Avec Charles Gave, économiste et président de l'Institut des Libertés.
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-11-08##
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00:00 Ici Sud Radio.
00:03 Les Français parlent au français.
00:08 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17 Dans tous mes états, mais comment ne pas être dans tous ces états, mais franchement avec ce qui se passe.
00:23 On va parler du coût de la guerre, oui des guerres, des guerres, des guerres,
00:27 du coût de la guerre en Ukraine. Vous savez on était censé mettre à genoux l'économie russe
00:32 et les conséquences on les connaît aujourd'hui et elles sont chiffrées.
00:36 On va en parler avec Charles Gave, président de l'Institut des Libertés,
00:39 qui sort un livre, un livre passionnant, "La vérité vous rendra libre, l'histoire des 40 dernières années, revues et corrigées" par Charles Gave.
00:47 On en parle tout de suite, mais auparavant aussi nous allons parler de ce qui se passe dans le frérisme,
00:54 ce qu'on appelle le frérisme, les frères musulmans, l'intégrisme,
00:58 qui gagne du terrain avec Fadila Maroufi, on va en parler, et tout de suite en tout cas, la guerre.
01:04 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:08 Le fait du jour.
01:09 La monnaie de Pink Floyd, et la monnaie sonnante et trébuchante effectivement,
01:15 et malheureusement, malheureusement les guerres n'arrangent pas les choses de ce point de vue là,
01:20 sont sortis les chiffres par exemple que donne Courrier International,
01:24 le coût exorbitant de la guerre en Ukraine pour l'économie mondiale.
01:28 1600 milliards de dollars de PIB, de PIB pour du intérieur brut en moins.
01:34 On parle aussi beaucoup que le chef par exemple, l'économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourin-Chasse,
01:43 une hausse de 10 dollars des prix du pétrole si elle était persistante, pourrait entraîner une perte de 0,15% de PIB au niveau mondial.
01:52 On ne va pas vous abreuver de chiffres, mais quand même celui-ci, la guerre, la guerre effectivement en 2022,
01:59 a impacté le porte-monnaie des ménages français, qui déboursent entre 30 et 40 euros chaque mois par foyer.
02:06 30 et 40 euros par mois, 450 euros par ménage en 2022.
02:11 Voilà, c'est des chiffres bruts, mais au-delà de ça, ah oui, juste un dernier, Charles Gave,
02:17 l'Institut de l'économie allemand de Cologne, estime que l'invasion de la Russie en Ukraine,
02:24 a amputé la production de richesses dans le monde de 1600 milliards de dollars en 2022, ce qu'on a cité.
02:30 Selon l'étude publiée en février, elle coûtera encore 1000 milliards de dollars en 2023.
02:37 Alors, ça veut dire quoi, ça ? Ça veut dire que c'est quelque chose qui était attendu,
02:42 ou que c'est quelque chose qui doit le surprendre, Charles Gave ?
02:45 - Bon, que les guerres coûtent cher et soient inflationnistes, c'est vieux comme les guerres, quoi,
02:50 c'est-à-dire, il n'y a rien de bien nouveau, quoi.
02:52 Ce qui est étonnant, c'est que les gens ne se soient pas souvenus de ce que disait De Gaulle,
02:58 qui disait que l'épée est l'axe de l'histoire.
03:01 C'est-à-dire que ces braves crétins à Bruxelles ont cru qu'ils pouvaient sortir d'un monde dangereux,
03:08 à coup de règlements, à coup de...
03:11 - Ah oui, la paix assurée à coup de règlements et de... c'est ça, et de bureaucratie.
03:16 - Et de bureaucratie, la bureaucratie allait nous assurer la paix.
03:18 Bon, on voit bien que ce n'est pas le cas,
03:20 et la réalité, c'est qu'il s'agit d'une guerre qui est tout à fait compréhensible,
03:28 parce que le but, c'était d'essayer de continuer à s'assurer
03:33 le contrôle par les États-Unis du monde du pétrole, par l'intermédiaire du dollar, entre autres.
03:40 - Et là, on continue l'hyperpuissance absolue des États-Unis.
03:45 - C'était le but, et c'est en train d'échouer lamentablement,
03:48 puisqu'au contraire, ça part dans l'autre sens,
03:50 puisqu'aujourd'hui, il y a toute une série de pays qui peuvent acheter leur pétrole autre chose qu'en dollars.
03:54 Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais dans le temps quand il y avait des gens comme Kadhafi
03:57 ou Saddam Hussein qui se mettaient à vendre leur pétrole en autre chose qu'en dollars,
04:00 leur espérance de vie diminuait de façon considérable.
04:04 - Certes, drastique, oui.
04:06 - Et ce qui se passe en ce moment, c'est que la Russie, quand même,
04:10 commençait à vendre beaucoup son pétrole en euros,
04:13 ce qui a beaucoup déplu aux Américains,
04:15 d'où toute une série de tentatives de gêner la Russie par l'intermédiaire de l'Ukraine.
04:22 Il y a eu le coup d'État, Maïdan, et puis ensuite tout ce qui s'est produit après.
04:26 Aujourd'hui, les États-Unis sont en train de perdre le contrôle
04:30 et du monde de l'énergie et du dollar.
04:34 Et le dollar n'est plus la monnaie prééminente.
04:37 - Elle n'est déjà plus la monnaie prééminente,
04:39 parce que quand même, la quasi-totalité des transactions,
04:42 aujourd'hui Charles Gave, alors nous parlons, se passe encore en dollars.
04:45 - Tout à fait, mais ça n'est plus obligatoire.
04:49 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, par exemple, l'Arabie Saoudite vend son pétrole à la Chine en yuans.
04:55 - En yuans, ouais.
04:57 - Et c'était le plus gros importateur de pétrole.
05:00 Aujourd'hui, le deuxième marché au monde futur sur le pétrole,
05:04 c'est là où on fait des transactions à terme sur le pétrole,
05:06 vous savez, qui est à Shanghai, ne code plus en dollars mais en yuans, enfin en renminbi.
05:12 Donc vous êtes dans un monde, d'un seul coup, où cet héritage de la Deuxième Guerre mondiale,
05:18 que les États-Unis contrôlaient les économies mondiales puisqu'ils contrôlaient le dollar,
05:23 et si vous n'aviez pas de dollar, vous n'aviez pas d'énergie, donc votre économie se viandait,
05:27 et bien c'est fini. C'est fini aujourd'hui, c'est fini.
05:31 L'Inde achète son pétrole à la Russie en roupies.
05:36 - En roupies, oui.
05:37 - Et donc tout ça, c'est en train de se péter la gueule à toute allure.
05:40 Et ce qui est très intéressant, si on regarde l'utilisation des monnaies internationales,
05:43 on voit que le dollar, pour l'instant, n'a pas tellement baissé,
05:45 mais ce qui s'est complètement écroulé dans l'utilisation des monnaies internationales, c'est l'euro.
05:49 - Oui, l'euro est en plein écroulement.
05:51 - L'euro, dans l'utilisation. Les gens n'utilisent plus l'euro dans les transactions internationales.
05:55 - Donc ça le fait baisser, évidemment.
05:57 - Donc ça veut dire que nous, on a de moins en moins... Autrefois, on pouvait payer,
06:00 quand on achetait des importations de matières premières, on payait avec notre monnaie,
06:04 on donnait des petits bouts de papier coloré, les billets de banque,
06:07 et puis en échange, on avait des produits,
06:09 mais maintenant les gens disent "on n'en veut plus de vos bouts de papier coloré,
06:12 soit vous nous donnez des dollars, soit vous nous donnez notre monnaie".
06:16 Et pour donner leur monnaie, il faudrait qu'on en ait.
06:19 Donc on a des excès, on a des déficits.
06:22 Donc on est fait comme des rats.
06:24 - C'est-à-dire, en fait, l'Europe aujourd'hui, telle qu'elle existe,
06:27 l'euro pour vous, c'est combien ?
06:30 - Si vous acceptez l'idée que l'économie, c'est de l'énergie transformée,
06:35 ce qui est la réalité, c'est jamais rien, c'est jamais que ça,
06:40 et bien vous vous trouvez dans un monde aujourd'hui
06:42 où l'Europe va avoir l'énergie la plus chère du monde.
06:46 Avec le coût du travail le plus cher du monde,
06:49 les réglementations les plus sévères, etc.
06:52 Donc ça veut dire que si vous cherchez un endroit où il ne faut pas mettre de l'industrie,
06:56 c'est en Europe.
06:58 - Ah oui, on continue le tertiaire et...
07:01 - Le tertiaire, si vous voulez, on va devenir comme Venise, un pays de bronze-cuir.
07:07 - Oui, un club med plus les musées.
07:10 - Club med et les musées, voilà.
07:13 Dites-moi, est-ce que les guerres, que ce soit Russie, Ukraine ou le Proche-Orient aujourd'hui,
07:19 accélèrent ce processus ?
07:21 - Alors, les guerres accélèrent, mais en même temps,
07:25 cette guerre la dernière freine un processus qui avait commencé
07:28 avec l'administration Trump quand ils avaient fait
07:32 ce qu'on appelait les accords d'Abraham, vous savez,
07:35 qui avait le rapprochement entre l'Iran, la Ravie Séoudite, etc.
07:39 L'idée, c'était dans le fond, pour ces pays qui sont en dehors de la...
07:43 Vous savez, maintenant, il y a deux sortes de pays,
07:45 le "Old West", le vieil Ouest, nous.
07:48 - Le vieil Occident.
07:49 - Le vieil Occident, et puis de l'autre côté, vous avez le reste, le Nouveau Sud.
07:56 Et le Nouveau Sud était en train de s'organiser pour sortir de l'emprise du dollar
08:02 en partant grosso modo de la Russie, vous descendez vers la Turquie,
08:06 vous allez vers la Syrie, vous passez par l'Irak,
08:10 vous arrivez au Pakistan avec l'Iran, et puis vous touchez l'Inde.
08:14 C'est donc pour la première fois dans l'histoire,
08:16 les matières premières qui étaient en Asie du Nord,
08:21 donc de l'autre côté des Malaya, arrivaient en Inde,
08:24 avec l'Inde qui pouvait payer dans sa propre monnaie.
08:27 - Et c'est une première, ça ?
08:29 - Ah, ça ne s'est jamais produit.
08:31 Et en plus, l'Inde peut payer dans sa propre monnaie,
08:34 ce qui change complètement la nature.
08:36 Donc vous savez aujourd'hui avec une quasi-certitude,
08:38 que le monde va rentrer dans un boom inimaginable dans l'océan Indien.
08:42 C'est-à-dire tout ce qui est la côte Est de l'Afrique,
08:45 tout ce qui est le bassin de l'océan Indien,
08:49 tout ça, ça va boomer comme pas permis.
08:51 Et cette guerre qui a été déclenchée entre la Palestine et Israël,
08:57 c'est un contre-feu contre ça.
09:01 C'est juste pour essayer d'empêcher que ça se produise.
09:05 - Sauf que vous avez vu, c'est intéressant,
09:07 parce que vous parliez des accords d'Abraham, Charles Gab,
09:10 le silence assez éloquent des Émirats Arabes Unis,
09:14 et même de l'Arabie Saoudite,
09:16 on ne peut pas dire qu'ils ont mis de l'huile sur le feu.
09:19 - Non, tout à fait, et c'est très intéressant parce que...
09:23 Vous savez, quand il y a eu le krach de 87,
09:28 il y avait eu toute une série d'imbécilités
09:31 qui avaient été proférées par toute une série de gens,
09:34 et Milton Friedman avait fait un très grand article
09:36 dans le Wall Street Journal en disant
09:38 "J'ai entendu tout un tas d'adrits dans ma vie,
09:40 mais rarement comme maintenant."
09:42 Et donc, aujourd'hui, je vois ce truc qui se passe en Israël
09:47 et avec les Palestiniens,
09:49 et ce que j'entends, c'est absolument étonnant de bêtise.
09:52 Il faut peut-être revenir un peu en arrière
09:54 et utiliser la philosophie grecque
09:57 pour essayer de comprendre comment il faut réagir à ce genre d'événements.
10:00 Parce que, vous savez, les Grecs, ils avaient trois choses.
10:02 Ils avaient le logos, c'est-à-dire comment on explique le monde,
10:07 ce qui était un truc très important.
10:09 Celui qui était capable d'expliquer le monde pouvait le gérer.
10:11 - Ben oui, il vaut mieux.
10:13 - Il vaut mieux, mais s'il ne peut pas l'expliquer,
10:15 ce n'est pas la peine de lui confier la gestion.
10:17 Il y avait l'éthos, qu'est-ce qui était convenable,
10:21 l'éthique en quelque sorte,
10:23 et puis le troisième, c'était le pathos.
10:25 Donc on se mettait tous à pleurer parce que c'était bien triste mon pauvre homme.
10:28 - Et aujourd'hui, alors vous dites...
10:31 - On est dans un pathos absolument effrayant.
10:34 Alors je ne dis pas ça, j'ai la plus grande commisération
10:37 pour tous ces pauvres gens qui n'en prennent pas la tête,
10:39 mais la réalité, c'est qu'on ne gouverne pas innocemment.
10:42 Comme disait Richelieu...
10:44 - Il y a les intérêts, les rapports de force...
10:47 - Richelieu disait quiconque gouverne un royaume
10:49 se condamne à la damnation.
10:51 Donc si vous voulez, c'est "on ne gouverne pas innocemment".
10:54 Et donc aujourd'hui, il faut bien se rendre compte d'une chose,
10:58 c'est que le pathos ne nous amènera à rien.
11:02 Si vous voulez dire que ce n'est pas bien ce qu'ils font,
11:04 ce n'est pas le problème.
11:06 Le problème, c'est comment réussit-on à maintenir ces accords d'Abraham
11:10 qui permettent le développement de la moitié de l'humanité.
11:13 - Absolument.
11:14 - Et donc c'est quand même beaucoup plus important.
11:17 Et donc à ce moment-là, ce que disent l'Arabie Saoudite,
11:22 les Émirats, etc.
11:24 ça nous arrangerait bien si on pouvait reprendre...
11:27 Donc ce qu'ils vous disent en ne disant rien,
11:31 c'est "débarrassez-nous d'Hamas".
11:33 - C'est ça. "Débarrassez-nous du Hamas et redébarrassez-nous de ces bouts de feu".
11:37 - De ces bouts de feu qui sont là pour empêcher ça.
11:40 - C'est ça.
11:41 Et donc, ça ne va pas être joli, etc.
11:47 Mais si vous avez le choix où vous débarrassez du Hamas,
11:51 où ne pas vous débarrassez du Hamas,
11:53 et si vous ne vous débarrassez pas du Hamas,
11:55 à ce moment-là, vous ne savez pas où ça s'arrête.
11:57 - C'est sûr. Et ça peut aller jusqu'au suicide nucléaire, etc.
12:00 - Ça peut aller, j'ai un peu l'importance.
12:02 Donc la question, c'est comment se débarrasser du Hamas.
12:05 - Au moins, en tout cas, c'est clair.
12:08 En tout cas, votre opinion, c'est votre opinion,
12:11 mais vous la donner, c'est une analyse.
12:13 Et je voudrais qu'on parle un peu,
12:15 on va parler après cette petite pause,
12:18 on va parler de votre livre, Charles Gave,
12:20 où c'est ce qui vient de paraître.
12:21 - Et on prendra vos réactions au 0826 300 300, à tout de suite.
12:25 - Avec Charles Gave et son excellent livre qui vient de paraître
12:29 et que je vous conseille vraiment,
12:31 "La vérité vous rendra libre,
12:33 l'histoire des 40 dernières années revues et corrigées par Charles Gave".
12:36 C'est bien parce que j'aime sa modestie à Charles Gave.
12:38 - C'est mon point le plus important, ma modestie.
12:42 Vous savez ce que disait Churchill de Hatley,
12:44 on lui disait "mais il est très modeste"
12:46 et Churchill répondait "il a d'excellentes raisons d'être modeste".
12:49 - Absolument.
12:50 Un taxi vide s'arrête devant le "this downing street"
12:53 à qui on descend.
12:54 - C'est ça.
12:55 - Alors juste, vous parlez du pathos, effectivement, Charles Gave.
12:58 Que pensez-vous des interventions
13:00 de notre ancien ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin ?
13:03 - Les interventions de Védrine sont de bonne qualité.
13:07 J'ai trouvé que Védrine disait des choses intéressantes
13:10 qu'un homme de pouvoir doit dire.
13:15 J'ai trouvé les interventions de Villepin
13:18 complètement à la limite du ridicule.
13:22 - Ah bon, pourquoi ?
13:23 - Parce que si vous voulez, il ne fait que dans le pathos.
13:26 - L'émotion, l'émotion, l'émotion.
13:28 - L'émotion, l'émotion, l'émotion.
13:29 Bon, c'est bien triste ma pauvre dame,
13:31 mais quand on était en train de bombarder l'Allemagne,
13:35 imaginez-vous que de temps en temps,
13:37 il y avait des victimes innocentes qui passaient,
13:40 qui n'avaient rien à voir avec...
13:41 - Prestes et compagnie.
13:42 - Prestes et compagnie.
13:43 Donc encore une fois, à partir du moment...
13:46 - Ce qui est étonnant dans cette histoire,
13:48 juste un mot, Charles Gave,
13:49 parce qu'il y a eu quand même Hiroshima.
13:51 - Oui.
13:52 - Les Américains.
13:53 La bombe atomique, ça a tué 200 000 personnes.
13:55 Qui en veut aux Américains ?
13:57 On pourrait dire, si on revenait dans ce sens-là...
14:00 - Il y a des gens qui en veulent aux Américains,
14:01 mais on sait très bien aussi aux Etats-Unis,
14:04 pour défendre Truman,
14:05 que tout le monde savait que si les Alliés débarquaient au Japon,
14:11 il allait falloir sortir à la petite cuillère chaque Japonais,
14:14 et qu'il allait y avoir un million de morts,
14:17 que ça allait être abominable.
14:18 Donc encore une fois,
14:20 on ne choisit pas entre une bonne et une mauvaise solution,
14:23 on choisit la moins mauvaise des solutions.
14:26 - Oui, et c'est ce qui est terrible.
14:28 - C'est ce qui est en train de se passer,
14:29 et je ne crois pas que...
14:30 Israël a beaucoup de choix en ce moment.
14:32 Et je crois en plus que les gens comme le Qatar,
14:35 l'Arabie Saoudite, etc.,
14:36 doivent être en train de dire à Israël,
14:38 "écoutez, on ne va pas savoir, mais..."
14:41 - Oui, on va dire que vous êtes des salauds de criminels,
14:45 mais on ne bougera pas.
14:48 - "Continuons à causer."
14:49 - C'est assez terrifiant tout ça,
14:51 mais c'est le réalisme effectivement, c'est ça.
14:54 - C'est ce que disait Bismarck.
14:56 - Si j'ose dire, la guerre, ce n'est pas pour l'étendre.
15:03 - Non, c'est sûr.
15:04 Juste un mot sur la vérité,
15:06 on va vous recevoir dans les semaines à venir, Charles Gave.
15:10 Au fond, si vous aviez, en quelques mots,
15:14 mais je sais que vous n'êtes pas le plus mauvais
15:17 en ce qui concerne les formules,
15:19 comment vous résumeriez ces 40 dernières années ?
15:22 Les lignes rouges.
15:23 - Les 40 dernières années, c'est vraiment l'occasion ratée
15:28 dans toute sa pureté,
15:30 parce que quand le mur de Berlin est tombé,
15:34 on avait vaincu ce que Reagan appelait...
15:38 - L'Axe du Mal ?
15:39 - Non, pas lui, il disait l'Empire du Mal.
15:42 - L'Empire du Mal, oui.
15:43 - Chaque fois qu'il accompagnait Gromyko,
15:45 il disait "présentez mes respects à Darth Vader",
15:48 vous savez, ça agaçait beaucoup Gromyko.
15:52 - Qui était ministre des Affaires étrangères.
15:54 - Absolument.
15:55 - Et donc on a eu une espèce de moment
15:57 où l'histoire aurait pu basculer dans un sens ou dans l'autre,
16:00 et par exemple, les Etats-Unis auraient dû réduire
16:03 leur budget militaire des deux tiers,
16:05 auraient dû faire toute une série de choses.
16:08 Or, les gens qui étaient au pouvoir aux Etats-Unis,
16:11 c'était ceux qui avaient mené la guerre contre l'Union Soviétique,
16:14 la guerre froide.
16:15 - Et ils voulaient démembrer l'URSS.
16:18 - Ils voulaient démembrer l'URSS,
16:19 mais surtout, ce qu'ils ont fait,
16:21 c'est que leur but, c'était,
16:23 la stratégie américaine depuis les années 50,
16:26 justement Truman,
16:27 c'était le containment, c'est-à-dire d'empêcher...
16:29 - L'endiguement.
16:30 - L'endiguement, ils étaient là, ils empêchaient,
16:33 et puis d'un seul coup,
16:34 là, il n'y avait plus de raison d'endiguement,
16:36 donc on aurait pu dire "on a gagné"
16:37 et puis on repart à zéro, quoi.
16:39 Comme après le Congrès de Vienne, on arrête les guerres.
16:41 Et là, les gars qui étaient au pouvoir
16:43 ont commencé à tout faire
16:45 pour que les Etats-Unis restent l'hyperpuissance,
16:47 pour parler comme Védrine,
16:49 restent l'hyperpuissance.
16:50 Et donc, ils ont commencé à intervenir partout
16:52 pour essayer de créer une espèce de gouvernement mondial
16:56 dont ils seraient les chefs.
16:58 Et avec l'aide de tous les...
17:02 ce qu'on appelait les "Young Leaders of America",
17:04 ou les "Young Friends of America", vous savez,
17:06 ils avaient mis en place...
17:07 - Les "Young Global Leaders".
17:08 - Les "Young Global Leaders", etc.
17:09 Donc, on a eu d'un seul coup,
17:12 un mouvement, mais très fort,
17:14 qui avait comme vocation
17:17 à créer une espèce de gouvernement mondial.
17:19 Je ne sais pas si vous avez vu là,
17:21 ça continue d'ailleurs, puisque l'OMS,
17:23 maintenant, il va y avoir un traité qui va être signé en mars,
17:26 dans lequel on abandonnerait toute notre souveraineté médicale
17:29 et c'est l'OMS qui déciderait
17:31 quand et comment il peut y avoir...
17:33 - Présidence mondiale de la santé dirigée par l'OMS.
17:36 - C'est-à-dire par Bill Gates, quoi.
17:38 Parce qu'il couvre 30% des dépenses de l'OMS à lui tout seul.
17:42 Donc, vous avez eu cette espèce de chose qui s'est passée,
17:44 on a eu la même chose pour le climat,
17:46 on a eu la même chose...
17:47 Donc, on voit une tentative pour vous expliquer
17:50 que les problèmes mondiaux sont tellement grands
17:52 qu'on ne peut pas s'en sortir
17:54 si on n'a pas un gouvernement mondial.
17:56 Et ça, c'est...
17:58 C'est la tour de Babel, quoi.
18:00 Si une fois de plus, on retrouve la même chose,
18:02 un désir de ces gars-là.
18:04 Et ils ont fait ça contre les peuples,
18:07 contre les nations,
18:08 et contre toutes les souverainetés.
18:10 Donc, le but de la politique américaine,
18:12 ça a été de détruire les souverainetés
18:15 de chaque pays européen.
18:17 Ça a été d'essayer de détruire les souverainetés des autres pays.
18:20 Et ce que j'essaie de montrer dans ce livre,
18:22 c'est la façon dont ils s'y sont pris.
18:24 Ils se sont pris, oui.
18:25 Étape par étape.
18:26 Et c'est très curieux, parce que...
18:29 Je ne suis pas un complotiste, inutile de le dire,
18:32 mais quand même, quand vous regardez ça,
18:34 je dis aux gens, écoutez, voilà ce qu'ils ont fait,
18:35 maintenant c'est à vous de tirer la conclusion
18:37 si c'était volontaire ou si c'était juste,
18:39 mais la réalité, c'est que c'est ça qui s'est passé.
18:41 Et donc, j'explique à la fin du livre
18:43 pourquoi ils vont échouer.
18:45 - Oui, c'est ça.
18:46 On va en reparler évidemment avec vous, Charles Gave.
18:49 En fait, c'est ça, nous sommes le camp du bien,
18:51 on sait mieux que vous ce qui est bon pour vous.
18:53 - Voilà, et c'est comme ça, si vous voulez,
18:55 on sait mieux que c'est bon pour vous.
18:57 D'abord, parce qu'on a un plus gros bâton que le vôtre,
19:01 ce qui est déjà une excellente façon
19:03 de faire la différence entre le bien et le mal,
19:05 c'est-à-dire je tape plus fort que les autres.
19:07 Et deuxièmement, ce qui est encore plus étrange,
19:11 c'est que parce que je suis soutenu par les gens
19:14 qui ont gagné beaucoup d'argent dans cette globalisation.
19:16 Donc, on est arrivé à un phénomène extraordinairement curieux
19:19 où dans le fond, les milliardaires, les grands,
19:22 faisaient tous partie de cet effort vers un gouvernement mondial
19:26 et qu'aux États-Unis, c'était soutenu d'un côté par l'armée,
19:29 mais aussi par toutes les forces économiques
19:31 qui sont derrière ces gars-là.
19:33 Et on a très bien vu quand Elon Musk a pris l'une de ses Twitter,
19:38 l'une de ses sociétés, et qu'il a mis à jour
19:41 tous les rapports qu'il y avait entre l'administration démocrate
19:44 et tous ces gars-là.
19:45 - Non, c'est très intéressant et vous dites que ça y joue.
19:47 En tout cas, Charles Gave, la vérité vous rendra libre.
19:50 On va en parler, on va en reparler.
19:52 Merci, en tout cas, de vos éclaircissements.
19:54 - Merci beaucoup.
19:55 - Merci d'avoir été avec nous, Charles Gave.
19:56 Je rappelle que vous êtes président de l'Institut des libertés économistes.
19:59 A tout de suite.