Alain Bauer : «La grande victime de cette affaire c’est la vérité»
Le professeur de criminologie Alain Bauer à propos de la guerre de communication des images : «On cherche toujours l’information qui confirme ce qu’on croit et pas ce qui est la réalité».
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00:00 La grande victime de cette affaire, c'est la vérité.
00:01 Elle l'est depuis le Covid.
00:03 Le Covid et l'auto-destruction de mes propres collègues
00:06 qui ont détruit la science.
00:07 La vérité politique avait disparu.
00:09 La vérité journalistique était largement entamée.
00:11 Il restait un peu de vérité scientifique.
00:12 Elle a été liquidée durant le Covid.
00:14 Il n'y a plus de vérité.
00:15 Il n'y a plus que des options alternatives qui nous...
00:18 C'est ce qu'on appelle un biais de confirmation.
00:19 On cherche toujours l'information qui nous confirme ce qu'on croit
00:22 et pas ce qui est la réalité.
00:24 Et donc, il y a un besoin désormais de montrer les images,
00:27 y compris les plus horribles, pour dire,
00:29 "Mais vous savez, les gars, ça s'est vraiment passé."
00:31 Je rappelle que le procès de Nuremberg a commencé
00:34 par les films de l'ouverture des camps de concentration
00:36 pour que tout le monde se rende compte de ce que c'était en réalité.
00:40 Et à l'époque, on ne truquait pas les images.
00:42 Il n'y avait pas de sujet.
00:43 Aujourd'hui, il y a en plus l'idée que toute image est truquée,
00:46 qu'il n'y a que du deepfake, etc.
00:48 C'est un vrai enjeu que de remettre les images
00:51 et donc de remettre des journalistes.
00:52 Le drame d'Israël et le drame du Hamas,
00:55 c'est d'avoir empêché les journalistes indépendants,
00:58 les uns en les bombardant, les autres en les interdisant d'accès,
01:00 de faire leur métier.
01:02 Il y a encore une capacité de vérité,
01:03 celle que vous portez vous ici et d'autres,
01:06 c'est de dire, voilà ce qui se passe.
01:08 Et nous, nous en parlons parce que c'est notre métier
01:11 et que nous sommes indépendants.
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