Multipropriétés : opportunité ou risque ?

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Sport
Transcription
00:00 - Pour résumer, les financiers du foot sont ravis de pouvoir gérer les joueurs sous plusieurs casacques,
00:04 les supporters pas ravi du tout. On peut les comprendre, c'est un peu des mariages forcés.
00:09 C'est pas évident de voir son club chéri qui devient une petite partie d'un grand tout
00:14 et devenir parfois une réserve qui dit pas son nom d'un club plus grand.
00:19 - Exactement, il souligne le tout premier problème qui se pose à un club entrant en multipropriété
00:24 sans être le club phare. Il se dit quoi ? On devient un sous-club.
00:29 On est sous perfusion économique, sportive aussi parce que le club phare dicte une politique.
00:37 On a vendu le plus grave, le plus profond chez lui, peut-être notre âme et notre identité.
00:42 - Vous avez vécu ça de près, Fred Antonietti. Vous étiez au Racing Club de Strasbourg hier,
00:46 la saison dernière, quand il a été racheté par Chelsea. Ça a changé la donne.
00:50 Il fallait répondre aux injonctions du nouveau propriétaire. Qu'est-ce qui vous a fait partir ?
00:56 Est-ce que c'est votre décision déjà ou est-ce que c'est le club qui vous l'a fait ?
00:58 - C'est une décision commune. Le club prenait un tournant.
01:02 Moi, je n'étais pas tout à fait d'accord sur la nouvelle politique sportive.
01:06 Moi, je pensais qu'on avait une dizaine de joueurs qui pouvaient jouer entre la 4e et la 8e place.
01:11 Donc voilà. Et puis après, j'étais pour une politique sportive avec des jeunes intégrés, des jeunes.
01:17 Voilà. Et puis avec Marc Heller, en bonne intelligence, comme il y avait un tournant, un grand tournant,
01:22 on a préféré arrêter là.
01:24 - Mais ça veut dire que Strasbourg devenait une sorte de pépinière pour Chelsea ?
01:27 Ça a changé la donne pour vous, votre manière de travailler ?
01:29 - C'est un petit peu ça. Je pense que c'est le pourcentage qui me gênait.
01:33 Le pourcentage. Parce que je pense que pour le Championnat de France,
01:37 il faut quand même quelques joueurs, je dirais, d'expérience.
01:40 - Vous voulez dire pourcentage de jeunes dans le groupe ?
01:42 - Le pourcentage de jeunes dans le groupe. Je pense qu'ils sont allés trop loin.
01:47 Mais je pense qu'ils vont réussir parce qu'avec le temps, on y arrive.
01:49 On y arrive petit à petit. On y arrive au bout de 2-3 ans.
01:52 Là, ils sont dans des grosses difficultés.
01:53 Mais moi, à mon âge, je n'avais pas le temps de faire tout ça.
01:58 - Après, on l'a vu dans le sujet, tous les projets ne sont pas identiques.
02:00 À Strasbourg, par exemple, le fonctionnement au quotidien est très indépendant.
02:04 Ce qui n'était pas et ce qui n'est toujours pas le cas à Troyes,
02:06 où il y a effectivement beaucoup de joueurs qui sont prêtés du City Group,
02:09 où il y a des personnes du City Group qui sont quasiment là au quotidien
02:13 pour imposer un style de jeu, comme on l'a très bien compris dans le sujet.
02:16 - C'est vraiment une question de club, finalement.
02:18 C'est de la façon dont c'est fait et la façon dont c'est géré ensuite.
02:23 Il y a des bons exemples et il y a des mauvais exemples.
02:25 Moi, quand je vois le président de Clermont qui m'explique un petit peu
02:27 la philosophie de leur groupe, je trouve que c'est assez cohérent.
02:30 - Oui et non.
02:32 - Il est club leader ?
02:33 - Oui, il est peut-être club leader, mais je pense que les clubs suisses
02:36 sont contents de récupérer peut-être des jeunes clermontois.
02:38 - Oui, d'accord, mais la troisième division suisse,
02:40 ce n'est même pas le national de français.
02:43 Oui et non. Dans la pratique, oui et non.
02:45 - Non, mais je vois ce que tu veux dire.
02:46 Quand on regarde l'Olympique Clonin, on a l'impression que c'est géré sans être trop géré.
02:49 - C'est plus du business.
02:50 - Exactement. En fait, le foot est devenu un peu une bourse
02:54 avec lesquelles des gros investisseurs vont s'amuser pour essayer de gagner de l'argent
02:57 en plaçant des joueurs. On n'est plus dans le côté affectif.
02:59 On n'est plus dans l'identité du club et là, on est en train de perdre quelque chose.
03:02 Après, vu que le foot marche un peu sur la tête au niveau financier,
03:06 je trouve ça plutôt cohérent d'essayer de trouver des synergies avec des clubs
03:10 qui n'ont pas tout à fait les mêmes niveaux pour faire des mouvements inter-club.
03:13 Mais encore une fois, quand je vois certaines gestions de clubs,
03:16 je m'inquiète surtout au niveau de la présidence Chelsea, par exemple.
03:18 - Évidemment que c'est lié à l'argent. On entend un nombre de fois argent, business,
03:24 foot business, qui est catastrophique quand on sait la chance qu'on avait en France
03:28 d'avoir des clubs forts par région, avec une identité, avec des fans,
03:33 avec des choses qui sont hyper importantes. Et en termes d'émotion,
03:38 moi, je pense qu'on est en très grand danger et que ça va se diluer au fur et à mesure des années.
03:44 Et ça, c'est vraiment dangereux.
03:45 - Il y a peut-être un autre danger qui est l'équité des compétitions.
03:48 On l'a vu récemment, on savait qu'au début,
03:49 deux clubs d'un même groupe ne pouvaient pas participer aux mêmes compétitions.
03:52 On a vu récemment avec le Red Bull, l'Epsi, Salzburg, avec le groupe américain
03:56 qui détient Toulouse-Milan, que ces garde-fous, finalement, n'existent plus aujourd'hui.
04:01 - Mais l'UEFA s'est totalement couché. - Elle a ouvert la boîte de Pandore.
04:05 - Mais bien sûr, elle s'est couchée. - C'est qu'une question d'argent, en fait.
04:08 - Et voilà ! - Non, mais, Mika, tu parles d'argent.
04:11 Mais tu crois qu'ils vont gagner de l'argent ? - Non, mais moi, je pense pas.
04:14 - Est-ce que tu crois qu'ils vont gagner de l'argent ? Moi, je vous pose la question.
04:16 Est-ce que tu crois qu'ils vont gagner de l'argent ? - Bonne question.
04:17 - Non, mais après... - J'en sais rien, en fait.
04:19 - Tu parles d'argent, de business.
04:20 Si tu veux faire du business, c'est pour gagner de l'argent.
04:22 - Mais moi, je pense que, par exemple, Toulouse, aujourd'hui,
04:25 peut être vendue plus cher que ce qu'ils ont acheté il y a deux ans.
04:29 On va aussi être dans un système, à mon avis, où les clubs vont peut-être être vendus comme les joueurs.
04:36 - Peut-être. - Ça amène des franchises qui déménagent.
04:39 - Ça amène des franchises, etc. - Regardez en Angleterre.
04:41 On en parlait avec Tom juste avant. En fait, les clubs en Angleterre, ils sont plus anglais, en fait.
04:45 Ça y est, c'est fini, tout ça.
04:47 Et en fait, on a l'impression que ce qui s'est passé en Angleterre,
04:49 ça va arriver progressivement en France. - Ça, oui, c'est fait.
04:51 - Ça nous prépare vraiment. - Ils sont déjà.
04:52 C'est bien, parce que la majorité des clubs français ne sont plus à capitaux français.
04:55 - Oui, mais ça arrive encore plus fort que... - Dernier problème.
04:57 - On est obligés de passer à autre chose. - Dernier problème de taille.
04:59 - C'est mieux ? - Dernier problème de taille.
05:00 - Bordeaux, c'est mieux ? - Oui, parce qu'il y a des mauvaises gestions, en fait.
05:04 - Dernier problème de taille, et très bien expliqué dans le sujet, les transferts.
05:08 Concurrence totalement déloyale, légalisation de la magouille.
05:11 - Ça va s'arrêter, ça. - Je suis désolé.
05:12 Il a donné l'exemple de Lorient. À Lyon, on achète Nuama.
05:15 On est interdit de recruter. On achète Nuama comment ?
05:18 On le fait acheter par Molenbeek, 20 millions d'euros.
05:21 20 millions d'euros, c'est plus que le budget de Molenbeek.
05:23 Prêt, option d'achat obligatoire à Lyon. - Non, mais là, il va y avoir jurisprudence.
05:26 - C'est incroyable. - Il va y avoir jurisprudence, ils vont arrêter ça.
05:28 *Musique*

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