• l’année dernière
Soirée de rencontre avec les équipes de 7 projets lauréats des sessions précédentes au Pavillon de l'Arsenal. Les équipes présenteront l’avancée de leur projet et partageront avec le public un retour d’expérience sur l'aventure FAIRE.

Présentation des projets

ASSISES ÉLÉMENTAIRES
studaré, Des Cris Des Villes, La Cloche
Ateliers de co-conception avec les enfants d'une école pour prototyper un mobilier urbain d’assise

LA GRANDE TRAVERSÉE
Approche.s, Studio Idaë, Clémence Passot
Parcours piéton artistique et lumineux pour accompagner la marche nocturne à Aubervilliers

JOURNAL DE BROU
Studio d'Écoutes Rurales, Léa Devaux et Tristan Fermandois
Planification territoriale alternative en milieu rural menée à Brou, Eure-et-Loir

SANS DOMICILE FIXE
A+1 : César Bazin, Octave Giaume, Inès Winckler
Analyse prospective sur les centres d’hébergement d’urgence

Présentation de l'exposition "Matières Vivantes"

WOOL WALL
Marlon Bagnou-Beido et Soufyane El Koraichi
Étude et prototype d’isolation en laine biosourcée comme élément d’architecture

BACK TO DIRT
Aléa : Miriam Josi et Stella Lee Prowse
Étude et prototypage pour faire pousser dans le sol une chaise en mycélium

CARREAUX DE PAPIER
César Bazaar et Pavillon Noir Architectures : Aude Le Stum et Nicolas Bellet
Recherche et expérimentation pour la réalisation de carreaux en papier
Transcription
00:00 Bienvenue à ce Fair Club, à cette soirée dédiée à la présentation de cette édition
00:15 de l'Appel à projet FAIR et puis aussi au retour d'expérience de précédents lauréats
00:20 qui vous permettront de mieux comprendre comment ça se déroule, qu'est-ce qu'un projet FAIR,
00:27 comment est-ce qu'on est accompagné tout du long, quel type de rendu on fait.
00:32 J'aimerais remercier Sylvain Vaquès de MINI qui est là avec nous ce soir, qui vous dira
00:36 un mot aussi puisque FAIR c'est un appel à projet qui est lancé par le pavillon de
00:40 l'Arsenal avec deux partenaires importants qui sont MINI et la Caisse des dépôts qui
00:45 nous permettent chaque année d'accompagner une dizaine, quinzaine de projets.
00:49 Donc si vous êtes là, j'imagine que vous connaissez les grandes lignes de FAIR mais
00:53 je vais quand même me permettre de les rappeler. L'idée de FAIR qui a été lancée par le
00:58 pavillon de l'Arsenal c'est vraiment d'accompagner des talents. Nous on est une institution qui
01:04 est là pour donner la parole et permettre à des talents de s'exprimer, donc des architectes,
01:09 des designers, des urbanistes ou autres, des personnes qui globalement s'intéressent
01:15 à la ville. Et donc nous on est une équipe de 15 personnes et en fait on travaille d'ailleurs
01:21 que ce soit sur nos expositions, nos publications, on travaille toujours avec des personnes de
01:25 l'extérieur pour leur donner la parole. Et en fait l'idée de FAIR s'inscrit dans
01:29 cette continuité, c'est vraiment de permettre à des personnes qui portent des projets,
01:33 qui ont des idées, de les mener à leur bout, de les avancer puisque quand on a une idée
01:39 ou un projet c'est pas toujours simple aussi de trouver le temps, trouver l'argent de
01:44 le mettre en œuvre. Et donc nous avec cette plateforme FAIR on est là en fait pour permettre
01:49 cela puisque les projets qu'on sélectionne à l'issue d'un comité de sélection avec
01:53 un rendu écrit puis un jury, ensuite on les accompagne en les mettant en réseau avec
02:00 toute notre communauté, on a toute une communauté au pavillon de personnes avec qui on travaille,
02:05 qui sont dans tout type d'entreprises ou d'institutions, qui peuvent aider des projets. Et puis on
02:11 finance aussi, donc ça peut être de la recherche, ça peut être de l'expérimentation, ça
02:17 peut être tout un tas de choses, c'est vraiment de l'accompagnement sur mesure, c'est ça
02:22 le principe de FAIR. Selon le projet, on va accompagner le projet en présentant les bonnes
02:28 personnes, en trouvant les bons lieux d'études, s'il faut expérimenter dans l'espace public
02:32 on peut aider vis-à-vis de la ville de Paris pour expérimenter. Et puis ensuite on accompagne
02:37 sur le rendu qui donne lieu à des publications, des expositions. Vous avez actuellement, et
02:43 nous avons les trois équipes ce soir, une exposition qui s'appelle "Matières vivantes"
02:47 qui est au deuxième étage du pavillon, qui présente trois lauréats de FAIR qui ont
02:53 travaillé sur des matières vivantes. Et vous l'avez vu ou vous le verrez, ça donne lieu
02:58 à une exposition, donc à une très forte visibilité. Et nous c'est vraiment notre
03:02 rôle en tant qu'institution de permettre cela. Je pense à plein d'autres projets,
03:07 on a fait toute une conférence pour le projet "Point noir" qui travaillait sur les encombrants
03:11 à Paris, on a sorti un livre aussi avec ce projet. Donc vraiment, voilà, on est là
03:17 pour concrétiser tous ces talents. Un mot sur cette année, les choix qu'on a faits
03:23 avec l'équipe du pavillon de l'Arsenal, c'est de choisir quatre thématiques, parce
03:29 que pour nous c'est important d'orienter un peu, on peut avoir envie de travailler
03:32 sur tout et n'importe quoi. On a choisi quatre thématiques qui nous semblent importantes
03:37 et qui sont aussi des thèmes qui entrent en résonance avec ceux sur quoi on travaille
03:41 au pavillon en termes d'exposition, de publication. Donc ces quatre thèmes, si vous répondez
03:48 à faire, vous devrez vous inscrire dans un de ces quatre thèmes. Et nous, ça nous permet
03:51 aussi ensuite d'accompagner de manière pertinente, puisqu'on aura un peu un pool d'équipes
03:56 thème par thème, que nous-mêmes au sein des équipes, on sera bien au fait sur ces
04:02 sujets-là et qu'on pourra ensuite vous mettre en lien avec les bonnes personnes sur
04:05 ces sujets-là. Donc ces quatre thèmes sont en premier lieu l'adaptation au changement
04:10 climatique. Inutile de dire que c'est actuel et important. C'est un thème assez vaste.
04:17 Ça veut dire concrètement comment on survit dans la ville avec ce qui va arriver en termes
04:23 d'adaptation des bâtiments, en termes d'adaptation de l'espace public. Comment est-ce qu'on
04:29 résiste à des températures ? Comment est-ce que l'architecture doit évoluer pour répondre
04:33 à cela ? Donc c'est vraiment un thème extrêmement important. Un deuxième thème qui est très
04:39 important dans les accès écologistes, c'est celui des sols, la transformation, la régénération
04:44 des sols, puisque ça c'est notamment l'aboutissement de pas mal de travaux qui ont été menés
04:48 ici. Je pense à l'exposition Paris Animal qu'on a fermée il n'y a pas longtemps, qui
04:53 était sur l'histoire animale de Paris, l'actualité animale de Paris aussi. Et on voyait bien
04:57 qu'en fait la conclusion c'est qu'on devait penser différemment le lien au sol. Quand
05:02 on dit qu'on veut aménager la ville pour les animaux, il faut des sols vivants, il
05:06 faut des continuités au sol. Or aujourd'hui, il reste énormément de travail à faire
05:10 pour permettre cela en ville et pas que en ville. Il y a tous les débats sur le zéro
05:14 artificialisation net, le ZAN actuellement en urbanisme. On voit bien qu'il y a tout
05:18 un champ qui émerge sur la question des sols, de comment on garde des sols vivants, quel
05:22 est leur modèle, quel est le nouveau modèle foncier aussi, quel est le modèle économique
05:26 des sols aujourd'hui en France. Et donc nous on souhaite vraiment se positionner sur ce
05:30 sujet en tant qu'institution et on a besoin de projets aussi là-dessus. Troisième thème,
05:36 le thème plus technologique, c'est celui de l'intelligence artificielle. Là l'idée
05:40 c'est que globalement il ne faut pas subir mais qu'il faut en France et en Europe avoir
05:49 un positionnement sur ce sujet-là et puis au sein du milieu de l'architecture et de
05:54 l'urbanisme, pouvoir développer des solutions et que les concepteurs eux-mêmes s'approprient
05:59 ce sujet à leur manière et ne subissent pas seulement ce que voudraient faire d'autres
06:05 acteurs. Donc en tant qu'institution ça nous semble important qu'il y ait des projets
06:10 qui soient développés sur ce sujet-là où on voit bien que les choses bougent extrêmement
06:14 vite et qu'on a besoin aussi de talents européens sur ce sujet-là. Quatrième sujet, espaces
06:22 publics inclusifs. Comment est-ce que, alors je dis la ville à chaque fois mais ça peut
06:27 être des espaces ruraux aussi, comment est-ce que la ville s'adapte aux enfants, aux personnes
06:35 âgées, aux personnes en situation de handicap, comment est-ce que l'espace public n'est
06:38 pas pensé que pour un seul type de personnes, comment est-ce que la ville s'adapte aux
06:43 plus fragiles. Donc là aussi c'est un thème assez vaste où il y a beaucoup à faire,
06:47 soit à expérimenter, soit à rechercher. Il y a déjà eu pas mal de recherches, on
06:53 aura des lauréats aussi sur ce sujet-là ce soir, d'anciens lauréats. Donc voilà,
06:57 c'est un thème assez différent. Aussi pour vous dire un mot, on travaille pas mal à
07:04 l'européanisation aussi, de voir comment est-ce qu'on pourrait partager les résultats
07:10 de ces recherches avec ensuite d'autres partenaires, d'autres villes, parce qu'on pense que les
07:16 recherches qui sont menées ici à Paris, en fait les problématiques sont quand même
07:20 assez similaires. Donc comment est-ce qu'on pourrait les partager avec le réseau des
07:24 instituts français, avec d'autres villes à l'étranger. Donc ça on y travaillera
07:28 avec nos lauréats des futures années aussi pour que les résultats puissent voyager.
07:33 Voilà, je crois que j'ai dit l'essentiel. Un mot aussi pour vous dire que suite aux
07:42 présentations on se retrouvera dans la halle. Si vous avez des questions on pourra y répondre.
07:49 Donc Héline Natchmi, qui est de l'équipe du pavillon, sera là avec moi pour répondre
07:55 aux questions. Voilà, je crois que j'ai dit l'essentiel. Merci beaucoup à nos anciens
08:01 lauréats d'être présents ce soir. Et puis je vais laisser la parole à Sylvain pour
08:07 nous dire un mot. Merci beaucoup et bonne soirée.
08:09 Bonsoir à tous et merci pour l'accueil. Merci Marion, merci au pavillon. Merci à
08:19 tous et merci au pavillon. Et nous sommes très heureux en tant que marque automobile
08:22 mini d'être partenaire du pavillon de l'Arsenal depuis 2017. Et depuis 2017, notamment,
08:29 notre accompagnement s'est matérialisé par l'envoi de la startup Fabric à New York
08:36 dans notre incubateur de startups qui s'appelle UrbanX. Et c'est une partie de notre accompagnement.
08:43 Et merci encore. Et juste pour vous donner un petit mot sur l'origine de ce partenariat.
08:54 Mini a à cœur toute la réflexion autour de l'intégration de la marque automobile
09:02 mini dans la ville. Comment on peut faire pour que mini limite son empreinte dans la
09:08 ville ? Comment on peut faire pour que mini s'intègre parfaitement dans l'environnement
09:12 urbain avec différents facteurs ? Donc on vient de signer un partenariat avec Angel
09:17 Bike par exemple pour compléter notre offre de mobilité. Nous faisons partie du groupe
09:21 BMW qui a également BMW Motorrad avec des scooters électriques en plus du reste de
09:28 la gamme. Et mini c'est aussi finalement dans notre ADN puisque mini est né en 1959
09:35 pendant la crise du canal de Suez sur la base de pouvoir offrir une voiture abordable,
09:42 faisons un véhicule petit qui répond aux besoins d'une famille de 4 personnes avec
09:47 peu de matières premières qui consomment peu de pétrole puisqu'à l'époque il y
09:51 avait la guerre. Et le pari réussi et aujourd'hui ça reste dans notre ADN. Voiture compacte,
09:57 peu d'empreintes au sol, ce qu'on appelle small footprint et ce qui est dans notre axe
10:01 de développement pour le futur avec une gamme 100% électrique qui arrive d'ici quelques
10:07 mois et on sera en 100% électrique dès 2030. Merci beaucoup.
10:14 Bonsoir, je vais vous présenter le projet Assise élémentaire qui était lauréat
10:21 de fer 2022 que nous avons pu développer grâce au soutien du pavillon de l'Arsenal
10:28 à la fois par le soutien économique mais également par le lien à la mairie de Paris
10:32 car c'est un projet qui se développe dans la ville de Paris, en l'occurrence dans le
10:36 20e arrondissement. Je suis seule ce soir mais c'est un programme qui est mené avec
10:41 deux autres structures. Mes partenaires sont Décrydesvilles et La Cloche, ce sont deux
10:45 associations parisiennes. Je suis moi-même architecte et donc je gère le studio d'architecture
10:51 Studaret. Et Assise élémentaire s'insère dans le programme Assise qui est un programme
10:57 plus large. C'est un programme Assise élémentaire avec les enfants mais en fait nous travaillons
11:00 avec beaucoup d'autres publics et notamment avec des personnes SDF, des personnes dans
11:06 des centres d'hébergement et des personnes âgées. La démarche d'Assise c'est comme
11:14 celle d'Assise élémentaire évidemment. L'idée c'est de travailler sur la question
11:17 du mobilier urbain avec à la fois sa question de présence et de design dans la ville et
11:22 on considère qu'elle a cette capacité à créer l'inclusion ou l'exclusion pour les
11:27 citadins dans l'espace public. Nous sommes intéressés à chercher et trouver des conditions
11:32 pour éviter ce qu'on appelle le mobilier défensif. Le mobilier défensif il est souvent
11:36 caractérisé par une interdiction d'activité ou l'exclusion de certaines personnes et
11:42 on cherche à prouver comment la ville peut au contraire être hospitalière, bienveillante
11:47 à partir du moment où ce sont les habitants eux-mêmes qui inventent le mobilier urbain
11:51 dont ils ont besoin. Donc le projet Assise élémentaire spécifiquement il se développe
11:58 quand même sur un temps long. Ici je vais présenter principalement le premier temps
12:04 qui est de définir et construire un mobilier par et pour les enfants. Mais ensuite il y
12:09 a donc un aménagement transitoire qui va être développé dans la rue qui est donc
12:13 une rue aux écoles, qui est une rue piétonnisée, c'est un programme de la ville de Paris qui
12:17 se trouve dans beaucoup de quartiers. Et ensuite l'objectif c'est de s'inscrire aussi dans
12:22 Embellir votre quartier qui est un autre programme de la ville et qui sera carrément pérenne
12:26 réalisé par la ville. Et tout l'intérêt de notre insertion temporelle dans tout ce
12:31 travail de la mairie du 20e c'est qu'on puisse alimenter les réflexions de la mairie avec
12:38 les réflexions que les enfants mènent. Le projet Assise élémentaire c'est une démarche
12:45 où on cherche par le faire à prendre des décisions et avoir des inspirations qui viennent
12:50 vraiment des habitants eux-mêmes. Donc la conception et la construction elle est totalement
12:55 collaborative. L'idée c'est qu'on n'a pas de définition à l'avance de comment le mobilier
13:03 va être défini. Mais par contre on cherche à ce qu'il soit vraiment inclusif et que
13:10 pour être inclusif on considère qu'il a vocation à être créé dans un contexte de
13:14 partage, de transmission et d'apprendre ensemble. Puisque même si nous sommes un petit peu
13:20 des spécialistes, soit architectes, soit associations spécialisées, en fait ce sont
13:24 les enfants, leurs parents et tous les occupants de la rue aux écoles qui vont définir leurs
13:29 besoins. Donc on a commencé par l'observation de la rue. On a fait que les enfants sont
13:36 devenus un petit peu des journalistes. Ils ont fait des interrogations, des interviews,
13:40 ils ont échangé avec beaucoup de monde afin de définir également leurs propres sentiments
13:44 sur la rue aux écoles. Donc cette rue qui est actuellement piétonne mais non aménagée
13:48 devant l'école. Et cela leur a permis de découvrir un petit peu comment on réfléchit
13:54 à l'espace. Qu'est-ce que l'espace public ? Quelles sont les questions qu'on peut se
13:56 poser pour apprécier ses qualités et ses inconvénients ? Cela aboutit à ce plan puisque
14:02 Assise élémentaire c'est à la fois un mobilier urbain mais c'est aussi cette notion de aménagement.
14:07 Ce qui était très intéressant c'est que beaucoup de demandes sur l'assise ne se contentaient
14:13 pas d'utiliser des mots comme un banc ou une chaise. En fait c'est vraiment magnifique
14:19 de voir des enfants réfléchir mais ils ne vont pas se contenter d'avoir une assise
14:22 pour une assise. Ils veulent aussi que ce soit un vaisseau spatial ou tout simplement
14:27 un lieu de jeu ludique où ils peuvent partir en voyage avec leurs amis et leur famille.
14:32 Et donc dans ce projet d'aménagement il y a une assise qui avait comme objectif de
14:38 répondre à beaucoup de caractéristiques que les enfants souhaitaient, à savoir que
14:42 ce ne soit pas qu'un banc. Et donc cela a donné un cahier des charges qui incluait
14:46 les questions d'être confortable, d'être abrité, d'être convivial, d'avoir une caractéristique
14:51 artistique, ludique et colorée. Pour répondre à ces objectifs et à ce cahier des charges,
14:57 l'assise que vous voyez on l'a conçue de notre côté à partir de leur réflexion
15:02 sur une modélisation qui avait comme objectif d'être construite. Et donc on a commencé
15:06 nos ateliers de construction en transmettant les outils aux enfants. Il y a eu aussi des
15:12 ateliers par enfants mais vraiment les personnes qui réalisent c'est principalement les enfants
15:19 de l'école des Amandiers. On s'est installé à la fois dans leur cours d'école et dans
15:26 l'espace public devant. Et donc je peux vous affirmer qu'un enfant de 10 ans maîtrise
15:31 absolument bien une ponceuse, une visseuse et toutes les scies possibles. Leur enthousiasme
15:37 était vraiment génial, il y avait une énergie superbe et il y avait de la transmission
15:41 en fait qui passait entre même parents-enfants, des parents qui ont un peu redécouvert la
15:46 dextérité et la concentration de leurs enfants quand il s'agissait de réaliser quelque chose
15:52 pour leur école, pour leurs copains et pour leur quartier. Cela aboutit à la réalisation
15:58 de ce mobilier qu'on considère un petit peu comme un prototype. Il a été présenté
16:03 durant l'inauguration, pendant la fête du quartier des Amandiers. On a fait une exposition
16:08 également avec les photos de toutes les étapes de construction et ça a été vraiment un
16:14 succès. Il y a eu des échanges très intéressants entre les différents habitants. L'occupation
16:22 de l'espace public grâce à cette assise qui n'en est pas qu'une, était très satisfaisante
16:28 pour tous et toutes. On a la sensation d'avoir réussi à boucler notre objectif initial
16:37 et en l'occurrence d'avoir une assise qui n'est pas que cela, parce que c'était exactement
16:43 ce qui était attendu. Là, les couleurs que vous pouvez voir, c'est ce qui a été ajouté
16:46 parce que quasiment toutes les semaines il se passe quelque chose donc maintenant elle
16:49 est peinte par les enfants de nouveau. Notre souhait de réussir à prouver que l'on peut
16:56 aboutir à quelque chose qui n'est peut-être pas prédéfini, qui ne va pas rentrer dans
16:59 un catalogue d'un magazine donné pour un mobilier urbain, c'est peut-être la bonne
17:05 méthodologie pour aboutir à quelque chose de plus généreux et de plus hospitalier.
17:10 C'est un projet qu'on est très fiers de voir poursuivre avec les deux étapes puisqu'on
17:16 va essayer de le pérenniser. Merci.
17:20 Alors nous, on est venus en force pour vous présenter la Grande Traversée qui a un parcours
17:30 lumineux et artistique favorable à la marche nocturne de toutes et tous et notamment des
17:35 femmes qui s'est déroulée dans le quartier Émile Dubois, proche du fort d'Aubervilliers.
17:41 Nous, juste en deux mots pour commencer, Approche, on est un atelier d'urbanisme basé au fort
17:47 d'Aubervilliers, travaillant sur les pratiques collaboratives en urbanisme et notamment cette
17:52 idée d'études d'action. On mêle des études urbaines avec des actions de terrain comme
17:56 des chantiers participatifs dont on va vous parler et on travaille aussi sur des projets
18:00 de formation et de publication et de recherche, notamment une première exposition qu'on avait
18:06 fait avec le Pavillon en 2015. Je laisse la parole à notre collaboratrice du studio,
18:12 Udae.
18:13 Oui, bonjour. Donc moi je travaille avec le studio Udae, fondé par Isabelle Daheron,
18:19 qui est là. On est un studio de designer engagé sur des réflexions dans les enjeux
18:28 de l'espace public et le design urbain et notamment les usages de l'eau en ville. Donc
18:33 on avait pu être accompagné par le programme FER en 2018 sur le projet Aéroscène que
18:38 vous pouvez recevoir en haut. Voilà d'autres exemples de projets, notamment avec Paris
18:43 Habitat sur des usages de nettoyage avec de l'eau non potable, de la brumisation dans
18:49 les espaces verts ou du mobilier signalétique pour la ville de Saint-Etienne par exemple
18:54 qu'on a pu mener. Voilà, et on était heureuse de rejoindre Approche sur ce projet.
18:59 Alors voilà pour la petite histoire, donc nous, Marguerite et Kelly aussi on s'est
19:03 pas présenté de l'atelier Approche, juste en deux mots pour vous raconter les racines
19:08 du projet. En fait nous on est basé au Fort d'Aubervilliers mais on travaille depuis longtemps
19:12 dans le quartier qui est juste en face de nos ateliers sur cette idée de plan guide
19:16 des espaces publics à co-construire avec les habitants. Et cette idée c'est vraiment
19:21 de faire des chantiers participatifs chaque année, saisonniers, dans le but de préfigurer
19:27 des usages, de tester des nouveaux usages et d'alimenter le futur projet urbain parce
19:31 que bon voilà c'est un quartier qui est assez délaissé depuis des années et qui
19:37 est en attente d'un projet de renouvellement urbain depuis aussi de nombreuses années.
19:41 Alors ça a commencé par des mobiliers ludiques pour les enfants mais aussi des abris devant
19:47 l'école, un parcours sportif non genré, un lieu accueillant pour les femmes du quartier
19:53 qui s'appelle l'aquarium, la terrasse. Et puis en 2020 FAIRE est intervenu pour nous
19:59 aider parce qu'on avait déjà commencé à faire un premier parcours graphique qui était
20:03 signalétique, assez poétique, qui parlait de donner la bienvenue en différentes langues
20:10 du monde et qui déjà montrait des portraits d'habitantes du quartier. Ça avait été
20:15 commencé avec une graphiste qui s'appelle Clémence Passo et voilà vous voyez il y
20:21 a un gap de 2020 à 2023 parce que ça a mis du temps et heureusement on a eu le soutien
20:26 du pavillon pour s'accrocher mais ça a mis du temps pour arriver à transformer l'essai
20:32 du parcours graphique en parcours lumineux. Comme vous imaginez il y a tout un tas de
20:39 négociations à faire, d'autorisations avec les propriétaires, l'OPH d'Aubervilliers
20:43 mais aussi avec les gestionnaires de l'éclairage, ANTRA, qui nous ont suivis et tout un tas
20:47 de cofinancements à trouver et on remercie pour ça en plus de faire bien sûr la région
20:53 Eile-de-France et l'Etat via le contrat de ville qui nous ont aidés. Alors voilà,
21:00 la réflexion a commencé dans ce quartier vraiment avec un diagnostic qui était déjà
21:05 en 2018, un diagnostic d'usage genré dans l'espace public où à travers des comptages,
21:12 des trottoirs, des observations, on s'est rendu compte que 82% des femmes avaient peur
21:19 de circuler la nuit, donc préféraient rester chez elles ou avaient des stratégies d'évitement
21:24 et 63% des personnes interviewées, femmes et hommes confondus, avaient peur de circuler
21:30 la nuit. Voilà, donc ça c'était quand même un constat assez flagrant et dans tout
21:34 notre travail qui visait à une appropriation plus égalitaire de l'espace public, on s'est
21:40 dit que c'était peut-être urgent de travailler aussi sur cette question d'inclusivité.
21:44 Les objectifs du coup de ce projet de la Grande Traversée, c'était donc à la fois de valoriser
21:51 la présence symbolique des femmes et des cultures du quartier, mais aussi travailler
21:54 sur un lien entre ce quartier Émile Dubois et un futur quartier qui est en train d'émerger
22:00 en ce moment même, l'éco-quartier du Fort d'Aubervilliers, séparé juste par une
22:04 route et enfin vraiment cette idée de base qui était vraiment de favoriser la marche
22:10 nocturne et l'appropriation des espaces publics à la tombée de la nuit. Ça a commencé
22:18 donc par une démarche participative dans toutes les difficultés d'un projet que j'espère
22:24 vous n'aurez pas, mais c'est important de pouvoir s'accrocher. On a eu le Covid aussi
22:29 évidemment à cette époque-là et pourtant pour nous c'était crucial de travailler
22:35 de manière participative, ça fait partie de notre ADN et on a donc organisé plusieurs
22:40 ateliers participatifs avec des groupes de femmes du quartier et des diagnostics en marchant
22:44 ou des balades. Là on voit une restitution avec la petite carte sensible qui nous montre
22:50 envers les endroits où elles se sentaient à l'aise la nuit, là où il y avait des
22:53 commerces où on pouvait appeler ou apporter secours potentiellement, là aussi où il
22:59 y a des vis-à-vis où on peut voir et être vu, où il y a des fenêtres tout simplement
23:02 des voisins et par contre des zones plus difficiles, notamment celles qui étaient très sombres
23:09 avec des branches-basses d'arbres ou alors au milieu d'un parking. Voilà donc ça
23:14 c'était les zones où elles avaient peur et elles avaient toute une stratégie d'évitement
23:17 et elles passaient par les grands axes au lieu de passer parfois, alors que c'était
23:20 plus court, par l'intérieur du quartier. Ça nous a permis d'avoir quelques idées
23:26 pour pouvoir ensuite fournir un cahier des charges au studio Hidae et notamment avec
23:32 cette idée de couleur beaucoup qui était très ressortie, on le verra après et je
23:37 laisse d'ailleurs la parole pour parler de ça. Voilà donc nous on a vraiment travaillé
23:44 sur la mise en place de ce parcours lumineux déjà en interrogeant l'existence, ça a
23:47 vraiment été la base, c'est de s'appuyer sur tous les lampadaires qui existaient déjà,
23:51 qui étaient pour beaucoup obsolètes. Donc on va dire que le premier niveau d'intervention
23:55 c'était déjà à partir du diagnostic des lampadaires qui avaient besoin d'être
24:03 rénovés, de changer les lumineurs qui en avaient besoin et d'avoir une intervention
24:09 déjà peinture qui vienne ponctuer en fait toute la traversée, qui présente déjà
24:14 un marqueur visuel assez fort et qui donne de la présence en fait à ces lampadaires
24:18 en fait la nuit mais également le jour en fait, donc ils sont là jour et nuit pour
24:24 ponctuer le parcours. À deux endroits stratégiques faire donc un relais de réassurance, en fait
24:33 ça va être un appel visible de loin qui va inviter à s'engager et à emprunter ce
24:39 parcours. Donc on a travaillé sur une intervention de lumière colorée en fait greffée sur les
24:45 mâts existants. L'idée étant donc d'avoir un appel visuel très visible de loin par
24:53 la couleur, ça crée en fait des ombres colorées quand on passe, donc on est dans un passage
24:58 dynamique, assez ludique, attractif. Et le troisième niveau c'était d'inciter aussi
25:05 les gens à rester dans un point qui était déjà bien identifié comme c'est proche
25:12 d'une sortie d'école, donc c'est un endroit où par nécessité les gens viennent attendre
25:16 leurs enfants. Donc l'idée c'était de renforcer en fait l'accueil en créant un
25:20 salon urbain, donc en installant à ce niveau là du mobilier, donc des bancs greffés sur
25:26 les murs existants. Et pour ça en fait on est reparti du travail graphique qui avait
25:30 déjà été mis en place par Clément Spasso, en imaginant le mobilier vraiment comme une
25:35 prolongation de ce graphisme pour vraiment que ça crée en fait une cohérence visuelle
25:39 dans le quartier. Et en déployant ces silhouettes qui représentent finalement la diversité
25:46 des habitants, voilà donc ces bancs, vous allez voir sur la slide après, silhouettes
25:55 qui invitent aussi à investir le quartier de la même façon.
25:59 Et donc on a mené un chantier ouvert, participatif avec les enfants de l'école Joliot-Curie
26:08 qui est située juste à côté de l'implantation des installations lumineuses. Et donc on a
26:15 mené avec eux différents ateliers, c'était en mai 2023 donc de cette année. On a mené
26:21 un atelier pour sensibiliser à l'urbanisme, comment apprendre aux enfants à prendre soin
26:29 de leur quartier. On a fait aussi des ateliers de sensibilisation en question de genre. Et
26:35 on a aussi mené un atelier de peinture. Donc voilà, on avait ces trois ateliers qu'on
26:41 a menés tout au long de notre chantier. Et donc à la fin de... et on a aussi inauguré
26:48 ce chantier avec un petit événement festif à la fin de ces deux jours de chantier.
26:55 Et donc à la suite de ce chantier, on a en juillet mené un bilan d'usage pour évaluer,
27:05 finalement voir l'impact qu'avaient ces installations lumineuses et ces installations dans le quartier
27:10 pour les habitants. Déjà on a vu que les salons de rue, donc les bancs qui étaient
27:15 installés étaient très utiles pour les personnes âgées et pour les femmes du quartier.
27:20 Ça permettait de créer un espace de pause qui était manquant parce qu'il n'y avait
27:24 pas beaucoup d'assises, voire pas du tout d'assises dans le quartier. Et donc on a eu
27:31 beaucoup de retours positifs à ce niveau-là. Et puis les relais de réassurance, qui sont
27:36 les spots lumineux, ont été aussi beaucoup appréciés, sont aussi beaucoup appréciés
27:41 par les habitants pour leur côté aspect ludique. Les enfants aimaient beaucoup jouer
27:46 avec. Donc ça, c'était très appréciable. Et puis c'est surtout le processus participatif
27:54 qui a vraiment fait en sorte qu'aujourd'hui les bancs sont toujours en très bon état.
27:58 Les services de la ville pensaient qu'il allait y avoir des dégradations. Et finalement
28:02 je pense que le fait d'impliquer les habitants dans le processus fait qu'ils respectent
28:09 de plus les installations et ils sont fiers de ces installations. Voilà. Merci beaucoup.
28:15 Bonsoir à tous. On est Tristan Fermandois et Léa Deveau. On vous présente ce soir
28:26 le journal de Brou, qui a été lauréat de Fer en 2021 et qui est mené par le studio
28:31 Découtes Rurales, qui est un laboratoire de recherche en architecture, qui regroupe
28:35 cinq architectes qui se retrouvent vraiment ponctuellement pour essayer de questionner
28:38 et repenser l'aménagement du territoire. Tout d'abord, c'est important pour nous
28:42 de préciser une chose. On ne va rien inventer, on veut juste rendre compte du déjà là.
28:46 Ce qu'on a présenté à fer en 2021, c'est de mettre en œuvre une méthode pour prendre
28:51 le temps d'arpenter, photographier, rencontrer, dans le but de donner à lire l'existant
28:55 au travers d'un travail de cartographie. Ces cartes seront la base pour inventer de
29:02 nouveaux projets en complémentarité de l'existant. Pour nous rendre visible l'existant,
29:06 ça permet d'apporter une nouvelle lecture du territoire qui, on l'espère, vient interpeller,
29:11 et permettre de repenser l'aménagement existant qu'on trouve problématique.
29:16 Donc la question que tout le monde se pose, pourquoi Brou ? C'est à Brou, mais ça
29:22 pourrait être n'importe où. Brou, c'est une petite commune de à peu près 3 300
29:28 habitants, à 50 km au sud de Chartres. On l'a choisi parce que c'était pratique
29:34 depuis Paris, il y a une ligne directe qui est proposée par la SNCF, et ça nous permettait
29:38 d'y aller régulièrement. L'idée est de proposer une méthode qui est un modèle
29:42 et qu'on puisse répéter partout ailleurs. Donc notre méthode, ça avant tout être à
29:49 l'écoute des usagers. Nous on a organisé notre travail en deux temps, donc on avait
29:53 un travail à Paris, on se retrouvait, et on organisait des séjours immersifs, on en
29:58 a fait 3 de 4 jours, pendant lesquels on mettait en place plein d'outils pour venir découvrir
30:05 et rencontrer les usagers de Brou. Donc on a fait des permanences, on en a fait une
30:09 sur le marché hebdomadaire, on en a fait une sur le supérieur au niveau du parking,
30:15 on a fait des ateliers avec les collégiens, avec le conseil jeune, on a organisé des
30:20 visites de fermes, d'industries, et voilà, des rencontres un petit peu plus spontanées.
30:25 Donc pour permettre de rendre compte de ces rencontres, on a mis en place des protocoles,
30:32 notamment un qui est un protocole de rencontre, donc chaque personne qu'on rencontrait devait
30:37 se soumettre à un petit questionnaire, donc question, mais aussi un travail de cartographie
30:41 de ces usages dans la ville. Donc à la fin de ces rencontres et de ce travail d'un petit
30:47 peu d'écoute, on a mis en place différentes cartographies. La première c'est une cartographie
30:53 de territoire qui nous permet de montrer l'attractivité d'une ville vis-à-vis des villes alentours.
31:00 Donc l'idée c'est de montrer pourquoi on vient à Brou et pourquoi on part de Brou.
31:06 C'est vraiment de montrer la singularité et l'importance de chaque ville à avoir
31:12 une identité et à la valoriser. Donc par exemple ici on voit le lien de Brou avec Chartres,
31:17 on voit que la flèche jaune elle est beaucoup plus importante pour aller à Chartres et
31:22 on y va notamment pour des questions de santé et pour des commerces spécifiques. Et il
31:27 y a quelques personnes quand même qui viennent à Brou, notamment pour le marché hebdomadaire
31:33 parce qu'il est spécifique et c'est un marché de volaille, donc voilà des gens viennent
31:36 spécifiquement à Brou pour chercher ça. Et voilà c'est prendre conscience de l'identité
31:42 d'un lieu. La deuxième carte c'est une carte des usages et des pratiques qui rend
31:48 compte du coup de ces questionnaires qu'on a fait par aux gens. Elle représente les
31:55 usages par rapport aux usagers et leur âge, donc il y a les jeunes, il y a les retraités
31:59 et il y a les actifs et par rapport à leurs moyens de se déplacer dans la ville à vélo,
32:04 à pied ou en voiture. Cette carte nous permet de mettre en évidence des dynamiques existantes
32:09 mais surtout de révéler des lieux sous-pratiqués qu'on y trouve. Alors la troisième carte
32:18 elle est un peu particulière vu que c'est une carte temporelle. Pour nous ça a été
32:22 la plus difficile à mettre en oeuvre parce qu'elle mélange une dimension temporelle
32:26 et une représentation spatiale. Et donc dessus on a indiqué les lieux d'activité de Brou
32:32 et leur fréquentation dans le temps sur une semaine type. Pour nous cette carte c'est
32:37 une manière de montrer par exemple que le samedi et le dimanche, malgré que ce soit
32:43 le jour de repos et où tous les habitants ont beaucoup de temps libre, tous les lieux
32:47 d'activité de Brou sont inactifs si ce n'est la zone commerciale. Et donc ça illustre
32:52 bien que la zone commerciale est un grand centre de sociabilité. Cette carte elle permet
32:58 aussi d'illustrer des possibles associations programmatiques comme par exemple on pourrait
33:05 imaginer que les écoles restent ouvertes le week-end pour proposer une programmation
33:09 culturelle ou sportive. Et donc on arrive au deuxième temps de notre projet qui pour nous
33:14 nous tient vraiment à coeur, c'était de montrer comment les cartes elles ont un potentiel
33:18 projectuel, comment elles peuvent faire projet. Donc on a décidé de faire trois scénarios
33:22 de projet qui découlent directement de ces cartes et là je vais vous en présenter un
33:26 seul qui est le scénario de projet de la zone d'activité. Alors comme beaucoup de
33:33 zones d'activité en France, la zone d'activité de Brou elle regroupe des grandes enseignes
33:38 de la grande distribution, elle exerce une forte attractivité sur son territoire, on
33:42 vient de loin pour y aller. Et puis il y a aussi, on peut noter, deux industries qui
33:47 emploient beaucoup de gens dans la région et dans notre cas ce scénario de projet découle
33:52 directement de la carte des usages et de la carte temporelle où on voit que les jeunes
33:57 collégiens par exemple après les cours ils se retrouvent à la zone commerciale malgré
34:02 qu'il n'y ait pas de cheminement piéton. Et puis on voit aussi que pour tous les Broutins,
34:06 les habitants de Brou c'est un grand épicentre de sociabilisation. Alors le scénario de
34:15 projet pour nous il a l'objectif justement d'accentuer cette dimension culturelle et
34:20 sociale de la zone commerciale en proposant un grand parc urbain qui s'immisce entre
34:25 les entrepôts et qui par la même occasion vient redéfinir le paysage d'entrée de
34:30 ville de Brou. Donc on propose d'occuper les espaces qui sont un peu sous-occupés,
34:38 inoccupés de cette zone commerciale en rendant un usage de la marche, du vélo, des parcelles
34:45 maraîchères et aussi en reliant la zone commerciale au centre ville par des cheminements
34:50 piétons. Ce qu'il faut se dire c'est qu'au départ cette zone d'activité elle s'est
34:55 construite sur des terrains agricoles et elle a été expropriée des agriculteurs donc
34:59 c'est aussi pour nous revenir à l'usage premier de ce lieu. Et puis en un mot en fait
35:05 ce scénario de projet c'est assumer la dimension sociale et culturelle de la zone d'activité
35:12 pour tous les habitants de Brou en qualifiant réellement ces espaces publics. Et puis dans
35:17 ce scénario de projet on a aussi proposé une petite construction légère en lisière
35:22 de ville derrière une des deux industries de la ville qui est appropriable et prend différents
35:27 usages en fonction du temps et des usagers. Elle peut par exemple servir de stockage pour
35:34 les parcelles maraîchères de ce grand parc urbain, elle peut servir de réfectoire aux
35:37 employés de l'usine, d'espace de rencontre et de repos pour les collégiens ou encore
35:42 de bar et d'espace festif pour les habitants de la ville. C'est un programme qui a été
35:46 souvent demandé lors de nos rencontres. Du coup c'était un peu difficile pour nous de
35:52 rendre compte de cette étude en seulement six minutes mais on vous donne rendez-vous
35:57 au printemps prochain à Brou pour la restitution finale qui prendra la forme d'une conférence
36:03 et d'une petite exposition et aussi d'une publication. Voilà, merci.
36:07 Bonsoir à tous. Du coup nous on présente plutôt une étude, c'est une recherche plutôt
36:16 littéraire qui va amener à une publication sur les centres d'hébergement d'urgence dans
36:21 le territoire francilien. C'est une étude qu'on a menée, nous on est atelier d'architecture,
36:27 atelier +1 qu'on a mené en partenariat avec Aurore qui est une association qui fait de
36:31 l'hébergement d'urgence et donc le pavillon de l'arsenal sur la promotion de 2020. C'est
36:38 un sujet qui nous tenait beaucoup à coeur parce qu'en fait notre atelier d'architecture
36:41 on l'a créé en 2016 au Grand Voisin donc qui était un lieu vraiment expérimental
36:48 avec centre d'hébergement d'urgence et beaucoup d'autres acteurs et qui nous a permis pendant
36:52 quatre ans qu'on développait notre activité de pouvoir rencontrer des hébergés, les
36:58 associations de réinsertion et qui maintenant fait partie de notre travail actuel sur des
37:03 centres d'hébergement d'urgence. L'objectif de l'étude c'était de pouvoir faire un inventaire,
37:09 on a restreint quand même parce que l'étude, il y a beaucoup de centres d'hébergement
37:13 d'urgence en France, on l'a réduit au territoire francilien et on a vraiment étudié, on verra
37:17 juste après, 15 centres pour voir en fait que dans ce panel là il y a beaucoup de constructions
37:24 diverses, beaucoup d'acteurs, il y a une vraie richesse en fait à la fois architecturale
37:29 mais sociale dans ces centres là avec un objectif de pouvoir présenter les centres de manière
37:35 commune et homogène les uns les autres et puis de pouvoir en tirer des thématiques
37:42 qui vont permettre finalement de montrer l'ADN de chacun des centres d'hébergement d'urgence
37:48 actuels mais aussi d'être un peu des fiches de travail pour des futurs centres d'hébergement
37:52 d'urgence. L'étude elle commence par la chronologie de la solidarité qu'on a commencé
37:58 plutôt fin 19ème, voilà en fait ce qu'on peut observer dans cette chronologie c'est
38:01 qu'il y a une accélération un peu exponentielle de ce sujet là qui est aussi en lien avec
38:08 les événements politiques, les crises migratoires qu'on vit progressivement, il y a quelques
38:12 marqueurs dans les années 54, la création d'Emmaüs, progressivement 2001, la création
38:18 de l'architecture d'urgence et puis on va arriver dans les années 2010 à vraiment
38:23 beaucoup de construction de centres d'hébergement d'urgence qu'on soit dans des réhabilitations,
38:27 des constructions neuves ou des occupations temporaires. Donc je disais on est sur le
38:33 territoire francilien, il y a d'autres hébergements d'urgence en France, ce qu'on remarque sur
38:40 les hébergements c'est que 50% finalement des hébergés sont hébergés dans des hôtels
38:45 qu'on n'a pas représentés dans la carte mais c'est des hébergements temporaires,
38:48 de mise à disposition de chambres et les autres 50% c'est ces fameux centres qu'on est en
38:53 train d'étudier qui prennent plusieurs formes avec une concentration assez forte dans l'est
38:58 parisien et une répartition un peu plus homogène dans le territoire de France-Indien. L'étude
39:05 du coup pour être un peu plus concret c'est une étude, on rend une publication avec le
39:12 pavillon de l'arsenal, qui se compose en deux grands volets. Le premier c'est ce qu'on disait
39:18 sur la chronologie, l'historique, essayer de comprendre ce que c'est que le parcours
39:22 d'accès au logement de ces populations sensibles, définir un peu un lexique de ce que c'est
39:27 que l'hébergement d'urgence et puis après des études de cas, donc je disais 15 études
39:32 de cas, en fait on a 13 études de centres d'hébergement et 2 études d'accueil de
39:37 jour, donc c'est le même public mais dans les accueils de jour on fait finalement pas
39:41 d'hébergement. Ces études là on les a prises par le prisme architectural, c'est à dire
39:48 en étudiant trois échelles, l'échelle urbaine qui va comprendre comment le centre s'intègre
39:54 dans le space urbain avec le voisinage, le public extérieur, quels bâtiments sont finalement
39:59 appropriés, transformés pour les hébergements d'urgence. A l'intérieur du centre on va
40:05 essayer de comprendre qu'est-ce qui fait du commun des espaces collectifs, qu'est-ce
40:09 qui fait la sphère privée et à l'intérieur, quelle est la sphère intime, vraiment l'unité
40:14 d'habitation de l'héberger. Pour chacun des centres, on a appliqué la même méthode
40:21 analytique et on a été rencontré les trois acteurs majeurs de ces centres là, les maîtrises
40:28 d'ouvrage, les gestionnaires, les bailleurs qui ont construit ces bâtiments ou rénovés,
40:35 les concepteurs, les maîtrises d'oeuvre, les architectes qui ont vraiment été au
40:39 cœur de ces sujets architecturaux et les usagers qui sont pour le coup vraiment les
40:44 destinataires de ces bâtiments là. Donc là comme on a un temps un peu restreint,
40:50 je vous présente deux centres, donc ça c'est des extraits de l'étude, deux centres qui
40:55 sont assez contrastés. Donc là on est dans le 14e arrondissement de Paris, un projet
41:02 qui est porté par le promoteur Gallia, qui est en gestion par le SAMU social et qui a
41:09 été conçu par l'agence d'architecture Kobe. Donc c'est une réhabilitation lourde
41:14 d'un ancien immeuble de bureau, donc on voit qu'on peut transformer la ville pour en faire
41:18 des hébergements d'urgence. C'est une architecture qui est finalement assez intégrée, qui ne
41:24 cherche pas à faire signal dans la ville mais plutôt à s'intégrer dans le tissu urbain.
41:28 Ça ne devient pas vraiment une pancarte de centre d'hébergement d'urgence, on verra
41:34 juste après. On traite des espaces communs qui deviennent des espaces de rencontre avec
41:40 de la générosité sur des distributions, des salles de rencontre où on peut faire
41:46 la cuisine, vraiment favoriser finalement la réinsertion sociale de ces populations
41:51 sensibles. Là on est sur un centre qui accueille 130 personnes, principalement des familles.
41:55 Du coup les unités d'habitation, c'est principalement des logements qui vont avoir chacun l'heure
42:02 nécessaire, les salles d'eau, les cuisines, une chambre pour les enfants parce qu'on est
42:07 sur des accueils de famille, et puis tous ces espaces communs dont on parlait. A chaque
42:12 fois l'étude est ponctuée par les interviews qu'on a fait qui permettent de remettre un
42:16 petit peu la parole des acteurs de ces centres-là et de donner plus de sensibilité, qui peut
42:22 parfois être assez critique sur ce qui a été fait parce qu'on a pas mal de transparence
42:27 dans les discours de chacun des acteurs, qui permettent de replacer un petit peu ça par
42:33 rapport à l'étude plus classique. L'autre centre qu'on a choisi de montrer, un centre
42:39 qu'on a peut-être un petit peu plus vu, le centre de la chapelle qui répondait là
42:45 pour le coup à une problématique plus importante de crise migratoire avec des camps dans le
42:49 nord de Paris qui s'étaient développés, qui avaient été déménagés. Et du coup
42:55 là pour le coup on vient plutôt créer une architecture un petit peu plus signale. On
43:00 est dans une friche ferroviaire du nord de Paris. On fait une architecture, donc là
43:05 on est sur du temporaire, ce que je vous ai montré juste avant c'est des occupations
43:08 pérennes. Dans le temporaire on fait des architectures qui peuvent être démontables,
43:13 les structures gonflables. Finalement ce grand volume gonflable assez coloré, il
43:19 vient l'espace d'accueil qui appelle aussi à ces populations de pouvoir venir être
43:26 accueillies pour après être hébergées dans l'arrière temporairement, dans l'arrière
43:32 du bâtiment, qui est pour le coup l'investissement d'un ancien garage avec là pareil une architecture
43:38 assez éphémère. On est sur de la structure en échafaudage, de la toile tendue mais qui
43:46 permet quand même de pouvoir déployer des colocations de quatre hébergés qui ont chacun
43:52 leur espace intime et qui leur permet dans un temporaire transitoire de pouvoir après
43:57 être renvoyés dans des centres un petit peu plus pérennes comme on a vu juste avant.
44:01 Donc les centres ils sont très très riches, là on vous a fait deux échantillons, à
44:08 la fois riches dans les architectures qui sont développées. Je vous inviterai à voir
44:13 l'étude complète quand elle sera publiée dans quelques mois. Mais aussi dans les acteurs
44:19 qui sont présents, dans les temporalités, il n'y a pas que du temporaire dans l'hébergement
44:24 d'urgence. Dans ces quinze études finalement on a souhaité tirer sept thématiques importantes
44:34 synthétisées dans ce que vous voyez dans ce sommaire, qui permet finalement de donner
44:42 vraiment la structuration des centres tels qu'ils sont aujourd'hui. Alors chacune de
44:48 ces thématiques là n'est pas forcément, les sept ne sont pas forcément appliquées
44:51 à chacun des centres, mais en tout cas elles peuvent être applicables dans le développement
44:57 des futurs centres, puisqu'on sait que la crise migratoire va continuer, que c'est
45:03 une problématique qu'on doit gérer, qu'on doit prendre à bras le corps. Et donc là-dedans
45:08 on a beaucoup de choses très intéressantes qui sont sur l'ouverture sur le quartier,
45:13 s'ouvrir sur le quartier, générer des espaces communs, occuper les espaces vacants aussi
45:19 parce qu'on a beaucoup de matériel constructif qu'on peut utiliser, et donc qui permettent
45:27 en tout cas grâce à cette étude de pouvoir avoir un balayage, pas exhaustif mais assez
45:32 important des centres d'hébergement d'urgence. Voilà, je vous remercie.
45:39 Merci beaucoup. Avant de faire monter les lauréats de matière vivante, vous l'avez
45:49 vu avec ces quatre équipes, la diversité des approches possibles, la diversité des
45:53 équipes. Donc suivez, je dis souvent ça, mais suivez votre cœur, suivez vos envies.
46:01 S'il y a un sujet qui vous brûle depuis des années, allez-y, c'est l'occasion.
46:06 Évidemment, il faut que ça soit en résonance avec nous, les thèmes qu'on porte, mais
46:13 vraiment, je pense qu'il faut que vous suiviez les thèmes qui vous passionnent, que vous
46:17 nous expliquiez pourquoi est-ce que vous êtes aussi les bonnes personnes pour travailler
46:22 là-dessus. Vous l'avez vu à travers les présentations aussi, parfois, ce travail,
46:27 l'aboutissement d'un ancrage sur un territoire, d'une recherche déjà menée. Donc ça,
46:31 vous pouvez le raconter. Et puis vous pouvez bien sûr vous associer, candidater à plusieurs
46:37 et essayer d'expliquer un peu votre démarche, à peu près quel budget vous pensez, quel
46:42 type de rendu, même si bien sûr tout ça est amené à évoluer. Mais je pense que
46:46 le plus important, c'est que le thème vous passionne à l'origine. Ne choisissez pas
46:52 quelque chose parce que c'est à la mode ou pour faire plaisir. Essayez de choisir
46:57 quelque chose qui vous semble nécessaire. C'est ce qui me semble important. Peut-être
47:03 que les trois équipes de matière vivante peuvent venir sur scène en même temps, puisque
47:09 c'est une exposition qu'on a conçue ensemble aussi pour vous dire que faire, ça donne
47:17 lieu à des regroupements parce que c'était trois équipes indépendantes. Et en fait,
47:21 vraiment, dans les temps de la ville, on se rend compte qu'il y a des thèmes qui reviennent.
47:25 Et donc nous, grâce à FAIRE, on identifie aussi des thèmes et ensuite on peut les valoriser
47:31 ensemble. Et moi, je trouve que cette exposition matière vivante, on voit la cohérence qu'il
47:36 y a entre ces trois projets. On voit que le thème du design vivant, c'est un thème
47:44 qui traverse l'architecture, qui traverse le design. Bienvenue. Et donc voilà, c'est
47:53 ça que je voulais dire. On est là aussi, bien sûr, pour entrer en écho avec l'actualité,
47:58 avec ce qui traverse nos disciplines. Je précise que depuis l'exposition Paris Animal,
48:05 les animaux de compagnie sont les bienvenus au pavillon de l'Arsenal et ceux de manière
48:09 pérenne. Donc si vous avez des chiens, vous pouvez venir avec votre chien au pavillon
48:13 de l'Arsenal, je le précise.
48:14 On débute par Woolwall.
48:21 Bonjour, je m'appelle Soufiane, je suis designer avec Marlon qui n'a pas pu être là. En fait,
48:33 on a travaillé sur un projet qui s'appelle Woolwall qui est à la croisée de deux problématiques.
48:38 La première, c'est la nécessité de chauffer dans les espaces domestiques, la nécessité
48:44 de chauffer, de créer du confort thermique en étant économe en énergie, dans la mesure
48:52 où le chauffage, c'est un levier assez important pour pouvoir économiser de l'énergie. Ça
49:00 représente 60% de la consommation d'énergie dans un bâtiment. Donc ça, c'est la première
49:08 problématique. Et la seconde, c'est la question de la laine. La laine, c'est un matériau
49:15 d'une part qui a de très grandes qualités en termes d'isolation thermique, en termes
49:20 de gestion de l'humidité. Mais c'est aussi en France un gisement qui n'est pas très,
49:28 qui n'est voire pas du tout exploité. Il faut savoir qu'en France, c'est le coproduit
49:35 de l'industrie ovine. Donc les moutons en France, c'est des moutons à viande, des
49:39 moutons à lait. Et la tonte, qui est une étape obligatoire, chaque année, en fait,
49:45 produit du déchet. Ça produit en fait 14 000 tonnes de déchets chaque année, dont
49:50 on ne sait pas quoi faire. Donc nous, l'idée, c'était de prendre ce matériau là, de se
49:54 demander comment on peut venir l'écouler dans le contexte de l'architecture, parce
49:59 que ça représente des volumes importants. Et aussi, on voulait aller ailleurs que dans
50:05 le textile, le domaine auquel on associe traditionnellement à la laine. Donc on a fait trois propositions,
50:16 trois projets qui vont venir exploiter les qualités isolantes, hygrométriques de la
50:24 laine et qui vont l'exploiter dans trois états de transformation différents. En fait, la
50:30 laine, elle va venir passer plusieurs étapes jusqu'au fil. On va d'abord la laver, puis
50:38 la peigner. En fait, il y a tout un tas d'étapes et nous, on voulait utiliser ces états intermédiaires
50:42 de la laine. Donc je vais aller très brièvement, je vais résumer les trois. Le premier, c'est
50:50 un principe de stockage de la laine brute, brute de tonte, destinée aux éleveurs, qui
50:55 va aussi faire office d'isolation par l'extérieur pour des bâtiments ruraux. Et en fait, l'idée
51:04 c'était de proposer aussi un espace de stockage aux éleveurs pour pouvoir mettre en commun
51:11 les stocks de laine et avoir un volume suffisant pour pouvoir le faire laver ensuite, parce
51:18 que ça demande des volumes assez importants avant de pouvoir la faire laver. Dans la mesure,
51:22 en France, il y a très peu de laverie, donc ça coûte assez cher de faire traiter cette
51:27 laine. Le second, c'est un principe d'isolation par l'intérieur modulable, qui est destiné
51:35 à des contextes d'isolation assez ponctuels. C'est un principe d'isolation qui est assez
51:42 intéressant dans la mesure où il est réversible, démontable, qui fonctionne par caissonnage
51:48 de bois, qu'on va pouvoir créer du parement. Ça laisse un peu plus de liberté et ça
51:58 donne plus de latitude sur la façon dont on va concevoir un mur. Vous pouvez le voir
52:05 au second étage, nous on a fait des murs en laine, où la laine était apparente. Là,
52:10 c'est une photo qui montre une autre finition possible, avec une toile. Le troisième projet,
52:16 c'est une surface, c'est une paroi en non tissée de laine qui est chauffante. On a
52:26 détourné une technologie qui est utilisée dans le second œuvre, qui est le chauffage
52:30 par infrarouge. C'est une série graphite carbone sur des feuillettes plastiques qu'on
52:36 va venir placer sous des planchers pour pouvoir avoir un plancher chauffant. Nous, on trouvait
52:44 cette technologie ultra intéressante parce qu'elle chauffe les corps et pas l'air. Elle
52:48 est super intéressante pour créer des situations ponctuelles de chauffage dans des grands espaces.
52:52 C'est une technologie qui est assez lourde à installer parce qu'il faut la mettre sous
52:57 du plancher, etc. Nous, ce qu'on a fait, c'est qu'on a pris cette technologie-là, qu'on
53:01 l'a déployée sur des parois chauffantes de type séparateur d'espace, panneau acoustique.
53:08 On va venir rendre cette technologie-là beaucoup plus légère et on va pouvoir la disposer
53:16 dans l'espace. Du fait que ce soit sur des surfaces souples, on va pouvoir en faire un
53:22 peu ce qu'on veut, des séparateurs d'espace, des parois au plafond. Cela ouvre un peu le
53:32 champ des possibles pour cette technologie qui est assez intéressante.
53:35 Merci beaucoup.
53:38 Bonsoir, nous sommes Léa, je suis Stella Lee-Prowse et ça c'est Myriam Josie. Nous
53:51 présenterons notre projet Back to Dirt.
53:54 Pour ce projet, c'est le mycélium notre principal collaborateur. Je pense que la majorité
54:01 de vous savez déjà ce que c'est le mycélium, c'est le système racinaire des champignons
54:05 qui a un rôle essentiel dans l'équilibre des écosystèmes. Il est utilisé depuis
54:12 plusieurs années en design pour fabriquer des objets biocirculaires ou de faire pousser
54:18 des objets à base de déchets. Ces matériaux ont des propriétés très intéressantes,
54:25 ils sont résistants, ils sont biodégradables. Depuis plusieurs années, Stella et moi, on
54:31 travaille avec le mycélium et on a constaté un petit décalage ou un grand décalage entre
54:37 comment le mycélium est utilisé dans le design et son rôle dans l'écosystème. Dans le
54:41 design, il est dans la mycofabrication, il est cultivé en milieu très stérile, isolé,
54:47 pendant que dans son environnement naturel, il est en constante interaction avec son
54:53 environnement. Dans ce décalage, on a trouvé ou identifié une opportunité pour pousser
55:01 plus loin ce processus de mycofabrication. Notre intuition nous a donné l'idée d'utiliser
55:17 la terre comme moule pour faire cultiver des objets. On a fait une première preuve de
55:24 concept, on a poussé une chaise en pleine terre en 2021. En décembre 2021, grâce à
55:32 fer, ça nous a permis d'amener ce processus en contexte urbain et de travailler avec des
55:40 terres qu'on a récupérées et ramenées dans notre atelier et développer ce processus,
55:47 ce qui nous a amené plein de surprises et de découvertes. Vous pouvez les voir en haut,
55:53 au deuxième étage.
55:54 Bonsoir à tous. C'est César Bazard, César Le Blic de son vrai nom, qui est ingénieur,
56:09 artiste artisan et fabricant de carreaux de ciment à Pantin. Je représente l'agence
56:13 Pavillon Noir, on est architectes. Ensemble, on a travaillé sur les carreaux de papier,
56:19 qui reprend la technique de fabrication d'un carreau de ciment, mais dans laquelle on vient
56:24 substituer le ciment par du papier. Notre volonté commune, c'était de créer un matériau
56:29 durable qui soit de son procédé de fabrication, parce que la fabrication d'un carreau ne
56:36 nécessite pas de cuisson, donc on était déjà dans une fabrication propre, et qui
56:40 par l'ajout du papier vient apporter aussi des propriétés au revêtement mural, qu'il
56:45 soit thermique, acoustique et surtout de poids. Parce que par exemple, sur le mur que vous
56:50 avez là à Équerreau, le fait d'avoir introduit du papier, on gagne un bénéfice de 300 kg
56:56 sur la taille du mur. Donc en fait, en maintenance, en manutention, on arrive à avoir des matériaux
57:04 beaucoup plus légers, beaucoup plus propres. Donc l'accompagnement de fer, on l'a eu
57:08 en deux parties. D'une part, c'est que ça nous a permis d'obtenir une presse pour fabriquer
57:12 les carreaux, et une seconde partie, c'était un accompagnement pour les essais, parce que
57:18 ces carreaux ont été testés en laboratoire au CSTB, le centre technique du bâtiment,
57:23 et qui nous a permis d'obtenir le label M1. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ces carreaux
57:27 peuvent être prescrits dans des bâtiments, notamment les ERP, et même dans les plus
57:32 grands établissements, parce qu'on arrive au maximum du classement, ils ne prennent
57:35 donc pas feu.
57:37 Merci.
57:39 Merci.
57:40 Voilà.
57:41 Merci.
57:42 [Applaudissements]
57:43 [Musique]
57:43 [Applaudissements]
57:48 [Musique]
57:51 Merci à tous !
57:53 [SILENCE]

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