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00:00 Retour sur le plateau, je rappelle que nous sommes toujours avec André Haddouf.
00:04 Alors, vous avez pu surmonter ces exigences liées au traitement,
00:08 comme vous l'avez mentionné dans ce livre,
00:10 vous montrer qu'il est possible de vivre pleinement malgré la dialyse.
00:15 Alors, qu'est-ce qui vous a aidé sur ce chemin ?
00:17 Ce chemin, c'est les personnes que j'ai rencontrées.
00:20 J'ai rencontré des personnes extraordinaires.
00:24 Moi, quand je suis arrivé en dialyse, j'étais paumé, sans mentir,
00:28 parce que je ne voyais jamais de jeunes en dialyse.
00:30 Déjà, j'étais dans un pays où j'ai commencé ma dialyse en Tunisie.
00:33 J'étais avec des Arabes qui ne me parlaient même pas ma langue.
00:36 Ceux qui étaient autour de moi, mon petit frère,
00:38 ils ne savaient rien de la maladie, mais ce qu'on leur a dit,
00:40 ils ne savaient rien de la maladie.
00:42 Personne ne sait, je rentre en Côte d'Ivoire, mes parents ne savaient rien de la maladie.
00:44 Il y a une réelle méconnaissance de la maladie.
00:48 Et je voulais maintenant, je suis pris en charge par l'État.
00:51 Je vais dans les centres de dialyse, je ne vois que des vieux.
00:53 Surtout en clinique, je ne vois que des vieux, je ne vois pas de jeunes.
00:56 La première fois où moi j'ai vu de jeunes, c'est peut-être bizarre de le dire,
00:59 j'ai vu de jeunes en dialyse, j'étais content.
01:03 Ah oui, je ne suis pas seul.
01:04 Je ne suis pas seul à faire cette dialyse.
01:06 Je ne suis pas le seul jeune à dialyser et tout.
01:10 Mais eux aussi, ils étaient assez perdus.
01:12 Et au fur et à mesure, j'ai rencontré d'autres personnes.
01:13 J'ai rencontré mon vieux père, Kaku Heve,
01:16 qui était un jeune dialysé, avec qui j'étais au Dokui,
01:19 qui était à Korogo avec moi.
01:21 Et c'est lui qui m'a vraiment aidé au niveau du régime alimentaire.
01:25 Il m'a vraiment aidé, il m'a commencé à me remonter le moral.
01:28 Après, je suis revenu à Bujang, dans le groupe d'Ajamé.
01:31 J'ai rencontré des jeunes dialysés qui vivaient.
01:34 Et je vous jure que j'étais à 56 kilos.
01:37 Après la rencontre, je suis passé à 63 kilos.
01:40 Tellement j'ai repris goût à la vie, j'ai rencontré d'autres personnes.
01:43 Au fur et à mesure, même dans mon groupe de Yopo, que j'ai intégré,
01:45 j'ai rencontré des personnes qui dialysent depuis 16 ans,
01:47 qui ont 16 ans de dialyse, qui sont là,
01:49 et qui étaient au moins, qui nous donnent des conseils.
01:52 Toutes ces personnes qu'on rencontre là, toutes ces situations qu'on rencontre là.
01:54 Vous voulez dire que tout part du mental aussi ?
01:55 Du mental, tout part du mental.
01:57 Voilà, tout part du mental.
01:59 Et il ne faut pas se dire que c'est la fin, comme je l'ai dit.
02:02 Il ne faut pas se dire que c'est la fin.
02:04 Souvent, nous, on aime se taquiner, on aime dire qu'il y a plus pire que moi.
02:08 Il y a toujours plus pire que moi.
02:09 Souvent, on dialyse, même, tu te regardes, ton cas, tu pleures.
02:12 Quand tu vois ton voisin, tu te dis, ah, mine de rien, ça va chez moi.
02:16 Donc, du coup, c'est accepter la maladie.
02:18 Il faut avoir un mental, se dire que ce n'est pas la fin.
02:21 On avance. On a ça.
02:23 Si moi, j'ai ça, quelqu'un a ça, ça veut dire qu'on peut vivre.
02:26 Voilà, en plus, qu'on a des expériences, des gens qui ont fait 20 ans de dialyse.
02:29 Tu dis, ah,
02:30 avec des conditions qu'on avait dans le passé qui sont toujours là.
02:33 Tu dis, ah, moi, je vais aller et je vais aller.
02:35 Et ces personnes nous accompagnent à côté.
02:37 On a les médecins, on a des, certains médecins en tout cas,
02:39 on a des personnes qui sont autour, qui nous accompagnent,
02:42 des personnes extraordinaires qui vous accompagnent.
02:46 Moi, je t'ai dit, Mme Kwame, comme ça, qui m'accompagne beaucoup.
02:49 Docteur Poquet, qui est psychiatre, qui m'accompagne beaucoup.
02:52 Et même des dialysés.
02:55 Moi, j'ai un monsieur que j'appelle beaucoup en dialyse, M. Kokutu.
02:58 Je l'appelle mon père.
02:59 On a ce premier jeu de rôle avec un vieux père qu'on appelle Yeboum.
03:02 Ce sont des personnes qui vous accompagnent, qui vous accompagnent,
03:04 qui vous donnent envie de vivre et tout.
03:05 Des gens qui ont plus de 10 ans de dialyse.
03:07 Et qui vous disent, mon petit, à notre époque, c'était chaud.
03:10 Vous êtes venu dans de bonnes conditions.
03:11 Et puis, ils vous disent comment, ils vous donnent des conseils.
03:13 Quand ça va pas, tu tombes, tu reviens.
03:15 Ils te disent, fais comme ça, fais comme ça.
03:16 Et c'est vraiment ceux là qui donnent la force à la dialyse.
03:19 Et aussi des proches, des amis.
03:22 Ce qui veut dire qu'il est vraiment possible de bien vivre avec cette maladie.
03:26 Malgré la dialyse et tout.
03:28 Et qu'il est possible également d'avoir une vie sexuelle épanouie.
03:31 Et vous en parlez dans votre livre, justement.
03:34 Oui, je vais dire, avec la dialyse, la sexualité est quand même atteinte.
03:40 Il faut le dire.
03:41 Voilà, tu pourras peut-être pas avoir le même niveau sexuel qu'avant.
03:45 Ça, il faut le dire.
03:46 Mais après.
03:48 Ce que j'aime dire, c'est que les médicaments, attention.
03:51 Je suis la sexualité.
03:53 Parce que la médecine dit que lorsque vous êtes sous traitement,
03:56 lorsque vous êtes sous dialyse, le désir sexuel peut fluctuer.
03:59 Tout au long du traitement.
04:01 Donc, voilà, une baisse de la libido.
04:04 Comme je l'ai dit, les médicaments, les hypertenseurs,
04:06 souvent agissent sur le, comme on appelle ça, sur la libido.
04:11 Comme on appelle ça, vous avez, je vais excuser mon item, l'érection par exemple.
04:16 Il faut du sang.
04:17 En dialyse, généralement, beaucoup de personnes sont anémiées.
04:20 Donc, du coup, naturellement, vous avez ça.
04:22 Vous avez cette, c'est ce que ça fait.
04:24 Mais après, il faut savoir que vous avez une bonne sexualité.
04:28 Si vous savez vous y prendre.
04:29 Si vous dites pas, si vous n'êtes pas sédentaire, par exemple.
04:31 Il faudrait que je suive une maladie qui empiète vraiment sur ma sexualité et tout.
04:36 Qu'est ce que je fais?
04:37 Bah, je vais au sport, je mange beaucoup, j'entretiens mon cœur.
04:39 Avoir un bon cœur, c'est très bon.
04:40 C'est ce que vous avez fait, vous?
04:41 Moi, j'ai fait. Moi, je suis beaucoup, moi, j'étais sportif avant.
04:43 Et je le prends aujourd'hui.
04:45 Le conseil que j'ai des anciens qui sont mariés ou tout, c'est ça.
04:49 Va.
04:50 Ménage toi, fais toujours du sport,
04:52 fais les choses pour toujours rester en forme et tout.
04:55 Mange bien, essaie de faire ce que tu peux faire et tout.
04:57 Documente toi sur cette maladie là.
05:00 Et puis après, on se documente maintenant.
05:01 Quand quelque chose ne va plus comme avant,
05:02 tu sais, documenter dans ce domaine là, apprendre de nouvelles choses.
05:05 Et c'est bon. Sinon, ça, ça, ça, ça, ça, ça affecte vraiment la sexualité.
05:09 Quand même, voilà. Surtout au niveau.
05:10 Beaucoup de personnes ne le savent pas.
05:11 Ça, c'est la sexualité.
05:12 Souvent, c'est pas seulement la dialyse, c'est les médicaments qu'on prend.
05:15 Donc, il faut aussi en parler aux gens.
05:17 Parce que les médicaments jouent sur la sexualité.
05:19 D'accord. Et venons-en maintenant au coût de la dialyse.
05:23 Est-ce que c'est très, très coûteux?
05:24 Oui, la dialyse est coûteuse.
05:26 La dialyse est coûteuse.
05:27 Vous avez en moyenne, on paye 80 000 francs pour une séance de dialyse.
05:31 80 000 francs. 80 000 francs par séance.
05:33 Par séance.
05:34 Je vous dis qu'il faut ce qui est
05:35 recommandé par l'OMS, c'est trois séances par semaine.
05:38 D'accord.
05:39 C'est-à-dire environ 240 000 francs.
05:41 240 000 francs par semaine.
05:44 Et si vous devez faire cet étatement à la vie, vous voyez un peu.
05:47 C'est très coûteux.
05:48 Donc, généralement, ici, on va un peu descendre jusqu'à deux séances par semaine.
05:51 Donc, 160 000 francs.
05:52 Moi, je me rappelle quand je suis arrivé, j'ai payé 80 000 francs la séance.
05:56 Et 80 000 francs,
05:58 160 000 francs chaque semaine, sans oublier le sang,
06:01 sans oublier les médicaments et tout, sans clinique.
06:03 C'est ce que j'obtiens de ma prise en charge.
06:05 Mais grâce à Dieu, aujourd'hui, on a des cliniques qui vont jusqu'à 60 000 francs.
06:08 C'est-à-dire que c'est possible d'avoir une prise en charge.
06:09 C'est possible d'avoir une prise en charge.
06:10 Ce qui est déjà une bonne nouvelle.
06:11 Voilà.
06:12 Avec la prise en charge, vous ne payez que 3 500 par semaine.
06:15 Mais il y a un réel, réel, réel problème.
06:20 Le nombre de personnes qui attendent d'avoir une prise en charge
06:24 est vraiment grand.
06:25 Et ça, il faut le dire.
06:27 Il y a très peu.
06:27 Actuellement, il n'y a que 11 centres de dialyse qui sont, et même 10,
06:31 mais il y a un, celui de Yopouan, qui est fermé.
06:33 Si je peux demander aux autorités de veiller à ouvrir le centre de Yopouan,
06:37 parce que beaucoup de personnes attendent, beaucoup de personnes attendent et tout.
06:40 Et donc, on n'a que 900 personnes qui sont prises en charge vraiment par le CNPT,
06:46 qui est le Centre National de Prévention et Traitement de Lécherie Adrénale,
06:49 qui s'occupe des dialyses en Côte d'Ivoire.
06:51 Et là-bas, c'est 3 500 francs la semaine.
06:56 Mais le nombre de personnes qui attendent,
06:57 je dirais, sont plus nombreux que ceux qui sont déjà prises en charge.
07:00 Donc, il y a vraiment un réel besoin.
07:02 On aimerait vraiment que les gens puissent travailler à ce niveau-là.
07:06 Vraiment, travailler à ce niveau, ouvrir plus de centres et tout.
07:09 Mais le meilleur traitement, c'est la prévention.
07:11 Donc, au niveau de l'association Yvon Rien et Dialyse, on essaie vraiment de prévenir.
07:15 Je ne sais pas si vous pouvez me permettre,
07:17 on est allé jusqu'à faire un site web qui va pour informer les gens, qui s'appelle AEDI.CI.
07:22 Ils vont dessus, ils s'informent vraiment sur la maladie,
07:24 parce que nous, on n'a pas eu la chance d'être informés.
07:26 On a vraiment besoin d'être informés sur cette maladie.
07:28 On n'a pas eu la chance d'être informés.
07:30 Mais voilà, qui détruit vraiment.
07:32 Vous avez des enfants qui dialysent, des enfants de 5 ans, 4 ans qui dialysent.
07:37 C'est triste.
07:39 Les parents viennent, ils pleurent,
07:40 ils ne peuvent pas faire quelque chose, ils n'ont même pas de place souvent.
07:43 Il n'y a pas toujours les moyens.
07:44 Il n'y a pas toujours les moyens.
07:45 Il n'y a pas toujours les moyens.
07:46 C'est vraiment triste.
07:47 C'est vraiment
07:49 quelque chose qu'on aimerait vraiment que l'État puisse se pencher dessus,
07:53 parce que c'est vraiment une situation compliquée, encore d'y voir,
07:57 d'avoir des centres de dialyse.
07:58 C'est vraiment compliqué.
07:59 Alors, vous avez dit tout à l'heure que les enfants
08:02 peuvent être atteints ou sont même déjà atteints pour la plupart d'insuffisance rénale.
08:07 Mais est-ce que vous en savez plus sur les causes ?
08:10 Les causes les plus connues d'insuffisance rénale,
08:13 généralement, sont le diabète et l'hypertension.
08:15 Encore d'y voir,
08:17 l'hypertension, plutôt, j'y arrive, c'est la première cause.
08:21 Sinon, au niveau mondial, c'est le diabète.
08:23 Mais en dehors de ça, il y a le VIH, il y a la dépannisose.
08:26 Au niveau des enfants, il n'y a plus de jeu.
08:29 Il y a des maladies rénales.
08:30 Il y a la polyquysseuse rénale, qui est une maladie rénale,
08:33 comme une maladie normale, une maladie rénale, une maladie des reins,
08:36 qui est elle-même héréditaire.
08:38 Donc, il y a des néphropathies qui sont là.
08:42 Il y a des maladies comme le lupus, qui, après, altèrent.
08:44 Même une simple angine peut créer une insuffisance rénale.
08:47 Une simple angine ?
08:48 Une simple angine.
08:49 Donc, pour dire qu'il y a tellement de causes.
08:51 Le rein est un organe qui est tellement important
08:54 que toutes les maladies, le palud, le palud, c'est l'une des causes.
08:59 Ici, c'est une insuffisance rénale aiguë qu'on a au niveau du palud.
09:03 L'angine, le palud ?
09:04 L'angine, la dépannisose.
09:05 Je vous aurais demandé comment, mais je pense qu'il y aura certainement
09:08 un autre entretien avec un spécialiste dans ce domaine.
09:11 Donc, du coup,
09:13 par exemple, le palud, ça crée plus l'insuffisance rénale aiguë.
09:17 Mais quand ce n'est pas vraiment bien traité,
09:19 ce n'est pas bien, on peut passer au niveau chronique.
09:22 Donc, il y a tellement de causes de l'insuffisance rénale,
09:24 mais les plus connues sont l'hypertension, le diabète,
09:28 la trypanositose, le véacida.
09:30 Voilà, on met aussi le palud dedans, on met le lupus.
09:34 Et puis bon, les maladies rénales.
09:35 Ce qui veut dire qu'il faut bien traiter son palud.
09:37 Il faut bien traiter son palud.
09:39 Il ne faut pas s'amuser.
09:40 Il faut aller même loin.
09:41 Il faut aller même loin.
09:42 La consommation, l'automédication.
09:44 L'automédication, surtout, oui.
09:46 L'automédication.
09:47 Voilà, je suis là, j'ai mal à la tête, je vais prendre un médicament.
09:49 Il ne faut pas le faire.
09:51 Il ne faut pas le faire.
09:51 Il ne faut pas le faire.
09:52 Les médicaments traditionnels.
09:53 Moi, je dis que les médicaments traditionnels soignent.
09:55 Moi, je dis, j'ai été guéri de beaucoup de mal.
09:58 Il n'y a pas vraiment de modes d'emploi.
09:59 Voilà, du coup, on fait ça.
10:01 Mais on ne maîtrise pas vraiment les concentrations, les doses.
10:05 Donc, du coup, c'est compliqué de toujours se fier à ça.
10:09 Voilà, ça soigne.
10:10 Mais après, voilà, on ne maîtrise pas vraiment les doses des aliments.
10:14 Donc, ça aussi, ça entraîne beaucoup de personnes.
10:16 L'alcool, les boissons énergisantes.
10:19 Nous, les jeunes, on aime les petits mouvements pour se remonter,
10:24 pour se donner un certain genre.
10:25 Voilà, tout sexuellement, les trucs qu'on avale et tout, ça altère.
10:31 Il y a le cardiopathie.
10:32 Moi, par exemple, c'est un problème.
10:33 J'ai un problème cardiaque congénital.
10:35 Bon, je ne sais pas si c'est ça qui a causé mon mal pour finir.
10:38 Mais il y a tellement de causes.
10:42 L'expression "avoir les reins solides",
10:44 ce n'est pas qu'une expression.
10:45 Celui qui l'a dit, il a vraiment perdu ses mots en créant cette expression-là.
10:49 C'est vraiment ça.
10:50 D'accord.
10:50 Et sur le plan professionnel,
10:53 lorsqu'on a une santé fragilisée à cause du traitement qu'on suit,
10:57 est-ce qu'il faut se réorienter ?
11:00 Quel a été votre cas ?
11:02 Oui, il faut se réorienter.
11:03 Non, pas forcément, mais quand tu es dans une certaine situation,
11:07 il faut se réorienter.
11:08 Il y a des boulots qu'on ne peut pas faire à cause de l'effort physique
11:11 et à cause de la dialyse et tout.
11:13 Donc, moi, dans mon cas, par exemple,
11:15 j'ai fait des études de ressources humaines.
11:19 Et,
11:20 compte tenu du fait que je regarde la dialyse,
11:25 je regarde mon parcours, je regarde le climat qui est là,
11:30 j'ai opté pour le domaine digital.
11:33 J'ai trouvé que c'était facile.
11:35 Je peux travailler depuis mon ordinateur, chez moi, à la maison, faire des travaux.
11:40 Et puis maintenant, faire.
11:41 Mais c'était vraiment difficile, moi,
11:43 de me renvoyer parce que j'étais dialysé.
11:46 Moi, j'ai travaillé chez quelqu'un,
11:48 après j'étais une personne dialysée.
11:50 Il m'a envoyé.
11:52 Il y a beaucoup de personnes qui ont perdu leur emploi à cause de la dialyse.
11:56 Parce que quand on finit, moi, je vous dis, par exemple,
11:59 moi, hier, j'ai fini ma dialyse à 3 heures du matin.
12:02 Donc, du coup, si je dois aller travailler demain à 9 heures, c'est difficile.
12:05 Quand tu es au public, ça peut aller.
12:07 Même quand tu es au public, c'est difficile.
12:09 Mais quand tu es au privé, le boss, il peut être un peu enclimenté une fois,
12:13 deux fois, trois fois.
12:14 Après, voilà, c'est son business.
12:15 Donc, vraiment se faire un moral d'acier.
12:17 Il ne faut pas se dire que voilà, c'est la fin.
12:20 Il faut toujours essayer.
12:22 Il faut, aux jeunes dialysés, moi, je dis, il faut faire une réorientation.
12:26 Et ce sera votre mot de fin.
12:28 Voilà, il faut vraiment se réorienter.
12:30 Il faut trouver des filières, voir comment aller essayer de faire quelque chose.
12:35 Moi, il y a quelque chose que j'aime dire aux gens,
12:37 c'est le fait d'être inutile.
12:40 De ne pas être actif.
12:41 De ne pas être actif, voilà.
12:44 Moi, personnellement, depuis que j'ai commencé à travailler, ça m'a fait du bien.
12:48 Ça m'a fait du bien.
12:49 Moi aussi, je vous dis, mon salaire, ça ne m'a pas couvert.
12:52 Mais le fait de me lever le matin, d'aller quelque part, essayer de faire quelque chose,
12:56 ça me redonne... - Ça se change les idées.
12:58 - Ça me donne des idées.
12:59 Ça se dit qu'on est encore utile à quelque chose.
13:02 On rencontre de nouvelles personnes, on parle, on fait et tout.
13:05 Mais vraiment, ça met seulement ce côté travail, encore dix fois.
13:08 C'est vraiment compliqué.
13:09 Beaucoup de personnes et l'État, vraiment, devraient se pencher dessus.
13:12 Comment voir l'instruction ?
13:14 Même si on devait peut-être donner quelque chose
13:16 aux entreprises qui emploient des réalisés, ça serait franchement bien.
13:19 Voilà, même au niveau des impôts, si on pouvait réduire peut-être des taxes et tout,
13:22 pour pouvoir aider ces personnes-là, ça serait vraiment bien.
13:25 Pourquoi on pense aussi à ça ?
13:27 Ça, c'est vraiment ce que j'aimerais dire.
13:29 - D'accord. Pour terminer, votre livre, il coûte combien ?
13:33 - Il coûte 5 000 francs.
13:35 Voilà, mais pour le moment, on fait le niveau de fonds.
13:38 On fait le niveau de fonds, donc du coup, on l'a fait à 4 000 francs pour pouvoir faire une action.
13:41 Donc du coup, ceux qui en veulent, on a fait une édition spéciale,
13:43 juste de 150 exemplaires.
13:45 Donc, ceux qui en veulent maintenant, ils peuvent en avoir.
13:48 - D'accord, c'est bien noté.
13:50 Dialyser, ce n'est pas la fin.
13:52 C'est un livre autobiographique écrit par vous, André Haddou,
13:56 pour montrer qu'il est possible de bien vivre, même en étant sous-dialyse.
14:01 Merci de rester sur 7infos et sur 7infos.ci.
14:06 (Générique)
14:09 ---