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Depuis plusieurs mois, des militants écologistes et des scientifiques alertent et luttent contre ce projet de nouvelle autoroute de 53 km de long, qui a pour but de relier Toulouse à Castres et ferait gagner 20 minutes de trajet.

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00:00 C'est quoi le problème avec le projet d'autoroute A69 ?
00:03 Depuis plusieurs mois maintenant,
00:04 des militants écologistes et scientifiques alertent et luttent
00:07 contre ce projet de nouvelle autoroute de 53 km de long
00:11 pour relier Toulouse à Castres.
00:13 Plusieurs avaient même fait une grève de la faim,
00:16 comme Thomas Braille, qui a aussi passé 10 jours
00:18 perché en haut d'un arbre en face du ministère de la Transition écologique.
00:22 Une manifestation organisée le samedi 21 octobre
00:25 a aussi réuni plus de 10 000 personnes selon ses organisateurs.
00:29 Alors revenons sur ce qu'est ce projet et pourquoi il est si décrié.
00:33 Déjà, même si le chantier de l'A69 a commencé au printemps dernier,
00:37 le projet n'est lui vraiment pas récent.
00:39 Il est né en 2010 dans le but de redonner de l'attractivité au sud du Tarn,
00:44 et notamment au bassin de Castres-Mazamay,
00:46 en facilitant les trajets de et jusqu'à Toulouse.
00:50 Comparé à ce qui existe aujourd'hui avec la nationale 126,
00:53 les usagers devraient gagner en moyenne une vingtaine de minutes sur leur trajet.
00:57 Le projet prévoit la création de 4 heures de repos ou de covoiturage
01:01 et de 200 nouveaux ponts.
01:03 En avril 2022, c'est la société Atosca qui est mandatée
01:07 pour construire et exploiter cette autoroute,
01:09 pour un coût évalué à 450 millions d'euros,
01:12 dont 23 millions d'argent public.
01:15 Le péage coûtera 6,77 euros à l'aller et 13,54 euros l'aller-retour.
01:20 Pour Atosca, le but est de sécuriser les trajets,
01:23 d'apporter du confort et un gain de temps.
01:25 Mais pour ces détracteurs, ce projet n'est juste pas utile.
01:29 Ils avancent notamment le fait que la N126 n'est pas engorgée,
01:32 mais aussi qu'elle pourrait être réaménagée.
01:35 En 2016, 15 collectivités avaient réalisé une pré-étude
01:39 envisageant plusieurs aménagements de la N126
01:42 pour un coût estimé à 179 millions d'euros.
01:45 Deux fois moins que le projet d'autoroute,
01:46 mais financé entièrement par le contribuable,
01:49 alors que le projet d'A69 le sera principalement par le privé.
01:54 Mais le coût qui a mené à ça, c'est le coût environnemental.
01:58 Au-delà des hausses d'émissions de CO2
02:00 liées à la hausse de la vitesse et du trafic,
02:03 entre 110 et 343 hectares de terre agricole et de terre naturelle
02:07 seront artificialisés pour le projet.
02:09 Concrètement, ça signifie l'altération durable
02:11 des fonctions écologiques d'un sol,
02:14 ici par la chaussée en bétume,
02:15 mais aussi par l'abattage de centaines d'arbres le long du tracé.
02:19 En septembre 2022, le Conseil national de la protection de la nature
02:22 avait rendu un avis défavorable sur le projet,
02:25 au titre que ce dossier s'inscrit en contradiction
02:28 avec les engagements nationaux en matière de lutte
02:30 contre le changement climatique,
02:31 d'objectif du zéro artificialisation nette
02:34 et du zéro perte nette de biodiversité.
02:37 Même son de cloche pour l'autorité environnementale
02:39 qui juge ce projet
02:41 "anachronique au regard des enjeux et ambitions actuelles de sobriété".
02:44 Alors plusieurs recours en justice ont été lancés
02:46 contre la construction de l'autoroute.
02:48 Par quatre fois, la justice a donné raison au pouvoir public.
02:51 Elle est dans la poursuite des travaux.
02:53 Le 16 octobre dernier, le ministère chargé des Transports
02:56 s'était dit déterminé à faire aboutir ce projet,
02:59 qui irait jusqu'à son terme.
03:01 Sous-titrage ST' 501
03:04 *Tic tac, tic tac, tic tac, tic tac*

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