Adèle Exarchopoulos en cinq rôles

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Transcription
00:00 J'ai voulu faire mes propres cascades.
00:01 Du coup, je me suis fait casser le nez, c'était pas fou.
00:02 En fait, je n'ai pas évité une droite hyper précise.
00:06 Je me suis réveillée en sang avec Félix Moiti qui me disait
00:08 "C'est pas grave Adèle, ils vont venir, ils vont te replacer le nez comme ça."
00:11 Il m'a beaucoup marqué ce film, surtout grâce aux rencontres que j'ai faites dessus.
00:15 T'as Rahim, Karine Lecloux, Émilie de Prézac, Swan.
00:18 Et je me rappelle de beaucoup de plaisir, de rigolade.
00:21 Ça remonte à longtemps, je me rappelle que j'avais très peur aussi
00:24 de faire un film qui n'était peut-être pas dans ma zone de confort.
00:26 C'est un des films que j'ai accepté après "La vie d'Adèle". Il y avait des scènes où je devais parler
00:30 avec éloquence devant beaucoup de monde et j'avais eu super peur.
00:34 Cher procureur Lacambre,
00:36 je lis dans le journal de ce matin que vous êtes disposé à, je cite,
00:42 "offrir 1000 francs pour tirer un coup de fusil sur un anarchiste".
00:45 Je vous demande de retirer cette affirmation qui est indigne.
00:49 Je ne dirais pas d'un député, mais d'un être humain.
00:51 C'est une grande rencontre avec Tahar, humainement et artistiquement surtout.
00:56 Ce qu'on a en commun avec Tahar, c'est que c'est vrai qu'il est arrivé avec un prophète
00:59 qui est un classique dans le paysage cinématographique français
01:02 et qu'il a raflé deux César et que d'un coup, il a été propulsé.
01:05 Et moi, avec "La vie d'Adèle".
01:06 Donc, c'est vrai que cet effet miroir, on en a beaucoup parlé d'avoir en même temps une chance immense
01:11 d'avoir une reconnaissance et surtout un grand rôle, ce qui n'est pas donné à tout le monde.
01:15 Et puis après, qu'est ce que tu essayes d'en faire à la suite?
01:16 Comment tu trouves ta méthode de travail?
01:18 Comment tu passes d'un tournage si original à quelque chose peut-être de plus scolaire ensuite
01:23 pour t'adapter, etc.
01:24 Donc, c'est vrai qu'on a ça en commun avec Tahar.
01:26 À mes amis, les plus beaux,
01:30 les plus audacieux
01:34 et les plus dangereux.
01:38 Waouh! Donc, c'est le film de Sean Penn, "The Last Face".
01:44 Je suis à Los Angeles, je dois prendre un prix pour "La vie d'Adèle".
01:46 Je suis hyper stressée parce que je sais que ce n'est pas les mêmes codes.
01:48 Et en fait, dans la voiture pour aller à la cérémonie, mon agent m'appelle et me dit
01:51 "Sean Penn veut te rencontrer".
01:52 J'oublie complètement la cérémonie, je fais une catastrophe.
01:54 Je dis tout ce qu'il ne faut pas dire.
01:55 Je suis mal habillée, on voit ma doublure.
01:56 Enfin bref, mon esprit est ailleurs.
01:59 Et après, je le rencontre et il me propose un rôle dans son film.
02:01 Et je me rappelle, enfin, j'étais en train de me dire, mais non, mais c'est un prank.
02:06 C'est une blague, c'est impossible.
02:07 Je suis devant une des personnes que j'estime énormément artistiquement.
02:12 C'était la première fois que je me retrouvais sur un tournage américain.
02:14 C'était aussi, on est venu à Cannes avec ce film.
02:16 Il s'est fait déchirer à Cannes.
02:18 Donc, d'un coup, ça montrait aussi ce que peut être Cannes.
02:20 Quand d'un coup, tous les critiques te tombent dessus.
02:22 Et en même temps, c'était hyper intéressant,
02:24 parce que c'est un réalisateur qui ne ressent pas forcément de regret
02:27 et où son intégrité le pousse à ne pas avoir de regret.
02:30 En fait, c'était beau de voir quelqu'un,
02:32 pas forcément acclamé pour ce que lui, il avait voulu offrir,
02:34 mais qui lui se dit, tiens, c'est exactement le film que je voulais faire.
02:37 Et puis, c'est la première fois, enfin, voilà,
02:38 je jouais avec Charlize Theron, Ravier Bardem à la lecture.
02:40 Je me rappelle, mes jambes, elles tremblaient
02:41 et j'allais voir tout le monde comme une grande lourde en me disant,
02:44 ouais, toi aussi, t'as peur et tout, qu'ils nous virent.
02:47 Et c'est mignon, parce qu'en fait, à part s'ils m'ont menti,
02:49 mais tout le monde me disait oui.
02:50 Charlize Theron, elle me disait,
02:53 moi, j'ai toujours peur avant un film, etc.
02:54 J'ai l'impression que c'est pas réel.
02:56 Ravier, il me disait pareil, il me disait, je suis hyper angoissé,
02:58 mais t'inquiète, ça va aller.
03:00 Et vraiment, tout le monde a été trop bienveillant avec moi.
03:02 -You alright ?
03:03 -No, I'm not alright.
03:06 I knew better.
03:07 I knew better than to have stayed.
03:10 It's still here.
03:12 -I see, I see.
03:13 -You're together, right ?
03:17 That's what I heard.
03:20 Nice of you to have gotten on board to me.
03:23 Did you ever mention we've been together for the past year ?
03:27 Before you came ?
03:28 -Sybille, c'était une grande rencontre, Justine priait.
03:31 Puis il y avait Sandra Huller aussi,
03:33 qui m'a mis une grande claque de performance.
03:35 Il n'y avait aucune prise qui se ressemblait.
03:37 C'est là où j'ai rencontré Gaspard.
03:39 Et puis Virginie Fia, où sincèrement, c'était une grande leçon de modestie,
03:45 de plaisir de jeu, d'émerveillement, de partage.
03:47 Donc c'est un souvenir extrêmement joyeux pour moi, Sybille.
03:50 -And Margot, now is the moment.
03:52 You can do everything you want to get in the stage that you have to be in.
03:55 You can scream at the sea, everything that's inside that has to be coming out.
04:00 And you can yell at me, whatever.
04:02 One more.
04:08 Action.
04:14 -Au début, c'était trop bien. J'ai eu super peur. J'ai passé un casting.
04:17 Les scénarios de Quentin, c'est comme un peu une partition.
04:19 C'est très précis. Il avait écrit "psychotique"
04:21 et puis toutes mes scènes, elles étaient en gras.
04:23 Je pense qu'il ne pariait pas forcément sur moi en comédie au début, et moi non plus.
04:26 Et on a trouvé un truc au casting, où je pense qu'elle a une sincérité,
04:29 une lucidité ultra aiguisée.
04:31 En même temps, c'est juste une...
04:33 En fait, ce qui me bouleverse dans ce personnage, c'est que la forme ne va pas.
04:37 Ou en tout cas, dérange ou agace.
04:39 Et en même temps, le fond, il me bouleverse.
04:41 Du coup, pour faire ce rôle, c'était vraiment...
04:42 Fallait trouver quelque chose de très enfantin, de très pur.
04:44 -Vas-y, ça m'intéresse.
04:45 Dis-moi alors, du coup, quand est-ce que je peux commencer à manger ?
04:48 -Bah OK !
04:49 Tout le monde connaît la règle,
04:51 mais on va la répéter pour les petits nouveaux qui savent rien.
04:53 Dans tous les dîners civilisés,
04:56 même en voyage au bord de la mer,
04:58 on commence à manger quand la maîtresse de maison a terminé sa première bouchée !
05:01 -OK, d'accord.
05:03 Par contre, t'es pas obligée de nous gueuler dessus, on n'est pas des clébards.
05:07 -Non, mais elle gueule pas, en fait.
05:08 -Bah si.
05:09 -Non, c'est normal.
05:10 -Ah bon ? -Non, t'inquiète pas.
05:11 Tu lui laisses tomber ?
05:12 -J'ai un problème vocal !
05:13 J'aime énormément ce personnage.
05:16 Et puis, il m'a aidé à me prouver des choses à moi-même.
05:18 Parce que j'avais vachement peur de me dire "Bon, on va pas se mentir, soit ça passe, soit..."
05:22 J'ai eu la chance de travailler avec Jonathan Cohen, avec Dupieux.
05:24 Jojo, il a quelque chose où c'est plus libre et en même temps extrêmement précis aussi.
05:29 Il m'a fait des formes d'essais ou de séances de travail,
05:32 où je devais imiter plein de chimpanzés différents.
05:34 Et en fait, il a fait tout ça avec un premier degré et un amusement tel
05:37 que c'était hyper enrichissant.
05:39 Et en même temps, on était premier degré à regarder des documentaires sur les chimpanzés, etc.
05:44 Mais en tout cas, les deux m'ont confirmé que c'est ça que j'aime dans le cinéma.
05:47 C'est que c'est un grand terrain de jeu où tu peux naviguer entre des genres différents.
05:50 -Bonsoir.
05:51 -Tu es magnifique.
05:53 -Magnifique.
05:54 -Oh !
05:55 -Merci.
05:56 -Trop mignon ton petit cri.
05:57 -Je m'appelle Soraya.
05:58 -C'est la première fois que j'entends ce prénom.
06:00 -C'est vrai ?
06:01 -Ouais.
06:02 Moi, je m'appelle Marc.
06:03 J'imagine que c'est la première fois aussi.
06:04 -Non.
06:05 Faut que je te dise quelque chose avant qu'on commence l'aventure.
06:07 -Bien sûr.
06:08 -J'ai un cœur de singe.
06:09 -Et moi, j'ai un cœur d'artichaut.
06:11 "Voleuse", c'est la première fois que je fais quelque chose de plus physique,
06:17 qui passe beaucoup à travers le corps,
06:18 où j'ai dû apprendre à manier les armes, à faire un entraînement physique, etc.
06:21 J'ai voulu faire mes propres cascades.
06:23 Du coup, je me suis fait casser le nez.
06:24 C'était pas fou.
06:25 Il y avait une scène de bagarre avec un acteur qui, je crois, est un boxeur professionnel.
06:29 Et on répétait.
06:30 On a changé quelque chose dans la chorégraphie et j'étais un peu fatiguée,
06:33 donc j'ai oublié.
06:34 Malheureusement, ça tournait pas.
06:35 Et je lui ai dit, "Viens, on répète pour voir le rythme,
06:37 que ça passe pas à rythme de bagarre un peu lourd de droite, gauche."
06:40 Et en fait, il m'a dit, "OK."
06:42 J'ai dit, "Go."
06:43 Et cut.
06:44 Je me suis réveillée en sang avec Félix Moiti, qui me disait,
06:46 "C'est pas grave, Adèle, ils vont venir, ils vont te replacer le nez comme ça."
06:49 Et au final, j'ai dû faire opérer et tout, parce que j'avais le nez ici.
06:53 Et on a sinistré le tournage et tout.
06:55 En fait, j'ai pas évité une droite hyper précise.
06:58 Et t'auras un blazer en 308 ?
07:00 Ouais, bien sûr. J'ai plus rapide.
07:02 Le HK417.
07:04 C'est du miel.
07:05 Ah ouais, avec les ogives blindées.
07:08 J'aime bien, c'est plus pénétrant.
07:10 J'adore, moi, le côté pénétrant.
07:12 C'est un film sur la sororité.
07:15 Il y a quelque chose entre Manon, Mélanie, moi.
07:17 Comment tu peux être loyale, comment on peut être entre nous, les filles,
07:20 autant à se charrier qu'à essayer de s'élever.
07:22 Et c'est beaucoup, beaucoup, c'est très générationnel,
07:24 c'est beaucoup, beaucoup de chariades et de punchlines qui moins me parlent.
07:26 Et puis, il y a Jenny, quand même.
07:28 J'ai les diamants !
07:32 Dis-moi où elle est avant que je me fasse choper !
07:34 Putain.
07:36 Quoi ?
07:37 Mais non, mais je te crois pas.
07:38 Je t'ai éclenchée l'alarme ?
07:39 Je crois que je suis en train de me faire quitter par texto, Caroline.
07:41 Attends, quitte pas, il m'appelle.
07:44 Je vais te buter.
07:45 Il y a une nouvelle mission.
07:52 Tu voles un petit truc, tu me le reportes.
07:54 Tu choisis ton équipe comme tu veux.
07:57 Vous savez comment on me surnomme ?
07:58 Non.
07:59 Le cerveau.
08:00 Je crois que c'est ironique.
08:03 [Générique]

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