« Tous en mêlée », c'est le rendez-vous rugby que l'on vous propose tous les lundis et tous les jeudis pendant la Coupe du monde. Benoît Cosset et sa bande d'experts vous présentent tous les enjeux de ce Mondial avec, aujourd'hui, les anciens internationaux Hugo Bonneval et Kévin Gourdon.
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00:00 [Générique]
00:12 Tous en mêlée, amis du live, amis du Monde de l'Ovalie, bonjour à tous et bienvenue,
00:17 on est ravis de vous retrouver, attention, avec du grand international autour de nous,
00:22 évidemment, vous allez avoir l'expertise de Kevin Gourdon du côté des avants.
00:26 Bonjour Benoît.
00:27 Beau gosse pour un avant.
00:28 Oui, toujours.
00:29 Pour un avant.
00:30 Et évidemment le beau gosse des trois quarts, vous le savez, Hugo Bonneval qui est avec nous.
00:34 Bonjour à tous.
00:35 De l'expertise de l'international, je le disais, et puis un sommaire les gars, parce qu'on est évidemment dans une ambiance finale,
00:42 vous le savez, alors ce sera l'avant-match de ce Nouvelle-Zélande-Afrique du Sud,
00:45 la finale la plus prestigieuse qu'on aurait pu imaginer, la Nouvelle-Zélande face à l'Afrique du Sud,
00:50 évidemment on aura préféré les bleus, mais on va quand même se satisfaire de cette immense affiche.
00:55 Le focus pour vous, alors focus de la finale et focus sur la compo d'époque quand même avec le banc à 7-1,
01:02 on va le détailler dans quelques instants, si vous ne comprenez pas de quoi on parle, rassurez-vous, on vous dira tout.
01:07 Et puis il y a ce match.
01:08 Personne ne veut.
01:09 Alors, qui veut le regarder ? Argentine-Angleterre, le match pour la troisième place quand même,
01:13 qui a un vrai intérêt sur cette troisième place et sur la qualité du match.
01:17 Par contre, il y a quelques doutes, c'est ce que nous dirons, j'imagine, nos deux experts qui sont avec nous.
01:21 Et puis bien sûr, le moment très attendu, les pronos, parce que là c'est la dernière ligne droite,
01:26 va falloir faire la différence ou pas d'ailleurs, faire le retard.
01:29 On verra si vous allez tenter des coups ou pas sur vos pronos les gars.
01:32 Je ne sais pas ce que ça veut dire d'ailleurs, tenter un coup peut-être sur la petite finale ou tenter un gros coup sur la finale,
01:37 on verra ça sur les pronos.
01:39 On ouvre donc avec la finale, on le disait, le match.
01:44 Le match entre la Nouvelle-Zélande et les Springboks, c'est la revanche de 1995,
01:49 on rappelle, ça a été l'événement avec cette deuxième affiche,
01:54 c'est peut-être l'affiche la plus prestigieuse, mais c'est seulement la deuxième fois qu'on la retrouve en finale.
01:57 Tout d'abord, petit tour, est-ce que pour vous c'est l'affiche prestigieuse ?
02:01 Écoute, non, mais c'est la guerre des étoiles, c'est le choc des titans,
02:06 c'est ce qui se fait de mieux sur la scène internationale depuis la création de la Coupe du Monde en 1987.
02:10 Les deux équipes, les deux nations ont toutes les deux trois Coupes du Monde chacune.
02:16 On saura samedi soir à laquelle des deux dominent le rugby mondial avec une quatrième étoile sur le maillot.
02:22 Bien évidemment, qu'en tant que Français, on aurait adoré avoir la France,
02:26 parce que c'est la Coupe du Monde chez toi, que la génération depuis quatre ans prouve qu'elle fait partie des meilleures nations mondiales.
02:33 Mais force est de constater quand même que sur ces matchs, à élimination directe,
02:37 sur cette particularité que la Coupe du Monde, ces deux nations-là,
02:41 dont la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud dominent outrageusement, on va dire, les éditions.
02:47 Sur le papier, je te rejoins, c'est le match que tout le monde attend,
02:53 parce que c'est clairement des équipes qui sont dominantes sur la scène internationale.
02:57 Après, sur le contenu, l'Afrique du Sud, elle sort de deux matchs, son quart et sa demi,
03:02 où elle est vraiment passée par la toute petite porte.
03:06 Elle gagne d'un point à chaque fois et elle n'a pas été non plus ultra rassurante dans le jeu qu'elle a proposé.
03:10 À l'inverse des Néo-Zélandais qui ont dominé clairement leur quart et leur demi.
03:16 Donc oui, après, je suis un petit bémol parce que bien sûr, on aurait aimé voir la France,
03:21 même en termes de qualité de jeu, commencer à monter en passion.
03:24 - Tu peux dire, toi tu aurais aimé France-Irlande par exemple.
03:26 - Ou un France-Irlande ou un France-Nouvelle-Zélande.
03:28 En termes de jeu, je pense qu'on aurait été plus servis que ce qu'on va voir.
03:32 - Ce qui est terrible dans ce que tu dis aussi, et moi ce que je trouve qui est très très fort,
03:35 c'est que tu dis, là Sudaf, on fait un mauvais quart et une mauvaise demi.
03:39 C'est-à-dire qu'en jouant mal, ils gagnent.
03:41 - C'est ça le pire.
03:42 - C'est ça qui est aussi un petit peu, tu te dis, mais quelle marge ils ont en fait.
03:46 - En jouant mal, surtout contre les Anglais.
03:48 Contre la France, ils ont plutôt bien joué.
03:49 Ils ont vraiment saisi toutes les opportunités qui leur ont été offertes.
03:52 - Oui, mais on ne les a pas sentis ultra dominants, comme ça a pu être le cas en pool,
03:56 ou contre l'Irlande.
03:58 À l'inverse, ils doivent gagner.
03:59 Ils auraient dû gagner s'ils avaient eu, après avec Dessy on fait plein de choses,
04:02 mais si Pollard était là, je pense que quand même la décision aurait été tout autre.
04:07 Mais après, c'est la récompense aussi de cette équipe sud-africaine
04:10 qui a quand même roulé sur un peu tout le monde depuis pas mal de temps,
04:14 même si elle n'a pas réussi à remporter le Rugby de Championships cette année.
04:18 Donc c'est une juste récompense quand même.
04:20 - Bon, pour tous ceux qui nous regardent, et ils sont de plus en plus nombreux,
04:23 ça devient même une tingrie, j'ai envie de dire.
04:25 - Tant mieux, tant mieux.
04:26 - Vous allez essayer de dire, si on va avoir, c'est très compliqué,
04:30 mais bon, voilà, c'est un peu le jeu, si on va avoir une belle finale.
04:33 Est-ce que d'après vous, là, puisque c'est un fiche de rêve quand même, on l'a dit,
04:37 affiche mythique, est-ce qu'on va avoir un grand match de rugby ?
04:41 - C'est dur, c'est dur d'avoir des belles finales.
04:43 L'enjeu est tellement important que la prise de risque à ce niveau-là, elle est fatale.
04:49 - En 2015, on avait eu une super finale.
04:50 - Oui, mais je crois qu'en 2015, on ne se rend pas compte du niveau de jeu
04:54 de la Nouvelle-Zélande et des joueurs qu'ils ont en fait.
04:56 Sur un 15 planétaire, il y a quasiment 6 joueurs qui sont indéboulonnables.
05:01 La paire de Centre, Carter, Aaron Smith, la 3e ligne, ils ont 6 joueurs.
05:05 - Centurion, qui… - La 2e ligne aussi, vous pouvez…
05:08 - Ouais, non, mais je veux dire, en 2015, ils ont Ben Smith derrière.
05:11 - C'était la réactive.
05:12 - Ils étaient capables de proposer tous les jeux, tous les styles de jeu.
05:15 Ils pouvaient concasser les mecs devant, ils pouvaient jouer de toutes parts derrière.
05:19 Je crois que 2015, il faut l'enlever, parce que cette équipe néo-zélandaise de 2015…
05:23 - Donc, on va avoir une finale pour hier.
05:25 - Non, mais moi, je pense qu'on aura une super finale parce que c'est deux oppositions de style,
05:28 vraiment. Ces deux équipes qui, sur la scène internationale, ont des batailles épiques.
05:35 Il ne faut pas oublier qu'en 2005, parce que la première fois qu'ils changent le haka,
05:39 la Nouvelle-Zélande, pourquoi ? Pourquoi ?
05:42 C'est parce que le match avant qu'ils changent ce fameux haka,
05:45 qui passe du Kamate au Kapa au Pongo, ils se font massacrer par les Sudaf.
05:49 - Et s'y filent par le public sudafricain. - Ils se font agresser.
05:51 Ils se font, mais littéralement, agresser.
05:52 Alors, à cette époque, les arbitres, il y avait Gilbert Montagné et Ray Charles
05:55 dans les couloirs, donc on n'était pas embêtés, mais ils se sont fait massacrer.
05:59 Et ils répondent par ce fameux Kapa au Pongo de 2005, avec Tano Maga qui le lance,
06:03 avec à la fin cette vraie signification d'égorgement qu'ils ont arrêté depuis
06:07 parce qu'ils ont dit "ça suffit", mais c'était pour répondre à cette agression physique,
06:12 je pense extrême à ce moment-là, des Sudaf.
06:15 Et depuis le début de l'ère professionnelle du rugby, depuis cette finale 95,
06:20 et depuis tout ce qui se suit, ça a à chaque fois été des batailles monumentales
06:25 dans des styles de jeu différents, avec les Sudaf, comme tu dis,
06:28 qu'ils vont essayer de les concasser, de toute façon ils sont à 7-1,
06:30 donc je ne pense pas qu'ils vont s'amuser à faire des doubles sautés et viser les couloirs.
06:34 Ils vont essayer de les massacrer devant, de les concasser,
06:37 de jouer sur des ballons de turnover grâce à leur troisième ligne exceptionnelle pour gratter,
06:41 et leurs ailiers, après, qui sont capables en un contraint,
06:43 ils ont des joueurs en un contraint, les Sudaf, qui sont capables de créer la différence.
06:46 - Non, mais la clé du jeu, le spectacle, il sera à côté All Black, on est d'accord.
06:49 - Il ne sera pas du côté des Sudaf.
06:50 - C'est dommage, parce qu'en plus on a un élément, c'est ce banc qu'ils ont décidé de faire,
06:54 parce que l'Afrique du Sud, elle a quand même changé un petit peu son jeu,
06:57 elle a quand même commencé à jouer un petit peu plus avec ses trois quarts,
06:59 à essayer de proposer du jeu, et bizarrement, dès qu'on joue…
07:02 - Il n'y a pas que le banc, il y a la charnière aussi.
07:04 - Oui, mais quand ça se resserre en termes…
07:07 - Magnifico, le numéro 10, il retourne en tribune et il remet les mecs qui sont costauds,
07:13 Pollard, sur les… allez, tu prends les derniers champions du monde,
07:18 tu n'as pas un 10 qui défend à l'aile ou en 13, ça n'existe pas.
07:21 Pollard, Wilkinson, Carter, Larkham, Bud James,
07:25 c'est tous des 10 qui font 100 kg, qui sont premiers défenseurs sur la ligne d'avantage,
07:29 qui ne reculent jamais, qui permettent cette montée défensive à chaque fois d'impulser tout le monde.
07:35 Mani Libok, il est très sympa pour jouer au rugby,
07:37 ils se sont amusés avec lui pendant un mois et demi.
07:40 Quand ça compte et quand ça pue au milieu du terrain, ils savent qui est le patron.
07:45 Le patron, c'est André Pollard aujourd'hui.
07:47 - Et puis il faudra buteur, il faudra avoir la météo aussi,
07:49 parce qu'on mise aussi, ils en ont parlé, sur des conditions météo qui risquent d'être un peu humides et qui vont compter.
07:55 - Avantages mêlés quand même, sud-africaines, sur l'ensemble de la compétition.
08:00 Les Blacks n'ont pas non plus eu 100 % de garantie sur ce secteur-là.
08:04 Quand on connaît la qualité des avants, et d'autant plus avec ce banc à 7-1,
08:08 où on sait qu'ils vont faire entrer tous les punzers sur la fin du match,
08:11 où chaque mêlée, ça va être la bataille pour récupérer trois points.
08:14 Ça peut aussi jouer en faveur des Sud-Afriques, cette histoire.
08:17 - Pour revenir exactement à ce que tu dis, quand tu as l'ego,
08:20 quand tu es arrière, que tu réceptionnes les marques,
08:22 quand tu as assez d'ego et de confiance en toi pour demander des mêlées à 22 mètres sur tes poteaux,
08:27 c'est-à-dire que tu sais que ton 8 de devant, c'est fort de sens cette action.
08:37 - C'est intéressant ce que tu dis, et je veux votre avis à tous les deux.
08:40 Il y a l'ego, nous on est forts, mais il y a aussi l'impact que ça a sur l'adversaire.
08:45 Je me rappelle quand ils l'ont fait contre la France,
08:47 ils demandent, moi je suis en panique, qu'est-ce qu'ils sont en train de nous faire ?
08:50 Pourquoi ils font ça ? Et je pense que ça doit avoir un vrai impact.
08:53 Quand tu es en face, mets-toi en face, c'est déstabilisant.
08:56 - De toute façon, c'est à double tranchant, je pense.
08:58 Je n'ai jamais joué devant, Kevin a poussé bien plus souvent que moi.
09:01 Mais quand tu es en face, tu dois te dire, ils nous prennent pour des guignols,
09:04 on va essayer de les secouer.
09:05 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, tout le monde a essayé de les secouer.
09:08 Malheureusement, il n'y a pas grand-monde qui arrive à les secouer.
09:11 Même les Anglais, qui avaient, je trouve, un banc très intelligent,
09:14 ils avaient mis Genndy et Sinclair, qui étaient quand même sur les quatre années,
09:17 leurs deux piliers titulaires.
09:18 - Tu es censé être les titulaires.
09:19 - Ils les mettent remplaçants et on se dit, bon,
09:21 ils vont faire la maille à la 45e, 50e.
09:23 C'est eux qui prennent la pénalité à la fin, qui fait perdre l'Angleterre.
09:26 Donc tu te dis, je ne sais pas ce que tu as entendu.
09:28 - Toutes les mêlées, elles ne se valent pas, en fait.
09:30 Tu ne pousses pas de la même manière en fonction de tes...
09:33 - Mais ça va être mêlée selon l'endroit du caractère.
09:35 - Quand tu es adversaire et que tu as une mêlée à défendre dans les 22 adverses,
09:39 toi, ton but, ce n'est déjà pas de faire de fautes,
09:41 juste de stabiliser la mêlée et qu'eux vont te rendre le ballon, quoi qu'il arrive.
09:45 Tu n'as pas d'intérêt réel à faire une double poussée,
09:48 à part si tu es ultra dominant.
09:49 Tu fais juste de contrôler et on va te rendre la balle, de toute façon.
09:52 La pire chose à faire, c'est faire une faute, pousser en travers ou écrouler.
09:56 Dans ce cas-là, ça donne une possession à l'adversaire.
09:58 Pour moi, c'est un choix intelligent.
10:00 Ils ont plus...
10:01 - Mais clairement, eux, c'est une attaque.
10:04 - C'est une attaque.
10:05 - Je trouve.
10:06 - C'est un défi en disant, venez, nous, on veut vous pénaliser, on veut vous faire du mal.
10:12 - C'est un jeu aussi sur l'arbitrage et sur la pression que tu peux mettre à l'arbitre,
10:14 d'avoir autant de confiance en ton pack et tous les signaux que tu envoies.
10:19 - Oui, bien sûr.
10:20 - Je trouve que ça a joué énormément.
10:21 D'ailleurs, à chaque fois qu'ils ont fait ce choix-là, il a été payé.
10:24 - On est dans la super finale entre la Nouvelle-Zélande et les Springboks.
10:27 Ça va être génial.
10:28 On est en train d'élaborer les stratégies, mais il y a quelque chose qu'on n'a pas fait encore.
10:32 D'ailleurs, tout à l'heure, on a évoqué l'histoire.
10:34 Si on regarde cette longue histoire, cette rivalité, parce que c'est comme un France-Angleterre.
10:38 C'est vraiment deux ennemis, deux équipes qui se détestent et qui se côtoient depuis tellement d'années.
10:44 Depuis 1905, je crois, la première confrontation officielle.
10:46 Je voudrais savoir pour vous, le dernier match qu'il y a eu entre les deux,
10:49 c'était juste avant la Coupe du Monde à Twickenham.
10:52 Est-ce que ça a un impact ? Parce que ça a été la plus grande fessée prise de l'histoire de la Nouvelle-Zélande.
10:57 Les Springboks avaient roulé vraiment sur les All Blacks.
11:01 Est-ce que ça a un impact ?
11:02 Et pour vous, est-ce que ça fait des Springboks les favoris ?
11:04 Qui est favori ? Est-ce qu'il y a un favori de cette finale ?
11:07 - Je ne pense pas qu'il y ait de favori.
11:08 Après, ça a un impact, oui, parce qu'on le voit clairement qu'ils refont.
11:11 - C'est 50-50 pour toi ?
11:13 - 51 pour la Nouvelle-Zélande, je pense.
11:16 En mon sens, sur ce que peut proposer en termes de garantie,
11:20 notamment sur le jeu qu'on pense proposer l'Afrique du Sud,
11:24 moi, je vois un peu plus la Nouvelle-Zélande.
11:27 - Alors, je garde ça, Nouvelle-Zélande, 51/49.
11:30 Les bookmakers ont mis d'ailleurs la Nouvelle-Zélande favori.
11:33 - Ce qui est drôle, c'est que sur l'année écoulée,
11:36 tu te rends compte que sur les quatre nations,
11:39 l'Afrique du Sud va en Nouvelle-Zélande, ils en prennent 35.
11:42 Ils se font balayer, les Nouvelles-Zélandais jouent bien, ils marquent des beaux essais.
11:46 - Sur le mi-temps.
11:47 - Oui, ils en prennent 35 quand même.
11:49 Le score final, il y a 35.
11:51 Ils vont jouer ce match de préparation avant la Coupe du Monde,
11:55 ils se font rouler dessus.
11:56 Mais, et je mets un petit mais, c'est qu'ils perdent leur seul pilier droit
12:00 qui est vraiment dominant dans ce pack néo-zélandais qui est l'OMAX,
12:05 qui se fait ouvrir la cuisse, il a je ne sais plus combien, une quarantaine de points de future.
12:09 Ils perdent Barrette sur carton rouge, qui est aussi un deuxième ligne
12:12 dans l'impact physique qui arrive à rivaliser aujourd'hui
12:14 avec ce qui se fait peut-être de mieux au moins de la deuxième ligne sud-africaine.
12:18 Donc, c'est aussi la finale, on va dire, entre la première manche en Nouvelle-Zélande,
12:24 la deuxième manche à Toucanam, là on va voir lequel des deux va réussir
12:27 à dominer l'année mondiale du rugby.
12:31 Moi, j'ai mis l'Afrique du Sud vainqueur de la Coupe du Monde depuis le premier jour.
12:36 - Non mais, favori, pas de langue de bois là, le favori.
12:39 - Non mais, moi, je mets l'Afrique du Sud, je garde ma position parce que
12:43 leur jeu, ils le connaissent, ils le pratiquent à la perfection et ça ne changera pas.
12:47 Il n'y aura rien qui va changer.
12:50 La Nouvelle-Zélande, ils ont eu un début de compétition quand même face à la France
12:54 où ils ne sont pas bons, ils se font dominer par les Français mais ils ne sont pas bons.
12:58 Alors, ils ont récupéré des mecs, ils ont récupéré Lomax,
13:00 ils ont récupéré Jordi Barrette en 12 qui leur fait un bien fou.
13:04 Mais moi, j'étais vachement surpris parce que je ne pensais pas qu'il avait autant d'impact
13:08 sur toute la circulation offensive et défensive au milieu du terrain.
13:11 Et il fait une suite de Coupe du Monde exceptionnelle, son match en quarts de finale
13:15 contre l'Irlande est à montrer dans toutes les écoles de rugby.
13:18 Ce que fait Jordi Barrette sur ce match, c'est zéro faute.
13:21 Zéro faute. Pas un mot plus haut que l'autre. Pas zéro faute.
13:24 Pas un ballon tombé, pas un plaquage manqué.
13:26 Il donne tous les ballons dans le tempo, il garde tous les ballons quand c'est mauvais.
13:30 Il a fait un match exceptionnel.
13:32 Est-ce que les Blacks vont réussir à maintenir ce niveau de jeu ?
13:36 Parce que s'ils ont un niveau de jeu inférieur à ce qu'ils ont fait contre l'Irlande,
13:39 je pense qu'ils ne passeront pas.
13:40 Il faut qu'ils aient un niveau de jeu dans la dimension physique et dans la résistance,
13:44 c'est-à-dire à toutes les phases de collision aussi importantes qu'ils ont eues face à l'Irlande.
13:47 Après, rugbystiquement, bien évidemment, ils sont meilleurs que les Suddhoff.
13:50 Depuis l'an 5, ça a été les meilleurs joueurs de ballon au monde et ça le sera encore pendant plus longtemps.
13:55 On parle des All Blacks. Les All Blacks, tout à l'heure, tu parlais de 2015.
13:59 Non mais ils n'ont pas les joueurs de 2015.
14:01 Cette équipe a été considérée.
14:03 Alors, Jan Foster, je ne parle pas de tout ce qu'il a ramassé, le nombre de fois où il a failli sauter.
14:08 Sam Cain, le capitaine, a été ultra critiqué.
14:11 C'était la pire équipe des All Blacks de tous les temps.
14:13 Je rappelle, ils ont perdu contre l'Argentine chez eux.
14:15 Ils ont perdu contre l'Irlande chez eux.
14:17 Ils étaient honnis de tous les Néo-Zélandiens.
14:20 Et là, on a l'impression qu'on a retrouvé les All Blacks.
14:22 C'est un trompe-l'œil.
14:23 Les All Blacks, ça a toujours été All Blacks.
14:25 C'est une équipe qui sait gagner, qui a un prestige énorme.
14:29 Mais les faux résultats, en fait, dès qu'ils décident, les Blacks, ils sont capables.
14:34 Là, ils ont décidé de gagner le championship.
14:36 Ils l'ont gagné alors qu'ils sortaient d'une ou deux années où tout le monde leur crachait dessus.
14:40 Ou même l'été. C'est quoi ?
14:41 C'est en été qu'ils perdent contre l'Irlande. C'est la même été.
14:43 Ils perdent contre l'Irlande et derrière, en rugby championship, ils ne s'en sortent pas trop mal.
14:47 Mais bien sûr, ils sont capables de tout.
14:49 Je pense aussi qu'il y a eu un petit problème générationnel parce qu'ils ont amené tous ces centurions,
14:53 les Nono, Conrad Smith-Carter, Ben Smith, jusqu'à 34-35 ans.
14:57 Et donc, tous les joueurs qui avaient 22-23 ans n'ont pas eu cette occasion d'arriver à 24-25 avec 30-35 sélections
15:04 qui leur permet d'être au niveau international, d'avoir quand même un poids.
15:08 Et donc, ils ont eu un peu de temps, de latence entre ces deux moments.
15:12 Mais ces joueurs, ils les ont retrouvés.
15:13 Aujourd'hui, ils ont une paire de centres, Barrette, Rico Iohanné, qui je pense, sur les quatre prochaines années,
15:19 bon ben, ça sera les mêmes.
15:20 Ils ont retrouvé derrière Will Jordan qui est exceptionnel.
15:24 De l'autre côté, Téléa, le settiste qui aussi fait des différences.
15:28 Alors, pour moi, le vrai trompe-l'œil, c'est Aaron Smith.
15:30 C'est-à-dire que si Aaron Smith se blesse, je ne sais pas comment ils font les blagues.
15:33 Parce qu'à la mêlée, ils ont un numéro neuf d'exception encore qui leur tient, la Barrette.
15:38 Mais derrière, ça manque un peu.
15:41 - Finley Christie qui est le remplaçant, là, moi je pense qu'il est à mettre en doute.
15:46 Il y avait le petit Roigard, alors ils ne l'ont pas mis parce qu'il est peut-être jeune et je crois qu'il a 20-22 ans.
15:50 Mais il a fait des super performances.
15:52 Puis quand il est arrivé, voilà, peut-être un garçon qui arrive à mettre en doute.
15:56 Il y a aussi l'impact Covid qui avait vraiment gêné la Nouvelle-Zélande dans son rugby,
16:01 qui a marqué un temps d'arrêt vraiment.
16:03 - Oui, mais toutes les nations du Sud, là, pour le coup.
16:05 Les Sudafs n'ont pas joué, les Australiens n'ont pas joué, les Blacks n'ont pas joué.
16:08 - Les Sudafs, ils jouent en Europe beaucoup.
16:10 - Oui, mais tu vois, leur championnat, tout le championnat local, etc., ils n'avaient pas joué non plus.
16:14 Donc, ça a été dramatique pour beaucoup de nations du Sud.
16:17 L'Argentine aussi a subi de plein fouet ce Covid.
16:20 Tous les joueurs qu'ils avaient dans leur équipe des Jaguares sont tous revenus en Europe aussi.
16:24 Donc, non, moi, toi, tu vois la Nouvelle-Zélande pour ce côté, pour la beauté du jeu.
16:30 Parce que c'est vrai que quand tu es fan de rugby, je pense, et pour te connaître en tant que joueur,
16:34 tu es un joueur de rugby.
16:36 Tu vois, tu t'approches plus d'un Néo-Zélandais que d'un Sudaf.
16:39 - J'espère.
16:40 - Non, mais tu vois, t'aimer jouer au rugby.
16:43 Et donc, pour les joueurs et les spectateurs qui aiment le rugby,
16:46 la Nouvelle-Zélande, c'est quand même ce qui se fait de mieux au monde.
16:49 Après, il va falloir leur passer dessus, quand même, aux autres.
16:52 - Et dans le discours des boxe, et je disais encore à Nien Haber qu'on parlait encore ce matin,
16:56 au moment où il annonce son équipe, on n'est pas là pour plaire aux autres.
16:58 On n'est pas là pour plaire au monde du rugby.
17:00 Nous, on est là juste pour gagner et faire plaisir à notre peuple sud-africain.
17:03 - Le nombre d'étoiles qu'ils ont sur le maillot, il n'y a pas écrit en dessous s'ils ont bien joué ou pas.
17:07 - C'est sûr.
17:08 - C'est un nom de droit.
17:09 - Le rugby qui gagne, tu le vois.
17:10 Le rugby qui gagne, ce n'est pas le...
17:11 Tu vois l'Irlande qui a essayé de proposer des symphonies à chaque rencontre
17:14 et qui n'a pas réussi finalement à s'adapter à ce qui fait que quand ça devient vraiment dur,
17:19 parfois il faut resserrer le jeu, parfois il faut retourner aux basiques.
17:22 L'Angleterre, l'exemple criant.
17:23 L'Angleterre, personne ne les attendait.
17:25 Ils se jouaient à deux à l'heure, c'était nul.
17:27 Et les mecs sont arrivés en demi-finale de la coupe du monde.
17:30 - Pour le coup, je ne sais pas si nous on mérite de battre les Sudafs en quart.
17:33 Mais par contre, les Anglais, ils méritent de battre les Sudafs en demi.
17:35 S'ils n'ont pas une erreur sur la dernière mêlée,
17:38 et si Stewart, au lieu de mettre une chandelle, il ne retape pas loin devant,
17:42 parce qu'il y a tous ces avants qui se relèvent du moule,
17:44 je ne vois pas comment ils perdent le match.
17:45 Les Anglais font le match parfait.
17:47 - Stratégiquement, parfait.
17:48 Alors j'adore tous les mecs sur les réseaux sociaux, c'est nul, on n'en veut pas, etc.
17:52 Mais tous les joueurs de tennis ne jouent pas comme Roger Federer.
17:56 C'est-à-dire qu'il faut accepter qu'il y a des moments,
17:57 il y a des mecs qui jouent comme Marin Sillic ou David Henco.
17:59 C'est moins beau à voir, mais ça gagne aussi de temps en temps.
18:01 Donc tout le monde ne peut pas jouer comme la Nouvelle-Zélande.
18:03 Beaucoup essaient, mais tout le monde n'a pas la capacité.
18:06 - Surtout ça, c'est la capacité.
18:08 - Voilà, de pouvoir produire ce que produisent les Nouvelles-Zélandais.
18:11 - Non, mais quand tu parles des Anglais, il y a 4 ans, avec quasiment la même équipe,
18:15 enfin même si ça a changé, mais ils avaient produit une demi-finale d'anthologie face à la Nouvelle-Zélande.
18:19 Il y a 4 ans, la dernière Coupe du Monde, les Anglais produisaient un jeu magnifique,
18:22 Sweden Jones, 4 ans après, c'est le rugby le plus restrictif du monde.
18:26 - Ouais, c'est incroyable.
18:27 - Alors magnifique, je mets un bémol quand même, magnifique d'intensité, ouais, sur ce demi-final.
18:31 Après, ce n'était pas les All Blacks non plus, c'était pas transformé de...
18:35 - Non, mais ils jouent bien, ils ont des joueurs qui ont des joueurs...
18:37 - Ils ont des joueurs de qualité qui jouent bien.
18:38 - Ils ont des joueurs aujourd'hui, le Marcus Smith, même George Ford qui est plus vieux,
18:42 mais qui est génération Farel, mais qui propose plus de jeux.
18:46 Après, il faut accepter que certaines nations ont des standards
18:49 et des choses dans lesquelles elles se retrouvent et qui les rassurent aussi.
18:53 - Après, c'est la facilité aussi.
18:55 - C'est la facilité.
18:56 - C'est autre, on revient au buzz aujourd'hui.
18:57 - Nous, Français, on a toujours du mal, sous la pluie, à mettre des chandelles et à rien faire.
19:00 Si c'était si simple que ça, on le ferait comme tout le monde et on gagnerait aussi.
19:03 C'est facile, c'est restrictif, mais ça demande de la rigueur.
19:07 - Oui, ça demande beaucoup de précision.
19:09 Ça demande un 10 qui est à 100% tout le temps.
19:12 Bon, voilà, c'est des choses différentes.
19:14 - Bon, on va avancer un petit peu.
19:16 Attention, dites aux gens de se connecter parce que là, ça va être l'heure du focus.
19:19 On y va.
19:20 Quel joueur vous allez suivre pendant cette grande finale entre la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud ?
19:26 Il va falloir me dire, vous, quel est le joueur que vous allez suivre en priorité sur cette finale ?
19:31 Ou peut-être le joueur qui vous semble être le joueur qui soit capable de faire la différence.
19:35 Factor X, Hugo, tu as ton idée ?
19:37 - Des deux nations ?
19:39 - Ben oui.
19:40 - Alors moi, côté Nouvelle-Zélande, je vais suivre, mais ça c'est purement par plaisir égoïste,
19:44 Will Jordan, qui est l'élier néo-zélandais et qui aujourd'hui a huit essais,
19:49 qui est au même nombre d'essais en Coupe du Monde que John Alomou, Brian Habana et Julian Sava sur une édition.
19:55 Donc s'il arrive à en mettre un sabdi soir, il battra ces trois légendes,
19:58 parce que c'est vraiment trois éliers de légendes,
20:00 et il deviendra le joueur qui a mis le plus d'essais sur une compétition.
20:04 - Et tu as envie qu'il batte ?
20:06 - Ça serait quand même exceptionnel.
20:08 Ça montrerait bien la qualité de ce joueur et tout le talent et la future star,
20:14 la star déjà, mais des prochaines années, qui peut devenir pour cette équipe néo-zélandaise.
20:19 Après pour les Sudaf, je vais te dire...
20:23 Non mais Pollard, si Pollard fait son match...
20:31 - Le numéro 10, le stratège.
20:34 Kevin ?
20:36 - Moi, on va faire un peu plus dans la finesse quand même.
20:39 - Ah oui, Jordan, c'était plutôt fin.
20:41 - Sava, parce que justement...
20:45 - Dans la finesse, je ne suis pas persuadé.
20:47 - Dans ce qu'il propose, moi, je le trouve vraiment complet.
20:49 Puis là, il va jouer pour décrocher et la Coupe du Monde et le trophée de meilleur joueur du monde,
20:54 parce qu'il en lit ça avec...
20:56 - J'appelle le numéro 8, Déo Le Blanc, Sava.
20:58 - Le numéro 8, Déo Le Blanc, Etzebets et...
21:01 - Bundayaki. Donc ça sera ou Etzebets ou Sava qui sera le meilleur joueur du monde.
21:05 - Il mériterait, sur l'ensemble de son oeuvre, que ce soit dans cette Coupe du Monde,
21:08 où il a porté les blacks, "porté", c'est un grand mot, mais où il a vraiment été dominant,
21:13 vraiment été très, très dominant.
21:15 - Qui a pris le brassard de Kapitienne dès que Sam Kain était en train de trembler un petit peu.
21:20 - Il a pris tout le monde dans le sac à dos.
21:23 - Tu as raison.
21:24 - Et puis même sur son registre de rugby ultra complet,
21:27 de plaquer, de porter le ballon, de faire jouer, on l'a vu,
21:30 faire des coups de pied par-dessus sur une merveilleuse combinaison.
21:33 Un vrai beau joueur de rugby.
21:35 Moi, je mets mon focus sur lui parce que la performance de la Nouvelle-Zélande
21:39 va dépendre un peu aussi de sa performance à lui.
21:41 Et côté Sud-Africain, compliqué...
21:46 - Alors moi j'ai une proposition à vous faire, sur le côté Sud-Africain.
21:49 Non, mais parce qu'on a tout le temps parlé d'Erasmus Nianéber, les coachs,
21:53 qui sont soi-disant des génies du coaching, puisqu'ils ont fait gagner le quart et la demi-finale.
21:59 Ces génies du coaching ou apprentis sorciers, là,
22:02 partent sur un banc à 7-1 pour une finale de Coupe du Monde.
22:06 Est-ce que c'est génial ? Est-ce que c'est un risque ?
22:08 - C'est tout simple, ça gagne, c'est des génies.
22:10 Si ça perd, c'est des zéros.
22:12 C'est toujours comme ça le sport de haut niveau.
22:14 Quand ça fonctionne, tout le monde dit que t'es le meilleur,
22:16 tout le monde dit que t'es le plus fort, etc.
22:18 Par contre, dès que ça commence à ne pas fonctionner,
22:20 on va dire que t'es une grosse merde.
22:22 C'est toujours comme ça, malheureusement, le sport de haut niveau.
22:24 - Le vrai problème, c'est s'ils perdent, par exemple,
22:26 s'ils fassent de clairs qu'au bout de 15 minutes, tu es en blessure.
22:28 Je l'ai lu dans la presse, ils ont dit que ça serait Chelsea-N'Golbi qui presseraient 9.
22:31 Donc, bien évidemment qu'il y aura des réajustements à faire.
22:34 Tu te dis bien que, déjà, d'un jeu restrictif,
22:36 ils vont passer encore plus à un jeu de destruction totale,
22:40 avec le plein pouvoir à leur pack.
22:43 - S'ils ont deux blessés derrière, même.
22:45 - Deux blessés derrière, il y a Kouaga Smith qui va pouvoir passer à l'aile ou au centre.
22:48 - Oui, tu peux me bricoler.
22:50 - On est dans le bricolage, sur une finale de Coupe du Monde.
22:52 - Oui, mais c'est leur manière de fonctionner.
22:54 Et exactement, comme dit Kevin, c'est un pari.
22:56 Et je crois que c'est ce qui fait aussi...
22:59 C'est ce qui les...
23:01 C'est ce aussi pourquoi les autres équipes les craignent.
23:04 Parce que là, quand t'es néo-zélandais et que t'annonces ton équipe à 18 heures, là,
23:07 qu'ils l'ont annoncé ce matin, tu fais quoi ?
23:09 On garde notre 5-3 avec que 1 troisième ligne et 1 deuxième ligne dans le pack
23:15 pour la seconde mi-temps ?
23:16 Est-ce qu'au vu de ce qu'ils nous proposent,
23:18 on est obligé de changer ?
23:20 C'est aussi vachement mental et psychologique.
23:22 Ils font se poser des questions aux staffs et aux joueurs d'en face.
23:25 Et je pense que ça, c'est très intelligent.
23:26 - Comme ils l'avaient fait avec l'équipe de France.
23:28 Les Bombes Squad, comme on appelle ça,
23:30 le banc des remplaçants, ça peut leur péter au visage quand même à un moment donné ?
23:34 Cette idée-là, ils vont quand même très loin.
23:37 Je rappelle, c'est en gros, ils ont mis 7 joueurs du paquet d'avant, donc remplaçants,
23:41 ça veut dire qu'ils veulent mettre de la fraîcheur
23:43 et essayer d'insister dans ce secteur-là.
23:46 - C'est vraiment un trois-quarts.
23:48 Le rugby est un sport de poste spécifique.
23:53 - Si je peux changer mon joueur sud-africain,
23:55 le pilier remplaçant, Occe, de gauche,
23:58 parce que lui, il fait des rentrées depuis le début de la Coupe du Monde,
24:01 il rentre autour de la 45e, la 50e à la place de Kitschoff.
24:04 Si lui, il rentre et qu'il martyrise la mêlée noisellandaise,
24:08 lui aussi, attention, parce que le Noisellandais,
24:10 l'OMAX, il ne va pas faire 80 minutes, le pilier de Roi Black.
24:13 Donc attention quand lui va rentrer quand même.
24:15 Parce que lui, ça peut être aussi un élément très déterminant
24:17 sur toutes les mêlées.
24:19 - Moi, je trouve ça un peu dommage de ne pas risquer ta finale sur un pari.
24:23 Concrètement, ça veut dire que si tu perds un de tes joueurs,
24:26 si tu perds ton numéro 9,
24:28 concrètement, tu as de grandes chances de ne pas gagner cette finale.
24:31 Je pense que l'Afrique du Sud avait d'autres armes et d'autres qualités
24:33 pour répondre aux Néo-Zélandais
24:35 qu'uniquement de faire un banc de mastodonte
24:38 pour rouler sur les mecs.
24:39 - Et comment t'expliques à Mani Libok et Kobus Reinhardt, par exemple,
24:43 que la finale, ça sera en costard dans les tribunes ?
24:45 - C'est terrible ce que je vais dire,
24:47 mais tu fais comme faisaient les grands entraîneurs à l'époque.
24:49 Tu arrives lundi en vidéo, tu prends le laser là,
24:52 et puis tu lui fais les highlights de 30 minutes de Mani.
24:54 Puis il a bien compris que c'est terrible.
24:56 - Et Kobus Reinhardt ?
24:58 - Ça, je ne sais pas, ça, il se débrouille.
25:00 Non mais Kobus Reinhardt, il paye le 7-1 sur le banc
25:03 parce qu'ils font 7-1 face à l'Irlande.
25:07 C'est lui qui est le seul trois quarts remplaçant.
25:09 Lorsqu'ils font 7-1 face à l'Irlande...
25:11 - Parce que Willy Leroux se blesse.
25:13 - Willy Leroux n'est pas dans le truc.
25:15 C'est lui le seul trois quarts remplaçant.
25:17 Et là, tu te débrouilles.
25:19 Mais Mani...
25:21 - Mani va appeler Docteau-Lib pour commander un psychologue.
25:23 Parce que là, ça va être compliqué pour lui.
25:25 - Oui, mais bon, tu le vois arriver.
25:27 L'autre a tellement d'impact sur ce jeu-là,
25:30 sur ce jeu précis des Sudaf.
25:32 - Il te fait gagner.
25:34 - Et puis en défense aussi, c'est un bloc.
25:37 C'est à l'image des Farel, c'est à l'image des gros 10.
25:39 Ça ne recule pas.
25:41 Et quand tu sais l'importance de la défense dans ces systèmes de jeu,
25:45 parce que les 3e lignes font un boulot monstrueux,
25:47 mais les 3e lignes ont besoin de gratter aussi.
25:49 Vu qu'ils rendent beaucoup de ballons, ils ont besoin d'avoir des 3e lignes libres.
25:51 Et pas en permanence à protéger leurs 10.
25:53 Dehalende fait un travail au milieu du terrain exceptionnel.
25:55 Que ce soit Peter Stef Dutoy ou Colissi,
25:58 ils doivent clairement casser des mecs,
26:02 plaquer et gratter en permanence.
26:04 Il faut qu'il y ait un 10 qui soit sûr.
26:06 Et je pense que Pollard répond à tous ces critères pour les Sudaf.
26:08 On verra, parce qu'on parle beaucoup de Pollard.
26:11 On rappelle aussi en face, on a Rechi Munga,
26:14 qui a fait un super match avec les All Blacks en demi-finale.
26:19 Il y aura vraiment un duel.
26:21 Deux styles complètement différents, deux 10 complètement différents,
26:24 qui je trouve montrent un petit peu les deux registres,
26:27 les deux rugby que l'on peut avoir.
26:29 C'est le jour et la nuit.
26:31 Munga, tu as l'impression qu'il joue dans son fauteuil, dans son salon.
26:33 C'est aérien, c'est facile.
26:35 Il fait jouer les mecs dans les intervalles.
26:37 Il fait toujours la passe dans le bon timing.
26:39 Il est bon sous les ballons.
26:41 Mine de rien quand même, pour un 10, ce n'est pas dégueu.
26:43 C'est le buteur officiel aujourd'hui.
26:46 Après, c'est une petite bémol quand même sur son…
26:48 Oui, il bute moins bien que Pollard.
26:50 Aujourd'hui, c'est le buteur attitré des Blacks.
26:53 Il bute comme Livoc, 50%.
26:55 Il y a ça aussi qui va jouer,
26:57 parce que Jordi Barrette va pouvoir prendre les jeux au pied de loin.
26:59 Tous les dégagements.
27:01 On a bien compris que Baudin, il lui avait dit d'arrêter de taper dans la caisse à outils.
27:05 Ils ont mis du temps à le comprendre quand même,
27:07 à force de rater des trucs immanquables.
27:09 Ça s'est arrêté après la tournée des Lions.
27:12 Après la tournée des Lions,
27:14 où il doit les faire gagner, malheureusement, en tant que numéro 10,
27:17 il n'arrive pas.
27:18 Il fait une tournée des Lions exceptionnelle dans la conduite du jeu,
27:20 dans ses prises d'initiative personnelle,
27:22 qui est le meilleur joueur du monde.
27:24 C'est plus le meilleur aujourd'hui, mais on a un aujourd'hui.
27:27 Non, mais il fait quand même un super quart de finale contre l'Irlande.
27:31 Dans leur système de jeu, ce n'est pas un 10 et un arrière,
27:35 c'est que tu as vraiment deux 10.
27:37 C'est ce qu'avaient essayé un peu la France avec Romain Ntamac et Thomas Ramos.
27:40 Thomas Ramos, de temps en temps, venait prendre la balle en premier attaquant,
27:42 en libérant Romain Ntamac avec un peu plus de profondeur,
27:45 comme un vrai second 10.
27:47 Et là, ils arrivent à se partager le terrain à deux.
27:51 Pour revenir à Richie Mounga, je te rejoins à 1000%.
27:56 C'est le jour et la nuit avec Pollard.
27:58 C'est un joueur qui attaque la ligne.
27:59 L'action qu'il fait contre l'Irlande en premier attaquant sur la touche,
28:02 il n'y a rien de prédéfini.
28:03 Il attaque la ligne, fin de deux passes, il s'engage, il donne et c'est de 80 mètres derrière.
28:07 C'est un joueur d'instinct, c'est un joueur qui a des passes fluides, tendues.
28:11 C'est magnifique à voir.
28:13 Et encore une fois, je pense qu'on revient à 100% sur cette différence totale
28:18 de manière de jouer au rugby et d'aborder un match de rugby.
28:20 Bon, on a parlé, on a rêvé, on a vu Richie Mounga.
28:24 Et bien maintenant, on va y aller là, on va rentrer dans le difficile.
28:28 Attention, la petite finale qui va opposer l'Angleterre à l'Argentine.
28:34 On a dit quelques mots déjà de nos amis anglais, mais voilà.
28:36 Il y a la troisième place qui est en jeu.
28:37 On a vu la compo d'ailleurs des Anglais.
28:39 On peut en discuter, mais moi, je voudrais avoir votre avis sur ce match,
28:43 déjà dans son ensemble.
28:44 Tout à l'heure, je vous demandais est-ce qu'on va avoir un beau match sur la grande finale ?
28:47 Est-ce que sur la petite finale, on ne pourrait pas avoir une bonne surprise ?
28:50 Parce que là, tout le monde nous annonce en gros un match pitoyable.
28:53 Le constat, il est simple.
28:55 Est-ce que tu t'es régalé devant l'Argentine et devant l'Angleterre dans cette Coupe du Monde ?
28:59 Est-ce que ça t'a fait vibrer ? Est-ce que ça t'a fait rêver en termes de jeu ?
29:01 Ils sont déjà joués, je rappelle, au tout début de la Coupe du Monde.
29:03 Je te parle de chaque équipe individuellement sur d'autres rencontres.
29:07 Tu n'as pas vraiment vibré comme tu as pu vibrer, par exemple, avec le Portugal ou d'autres nations comme ça.
29:13 Donc forcément, on ne va pas atteindre des sommets de jeu.
29:16 L'Angleterre, elle a bizarrement préparé l'avenir.
29:20 Ça, ça se comprend.
29:21 Elle joue quand même une troisième place dans cette Coupe du Monde.
29:23 Elle a fait pas mal tourner.
29:24 Donc, assez bien.
29:26 Après, tu as l'Argentine de l'autre côté, où il y a pas mal de joueurs qui vont arrêter après cette compétition.
29:30 Il va y avoir aussi ce supplément d'âme avec la défaite au premier tour contre ces mêmes Anglais.
29:36 L'Argentine, sur ce match-là, elle peut vraiment sortir les coronets, comme on dit.
29:41 De toute façon, c'est le bleu.
29:43 L'Argentine, elle est plutôt plus sur l'hormone.
29:45 La peste et le choléra, tu me donnes assez énorme.
29:47 Je ne sais plus.
29:48 Le match d'ouverture…
29:50 Est-ce que tu peux avoir une bonne surprise, Hugo ?
29:51 Il n'y aura pas de bonne surprise ?
29:52 Tu n'es jamais à l'abri qu'il y ait une bonne surprise.
29:54 Il fait beau, il ne pleut pas.
29:55 Tu n'es jamais à l'abri qu'ils réussissent à se faire trois passes chacun.
29:57 Ce serait pas mal.
29:58 Mais je ne pense pas que les Anglais vont proposer plus de jeux que ce qu'ils ont proposé précédemment.
30:02 Ils les ont quand même battus en match d'ouverture de leur poule.
30:05 Ils ont mis juste Marcus Smith à l'arrière.
30:07 Ils ont peut-être donné des cages devant Arrundel.
30:10 Oui, parce qu'il faut que tout le monde aussi puisse croquer un peu dans le gâteau.
30:12 C'est normal.
30:13 Il y a beaucoup de joueurs qui ont eu très peu de temps de jeu durant toute cette Coupe du Monde côté Anglais.
30:17 Mais quand même, je ne pense pas que les Anglais vont proposer plus de jeux.
30:24 Ils les ont battus en match d'ouverture de leur poule.
30:27 Un match où George Ford fait un match exceptionnel dans la conduite, dans la gestion, dans les drops, etc.
30:32 Ils les battent à 14, pendant 70 minutes.
30:35 Et les Argentins n'ont proposé absolument rien.
30:38 Et en fait, les Argentins n'ont jamais rien proposé durant toute la compétition,
30:42 à part leur quart de finale contre les Galois, qui s'en ont réussi à gagner.
30:45 Sinon, en demi, ils se sont fait atomiser par les Néo-Zélandais.
30:50 Et sans réaction.
30:51 Sans orgueil.
30:53 Alors, bien évidemment, on n'est pas à l'abri d'un match spectaculaire et génial.
30:58 Je l'espère, s'il vous plaît.
31:00 Faites-nous rêver.
31:01 Mais je pense que ça va.
31:03 Rien que la troisième ligne anglaise, qu'ils ont mis,
31:05 Underhill, Curry et Earl.
31:07 Il y a mieux quand même pour envoyer du jeu.
31:09 Non, mais moi je te dis, les Anglais ne changeront pas leur système de jeu.
31:12 C'est pour ça.
31:13 Tu ne peux pas t'attendre à une belle rencontre.
31:15 Tu vis les Anglais, ils jouent de cette manière.
31:17 Du jour au lendemain, ils ne vont pas se dire, on va faire des doubles sautés, des redoublés,
31:20 et envoyer les balles à Arundel et à Stewart sur les ailes pour qu'ils aient du champ
31:23 et qu'ils puissent jouer leur rencontre.
31:25 Je ne pense pas.
31:27 Mais je pense quand même que les deux équipes sont très attachées à cette troisième place
31:32 et à cette médaille quand même.
31:34 Parce que ça vaut quelque chose.
31:35 Alors, c'est horrible d'avoir perdu en demi et de ne pas pouvoir concourir pour le titre.
31:40 Mais je pense quand même que pour ces deux nations qui ont connu quatre ans assez difficiles,
31:45 avec beaucoup de hauts et de bas,
31:47 de pouvoir terminer ces quatre années avec une médaille,
31:51 ça leur permettrait quand même de repartir je pense avec un peu de garantie
31:56 et surtout avec quand même une récompense.
31:59 Je rappelle les Anglais.
32:01 On avait commenté les matchs des Anglais avant la Coupe du monde.
32:05 C'était catastrophique.
32:06 Ils avaient même perdu contre les Fidji chez eux.
32:08 On disait qu'il fallait mieux qu'ils n'y aillent pas à la Coupe du monde.
32:11 Et là aujourd'hui, ils vont jouer quand même la troisième place.
32:13 C'est assez hallucinant.
32:15 Ce sont les Anglais les favoris ?
32:17 Ou pas ?
32:18 En partant du postulat qu'ils les ont battus quand même lors de la première confrontation à 14.
32:24 Sur ce match-là, il y a deux choses qui s'affrontent.
32:26 Il y a vraiment ce que je disais, les Argentins,
32:29 où il y a pas mal de joueurs qui vont partir après cette Coupe du monde.
32:31 Donc il va y avoir vraiment un truc sacré pour ce dernier match.
32:35 Et tu as les Anglais qui ont un peu mixé leur équipe
32:37 mais qui sont là aussi pour faire la guerre.
32:40 Est-ce qu'il y a un favori sur cette rencontre ?
32:42 Franchement, non.
32:44 Mais je m'attends plutôt aux Anglais sur leur style de jeu
32:47 qui va s'y amerveiller pour ce match-là.
32:50 Avec, je te dis, cette troisième ligne
32:52 qui est faite pour casser du bonhomme dans les rues
32:54 et qui est gratter des ballons
32:55 et offrir des pénalités à Farel.
32:57 Moi, je vois plutôt les Anglais.
32:59 Sachant que les Argentins n'ont pas été ultra dominants dans le jeu.
33:02 Ils n'ont pas fait soulever des foules non plus sur leur qualité de jeu.
33:06 Et ils ont eu énormément de mal à scorer contre les Blacks.
33:10 Ils ont été stériles au possible.
33:12 Donc je m'attends à deux oppositions à peu près de style
33:15 mais avec un avantage quand même pour nos "amis" anglais.
33:19 Ah, "amis" anglais.
33:20 Tiens, j'ai nos amis de TF1 qui se posent des questions d'ailleurs
33:23 sur les audiences, ce que ça peut faire ce match pour la troisième place.
33:26 Est-ce que ça va passionner les foules ou pas, Angleterre-Argentine ?
33:28 On regarde quand même.
33:29 On regarde, oui, l'Angleterre-Argentine.
33:31 Bien sûr !
33:32 Contraire et force à Hugo.
33:35 Non, mais qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
33:38 Ce qui est terrible, la vraie impression que j'ai,
33:40 c'est que malheureusement, depuis la défaite de la France,
33:42 dans l'engouement populaire, cette Coupe du Monde est vachement retombée.
33:47 Et en fait, tu te rends compte que les Irlandais en plus ont été éliminés la veille.
33:49 C'est eux qui tenaient Paris.
33:51 Paris était vert depuis un mois et c'était magnifique.
33:53 Et c'est vrai que depuis ces éliminations françaises et irlandaises,
33:57 je trouve que malheureusement, il y a beaucoup moins d'engouement
34:00 autour de cette Coupe du Monde.
34:01 Et je trouve ça dommage, mais ça fait partie du jeu.
34:04 Cette petite finale ne va probablement pas
34:09 ramener beaucoup de monde au balcon, on va dire,
34:11 sauf les experts et les aficionados de rugby.
34:14 Mais bien évidemment que moi, en tant que passionné, je vais regarder.
34:18 Bon, voilà ! Regardez, regardez, vous verrez un petit peu du vrai rugby.
34:23 Du rugby jeu une passe avec des gros coups de pieds,
34:26 des joueurs qui se rendent dedans.
34:27 C'est facile, c'est plus éducatif pour comprendre.
34:30 Allez, attention, le moment très attendu.
34:32 Chronostic !
34:33 Bon, attention les chronos parce que là,
34:35 on arrive dans la dernière ligne droite.
34:38 Alors on va regarder le tableau, les classements, bien sûr.
34:41 Et puis on va regarder ce que vous, vous avez pronostiqué
34:44 sur cette petite finale et la grande finale.
34:46 C'est Maxime Hermos qui est devant Hugo Bonneval.
34:49 Ça va se jouer maintenant.
34:51 Parce qu'il y a un point d'écart, c'est ça, entre vous ?
34:54 Non mais Anne-So aussi, Anne-So s'en sort bien.
34:56 Anne-So, elle a tout fait à l'envers.
34:59 Elle s'est dit, soit ça passe, soit elle est première Anne-So,
35:02 elle redescend tout au fond du classement.
35:04 Yann Chabonard a beaucoup de mal à faire son retard.
35:07 Je crois que là, c'est fini pour lui.
35:09 Le podium peut-être ? Non, même pas.
35:12 Il faut que l'Afrique du Sud, il a mis l'Afrique du Sud +15.
35:15 +15 pour les Anglais ?
35:16 Tu n'avais pas vu la compo encore ?
35:17 Non.
35:18 Peut-être pas.
35:19 Alors Hugo, parce que là c'est important,
35:21 c'est la gagne qui est en train de se jouer.
35:23 +6 pour l'Afrique du Sud.
35:24 Mais ça va jouer peut-être plus sur les Anglais
35:26 parce que tu as le même pronostic que Max.
35:30 Non, mais la seule différence, c'est que moi,
35:32 si les Sud-Afriques gagnent,
35:33 moi vu que j'ai pronosticé les Sud-Afriques, j'ai +15.
35:35 Lui, il a mis la France.
35:36 Donc quoi qu'il arrive, moi…
35:38 Tu es tranquille.
35:40 Tu aurais pu jouer du coup les Néo Z.
35:42 Tu aurais été gagnant dans tous les coups.
35:44 Oui, j'aurais pu jouer n'importe quoi.
35:46 Intélligent, Kévin.
35:48 On voit la troisième ligne.
35:49 Moi, je t'ai dit, j'étais parti comme ça sur ces pronos.
35:52 Et à partir d'un moment, j'ai chuté.
35:55 Oui, moi j'ai mis l'Angleterre +15
35:57 parce que je pense qu'à l'image de ce qu'ils produisent,
35:59 ils continuent à faire ce style de jeu.
36:01 Et les Argentins, j'ai du mal à les voir répondre,
36:07 on va dire d'une manière cohérente.
36:10 Il n'y a que Anne-Sophie qui a mis l'Argentine.
36:11 Oui, mais je crois qu'Anne-Sophie…
36:12 Elle fait le quittupe double.
36:14 Soit elle termine dernière du classement,
36:16 soit elle nous bat tous sur le fil.
36:18 En revanche, sur les pronos pour la grande finale,
36:22 tout à l'heure, je disais les bookmakers ont mis les Black.
36:25 Chez nous, ce sont les Sud-Africains
36:27 donc c'est 4 pour les Sud-Africains, 3 pour les All-Black.
36:31 C'est plutôt la tendance Afrique du Sud.
36:34 Soit ils les roustent,
36:35 de toute façon tu as deux écoles à chaque fois,
36:37 c'est toujours pareil, c'est tellement complexe.
36:40 Toi, tu n'as mis que +3.
36:41 Oui, parce que je m'attends à un match serré,
36:43 mine de rien.
36:44 J'ai hâte de voir ce que va proposer la Nouvelle-Zélande
36:46 pour s'adapter à ces mitraillettes,
36:49 parce qu'ils vont être canardés de ballon.
36:51 C'est à voir si ils vont répondre par le jeu
36:53 ou par justement du jeu au pied de pression en retour.
36:56 C'est toujours pareil, pour pouvoir répondre par du jeu,
36:58 il va falloir qu'ils aient des rugs rapides,
37:00 il va falloir qu'ils aient leur mêlée, qu'ils aient leur touche.
37:02 Parce qu'à partir du moment où les Sud-Africains,
37:04 si les Sud-Africains prennent un peu le pas devant,
37:06 Kéké, tu es mieux placé que moi pour le savoir,
37:08 les 3e ligne, vous n'êtes jamais accrochés à la mêlée
37:10 quand vous avancez en mêlée.
37:12 Donc si c'est pour se retrouver avec Dutoy ou Colissi
37:14 directement dans tes pattes,
37:16 parce que tu recules en mêlée, ils ne joueront pas.
37:18 Il y a un garçon dont vous n'avez pas parlé, c'est Wenbarns,
37:20 qui sera arbitre de la rencontre.
37:22 Wenbarns, c'est un arbitre anglais,
37:24 mais c'est plutôt une garantie de jeu, non ?
37:26 - Oui, et puis surtout, déjà, il est cohérent
37:28 dans ses décisions, il est ultra pédagogue,
37:30 et en l'occurrence, il ne parle pas le français,
37:32 mais il parle aussi français, donc il parle quasiment
37:34 toutes les langues.
37:36 Au-delà du fait que ce soit un grand arbitre,
37:38 c'est un super mec.
37:40 - Et c'est plutôt favorable aux Blacks ou pas d'avoir Wenbarns ?
37:42 Il aime le jeu, Wenbarns.
37:44 - Ça me fait mal au cœur, et je le dis franchement,
37:46 on est une coupe du monde en France.
37:48 Il y a une finale où il n'y a pas d'équipe française,
37:50 et ils arrivent encore à ne pas nous mettre Mathieu Reynald,
37:52 le seul qu'on a, qui est quand même un bon arbitre,
37:54 qui a fait les matchs de coupe du monde,
37:56 mais il était en France,
37:58 et je trouve ça dommage.
38:00 - C'est le match les meilleurs.
38:02 Est-ce que Mathieu Reynald n'est pas en dessous de Wenbarns
38:04 pour les matchs qu'il a fait ?
38:06 - J'en sais rien, mais ça me gonfle.
38:08 Parce que si ça avait été à l'étranger,
38:10 je peux te dire que ça aurait été un arbitre local
38:12 qui aurait arbitré.
38:14 - Et personne n'aurait rien dit ça ?
38:16 Sur les choix des arbitres,
38:18 ou alors sur le niveau des arbitres français,
38:20 c'est quoi le coup de gueule ?
38:22 - C'est pas un coup de gueule,
38:24 c'est juste que je me dis,
38:26 on est quand même une coupe du monde en France,
38:28 on n'arrive à avoir qu'un arbitre français.
38:30 - C'est le niveau des arbitres français
38:32 peut-être qu'il a à remettre en question.
38:34 - D'accord, bon, alors ça, il faut se poser des questions,
38:36 mais je trouve ça dommage.
38:38 C'est juste que je me dis, on n'en a qu'un,
38:40 la France n'est pas là, et bien il n'est pas.
38:42 Ils arrivent à nous le mettre en tribune aussi.
38:44 - C'est vrai que c'est un peu comme ça,
38:46 on est un peu plus à l'étranger,
38:48 on est plus à l'étranger,
38:50 on est plus à l'étranger,
38:52 on est plus à l'étranger,
38:54 on est plus à l'étranger,
38:56 on est plus à l'étranger,
38:58 on est plus à l'étranger,
39:00 on est plus à l'étranger,
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