Avec Bernard Carayon maire LR de Lavaur (Tarn) et la question posée aux auditeurs "faudrait-il un référendum pour trancher le débat de l'autoroute Toulouse-Castres?"
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00:00 Et c'est le quart d'heure toulousain, faut-il un référendum sur l'autoroute à 69 Mathieu ?
00:07 C'est votre quart d'heure à vous les auditeurs, vous nous appelez 05 34 43 31, 31 on veut vous entendre ce matin.
00:13 Et en ligne avec nous, nous avons le maire de Lavaux, bonjour Bernard Carayon.
00:17 Bonjour.
00:18 Alors vous, vous êtes partisan de l'autoroute depuis le début, depuis le début du projet, vous n'avez pas changé d'avis Bernard Carayon ?
00:24 Non, puisque j'avais arraché cette décision de François Fillon en 2010 contre l'avis d'ailleurs de Jean-Louis Borloo qui était très proche des associations environnementalistes.
00:33 Et je considère que l'autoroute Toulouse-Castre sera la clé du développement économique de la région, un facteur de sécurité.
00:44 Et puis c'est une autoroute qui est aussi un gage de protection de l'environnement,
00:48 puisque 23% à peu près des crédits nécessités par la construction de cette autoroute sont affectés à des mesures de protection de l'environnement.
00:55 Elle est un groupe tout à fait nouveau.
00:57 Pendant je suis à fond pour cette autoroute, comme d'ailleurs 75% des habitants qui ont été sondés du bassin de Castre-Mazamé.
01:06 Alors il y a quand même un sondage, alors ça c'est un sondage qui a été commandé par Atosca,
01:09 mais il y a un autre sondage commandé par les opposants à l'autoroute qui dit complètement l'inverse.
01:13 En tout cas Bernard Carillon, est-ce qu'il ne faudrait pas quand même, c'est la question qu'on pose aux légeurs de France Blog,
01:18 si t'es l'ismatin, mettre sur la table un référendum ?
01:20 Parce qu'on sent quand même que la contestation elle monte depuis quelques mois déjà.
01:22 Est-ce qu'il ne faudrait pas en passer par là ?
01:24 - Je vous dirais deux choses.
01:25 D'abord, le sondage d'Atosca concernait les seuls habitants qui sont véritablement concernés par une autoroute,
01:31 c'est-à-dire ceux de Castre-Mazamé, je le répète.
01:33 Ce ne sont pas des Toulousains qui ont été consultés à travers le référendum,
01:37 à travers la consultation des associations environnementalistes.
01:40 Ce ne sont pas des gens du nord du Tarn, de Carmeaux, de Gaillac ou de Gennexésou
01:44 qui ont soit déjà une autoroute, soit qu'ils n'en ont pas besoin parce qu'ils ont un aéroport, parce qu'ils ont tout ce qu'il faut.
01:49 Vous savez, si on avait interrogé des Picards ou des Bretons, ils auraient donné à peu près les mêmes résultats.
01:55 Non, on n'a pas besoin d'un référendum, on a besoin de calme pour exécuter le projet qui respecte des règles environnementales.
02:05 Si les manifestants d'aujourd'hui avaient été, je dirais, intelligents, ils auraient, au moment de l'enquête publique,
02:11 ils se seraient manifestés.
02:12 Ça a duré pendant deux ans, de 2016 à 2018, on ne les a pas entendus, à l'exception de quelques excités.
02:17 - Monsieur le maire, on va peut-être écouter justement, vous parler de ceux qui ne sont pas forcément dans le secteur de Castre,
02:22 au téléphone à Toulouse, on a justement Claire qui nous appelle. Claire, bonjour.
02:27 - Bonjour Alba, bonjour M. Carignan.
02:29 - Vous êtes pour ou contre justement ce référendum ?
02:32 - Moi j'aime bien le côté référendum, parce que quand il y a des gens qui ne sont pas d'accord et que les oppositions sont aussi fortes,
02:38 à un moment donné, on pose les choses, les gens votent, c'est comme ça que ça se passe en démocratie, c'est chouette,
02:45 et ça peut en tout cas, et puis après comme ça, il n'y a plus besoin de dire "oui, il y a 75% d'un côté,
02:51 oui mais les autres ils n'ont pas pu voter, ça ne sert à rien".
02:54 Souvent les demandes de participation sont très inaccessibles sur les sites des villes,
03:00 et la plupart du temps, ils se basent sur 500 personnes qui ont pu accéder au site.
03:06 Donc voilà, moi je n'ai pas d'opinion là-dessus, je ne me suis pas interrogée sur la route de Castre,
03:11 par contre je trouve que les citoyens devraient être sollicités dans les urnes Bastin.
03:16 - Merci Claire d'avoir appelé depuis Toulouse ce matin, Bernard Carillon, maire de Lavore, toujours avec nous.
03:21 Quand vous entendez Claire ce matin, vous vous dites que c'est trop tard en fait, le référendum,
03:24 il aurait fallu le faire avant ou il aurait fallu se réveiller avant quand on était opposant.
03:28 - Mais écoutez, quand il y a eu un référendum sur Notre-Dame-des-Landes, qu'est-ce qu'il a donné comme résultat ?
03:35 Il a donné un résultat très favorable à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui serait près de Nantes.
03:40 Et qu'est-ce qui s'est passé ? Eh bien la violence de l'extrême gauche l'a remporté.
03:45 Est-ce que c'est ça qu'on veut dans notre pays ? Si l'autoroute aujourd'hui à Gaspé-Toulouse est abandonnée,
03:51 demain ça sera à la LGV et après-demain ce seront tous les projets de grandes infrastructures en France.
03:56 C'est ça qu'on veut ? On veut, je dirais, mettre une sieste dans la machine
04:01 pour que l'extrême gauche, rouge, verte, aujourd'hui décide de notre avenir ?
04:05 - Vous parlez de violence Bernard Carillon, vous craignez de la violence ce week-end avec ce rassemblement à Saïz,
04:10 vous craignez des débordements ?
04:12 - Oui, parce qu'ils en ont l'habitude et parce que c'est la culture de l'extrême gauche.
04:15 L'histoire de l'extrême gauche est une culture de violence et c'est l'extrême gauche qui est dominante dans ces manifestations.
04:20 - Quelle stratégie faut avoir de la part des forces de l'ordre ce week-end ?
04:24 Parce qu'on a eu Sainte-Sauline aussi il n'y a pas si longtemps que ça, on a eu ce genre de manifestations.
04:30 - Les forces de l'ordre ont l'habitude d'être solides face à des casseurs, d'être résistants, résilients,
04:38 comme on dit aujourd'hui, moi je leur fais confiance, je fais confiance également au préfet Duterte qui vient d'arriver dans le département,
04:44 mais qui a toute l'autorité pour faire face aux événements.
04:49 Non, je fais confiance, mais il est inévitable qu'il y ait des violences parce que c'est dans la culture de ces manifestations
04:57 et qu'ils ne peuvent pas, si je puis dire, obtenir un résultat autrement que par la violence.
05:03 Donc il faut que cette violence soit régulée, soit maîtrisée et le projet arrivera à son terme
05:09 et on invitera à l'inauguration les gens qui en étaient les contestataires.
05:13 - Alors n'hésitez pas à réagir au 05 34 43 31 31.
05:17 Sur la page Facebook de France Bleue Occitanie, Michel écrit aussi le gros problème de cette autoroute.
05:21 C'est d'une part qu'elle coûtera 17 euros aller-retour, donc ça ne va pas être l'affluence.
05:25 Alors vous allez pouvoir répondre à Michel, je termine juste le message de Michel.
05:29 Il dit ça et il dit aussi que ce ne sera pas la grosse influence et que la route nationale existante
05:33 va être amputée de la partie 2 fois de voie existante et détournée, donc rallongée pour ceux qui voudraient
05:37 rester sur la nationale et ne pas prendre l'autoroute. C'est scandaleux, nous dit Michel.
05:41 Vous voulez lui répondre quoi ?
05:43 - D'abord, par principe, quand on construit une autoroute, il y a toujours une voie secondaire qui est gratuite.
05:49 Ça sera le cas. Deuxièmement, ce n'est pas 17 euros.
05:52 Ça sera beaucoup moins pour ceux qui prennent un abonnement.
05:56 Je ne suis pas l'avocat de l'autoroute, mais il faut dire les choses telles qu'elles sont.
06:01 Ceux qui ont un véhicule électrique auront des bandes de recharge tout au long de l'autoroute.
06:05 Ils auront 70% de réduction.
06:07 Ceux qui ont un véhicule normal payeront dans les 5 euros, je crois, s'ils font 40 voyages par mois.
06:15 Ce qui est le cas des salariés qui auraient utilité à prendre ce truc, c'est cette autoroute.
06:20 Et ceux qui disent "mais elle ne sera pas utilisée", mais attendez, qui est pénalisé ? Le contribuable ?
06:26 Il n'y a que 6% de subventions publiques.
06:28 On dit que c'est un projet qui déchire, mais c'est un projet consensuel politiquement.
06:32 C'est Carole Delga, la présidente socialiste du conseil régional qui soutient ce projet.
06:36 C'est Christophe Ramon, président socialiste du conseil départemental du Tarn qui soutient ce projet.
06:41 En fait, c'est un projet qui est consensuel à la fois pour les entreprises du bassin de Castron-Mazamèque,
06:48 mais consensuel pour ses habitants et consensuel politiquement.
06:51 Il n'y a aucune raison de caler devant la violence.
06:54 Bernard Carillon, dans ce secteur, dans le Tarn, à Sauss-Ulpice, la pointe, on va aller rejoindre Sonia
06:58 qui nous appelle au 05 34 43 31 31.
07:01 Bonjour Sonia, quel est votre avis ce matin ?
07:03 Bonjour, alors écoutez, moi je ne suis pas Castraise, je suis des Tarnaises, donc à Saint-Ulpice.
07:08 La 69, moi si vous voulez, je ne suis pas spécialement contre ni pour, je voudrais simplement rappeler que cette autoroute,
07:19 parce que ce que j'appelle aujourd'hui, c'est que ça n'a jamais été dit dans les médias,
07:23 cette autoroute va terminer sur la 68, d'accord ?
07:27 Donc en fait, quand les Castrais vont arriver sur Toulouse, ils vont terminer sur la 68.
07:31 Et j'invite M. Carillon et tous les politiques à aller sur la 68, entre 6h30 et 8h00 le matin.
07:37 Et après, entre 16h et 18h le soir, c'est une autoroute qui est déjà engorgée.
07:41 Donc moi, ce que je voulais dire simplement, c'est que les Castrais, ils vont peut-être gagner du temps,
07:45 mais pas quand ils vont arriver sur la 68. Là, tout le temps qu'ils ont gagné avant, ils vont le perdre.
07:50 L'autoroute d'Albi, la 68, Bernard Carillon, qu'est-ce que vous répondez à Sonia ?
07:53 Sonia, elle habite à Saint-Ulpice, c'est-à-dire qu'elle est à 3 km de l'autoroute Albi-Toulouse.
07:58 C'est comme les Toulousains, une personne qui a la chance d'avoir à proximité de chez elle une autoroute.
08:04 Moi, je parle pour ceux qui sont les victimes de l'enclavement depuis 30 ans ou 40 ans.
08:09 Et ceux qui, aujourd'hui, contestent l'autoroute sont des privilégiés.
08:13 C'est ceux qui ont un aéroport international comme à Toulouse, c'est ceux qui ont une belle gare comme à Matabio,
08:18 c'est ceux qui ont de belles autoroutes comme à Toulouse, où on en a vers Montauban, vers Pamier, vers Tarbes, enfin vers Albi, partout.
08:26 Et ce bassin de 80 mètres, tout le monde s'en fout.
08:29 De temps en temps, on a l'impression qu'on fait le cadeau ou l'aumône de les écouter.
08:36 On se donne un référendum alors que la décision est actée par les autorités publiques.
08:42 En France, on a le sentiment quand même que lorsqu'on respecte les règles, on n'est pas écouté, on n'est pas respecté.
08:47 Il est temps que sur ce dossier de l'autoroute, on le soit enfin.
08:50 - Et on vous a bien entendu ce matin sur France Blog, c'est Tani sur France 3.
08:52 Merci Bernard Carayon, maire de Lavaur et ardent défenseur de l'autoroute à 69 détriments.
08:57 - Et merci d'avoir joué le jeu avec les auditeurs de France Blog et France 3 pour répondre à Sonia.
09:02 Il y a 2 kilomètres de bouchons en ce moment entre le PH de l'Union et la Rocade.
09:06 Effectivement, ça coince sur la 68.