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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour, bienvenue sur L'Escriter TV dans notre émission Business Angel
00:12 où les Business Angels viennent nous partager leur expérience d'investissement dans l'amorçage.
00:18 Aujourd'hui, c'est Corentin Orsini qui a accepté de venir nous partager son expérience.
00:25 Corentin, bonjour.
00:26 Bonjour.
00:26 Peut-être deux mots sur votre parcours personnel.
00:30 Oui, bien sûr.
00:31 Moi, j'ai commencé comme journaliste scientifique et technologique au début des années 2000
00:35 et j'étais basé à Paris pour le magazine Science et Vues Micro.
00:39 J'avais la chance de souvent aller dans la Silicon Valley
00:41 et de voir un peu ce qui se passait là-bas à cette époque un peu incroyable,
00:46 juste quelques années après la création de Google, etc.
00:49 Et donc, c'est ce qui m'a donné l'envie de rejoindre ce monde de la tech et n'étant pas ingénieur,
00:54 je me suis dit comment je peux le rejoindre ?
00:56 Je peux peut-être le rejoindre dans le monde de l'investissement,
00:59 donc le capital risque qui à l'époque n'existait pas trop en France.
01:02 Et donc, j'ai rejoint le monde des banques d'affaires chez Chausson Finance
01:06 à la fin des années 2000 où j'ai appris le business, j'ai appris l'investissement,
01:10 on a fait beaucoup de deals.
01:13 Et ensuite, ça m'a démangé de créer mes propres boîtes
01:16 et j'ai créé des boîtes dans les médias, l'affiliation et le conseil pendant quelques années.
01:20 Puis après, j'ai commencé à investir quelques petits tickets à droite, à gauche
01:23 et c'est ce qui m'a amené à créer Super Capital quelques années après.
01:26 Voilà, parce que vous bénissez de manière, donc, dans l'amorçage,
01:30 de manière personnelle et puis aussi avec Super Capital.
01:32 Alors, en deux mots, Super Capital ?
01:33 On va en profiter pour faire le...
01:34 Oui, bien sûr.
01:35 Super Capital, c'est une grande communauté de business angels,
01:37 on est 1000 investisseurs actifs aujourd'hui, donc on co-investit dans des projets
01:41 et certains investissent uniquement en direct dans des boîtes
01:45 que l'on sélectionne pour eux, que l'on pré-sélectionne pour eux
01:47 et d'autres investissent dans nos véhicules collectifs
01:50 et donc ça leur permet d'être diversifiés dans une cinquantaine de sociétés
01:53 Early Stage Tech, France et international.
01:55 D'accord, alors, si on revient sur business angels,
01:56 donc vous le faites depuis combien de temps et dans combien de boîtes vous avez...
01:58 Alors, depuis 2018, donc ça fait 5-6 ans
02:01 et à titre perso, j'ai investi dans une vingtaine de boîtes.
02:04 Quelle est votre motivation ?
02:06 Ma motivation, c'est de prendre part à cet essor entrepreneurial
02:11 assez phénoménal qu'on voit ces dernières années en France et dans le monde.
02:15 Moi, je suis un grand fan d'entrepreneuriat à la base et donc je veux...
02:18 Alors, j'ai créé des boîtes, je continuerai à créer des boîtes
02:22 et je veux vraiment être au cœur de cet écosystème
02:24 et je trouve que quand on est investisseur,
02:26 on est au cœur de cet écosystème entrepreneurial.
02:28 D'accord.
02:28 On y passe un peu par procuration,
02:30 également du côté financier dont on va parler.
02:33 Quels sont vos critères de sélection et le ticket moyen que vous y consacrez ?
02:37 Oui, alors, en perso, je mets plutôt des petits tickets d'investissement
02:41 entre 5 et 10 000 euros
02:43 et mes critères de sélection,
02:47 c'est d'abord une confiance dans l'entrepreneur,
02:51 dans le dirigeant, la dirigeante
02:52 et j'aime bien le couple ambition et résilience
02:57 parce qu'on sait que l'entrepreneuriat,
02:58 ce n'est pas un chemin tout droit tracé.
03:00 C'est sûr.
03:01 Donc, j'aime bien ça.
03:02 Et puis après, avec les véhicules et la communauté supercapitale,
03:07 on investit des tickets.
03:08 Le premier ticket, généralement, il fait 50 000 euros
03:10 et puis on va après jusqu'à 500 000 euros pour les tours suivants.
03:14 D'accord.
03:14 Le sourcing, j'imagine qu'il y a le flux alimenté par Supercapital,
03:19 peut-être d'autres canaux ?
03:21 Oui, alors, en fait, encore une fois, l'aspect communautaire joue à fond
03:24 parce que nos 1 000 investisseurs, ils sont aussi entrepreneurs,
03:27 ils sont aussi investisseurs dans d'autres boîtes qui nous envoient, etc.
03:30 Donc, ils habitent aussi partout dans le monde
03:32 et donc ils nous envoient plein de dossiers.
03:34 On est évidemment en lien avec les accélérateurs, les start-up studios
03:39 et tout un chacun qu'on croise
03:41 et qui est passionné par l'entrepreneuriat comme nous.
03:43 Ok. À côté, comment dirais-je ?
03:46 Alors, vous vous impliquez dans une société, une fois que c'est financé
03:49 ou vous êtes plutôt passif ?
03:51 Pas beaucoup. 90 ou 95 % du temps, on est ce qu'on appelle hands-off,
03:56 donc on est plutôt dormant et même moi, à titre perso aussi.
03:59 Vous intervenez de façon ad hoc sur des fonds passifs ?
04:01 Exactement, à la demande de l'entrepreneur.
04:05 Par contre, ce que l'on fait, c'est qu'on s'appuie sur notre communauté d'investisseurs
04:09 pour faire des mises en relation qui peuvent être efficaces et intéressantes
04:13 parce que nos 1000 investisseurs, ils ont tous un réseau, des compétences,
04:16 un savoir-faire, etc.
04:17 Donc ça, c'est vraiment de la valeur.
04:19 Et puis après, moi, sur les 200 boîtes à peu près que j'ai en portefeuille
04:22 entre le perso et le pro,
04:25 je suis dans trois boards, donc c'est pas beaucoup,
04:28 mais en même temps, je sais que ces boards-là,
04:30 c'est des boîtes dans lesquelles je peux apporter de la valeur.
04:33 D'accord.
04:33 Ça ne sert à rien d'aller dans un board si on pense qu'on ne va pas apporter de la valeur.
04:36 Oui, c'est juste pour paraître, donc il vaut mieux laisser faire.
04:40 Niveau performance, ça a peut-être été un peu tôt, 5 ans,
04:43 parce que c'est des investissements qui sont assez longs,
04:45 mais peut-être déjà des exits, voire des faillites.
04:47 Ça commence tout juste, effectivement, c'est long, au bout de 5 ans.
04:50 Donc j'ai fait 2-3 exits, des petites exits avec des petits multiples
04:54 de fois 2, fois 3, des choses comme ça.
04:55 Sortir sur la série A, la série B ?
04:57 Oui, ou alors des sessions, des sessions de boîtes.
04:59 Plus des sessions de boîtes, d'ailleurs, pour l'instant.
05:02 Et après, par contre, j'ai quelques plus-values latentes
05:04 qui sont intéressantes dans mon portefeuille actuel, y compris perso,
05:08 sur des boîtes où, entre la première fois où je suis rentré
05:12 et le dernier tour de table, il y a un multiple de fois 15, par exemple.
05:15 Donc ça, j'en ai plusieurs dans mon portefeuille, à la fois perso et pro.
05:19 Et donc, je n'en suis pas encore sorti, ce n'est pas encore du cash,
05:21 mais si l'histoire se continue bien...
05:25 La pépite commence à briller.
05:26 Voilà, exactement.
05:28 OK. Des faillites ?
05:29 Bien sûr, des faillites.
05:31 Sur le premier véhicule supercapital, sur 45 sociétés dans lesquelles
05:35 on a investi, on en a 5 qui sont mortes.
05:37 Et puis moi, en perso, sur la vingtaine dans lesquelles j'ai investi,
05:40 il y en a 3, 4 qui sont mortes.
05:43 C'est un investissement à risque, il faut le dire, le répéter,
05:45 pour ceux qui ne connaissent pas bien le système.
05:48 C'est pour ça qu'il faut des beaux multiples pour souvent couvrir les pertes.
05:52 S'ils ne sont pas là, on n'est pas bien.
05:54 Indépendamment du côté financier, vous avez des satisfactions,
05:58 parce que c'est des histoires humaines, comme vous le disiez,
05:59 c'est un peu l'entrepreneur, l'entrepreneuse.
06:01 Satisfaction, déception ?
06:03 Clairement, les satisfactions, c'est quand on devient très ami
06:07 avec la personne, le dirigeant, la dirigeante,
06:09 parce que ça fait 1 an, 2 ans, 3 ans, 5 ans qu'on vit les mêmes galères,
06:13 presque par procuration, on est là pour répondre au téléphone le week-end
06:16 quand ils ont un problème, etc.
06:17 Ça, c'est assez génial, parce que finalement, ça crée du lien.
06:21 Et puis les déceptions, il y en a tout le temps dans ce métier,
06:24 et d'ailleurs, elles arrivent plus vite que le reste.
06:28 Les déceptions, c'est quand on croit énormément en un cheval
06:33 et qu'on se rend compte qu'au bout de quelques mois,
06:36 il lâche l'éponge assez facilement,
06:38 ou il nous envoie aucune nouvelle et tout d'un coup,
06:42 il nous dit "Tiens, il faut réinvestir, mais je ne sais pas ce qui se passe chez toi".
06:44 Donc ça, c'est des déceptions, mais heureusement, ça arrive assez peu.
06:49 Je veux dire, il y a des manières différentes de planter une boîte,
06:53 il y a des bonnes manières et il y a des mauvaises manières.
06:56 OK. Indépendamment des startups, vos actifs, autres actifs d'investissement ?
07:01 Oui, alors moi, je fais pas mal d'immobilier en direct,
07:03 de l'immobilier en direct sur de la location meublée plutôt à des expats.
07:08 Et puis, je fais un peu de côté avec des ETF notamment,
07:13 et puis quelques fonds de private equity, quelques autres fonds de VC amis.
07:17 D'accord. OK. Bien, merci de la question.
07:20 Pour vous contacter, pour présenter un projet, comment fait-on perso avec Supercapital ?
07:24 Oui, alors on peut m'envoyer une demande de connexion sur LinkedIn
07:29 et on peut évidemment aussi se connecter sur supercapital.club.
07:33 Quentin, merci. Merci à tous de nous avoir suivis.
07:36 Je vous donne rendez-vous très vite sur InvestirTV avec d'autres Business Angels.
07:40 [Musique]
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