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Comme chaque jour dans le Live Toussaint, BFMTV répond à vos questions sur l'actualité.

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00:00 A propos de Made in France, le vin, on sait faire.
00:02 Ah oui, je me fais un devoir professionnel de tester le produit très très régulièrement.
00:06 La France qui est redevenue première producteur de vin au monde devant l'Italie,
00:10 alors que la production mondiale, elle, est au plus bas depuis les années 60.
00:14 C'est très intéressant, ça vous a fait beaucoup réagir.
00:17 Bonjour Giorgio Del Grosso, merci d'être en direct.
00:19 Vous êtes le directeur des statistiques de l'Organisation internationale de la vigne et du vin.
00:23 On a notamment la question de Lucas.
00:24 Pourquoi est-ce que la production s'effondre chez nos voisins, en Italie, et pas chez nous ?
00:29 Oui, bonjour.
00:32 Cette année, on s'attend à une production, comme vous l'avez dit, extrêmement baisse.
00:38 On sera autour de 244 millions d'hectolitres, ce qui fait -7% par rapport à 2022.
00:45 Dans ce contexte, la France redevient le premier producteur au monde,
00:51 même si on avoue que la France a une production normale.
01:01 Alors que les voisins italiens et espagnols ont eu de baisses notables,
01:08 notamment en milieu, en Italie, surtout dans les régions du centre-sud.
01:14 Une maladie de la vigne ?
01:15 Exactement, c'est une maladie fongique qui est conséquence de fortes précipitations dans la période de printemps.
01:23 Et en Espagne aussi, on a eu des problèmes liés à la sécheresse.
01:27 On s'attend à une baisse de 12% en Italie et de 14% en Espagne par rapport à 2022.
01:34 Et nous, on arrive à sauver les récoltes ?
01:35 Alors que franchement, on a vu que les régions viticoles avaient été, elles aussi, touchées.
01:39 C'est très constrasté chez nous.
01:41 Oui, en fait en France, c'est très hétérogène la situation.
01:45 On avoue qu'il y a les cas de régions de Bordeaux et du Sud-Ouest qui ont souffert peu aussi de milieu.
01:53 Le Languedoc-Roussillon qui a été frappé par des vagues de chaleur et de la sécheresse.
01:59 Mais ces faibles récoltes dans ces régions ont été compensées par des productions particulièrement élevées,
02:08 surtout dans la région de Cognac, en Champagne et en Corse, par exemple.
02:13 Vous sentez le secteur inquiet pour les prochaines années ?
02:15 Parce qu'en fait, on se dit que tout peut arriver.
02:17 Ils peuvent aussi tout perdre tellement facilement, tellement rapidement.
02:22 Oui, disons, côté production, cette année, il y a eu ce qu'on peut appeler une tempête parfaite.
02:30 On a eu des productions extrêmement faibles dans l'hémisphère sud,
02:34 avec des baisses entre -10% et -30% dans tous les pays majeurs producteurs,
02:41 mais aussi dans l'hémisphère nord, comme je disais, notamment en Italie et en Espagne.
02:47 Ce qui nous inquiète le plus, par contre, c'est cette chute de la consommation mondiale qui diminue depuis 2018.
02:56 Du coup, cette production très faible qu'on s'attend cette année,
03:02 en fait, ça va amener une sorte d'équilibre dans les marchés au niveau mondial.
03:07 On a beaucoup de marchés où les stocks sont très, très élevés.
03:11 Et du coup, ce n'est pas forcément une mauvaise nouvelle, cette faible raccorde.
03:16 La vraie mauvaise nouvelle, c'est que ça fait quelques années
03:20 que le niveau de consommation au niveau mondial reste assez faible.
03:25 Merci beaucoup Giorgio Del Grosso, qu'on se fait hommer évidemment avec modération.

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