français désapprouvent les tentatives de mise à l'écart du Rassemblement National
01:33:50 de la marche contre l'antisémitisme.
01:33:53 Raphaël Stainville, l'événement et la cause aussi pour laquelle on manifeste,
01:33:59 comment détaille un petit peu plus de décence sur le plan politique selon vous ?
01:34:03 En fait, ce qui est sidérant, c'est que la cause qui devrait être défendue, la lutte contre l'antisémitisme,
01:34:10 devient un objet, l'objet d'une bataille politique où on essaye de réactiver de vieux fantasmes ou des souvenirs douloureux,
01:34:21 parce qu'effectivement, Jean-Marie Le Pen, par le passé, a eu des propos scandaleux à l'égard de la communauté juive,
01:34:27 mais ça fait des années que cette question est réglée du côté du Rassemblement National,
01:34:34 que Marine Le Pen a rompu politiquement avec son père sur ces questions-là.
01:34:39 On en vient à parler, à gloser autour d'un antisémitisme supposé du Rassemblement National,
01:34:45 alors que tout le monde sait que cet antisémitisme, aujourd'hui, est nourri ailleurs, à l'extrême gauche, dans les banlieues.
01:34:54 Et d'une certaine manière, je dirais que le Parti Socialiste et François Hollande, même dans une certaine mesure,
01:35:01 ont une responsabilité dans ce qui s'est produit depuis si longtemps.
01:35:06 Lorsqu'en 2000, Lionel Jospin est au pouvoir, qu'à l'occasion de la deuxième intifada,
01:35:14 le Parti Socialiste, plutôt que de dénoncer l'antisémitisme des banlieues,
01:35:19 préfère se taire, détourner le visage et considérer qu'il n'y aurait qu'un seul antisémitisme,
01:35:25 qui était déjà résiduel et serait à l'extrême droite,
01:35:29 ils ont participé à faire grandir cet antisémitisme des banlieues.
01:35:33 Lorsque Pascal Boniface, chercheur et membre de la direction du PS en 2001,
01:35:40 considère qu'il faut, d'un point de vue électoraliste, changer le discours sur Israël,
01:35:47 parce qu'il n'y a plus à gagner à séduire la communauté arabo-musulmane de France,
01:35:52 il participe encore une fois à la montée de cet antisémitisme
01:35:57 qui souvent se cachait sous le fauné de l'antisionisme.
01:36:02 Donc ils ont une vraie responsabilité, mais aujourd'hui, je dirais que ce n'est même pas le temps
01:36:06 de faire le compte exact des responsabilités des uns et des autres.
01:36:10 Le temps est à dire stop à cette montée incroyable de la violence à l'égard de nos Français de confession juive.
01:36:18 Et donc il est important de se mobiliser.
01:36:20 - Miquel, ça nous fait purement politiciens d'agiter toujours cet épouvantail,
01:36:24 peut-être à la faveur aussi des sondages qui montrent que Marine Le Pen caracole quand même en tête des intentions de vote.
01:36:32 C'est-à-dire que c'est toujours bien pratique de ressortir cet argument de chapeau.
01:36:35 On y reviendra tout à l'heure, mais effectivement, Jordan Bardella n'a pas aidé en la matière.
01:36:39 - C'est sûr qu'on se demande pourquoi des cadres du Rassemblement national n'ont pas encore fait cette mise à jour,
01:36:47 cette clarification absolue et éclatante, pour reprendre le mot de Serge Klarsfeld,
01:36:52 avec ce passé qu'eux-mêmes, à mon avis, considèrent comme sombre.
01:36:56 Je pense qu'il faudrait un agiornamento beaucoup plus officiel, mais en tout cas en l'état.
01:37:01 Ce qu'a dit Jordan Bardella hier, notamment chez Pascal Praud, était pour moi limpide, très clair.
01:37:07 Un signal n'est envoyé à aucun type d'électorat de type antisémite d'extrême droite.
01:37:12 Donc moi, je fais le choix de faire confiance à ces cadres-là qui portent la parole, en tout cas dans l'espace public,
01:37:18 et pas que depuis quelques jours, depuis un certain nombre d'années.
01:37:21 Après, évidemment, il y a une récupération politique qui, désolé de parler en tant que juif de France,
01:37:27 mais qui, moi, en tant que juif de France, me heurte énormément.
01:37:30 Qui sont Gérard Larcher, Yael Brown-Pivet et Olivier Véran pour parler au nom des Juifs de France ?
01:37:36 Par ailleurs, je vous ferai noter qu'il y a une partie de cette communauté qui vote pour Marine Le Pen ou pour Éric Zemmour.
01:37:42 Alors, qui sont ces gens-là pour exclure les Juifs de France d'une manifestation qui doit lutter contre l'antisémitisme ?
01:37:50 Je crois que la République, si c'est vraiment un principe qu'ils défendent, il y a un principe de diversité, d'ouverture, d'acception de la pluralité.
01:38:01 Moi, si des élus NUPES faisaient leur mea culpa, si même des votants pour la NUPES décidaient de venir à cette manifestation,
01:38:09 je serai le premier à m'en réjouir, parce que c'est une cause transpartisane qui ne souffre pas de ce genre de manipulation que je trouve vraiment insupportable.
01:38:19 Alors, je vous propose d'écouter Bérangère Couillard, la maïsse déléguée chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes,
01:38:24 précisément sur la présence du Rassemblement national dans le cortège.
01:38:29 Moi, je marcherai aux côtés des Français qui sont engagés avec sincérité.
01:38:33 Et donc, quand je dis ça, je dis aussi que les responsables politiques du Rassemblement national, je ne crois pas qu'ils soient engagés avec sincérité.
01:38:42 Je ne parle pas des électeurs du Rassemblement national qui, en partie, évidemment, ne votent pas pour Marine Le Pen.
01:38:48 Mais vous regrettez qu'ils soient là, dans cette marche, qu'ils soient présents ?
01:38:51 Je regrette qu'ils récupèrent ce sujet depuis maintenant plusieurs jours.
01:38:56 Il n'y a pas que le sujet de cette marche, c'est aussi les multiples interventions de la part des responsables politiques du Rassemblement national,
01:39:02 et pas que de l'extrême droite en général, pour dire ô combien ils sont en soutien des Français de confession juive.
01:39:09 C'est un peu subjectif. Qu'est-ce qu'elle en sait, en fait, s'ils sont sincères ou pas ?
01:39:13 D'abord, c'est la première chose. Peut-être qu'elle dispose de sondages, mais je ne le crois pas.
01:39:19 Non, ce qui est dérangeant, c'est que, vraiment, on passe à côté du sujet.
01:39:23 D'abord, le sujet de la montée de l'antisémitisme, les raisons qui font que cet antisémitisme soit si violent, si exacerbé, si décomplexé.
01:39:35 On a quand même des gens dans le métro qui assument quasiment le fait d'être nazis, de s'en prendre aux Juifs.
01:39:43 Ne parlons pas de ceux qui arrachent les affiches des otages.
01:39:45 Mais ça, honnêtement, c'est sidéant. Ce n'est pas le Rassemblement national, la question.
01:39:51 C'est devenu un écran de fumée pour faire oublier qu'une partie de la classe politique, et notamment à LFI,
01:39:58 a fait le choix d'une communauté de manière presque très assumée, plutôt que d'une autre.
01:40:05 Donc, on sacrifie aujourd'hui les Français de confession juive en raison de motivations électoralistes dont on pressent qu'elles peuvent être prometteuses dans le futur.
01:40:17 On va s'interrompre quelques secondes, et puis on vient évidemment pour en parler à nouveau de cette marche, y compris des considérations de sécurité.
01:40:24 Parce qu'évidemment, qui dit événement majeur, on attend plusieurs milliers de personnes, il faut se le dire.
01:40:29 Au départ, place des invalides, dit force de sécurité adéquate pour s'assurer que tout fonctionne bien, tout de suite.
01:40:36 De retour avec vous pour la dernière partie de notre émission 180 minutes d'info, toujours avec Michael Sadoun et Raphaël Stainville autour de cette table.
01:40:46 On va évidemment parler de cette marche civique, convoquée dimanche, une marche contre l'antisémitisme, à l'appel des présidents des deux chambres,
01:40:55 à laquelle participeront de nombreux ministres, évidemment Elisabeth Borne, d'ancien président.
01:41:01 Mais il y a toujours une interrogation sur la venue ou pas d'Emmanuel Macron.
01:41:04 D'ailleurs, on l'a posé la question à quelques Français, est-ce que c'est important que la figure du chef de l'État soit là pour l'événement ? Écoutez.
01:41:12 Je pense que non. Je pense que la France a une position qui me paraît tout à fait judicieuse, même si on peut en parler longtemps.
01:41:20 Je pense qu'il devrait laisser les manifestations telles qu'elles se présentent en espérant qu'il y aura un maximum de monde.
01:41:26 On doit réagir dans ces situations difficiles. Mais je pense qu'encore une fois, le président doit être un peu au-dessus de la mêlée.
01:41:33 Oui, moi, je pense qu'il devrait participer. Il représente tous les Français de tous bords. Et donc, il devrait y aller.
01:41:40 Pour moi, non, c'est pas son rôle. Son rôle, c'est de gouverner le pays et pas forcément les tensions entre les religions.
01:41:48 – Miquel, ça nous donne sur le plan symbolique, c'est important qu'il y soit, sachant qu'il y a d'anciens présidents qui seront,
01:41:53 ou d'un point de vue pluronsécuritaire, vous concevez qu'on ne l'aperçoive pas ce jour-là ?
01:41:58 – D'un point de vue symbolique, je trouverais que ce serait particulier qu'il vienne.
01:42:02 Ça me ferait évidemment plaisir, mais c'est pas la question.
01:42:05 C'est que j'ai peur que sa venue à une manifestation de cette nature n'engendre une compétition entre les communautés.
01:42:12 Si demain, une manifestation contre l'islamophobie s'organise, ils auront à exiger exactement la même chose.
01:42:17 Et puis ensuite, on se lancera dans une bataille de chiffres.
01:42:20 Et bon, tout ça n'est pas digne, à mon avis, du débat public.
01:42:23 Et je crois qu'Emmanuel Macron a montré son engagement sur le sujet,
01:42:27 même s'il l'a montré, à mon sens, de manière imparfaite.
01:42:29 Parce que je trouve que ses constats sont un peu trop vagues en matière d'antisémitisme.
01:42:33 Ils ne pointent pas de manière très claire le nouvel antisémitisme, ils ne le circonscrivent pas.
01:42:38 J'ai écouté son discours devant le Grand Orient de France, il y a deux jours, je crois,
01:42:42 qui était très brillant, mais qui, à mon sens, était trop abstrait
01:42:46 et peut-être un peu daté dans la conception de l'antisémitisme,
01:42:50 puisqu'il le rejoignait à la détestation des francs-maçons, etc.
01:42:54 Je pense que ce n'est plus tellement ce que les gens ont en tête quand ils vont taguer des deventures.
01:43:00 Alors, les tags, c'est une affaire plus complexe.
01:43:02 - Oui, il y a une autre enquête qui pointe vers un commanditaire étranger.
01:43:05 - Bien sûr, ou quand des juifs se font insulter ou poignarder,
01:43:08 ce qui, pour le coup, ne porte pas à l'ambiguïté.
01:43:10 Je ne suis pas sûr qu'ils pensent à la franc-maçonnerie, etc.
01:43:12 - Vous êtes d'accord avec lui sur le plan ?
01:43:15 Il est sur une ligne de crête par rapport aux communautés ?
01:43:17 - Là où je ne suis pas d'accord, c'est qu'entre une islamophobie,
01:43:22 très largement, pour moi, fantasmée et utilisée comme une arme politique,
01:43:26 et un antisémitisme bien réel qui se manifeste un mois après
01:43:34 ce que les juifs ont vécu comme une Shoah ordinaire d'une violence absolue,
01:43:40 je pense que la parole, la décision, ou plutôt l'indécision du chef de l'État
01:43:45 quant à sa présence dans la manifestation est problématique.
01:43:49 D'entretenir une sorte de flou, alors on ne sait pas s'il est artistique ou politique.
01:43:54 Très honnêtement, je trouve ça compliqué. Je trouve ça très compliqué.
01:43:59 - D'accord. J'aimerais qu'on parle aussi d'un autre aspect.
01:44:02 - Il faut ajouter une chose qui me vient en tête,
01:44:04 et preuve que même sur ce plateau, on évolue, on écoute les discours, etc.
01:44:09 C'est vrai que dans la mesure où il y a quand même des dizaines de Français,
01:44:12 de citoyens français qui ont été tués en Israël, 40 citoyens français,
01:44:16 sa présence pourrait être légitime parce que ça concerne évidemment tout le monde,
01:44:20 même si c'était probablement des citoyens juifs qui étaient en Israël.
01:44:23 Ça reste des citoyens français.
01:44:25 À ce titre-là, sa présence serait la bienvenue.
01:44:28 - Pour n'importe quel attentat qui impliquerait des Français, il serait là.
01:44:31 - Mais je trouve que ça demande subtilité.
01:44:36 Je peux comprendre l'hésitation, surtout dans le contexte actuel
01:44:41 d'affrontement des communautés.
01:44:42 Et puis Emmanuel Macron fait toujours de la politique intérieure
01:44:45 quand il fait ce genre de choses-là.
01:44:46 Est-ce qu'il a raison ou pas ?
01:44:48 Peut-être qu'il a tort de céder à ce chantage communautaire.
01:44:51 Peut-être.
01:44:52 - Je pense que voilà, pour le coup, vous avez tout dit.
01:44:55 Je pense que dans le parcours d'Emmanuel Macron depuis un mois,
01:45:00 même dans son voyage au Proche-Arien entre Israël, la Jordanie, l'Égypte,
01:45:07 il y a le poids de la politique intérieure qui vient s'inviter,
01:45:12 mais qui souligne justement les fractures françaises et les défis de demain.
01:45:18 Parce qu'on ne va pas se mentir.
01:45:20 Si le président hésite à ce point, c'est qu'effectivement,
01:45:24 les banlieues sont problématiques dans la prise de conscience.
01:45:29 - Il comprend que tout sujet devient incandescent dans le contexte actuel.
01:45:34 Alors, on parle de sécurité également.
01:45:37 Évidemment, il y aura des milliers de policiers qui seront mobilisés
01:45:41 pour l'occasion et gendarmes sans doute.
01:45:43 Parce qu'évidemment, une manifestation de ce genre,
01:45:45 on craint toujours des débordements.
01:45:47 On l'a vu dans un passé récent.
01:45:48 Donc, on imagine que peut-être ce cortège risque de ne pas échapper à la règle.
01:45:53 On n'en sait pas beaucoup encore, à vrai dire,
01:45:55 sur le dispositif qui est prévu par la préfecture de police.
01:45:58 Mais on a quand même quelques pistes dessinées ici par Jean-Christophe Couvy,
01:46:02 un représentant syndical policier.
01:46:04 - Jusqu'à la dernière minute, d'ailleurs, je pense qu'il sera divulgué
01:46:08 parce qu'il y a tellement d'enjeux.
01:46:10 Il faut que ça se passe bien.
01:46:11 Il y a des risques, j'allais dire, endogènes à la manifestation
01:46:14 puisqu'on a vu qu'il y a des tensions entre partis politiques.
01:46:16 Il pourrait y avoir des échaux fourrés entre militants, par exemple.
01:46:20 Donc, là-dessus, il faut aussi veiller à ça.
01:46:22 Et enfin, j'allais dire des risques exogènes, c'est-à-dire un attentat,
01:46:26 une contre-manifestation, des individus qui viennent pour des provocations
01:46:31 avec des bagarres, des échaux fourrés.
01:46:33 - Ce sont des choses qu'il ne faut quand même pas complètement occulter,
01:46:36 les risques inhérents à ce genre de rassemblement.
01:46:38 - D'autant moins que sur les réseaux sociaux,
01:46:41 certains individus ont déjà mis en scène leur volonté
01:46:46 de s'en prendre directement à cette manifestation.
01:46:49 Alors, ils ont été depuis interpellés.
01:46:52 - Oui, il y a cette fameuse photo où on voit un type en arme
01:46:54 au milieu d'un boulevard vide.
01:46:55 - Mais les services de renseignement sont sur les dents
01:47:00 et sont bien conscientes qu'il y a un risque,
01:47:03 pas seulement endogène avec des militants de partis opposés
01:47:09 qui viendraient, pour le coup je n'y crois que très peu,
01:47:13 mais d'éléments exogènes qui viendraient s'en prendre aux manifestants.
01:47:18 - C'est-à-dire un attentat, une attaque.
01:47:19 - Exactement.
01:47:20 - Plus que des échaux fourrés avec les policiers eux-mêmes.
01:47:24 C'est aussi la crainte qu'on ne peut quand même peut-être pas nourrir,
01:47:28 mais il faut quand même toujours l'avoir à l'esprit.
01:47:30 - Évidemment, ce serait faire preuve de naïveté
01:47:33 que de penser que personne n'aurait d'intention malveillante
01:47:36 vis-à-vis de cette manifestation.
01:47:37 Surtout que Jean-Christophe Couville a rappelé,
01:47:40 on est à un jour des hommages aux attentats du 13 novembre.
01:47:44 On connaît l'importance de la symbolique, parfois, dans l'action terroriste,
01:47:50 de faire référence à des dates.
01:47:52 - C'est vrai.
01:47:53 - Donc moi maintenant, je fais confiance au ministre de l'Intérieur,
01:47:58 au service de renseignement, de toute façon nous n'avons pas le choix
01:48:01 de faire confiance parce que si nous décidons, je le disais tout à l'heure,
01:48:03 de ne pas manifester parce que nous avons peur,
01:48:06 c'est que l'ennemi a gagné.
01:48:07 Donc nous devons tous descendre, le plus nombreux possible,
01:48:10 par-delà les clivages politiques pour montrer quand même qu'il y a un front,
01:48:13 une unité et une force à cette réponse.
01:48:16 - Alors je sais qu'on l'a déjà évoqué tout à l'heure,
01:48:18 cette maladresse de Jordan Bardella,
01:48:19 parce qu'on en revient à la présence contestée du Rassemblement national,
01:48:23 mais on ne l'a pas entendu.
01:48:24 Alors il parle, lui, d'un écran de fumée qui a été créé par ses adversaires
01:48:28 pour masquer la réalité de l'antisémitisme décomplexé.
01:48:32 C'est comme ça qu'il a un petit peu résumé son interview ratée
01:48:36 où il n'avait pas reconnu, on le rappelle, que Jean-Marie Le Pen
01:48:39 était antisémite, en tout cas avait tenu des propos antisémites.
01:48:42 Et il s'en est donc expliqué, je ne sais pas ce qu'il a à le prouver.
01:48:45 Écoutons.
01:48:46 - Jean-Marie Le Pen s'est évidemment enfermée dans un antisémitisme
01:48:53 qui a amené en 2015 à une rupture politique entre Marine Le Pen,
01:48:57 qui était alors présidente du Front national, et son propre père.
01:49:01 Cette maladresse a été utilisée par beaucoup de manières assez malhonnêtes
01:49:07 chez les journalistes, mais aussi chez mes opposants politiques
01:49:10 pour créer un écran de fumée et masquer, me semble-t-il,
01:49:14 la racine réelle de cet antisémitisme décomplexé
01:49:20 qui s'est abattu sur le pays depuis le 7 octobre
01:49:23 et qui tire ses racines de l'islam radical et d'une extrême gauche
01:49:27 qui légitime cet antisémitisme.
01:49:29 Je crois qu'on a toujours été irréprochable sur ce sujet
01:49:32 et j'ai découvert que lorsqu'on est exposé en première ligne en politique,
01:49:37 plus on s'approche du sommet, moins il y a d'oxygène.
01:49:41 - Il a tout résumé à votre sens ?
01:49:43 - Oui, je pense que...
01:49:44 - C'est aussi lié au fait que l'ORN a le vent en poupe quand même dans les sondages ?
01:49:49 - Oui, il aura peut-être mis le temps de réaliser à quel point
01:49:52 ces silences ou ces propos ambiguës avaient pu être instrumentalisés
01:49:58 contre lui et le parti qu'il préside.
01:50:01 Donc cette clarification était nécessaire,
01:50:06 mais ça met surtout en évidence qu'aujourd'hui,
01:50:09 toutes les tentatives de normalisation, de dédiabolisation,
01:50:14 à mesure que le RN s'approche du pouvoir,
01:50:21 sera réactivée à dessein par tous ceux qui, jusqu'au bout,
01:50:26 rêvent de les en empêcher.
01:50:28 - Donc on peut s'attendre à ce que ça dure jusqu'en 2027, au minimum ?
01:50:31 - Oui, c'est sûr.
01:50:33 Alors évidemment, il y a eu une manipulation politique
01:50:35 de la part de certains membres de la majorité qui, à mon avis,
01:50:39 et ils l'ont manifesté dans leur carrière politique,
01:50:41 se foutent royalement de l'antisémitisme et notamment du nouvel antisémitisme.
01:50:45 Parce que, désolé de vous dire qu'on n'a pas franchement entendu Olivier Véran
01:50:48 à l'époque de Mireille Knoll ou de Sarah Halimi,
01:50:52 là où on aurait pu attendre des manifestations de solidarité,
01:50:54 là où il se trouve que Marine Le Pen était.
01:50:57 Ceci dit, sur le fond, est-ce qu'il faut occulter le fait
01:51:01 que Jordan Bardella n'a pas eu immédiatement des réactions claires
01:51:05 sur la question de l'antisémitisme de Jean-Marie Le Pen,
01:51:08 qui pour moi, ne fait aucun doute ?
01:51:11 C'est-à-dire, je ne sonde pas, comme lui, les cœurs et les reins,
01:51:14 simplement avoir déclaré, sans le regretter par la suite,
01:51:18 que 6 millions de morts, désolé de le redire,
01:51:21 ou les modalités dans lesquelles ça s'était fait, étaient un détail de l'histoire.
01:51:24 Ça n'était pas avoir une considération immense pour la vie des Juifs.
01:51:28 Et il me semble que c'est une des définitions de l'antisémitisme.
01:51:31 Donc il faut le rappeler.
01:51:32 Je m'étonne qu'un responsable du niveau de Jordan Bardella
01:51:35 ne soit pas au clair sur ces sujets-là.
01:51:37 Personnellement, je désirerais qu'ils aillent encore plus loin dans cette démarche,
01:51:42 de désavouer un passé qui, aujourd'hui, les déshonore,
01:51:46 surtout dans la tête de ceux qui leur veulent du mal.
01:51:48 Évidemment, il y a beaucoup de personnalités honnêtes
01:51:50 qui comprennent très bien le changement de pied qui a été accompli.
01:51:53 Je crois que Serge Klerzfeld a aussi été très clair sur la question.
01:51:57 Et c'est, à mon avis, une boussole morale pour la communauté juive,
01:52:00 parce qu'il a participé à la traque des nazis,
01:52:02 parce qu'on ne peut pas lui faire un reproche de complaisance avec l'antisémitisme.
01:52:06 Néanmoins, j'aimerais quand même que ce parti clarifie,
01:52:10 de manière la plus éclatante possible, ces zones d'ombre,
01:52:13 notamment un responsable comme Jordan Bardella.
01:52:15 Et je le redis, je me réjouis de cette clarification qu'il a faite hier chez Pascal Praud.
01:52:19 En un mot, est-ce qu'il est dans un conflit de loyauté, d'une certaine manière,
01:52:22 Jordan Bardella, vis-à-vis de Marine Le Pen et de cette famille
01:52:27 qui reste quand même prépondérante pour l'image du RN ?
01:52:32 Je pense qu'il y a deux choses.
01:52:34 D'une part, il y a une question de génération.
01:52:38 D'abord, en fait, ce n'est pas son sujet.
01:52:40 Je pense que pour Jordan Bardella,
01:52:42 le seul antisémitisme qui, aujourd'hui, est manifeste éclatant,
01:52:47 c'est l'antisémitisme porté par la communauté arabo-musulmane.
01:52:54 Une partie de la communauté arabo-musulmane, il faut toujours le préciser.
01:52:59 Vous avez raison.
01:53:00 Et donc, lorsque l'on l'interroge sur Jean-Marie Le Pen,
01:53:03 pour lui, je pense que c'est une sorte d'incongruité dans le débat
01:53:09 qu'on le ramène aux déclarations d'aujourd'hui un responsable politique à 95 ans,
01:53:13 mais qui n'est plus dans le jeu politique.
01:53:15 Il ne peut pas ne pas savoir que ça va changer périodiquement dans le débat.
01:53:18 Je pense qu'il a fait preuve soit de naïveté, d'impréparation,
01:53:21 mais en tout cas, pour moi, c'est d'abord générationnel.
01:53:25 C'est tellement loin de lui que ces sujets n'existent plus,
01:53:30 en tant que tels, dans son entourage, qu'il l'a évacué.
01:53:34 Alors, je vous propose de changer complètement de thème d'actualité.
01:53:38 Enfin, quoi que, c'est évidemment un peu lié.
01:53:42 Mais enfin, on quitte momentanément l'objet et tout le débat autour de la marche
01:53:47 qui aura lieu dimanche pour se rendre en Israël.
01:53:50 On va parler de ce qui se passe aussi à Gaza, en Israël,
01:53:54 parce que nos envoyés spéciaux sont en Israël en ce moment.
01:53:56 À Gaza, depuis hier, on estime que 50 000 personnes fuient vers le sud chaque jour.
01:54:01 La Maison Blanche, vous le savez, a demandé des pauses humanitaires
01:54:05 en suivant un corridor ouvert sur l'artère centrale que constitue Salah el-Din.
01:54:11 Bonjour, Vincent Farandesh, vous êtes à Tel Aviv pour nous aujourd'hui.
01:54:14 Israël a accepté le principe de pause minimaliste de quatre heures par jour.
01:54:21 Alors, j'imagine que vu votre tenue, votre casque et votre gilet,
01:54:25 vous êtes non pas à Tel Aviv, mais sans doute non loin de la ligne de front.
01:54:31 Oui, nous sommes à Sderot, c'est au nord de la bande de Gaza.
01:54:35 Effectivement, il y a eu ce couloir humanitaire de six heures aujourd'hui,
01:54:39 entre 10 heures et 16 heures hors local.
01:54:42 Ça a été annoncé par l'armée israélienne. Ce n'est pas la première fois d'ailleurs,
01:54:45 parce que depuis samedi dernier, l'armée israélienne annonce régulièrement,
01:54:48 tous les jours, ces couloirs humanitaires de 2 à 6 heures.
01:54:53 Néanmoins, l'armée israélienne n'évoque pas de cesser le feu.
01:54:57 Selon elle, ce sont des pauses tactiques et locales pour l'aide humanitaire.
01:55:02 Jusque là, effectivement, plusieurs dizaines de milliers de personnes
01:55:05 ont emprunté ces couloirs humanitaires.
01:55:07 Et pendant ce temps-là, les bombardements, eux, redoublent d'intensité.
01:55:10 Ce soir, ici, notamment dans le nord de Gaza,
01:55:12 deux hôpitaux sont entièrement encerclés par l'armée israélienne.
01:55:16 Le directeur de ces hôpitaux a demandé l'évacuation de tous les patients
01:55:20 et de tous les docteurs de ces établissements.
01:55:22 Il y a beaucoup de tirs d'artillerie autour de nous ce soir,
01:55:24 vers le nord de la bande de Gaza.
01:55:26 On voit d'ailleurs, beaucoup à l'instant même,
01:55:29 ces obus qui atterrissent quasiment en continu dans le nord de la bande de Gaza.
01:55:34 Dans Gaza même, dans la ville de Gaza,
01:55:36 les combats, eux, se rapprochent, les taux se resserrent autour de l'hôpital Al-Shifa.
01:55:39 Vous savez, c'est là où il y aurait le centre de commandement du Hamas,
01:55:42 en dessous de l'hôpital.
01:55:45 L'armée israélienne aurait prévenu le directeur de l'hôpital Al-Shifa
01:55:48 d'une attaque imminente de la part de l'armée.
01:55:52 Et puis enfin, ce dernier bilan qui a été donné il y a ces dernières heures par TSAHAL,
01:55:57 15 000 cibles ont été attaquées,
01:55:59 15 000 cibles du Hamas ont été attaquées depuis le début des combats.
01:56:02 Merci à vous, Vincent, pour toutes ces précisions,
01:56:04 avec Sacha Robin, bien sûr, pour les images.
01:56:06 As-Deirot, en ce début de soirée,
01:56:08 donc la nuit est tombée déjà en Israël,
01:56:10 dépose 2-4 heures. Est-ce que c'est salvatore ?
01:56:12 Est-ce que ça va vraiment changer les choses
01:56:14 pour, comment dire, permettre de diluer un petit peu le problème
01:56:19 sur le plan humanitaire
01:56:21 et en tout cas, permettre à ceux qui le veulent encore de partir vers le sud ?
01:56:24 Alors, est-ce que concrètement ça va changer les choses ?
01:56:27 Je ne le sais pas, puisque le Hamas lui-même retient les populations locales sur place
01:56:31 en les privant de téléphone et de papier d'identité
01:56:33 pour les empêcher de fuir au sud,
01:56:35 puisque la stratégie du Hamas, c'est précisément de se protéger avec les civils.
01:56:39 Donc ils ne veulent pas les laisser fuir au sud.
01:56:41 Ce qui est sûr, c'est que ça montre, de la part d'Israël,
01:56:44 s'il était encore besoin de le prouver,
01:56:47 pas une modération, mais une proportionnalité dans la réponse.
01:56:50 Et ça n'est pas la violence anarchiquement déchaînée
01:56:54 que certains veulent décrire.
01:56:56 Je ne sais pas si Washington n'avait pas autant fait pression,
01:56:59 si ce serait le cas aujourd'hui.
01:57:00 Bien sûr, mais un mois seulement après le massacre qu'ils ont connu,
01:57:03 il me semble que c'est faire preuve de rationalité dans la guerre
01:57:06 et peut-être d'un certain respect du droit international
01:57:10 et des exigences humanitaires que de le faire.
01:57:13 D'ailleurs, je rappelle, si vous n'avez pas encore ce chiffre,
01:57:16 que les frappes israéliennes font moins d'un mort par bombe lâchée sur Gaza.
01:57:21 Ce qui montre aussi une volonté de cibler le plus possible
01:57:25 dans les actions les planques du Hamas et évidemment les terroristes du Hamas.
01:57:30 On voit de plus en plus sur les réseaux sociaux
01:57:33 que les preuves sont montrées que le Hamas planque les armes
01:57:38 dans les écoles, dans les hôpitaux.
01:57:40 Ils ont une volonté de faire, eux, de leur côté, le plus de morts possible.
01:57:44 Donc je ne sais pas si ça aura l'effet de se compter sur le terrain, je l'espère,
01:57:48 puisque toutes les morts innocentes sont évidemment regrettables.
01:57:51 Mais ce qui est sûr, c'est que ça montre une fois de plus
01:57:54 que l'armée d'Israël est morale, oui.
01:57:56 Alors je voudrais juste, il nous reste encore quelques minutes,
01:57:58 qu'on parle aussi de l'armée israélienne qui a montré l'arsenal récupéré
01:58:04 aux mains du Hamas lorsqu'il était sur son territoire,
01:58:09 des armes que les terroristes ont utilisées le 7 octobre.
01:58:14 Vous allez le voir, les images sont assez édifiantes.
01:58:16 On retrouve sur place l'une de nos envoyées spéciales en Israël, Stéphanie Rouquier.
01:58:20 Nous sommes effectivement dans cette base de Tsaïl
01:58:23 où sont entreposées une partie des équipements et des armements
01:58:26 qui ont été utilisés par les terroristes du Hamas lors de l'attaque du 7 octobre dernier.
01:58:31 Et ce que vous voyez là représente seulement 2 à 3% des armes et des équipements
01:58:36 qui ont été retrouvés sur ces terroristes.
01:58:39 Et vous pouvez voir, il y a des dizaines et des dizaines de mines,
01:58:42 de mines anti-chars, des roquettes, des grenades, des drones et des bombes thermobariques.
01:58:48 Ce sont des bombes qui, une fois lancées dans une maison,
01:58:51 la température monte instantanément à plus de 3000 degrés.
01:58:55 Et donc toutes ces armes ont été utilisées contre des civils lors de l'attaque du 7 octobre.
01:59:00 Alors Tsaïl voulait nous montrer aujourd'hui ces armes
01:59:04 car ce sont exactement les mêmes armes et les mêmes équipements
01:59:08 qui sont utilisés en ce moment même dans la bande de Gaza contre les forces israéliennes.
01:59:14 Raphaël, ça donne évidemment une idée du degré de préparation
01:59:19 qu'a eue pour conduire cet assaut, cette attaque.
01:59:23 On le savait ?
01:59:25 Non, en fait on ne le savait pas.
01:59:27 Si, on savait.
01:59:28 Non, non, non, pardon de vous reprendre.
01:59:31 C'est-à-dire que lorsque l'attaque a été perpétrée et déclenchée le 7 octobre
01:59:36 et qu'on a vu ce déferlement, ce déluge de feu s'abattre sur Israël,
01:59:42 un certain nombre de responsables militaires, de renseignements,
01:59:46 ont été surpris des capacités du Hamas.
01:59:49 Non, mais on le savait depuis le 7 octobre, bien sûr pas l'avant.
01:59:51 Si j'avais été dans le secret des dieux, bien évidemment.
01:59:53 Oui, mais sauf qu'en fait ils avaient plus ou moins mesuré les stocks
01:59:56 et les capacités d'engagement du Hamas.
01:59:59 On voit à travers ces images que le Hamas s'est constitué
02:00:03 à un arsenal de guerre conséquent.
02:00:06 Et donc oui, maintenant cela ne nous entonne plus.
02:00:10 Mais la première chose c'était vraiment cette surprise
02:00:13 des capacités opérationnelles du Hamas.
02:00:18 Et on en a aujourd'hui la résultante à travers ces découvertes
02:00:22 dans les différentes caches découvertes par TSAL.
02:00:25 Alors pourquoi j'y dis "on savait" ?
02:00:26 Parce qu'effectivement depuis plusieurs semaines on nous dit
02:00:28 que c'est forcément la main d'États étrangers,
02:00:31 à commencer par l'Iran derrière.
02:00:33 Et ça suppose une mobilisation de fond.
02:00:36 On le voit aussi avec les roquettes qui sont lancées en permanence sur Israël
02:00:40 qu'il y a une capacité de feu qui reste assez puissante.
02:00:43 Et donc cette capacité aussi de stockage dans les tunnels
02:00:46 qu'on a découvert là depuis le 7 octobre en effet.
02:00:49 Évidemment, une grande préparation de la part du Hamas
02:00:53 qui n'en est plus au développement militaire et technique
02:00:56 dans lequel il était il y a 20 ans.
02:00:58 Malheureusement, il s'est beaucoup développé,
02:01:00 il s'est enrichi par des aides étrangères,
02:01:02 on les a souvent évoquées, de l'Iran et du Qatar notamment.
02:01:06 Et vous savez, une des questions prégnantes en ce moment
02:01:09 en Israël et pour les Israéliens, c'est comment Netanyahou
02:01:12 a-t-il pu laisser se passer ça ?
02:01:14 Est-ce qu'il y a eu un dysfonctionnement dans l'organisation ?
02:01:17 Est-ce que la courroie de transmission entre le militaire et le politique
02:01:22 n'a pas fonctionné pour des raisons de chaos politique qu'on connaît
02:01:26 puisqu'il s'est déroulé depuis des mois,
02:01:29 de nombreuses manifestations, des dissensions entre les religieux
02:01:33 et les gens qui partent plutôt à l'armée,
02:01:35 puisque en Israël, ceux qui sont dans les yeshivot sont dispensés d'armée.
02:01:38 Enfin bref, comment Netanyahou a créé le contexte favorable à cette pénétration ?
02:01:44 Moi, je pense qu'on est un peu dur quand même avec Netanyahou dans ce moment.
02:01:48 Ça fait 20 ans qu'il est au pouvoir en Israël.
02:01:51 Il a été élu, puis destitué.
02:01:54 20 ans qu'il est dans le paysage politique.
02:01:56 Exactement, ça fait 20 ans qu'il est dans le paysage politique
02:01:58 et qu'il est aux responsabilités.
02:02:00 C'est une exclusivité.
02:02:02 Je pense qu'il y a eu beaucoup de préparation de l'autre côté aussi
02:02:05 et que toute la faute n'est pas forcément sur la tête de Netanyahou.
02:02:09 Oui, mais on parle souvent d'Israël comme ayant les services de surveillance
02:02:12 les plus sophistiqués au monde.
02:02:14 C'est très étonnant, j'ai une amie qui...
02:02:16 Désolé, on va refaire un débat.
02:02:18 J'ai une amie qui travaillait à la frontière entre Israël et la bande de Gaza,
02:02:23 qui a travaillé là-bas pendant un an et demi,
02:02:25 qui parlait l'arabe, avec des gens qui notamment travaillaient en Israël
02:02:28 et elle assurait aussi la sécurité dans cette zone-là.
02:02:31 Elle m'a dit "je ne comprends pas comment ça a pu se passer"
02:02:34 dans la mesure où la moindre personne qui essayait de faire une incursion
02:02:38 de manière violente, on la voyait immédiatement.
02:02:41 Donc que ce soit des dizaines et des dizaines et des centaines même,
02:02:44 des terroristes, bien sûr,
02:02:47 qui arrivaient comme ça, je ne comprends pas comment ça a pu se passer.
02:02:50 Donc ça veut dire qu'il y a eu un brouillage des systèmes de sécurité avant.
02:02:53 Ce qui est intéressant dans le débat qui dure depuis le 7 octobre
02:02:57 et ces attaques du Hamas, c'est qu'on part du principe
02:03:01 que c'est une gigantesque faille des services de renseignement israélien.
02:03:05 Mais à aucun moment, ou presque, on ne s'interroge sur finalement
02:03:09 les capacités militaires, l'intelligence tactique
02:03:12 dont a pu faire preuve le Hamas,
02:03:15 comme si finalement ça ne devait être que des soldats,
02:03:20 des terroristes de bas étage...
02:03:23 - Comme s'il y avait une intrusion d'opportunité.
02:03:26 - Dévoués d'intelligence. La réalité, c'est qu'ils ont fait la preuve,
02:03:29 malgré l'horreur, il faut insister, il ne s'agit pas de glorifier leur action.
02:03:34 Mais on n'a pas pris suffisamment en compte, je pense,
02:03:38 l'intelligence tactique qui a fait que, peut-être seul,
02:03:41 en tout cas c'est ce que Nasrallah, le Hezbollah et les Iraniens
02:03:45 aujourd'hui défendent, que c'était une opération
02:03:48 qui a été conçue exclusivement à Gaza,
02:03:52 sans réunion préparatoire avec des aides tiers et des pays tiers.
02:03:59 Ça, cette intelligence peut-être du Hamas n'est pas suffisamment soulignée,
02:04:05 parce que c'est vrai que c'est inaudible, peut-être même insupportable
02:04:08 de le dire et de le reconnaître.
02:04:10 - Un mot peut-être sur la suite, juste, puisqu'il nous reste deux minutes
02:04:12 pour l'évoquer, la suite politique, puisque Benyamin Netanyahou a déjà signifié
02:04:15 qu'une fois la guerre, en tout cas les opérations militaires terminées,
02:04:18 il y aurait une occupation momentanée, de toute façon c'est une table
02:04:21 qu'il emploie lui-même, donc il a dit occuper le territoire
02:04:24 pendant un certain temps, sans préciser lequel,
02:04:28 mais tout en sous-entendant quand même que la sécurisation de la zone
02:04:32 pourrait être déléguée à une autre instance.
02:04:34 C'est possible d'envisager un relais avec l'autorité palestinienne
02:04:38 où vraiment le Fatah et Marmoudabas aujourd'hui ne sont pas à même
02:04:42 de pouvoir sécuriser les lieux ?
02:04:44 - Je pense d'abord que Netanyahou n'est pas dans une démarche
02:04:48 de colonisation des territoires.
02:04:50 - Parce que c'est la question qui s'est posée, Emile Agnan.
02:04:52 - Le territoire n'a pas d'intérêt pour lui et s'il a été laissé en 2005
02:04:56 par Ariel Sharon... - C'est pour une bonne raison.
02:04:59 - C'est pour une bonne raison et je pense qu'Israël n'a pas envie
02:05:01 d'en avoir la gestion. Cela dit, leur priorité, c'est quand même
02:05:05 de défaire le Hamas là-bas et ce n'est pas si évident que ça
02:05:08 puisqu'on l'a dit souvent, les réseaux du Hamas sont intriqués
02:05:11 avec les réseaux de la population civile, les réseaux énergétiques,
02:05:14 financiers, etc. Donc ça va être maintenant une situation à démêler
02:05:18 sur le long terme. Je ne pense pas qu'ils s'installeront là-bas
02:05:21 à long terme. Ensuite, il faut trouver une solution politique,
02:05:24 évidemment, pourquoi pas de deux États.
02:05:26 - C'est pas qu'ils font interposition ?
02:05:27 - Moi, personnellement, je suis favorable. Est-ce que le Fatah,
02:05:29 pour autant peut-être un interlocuteur privilégié ?
02:05:33 Il me semble que Mahmoud Abbas n'a pas à briller par sa grande présence
02:05:36 pendant ce conflit. C'est un homme de 87 ans qui ne s'est pas soumis
02:05:39 à un référendum démocratique depuis 15 ans, qui souffre d'une illégitimité
02:05:44 auprès du peuple palestinien et même de ceux de Ramallah et qui,
02:05:48 en plus, a eu des propos vaguement négationnistes dernièrement.
02:05:51 Donc je ne sais pas si c'est le bon interlocuteur, mais il faudra
02:05:53 trouver cet interlocuteur à terme.
02:05:55 - En 15 secondes, dans 3 mois, dans 6 mois, dans 9 mois,
02:05:58 qu'est-ce qu'on fait dans ce nord de la bande de Gaza ?
02:06:00 - D'abord, il y a un objectif militaire d'éradiquer le Hamas.
02:06:04 Après, Netanyahou l'a abordé. Il a parlé d'une période
02:06:08 indéterminée. Donc aujourd'hui, c'est très compliqué de savoir
02:06:13 ce qu'il entend par là.
02:06:15 - Merci beaucoup. Merci à tous les deux de nous avoir rejoints
02:06:17 cet après-midi. Punchline à suivre. Olivier de Caron-Flech
02:06:19 en ce vendredi. Je vous retrouve lundi sur 180 minutes d'info,
02:06:24 dès 14h. À bientôt.
02:06:25 *musique*

Recommandations