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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui Pascal Praud reçoit Vincent Fernandel, à l'occasion de la sortie du livre CD «Marcel Pagnol lu par Vincent Fernandel»

Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui Pascal Praud reçoit Vincent Fernandel, à l'occasion de la sortie du livre CD «Marcel Pagnol lu par Vincent Fernandel»

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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00:00 - Europe 1, Pascal Praud. - 11h13h, vous écoutez Pascal Praud et vous sur Europe 1, vous réagissez au 01 80 20 39 21.
00:08 Nous vous retrouvons Pascal avec votre invité Vincent Fernandel à l'occasion de la sortie du livre CD,
00:13 très beau livre, Marcel Pagnol, lu par Vincent Fernandel.
00:16 - Et si vous nous regardez, parce que je sais que la radio aujourd'hui se regarde sur internet,
00:22 vous découvrez ce visage de Vincent Fernandel qui a pour le moins un air de famille,
00:29 d'abord avec Franck Fernandel, évidemment que le public a connu également dans les années 70-80.
00:34 Bonjour Vincent Fernandel. - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:37 - Votre père a fait une carrière de chanteur, de comédien dans les années 70-80,
00:42 c'est d'ailleurs pas facile d'être derrière un monstre sacré comme votre grand-père,
00:46 et puis vous-même, je ne sais pas si vous avez à un moment été tenté par la carrière artistique ?
00:51 - Vous savez, moi ça fait des années que je travaille dans ce milieu artistique,
00:55 depuis mes 20 ans exactement, sauf que j'ai fait beaucoup de choses dans l'ombre,
00:59 car c'est un endroit où je m'y sens bien, souvent quand on est dans la lumière,
01:03 on peut prendre des coups de soleil, et moi j'aime bien avoir la peau nette, si je puis dire.
01:07 Mais c'est vrai que de temps en temps, je sors de ma réserve pour des choses qui en valent la peine,
01:12 en tout cas artistiquement et aussi humainement, c'est pour ça qu'aujourd'hui je me présente devant vous,
01:17 mais c'est vrai que la discrétion est quand même quelque chose qui me plaît beaucoup,
01:21 c'est-à-dire que moi je suis quelqu'un qui aime bien avoir son alcove intime, discrète,
01:26 je ne suis pas mal à l'aise en public, et puis j'aime beaucoup rencontrer les gens,
01:29 mais dans cette époque où bien des gens prennent la parole pour ne pas dire grand-chose,
01:33 Moriac disait "les diseurs de rien", lorsque je me présente dans les médias,
01:37 j'essaye d'y venir avec un minimum de choses à raconter, et pas uniquement pour occuper le temps d'antenne.
01:41 - Et vous avez effectivement sorti, publié ce nouveau livre,
01:45 cd à destination d'un jeune public, Marcel Pagnol, lu par Vincent Fernandel.
01:49 Alors je précise qu'effectivement, parce que moi je vous découvre, je ne vous connaissais pas,
01:54 je découvre votre visage, bien sûr, qui me fait penser à Fernandel,
01:58 mais pas que le visage, parce qu'il y a également dans le timbre de la voix,
02:03 des intonations qu'on peut reconnaître, j'imagine de temps en temps on vous le dit, de votre grand-père.
02:08 Alors vous avez pris Vincent Fernandel, en fait c'est Contendin,
02:12 qui est resté votre nom patronymique, j'imagine,
02:16 puisque c'était Fernand Contendin, que le nom de votre grand-père.
02:22 - Absolument, le patronyme de la famille c'est Contendin,
02:24 qui au départ, lorsque mes ancêtres sont arrivés en France, c'était des italiens au 18ème siècle,
02:28 s'appelait Contadini, ce qui veut dire paysan, et puis ça a été francisé suite à une erreur administrative,
02:34 mais le vrai nom c'est Contendin. Sauf qu'évidemment, puisque moi aussi,
02:38 comme mon père Franck, et je vous remercie de l'avoir cité,
02:40 car c'est quelqu'un qui était un grand artiste, et puis un homme très bien, ce qui ne gâche rien,
02:44 mais c'est vrai que comme mon père avait pris aussi également le nom de Fernandel,
02:48 je l'ai pris aussi parce que ça m'aurait semblé tout assez hypocrite de faire ce métier-là,
02:52 et de ne pas continuer justement, non pas dans la dynastie,
02:56 parce que souvent on dit la dynastie, j'ai l'impression d'être un empereur romain sanguinaire,
02:59 en tout cas dans la lignée, dans la filiation de notre famille artistique.
03:03 - Et votre grand-père qui était né en 1903, qui est décédé très tôt d'ailleurs,
03:08 comme beaucoup de personnalités de cette époque-là,
03:11 c'est tout à fait fascinant lorsqu'on voit les gens gabins, Fernandel, etc.,
03:15 ces gens à 70 ans à l'époque, dans les années 70, tu mourais assez jeune,
03:20 aujourd'hui on a gagné 10 ans, 15 ans, 20 ans.
03:22 - Sauf qu'attendez, ils vivaient 4 ou 5 vies en même temps ces gens-là,
03:26 avec ce qu'ils mangeaient, ce qu'ils buvaient, avec ce qu'ils tournaient, ce qu'ils faisaient,
03:31 c'est sûr que l'âge de leur mort paraît jeune,
03:34 mais quand on sait tout ce qu'ils ont accompli, et puis les santé de fer que c'était pour faire ces métiers-là,
03:39 finalement peuvent être jeunes, mais qu'est-ce qu'ils ont profité ?
03:41 Moi je doute, et la génération de mon père c'était la même aussi,
03:44 moi je vais vous dire, je suis très content à 40 ans d'avoir la tête d'un mec de 30,
03:47 mais j'espère, quand j'en aurai 60 et 10, que je me serai au moins autant éclaté que ces gens-là,
03:52 ce qui malheureusement, vu l'époque dans laquelle on vit, ne sera peut-être pas le cas, voyez-vous.
03:57 - Alors pourquoi ce livre, et qu'est-ce que ce livre, Marcel Pagnol, lu par Vincent Fernandel ?
04:03 Et c'est vrai que Fernandel et Pagnol ont une histoire en commun,
04:10 le Schpounz, bien sûr, qui est un film formidable,
04:14 le Schpounz c'est un pauvre diable qui regarde une troupe de cinéma à Marseille,
04:21 et puis qui est naïf, et puis il va venir à Paris en pensant qu'il fera carrière,
04:27 et le Schpounz, d'ailleurs ça avait été tourné il y a quelques années,
04:31 il y avait une version nouvelle, à X-Maine, la fille du plus athéé, bien sûr,
04:37 qui est également liée à Pagnol, en revanche le petit monde de Don Camillo,
04:44 le retour de Don Camillo, tout ça c'est... - A Pagnol il n'a rien à voir là-dedans,
04:47 il ne pouvait pas être partout non plus ! - Voilà, il ne pouvait pas être partout.
04:50 Mais pourquoi donc ce livre, et qu'est-ce qu'on va retrouver dans ce livre ?
04:54 - Écoutez, ce livre part d'une idée de ma productrice, qui s'appelle Fanny Tempestier,
04:57 qui est elle-même méridionale, et qui m'a dit à un moment donné,
05:00 ce serait bien que quand même tu dises du Marcel Pagnol.
05:02 Voilà, je lui ai dit écoute, casse-la ne tienne, j'ai appelé Nicolas Pagnol,
05:05 qu'à l'époque je ne connaissais pas, on savait qu'on existait l'un l'autre,
05:08 mais on ne s'était jamais rencontrés, et j'ai appelé Nicolas,
05:10 qui m'a dit très gentiment, viens me prendre l'apéritif,
05:12 l'apéritif a duré 6 heures, et au final nous nous sommes rencontrés
05:17 vraiment sur des valeurs, une éthique, et puis sur une espèce peut-être aussi
05:21 de sortilège qui lie nos familles, et Nicolas m'a dit écoute, je te fais confiance,
05:24 tu fais ce que tu veux. Voilà, ce qui fait que l'impulsion de ce livre-disque,
05:28 c'est d'abord une histoire de famille, mais aussi, ce qui est important pour moi,
05:32 c'est que, évidemment, Marcel Pagnol n'a nul besoin de ma voix pour exister,
05:37 c'est une évidence, il existe bien tout seul, mais je suis content de faire partie
05:40 des quelques relais de ce patrimoine, pas marseillais, mais provençal,
05:45 car Marseille n'est qu'un visage encore une fois de la Provence,
05:47 la Provence est plus vaste que Marseille, mais je suis ravi de faire partie,
05:50 de faire partie d'une des voix, d'un des relais qui va transmettre
05:54 aux jeunes générations qui en ont besoin, des choses qui parlent d'amitié,
05:58 de solidarité, de nature, de ruralité également, et qui mettent à l'honneur
06:03 une culture régionale dont on pense parfois qu'elle a disparu,
06:06 mais simplement parce qu'on n'en parle plus, ou beaucoup moins.
06:09 La culture régionale, qu'elle soit méridionale, ou qu'elle soit bretonne
06:13 ou alsacienne, elle existe toujours cette culture régionale,
06:16 mais sans cette culture des régions, sans cette richesse dans ces territoires
06:21 d'isère et d'arriées, que serait notre culture nationale ?
06:23 Eh bien à mon avis, je vais vous dire, pas grand chose.
06:26 - En tout cas, il y a une image très émouvante, on vous voit avec Nicolas Pagnol.
06:31 - Oui, il y a une photo de nous deux dans le livre.
06:33 - Et je trouve que c'est vraiment émouvant, même pour vous deux,
06:36 d'imaginer que vous allez, c'est au début du livre, cette image,
06:41 vraiment moi j'ai trouvé très émouvante.
06:43 - Ah ben c'est gentil Pascal.
06:44 - Mais oui, parce qu'on voit vos deux grands-pères qui sont
06:49 juste avant cette photo, et puis vous, vous prolongez une histoire
06:53 qui est celle d'un artiste, mais exceptionnel évidemment,
06:57 Fernand Hell, dont on voit parfois moins les films,
07:01 et je peux le regretter par exemple, que de Funès,
07:05 et je me dis à chaque fois, c'est peut-être parce que
07:08 Fernand Hell a peu tourné en couleur.
07:10 - Oui, tout à fait.
07:11 - Il a peu tourné en couleur.
07:12 - Tout à fait, mais je crois Pascal que...
07:14 - Et que les films sont plus abîmés parfois,
07:17 le son est parfois plus abîmé, je pense aux Schpounz,
07:20 je pense à ces films-là qui sont plus anciens, techniquement,
07:24 même si on essaye de les remettre au goût du jour,
07:28 c'est plus compliqué que de Funès qui tournait jusque dans les années 80.
07:32 - Après Utégard quand même au travail de la fondation Marcel Pagnol
07:35 que dirige Nicolas, tous les cimes de Marcel Pagnol
07:38 sont en train d'être restaurés, une partie l'a déjà été,
07:41 et là ça continue.
07:42 Après ce que vous dites Pascal, effectivement, sur mon grand-père,
07:45 je crois que ça s'adapte aussi à bien des réalisateurs, acteurs,
07:49 et à tout un cinéma hexagonal, en tout cas puisqu'on est en France,
07:53 qui effectivement parfois n'a pas passé la barre du temps,
07:55 et ça c'est normal, les standards visuels ont changé,
07:58 mais il y a aussi quand même, il faut bien le dire,
08:01 une forme, alors je n'irai pas dire d'épuration,
08:04 mais en tout cas, on met de côté, on met au banc,
08:07 un grand pan du cinéma français, du cinéma hexagonal,
08:11 même parfois plus récent que Fernand L.
08:13 Je suis très cinéphile et j'ai redécouvert,
08:16 après 10 ou 15 ans sans les avoir revus,
08:18 les deux films d'Yves Robert, "Un éléphant",
08:20 ça trompe énormément, et "Nous irons tous au paradis",
08:22 voilà, j'étais encore devant mon écran hier à les regarder.
08:24 Je me disais, ces films-là, je ne dis pas que plus personne ne les connaît,
08:29 mais communiquons encore beaucoup sur ces films,
08:31 qui sont quand même d'une écriture magnifiquement jeune.
08:36 - Pendant le Covid, on les a beaucoup redécouverts.
08:38 - Exactement.
08:39 - Et ils étaient programmés, en fait, c'était le cinéma patrimonial.
08:41 - Mais ce qui veut bien dire une chose, c'est que ces films restent réconfortants,
08:44 que les gens ne s'en fichent pas complètement,
08:46 et que les jeunes générations les adorent.
08:48 Car trouvez-moi aujourd'hui, l'équivalent de films,
08:51 où il y a une telle liberté de ton, une telle mise en scène,
08:54 une telle poésie aussi, avec la drôlerie,
08:57 je ne suis pas en train de dire que tout ce cinéma-là
09:00 était mieux que celui que nous avons actuellement.
09:02 Cependant, moi je suis pour la modernité,
09:05 mais la modernité doit aussi s'assortir de la mémoire de ce qu'il a précédé.
09:08 - Est-ce qu'on peut écouter simplement un extrait de "La gloire de mon père"
09:11 que vous lisez ?
09:13 Alors, "La gloire de mon père", je ne sais pas si on l'étudie toujours,
09:16 moi je l'ai étudié dès la 6ème, la 5ème, on l'étudiait, "La gloire de mon père".
09:20 - On n'étudie plus Pagnol à l'école.
09:21 - Non, c'est plus en programme, en collège.
09:23 - C'est vraiment dommage, parce que moi je me souviens encore
09:26 du livre de poche qui était vert, c'était dans la collection "J'ai lu".
09:29 - Oui, tout à fait.
09:30 - On l'étudiait et on le voyait, puis il y a eu l'adaptation avec Cobert, je crois,
09:36 qui était merveilleuse.
09:37 - Oui, qui était magnifique.
09:38 Yves Robert là encore, qui était à la mise en scène.
09:40 - Alors, écoutons cet extrait, puisque c'est vous qui lisez.
09:42 "La gloire de mon père"
09:44 Un beau soir du mois d'avril, je rentrais de l'école avec mon père et Paul.
09:51 C'était un mercredi, le plus beau jour de la semaine,
09:56 car nos jours ne sont beaux que par leur lendemain.
10:00 Tout en marchant le long du trottoir de la rue Thivoli, mon père me dit
10:06 "Crapaud, j'aurai besoin de toi demain matin".
10:10 "Pourquoi faire ?"
10:12 "Tu le verras bien, c'est une surprise."
10:17 "Moi aussi, tu as besoin de moi ?" demanda Paul, inquiet.
10:24 "Bien sûr", dit mon père.
10:27 "Mais Marcel viendra avec moi, et toi, tu resteras à la maison
10:33 pour surveiller la femme de ménage qui va balayer la cave."
10:37 - Alors, cet extrait, évidemment, de "La gloire de mon père".
10:39 Le livre, il est vraiment très bien édité, il y a une très belle iconographie.
10:43 Et évidemment, il y a un DVD, un CD à l'intérieur,
10:48 qui permet d'écouter ce qu'on vient d'entendre à l'instant.
10:51 Est-ce qu'on a un extrait de Fernandelle en son temps, si j'ose dire,
10:56 qui nous pourrait... et notamment dans les chansons.
10:58 Moi, je suis un fan des chansons de Fernandelle.
11:00 Il y a deux ou trois chansons qui sont exceptionnelles.
11:02 Il y a évidemment "Félicie" aussi, il y a le tango corse.
11:05 - "Il est pas fait, t'es un superbe, je me suis assis sur l'herbe, Félicie."
11:08 - Mais je préfère la version du palmarès des chansons, où il est exceptionnel.
11:13 Et notamment, il y a une chanson qui ne passerait plus jamais,
11:16 qui s'appelle "Il en est". - Absolument.
11:18 - Mais "Il en est", c'est un autre monde,
11:22 parce que c'est une chanson qui parodie un homosexuel.
11:26 Et cette chanson, plus personne aujourd'hui,
11:29 elle serait jugée homophobe, d'une certaine manière.
11:32 Alors, écoutons quelques notes de cette chanson, mais c'est une autre époque.
11:35 Écoutez.
11:36 - Savez-vous ce qu'on dit de Zizi ?
11:40 On dit qu'il en est.
11:42 Ce jeune homme poli et si gentil.
11:46 On dit qu'il en est.
11:49 Il est portant de bonnes familles,
11:52 avec de bonnes fréquentations.
11:55 Toujours des garçons, jamais de filles.
11:58 Alors pourquoi que les gens font...
12:01 ...
12:06 - Donc c'est une autre époque.
12:07 En plus, moi, je l'ai vu souvent, cette séquence,
12:09 parce que dans la séquence du palmarès, il est exceptionnel.
12:12 Il est au sommet de son art.
12:13 - Parce qu'il y a le visuel en plus de la chanson.
12:15 - Évidemment.
12:16 Et puis en plus, techniquement,
12:17 là déjà, la réalisation est bonne,
12:19 parce qu'on est dans les années 60.
12:21 - C'est Guy Hux, hein, Berger.
12:22 - Voilà, c'est Guy Hux et Paul Marais.
12:23 Mais les chansons de Fernandez,
12:26 plus personne ne fait des chansons comme ça aujourd'hui, drôles.
12:29 C'est un genre qui a...
12:31 Hélas, qui n'existe plus.
12:33 - Oui, c'est le genre de ce qu'on appelait les chansonniers.
12:35 Mais de la même manière que des émissions comme "Le Petit Rapporteur", par exemple,
12:39 il y avait aussi des gens qui étaient issus du café-concert
12:42 et qui faisaient des sketchs avec un humour qui passerait plus aujourd'hui.
12:44 Mais même sans aller aussi loin que le palmarès,
12:46 moi je suis encore étonné
12:48 qu'il y ait certains sketchs des inconnus,
12:50 ou de des proches, ou des nuls,
12:52 qui ne soient pas encore censurés
12:55 par cette poignée de personnes
12:59 dont on identifie ou pas les visages,
13:01 et qui sont les arbitres aujourd'hui de la pensée
13:03 et de ce que devrait être...
13:05 - Il ne faut pas blesser. En fait, aujourd'hui, il ne faut pas blesser.
13:08 Donc chacun peut se sentir blessé,
13:10 c'est la dictature des sentiments et des ressentis, plus exactement.
13:13 - Oui, plus exactement, la dictature des ressentis.
13:15 Et notre ami Eugénie Bastie a fait un très joli essai là-dessus.
13:19 C'est-à-dire que chacun se sent parfois l'homosexuel à juste titre,
13:22 sans doute d'ailleurs serait blessé,
13:24 et il dirait vous stigmatiser les homosexuels à travers cette chanson.
13:28 - Oui, mais vous savez, je crois qu'au-delà de cette chanson-là,
13:31 il faut bien faire une différence entre deux choses.
13:34 Entre le fait qu'il y a encore quelques temps,
13:37 il y avait en France un esprit de dérision et de second degré.
13:41 Aujourd'hui, le bon mot parfois passe pour une agression,
13:45 ou pour un avilissement de la personne ou du sujet sur lequel il prend appui.
13:52 Moi, je suis né dans une ville qui est Marseille,
13:55 où alors, comme on dit là-bas, on se branche, on se chambre,
13:59 et personne ne se vexait jamais.
14:02 - Mais oui, mais la société était différente.
14:04 - Et encore une fois, on peut tout à fait avoir de la dérision
14:07 et respecter les gens, et ça, il ne faut pas le faire de...
14:09 - C'est quoi, c'est Tango Corse ?
14:11 - Ça, c'est Ignace.
14:13 - Ignace, c'est un nom charmant.
14:16 - Oui, et c'est une chanson.
14:19 - Oui, peut-être.
14:21 - C'est notre sieste au lundi.

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