Emmanuel Macron a rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au Caire ce mercredi pour évoquer la situation au Proche-Orient, après s'être entretenu avec le roi de Jordanie Abdallah II à Amman. La veille, le président de la République avait fait étape à Jérusalem puis Ramallah pour rencontrer le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, puis le leader de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Et la position de la France, est-ce qu'elle vous convient ?
00:02 Celle qui a été affichée pendant deux jours par Emmanuel Macron.
00:04 On a envoyé notre président dans la NASS.
00:06 Mais c'est une habitude qu'elle orçait depuis plusieurs décennies.
00:10 On envoie nos présidents à chaque fois se mettre dans des situations que c'est impossible.
00:13 On ne met pas notre président devant Mahmoud Abbas,
00:16 qui est un homme qui est complètement déconsidéré et dont le discours s'adresse...
00:19 C'était une erreur d'aller voir Abbas ?
00:20 C'est une erreur.
00:21 Et dont le discours ne s'adresse qu'au monde arabe et à la rue française.
00:25 Et aux banlieues françaises.
00:27 Ça n'est que ça.
00:28 On ne met pas notre président en situation d'écouter cet homme,
00:32 ancien terroriste, négationniste, qui déteste Israël,
00:36 même si Israël le fait taire maintenant depuis des années,
00:38 avec l'accord de son entourage pour que les choses se calment et que sa rue, à lui, ne soit pas en guerre.
00:45 On ne met pas notre président en face de cet homme-là.
00:47 On met notre président en face du roi de Jordanie, en face de Sisi.
00:51 On le met devant les autorités israéliennes.
00:55 Mais pas lui.
00:57 L'erreur de ce voyage, c'est cette étape à Ramallah.
01:01 Oui, parce qu'on ne peut plus avoir de position après.
01:04 Je ne sais pas si vous avez vu ce qu'a dit Mahmoud Abbas en face du président de la République française.
01:09 Il lui a donné la leçon.
01:11 Il lui a dit que tout ce qu'il avait dit était une erreur,
01:13 qu'il y a uniquement les Palestiniens qui mourraient.
01:17 Il n'a pas parlé du Hamas, il n'a pas parlé des attentats en Israël,
01:23 alors que tous les autres l'ont fait.
01:25 Mais vous avez dit que cette étape à Ramallah, c'était pour l'opinion publique française, c'est ça ?
01:31 Oui, c'est-à-dire que le but des extrémistes islamistes, je ne sais pas si vous l'avez remarqué,
01:38 c'est d'essayer de faire bouger les rues dans le monde entier.
01:44 Et la France fait partie du monde.
01:47 D'ailleurs, je suis très fier, moi, des Français musulmans arabes,
01:52 des Français d'origine arabe musulmans de France, vivant en France,
01:58 ou de cette nationalité française.
02:00 Car pratiquement il ne s'est rien passé en France.
02:02 Il y a un risque.
02:04 Oui, mais...
02:05 Et c'est ce risque que Emmanuel Macron a en tête.
02:07 Tout ce que mettent les extrémistes pour pousser ces rues,
02:10 eux ont compris, parce que ce sont des gens de bon sens,
02:15 ce sont des gens intelligents, eux ont compris ce qui s'était passé le 7 octobre.
02:21 Et quand le président de la République dit que la formule de deux États,
02:24 même si elle est vieille, ça ne veut pas dire qu'elle est caduque.
02:26 Mais je suis d'accord avec lui.
02:27 Ah, donc vous êtes pour les deux États.
02:28 Ah, moi je suis d'accord pour que les Palestiniens aient un État, mais depuis toujours.
02:31 Non, mais c'est très important.
02:33 Parce qu'on ne peut pas faire vivre une population...
02:36 Je vous rappelle simplement que la reine de Jordanie a fait une annonce,
02:40 qui est évidemment téléguidée par le roi et par le gouvernement, bien sûr.
02:46 Et si vous voulez, je vous rappelle que ceux qui pourraient ouvrir leur pays
02:53 à la 6 Jordanie et à Gaza, qui fait partie de...
02:57 Ce sont quand même les Jordaniens.
02:59 Ceux qui ont le plus repoussé avec le plus de violence,
03:02 vous le savez, septembre noir,
03:04 les Palestiniens, ce sont les Jordaniens.
03:06 Personne dans l'histoire contemporaine n'a tué autant de Palestiniens que la Jordanie.