• l’année dernière
Jean-Luc Mélenchon « n’a fait que nuire depuis 10 mois » estime Raquel Garrido, députée insoumise, dans Le Figaro le 15 octobre. Pour Marine Tondelier sur France Culture ce samedi 14, il « est un de ses pseudos leaders qui passe son temps à provoquer tout le monde par des tweets intempestifs ». Quant à Olivier Faure, il estime sur France Inter ce 17 octobre que l’ancien candidat à la présidentielle est disqualifié pour « incarner l’ensemble de la gauche et de l’écologie ». Rarement Jean-Luc Mélenchon a autant fait l’unanimité chez ses partenaires de la NUPES. Mais, comme le montre notre vidéo, contre lui dans un véritable camouflet pour celui qui est considéré comme l’artisan principal de la NUPES et le leader naturel de la gauche depuis les législatives de 2022.

Depuis l’attaque du Hamas en Israël samedi 7 octobre, l’ancien candidat à la présidentielle se voit reprocher son refus de qualifier le Hamas d’organisation terroriste, une position et un discours relayé par la direction de La France Insoumise et la majorité de ses élus, malgré quelques voix dissonantes. Mais au-delà de désaccords sur le fond entre les partis de gauche, c’est « la méthode Mélenchon » qui est au cœur des critiques.

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Transcription
00:00 Est-ce que vous pouvez encore travailler avec Jean-Luc Mélenchon ?
00:02 Aujourd'hui, de fait, non. Je ne vais pas vous dire le contraire.
00:05 Je ne sais pas qu'il peut nous couper Twitter à un moment.
00:07 Il y a aujourd'hui un sujet avec la méthode Mélenchon.
00:10 Je pense que c'est à Jean-Luc Mélenchon de clarifier sa position
00:27 et de clarifier ses rapports avec les autres forces de gauche.
00:29 Et s'il n'est pas content, qu'il s'en aille.
00:31 Je ne veux pas non plus qu'on résume la position des parlementaires NUPES
00:35 à celle de Jean-Luc Mélenchon.
00:36 Ce n'est pas la présence des écologistes dans la NUPES
00:38 ou la présence des socialistes ou des communistes dans la NUPES le problème.
00:41 C'est un de ces pseudo-leaders qui passe son temps à...
00:46 même à provoquer tout le monde, en fait, par des tweets intempestifs.
00:49 Je ne sais pas qu'il peut nous couper Twitter à un moment.
00:51 Mais ça devient un problème politique grave pour la France.
00:53 Jean-Luc Mélenchon, de certaine manière, il avait de l'or dans les mains.
00:56 Il avait la possibilité de participer à structurer un mouvement alternatif de gauche,
01:01 solide et robuste.
01:02 Aujourd'hui, on est dans la situation où ce débat, il nous pète à la figure
01:06 et que plusieurs des partenaires de la NUPES eux-mêmes ont dit
01:08 que ce n'était plus possible de continuer ainsi.
01:10 Le problème de la NUPES, c'est en effet la stratégie et la ligne
01:15 que Jean-Luc Mélenchon a voulu lui imprimer.
01:16 Je le regrette.
01:17 C'est lui qui l'a créée, c'est lui qui la flingue aujourd'hui.
01:26 Mais il y a effectivement une stratégie posée par Jean-Luc Mélenchon
01:29 de tout conflictualiser, de faire en sorte qu'à tout moment,
01:32 il y ait toujours un clivage net.
01:34 Mais le problème, c'est qu'aujourd'hui, il ne clive plus seulement
01:37 la droite par rapport à la gauche, mais il clive aussi la gauche.
01:41 Et c'est le problème.
01:42 Il y a aujourd'hui un sujet avec la méthode Mélenchon,
01:45 parce qu'effectivement, il conduit la gauche dans une forme de stagnation
01:51 et à un moment ou au contraire, il faudrait qu'elle reprenne son élan.
01:54 En fait, je suis fatiguée.
02:01 Pardonnez-moi, je vous le dis là même.
02:03 Vous lui avez dit à Jean-Luc Mélenchon que vous étiez fatiguée ?
02:05 Non, mais je suis fatiguée de partout.
02:05 C'est en fait, stop, stop, ras-le-bol.
02:08 Mais Fabien Roussel passe son temps aussi à critiquer Jean-Luc Mélenchon,
02:11 donc on ne s'en sort plus.
02:12 Voilà, est-ce qu'on peut arrêter ça ?
02:13 Juste, est-ce qu'on peut arrêter ça ?
02:15 Et qu'on vous leur dit ?
02:15 Et que un tel...
02:16 J'en ai ras-le-bol, voilà.
02:18 Donc je n'ai pas envie de cotiser à ça.
02:19 Excusez-moi, je vous le dis un peu.
02:20 Non, non, mais attendez.
02:22 Le destin de la France insoumise n'est pas que le destin
02:25 d'être une campagne électorale pour Jean-Luc Mélenchon.
02:27 Il faut la pérenniser.
02:28 Je l'ai déjà dit, pour que notre mouvement se pérennise,
02:31 il faut changer le fonctionnement.
02:32 Il faut s'assurer que, aussi, Jean-Luc Mélenchon nous laisse faire mieux.
02:36 Nous prenons acte de ce qu'a dit Olivier Faure ce matin,
02:46 de ce qu'a dit aussi le parti communiste français ce week-end.
02:50 Je dois dire que nous sommes assez concernés,
02:53 au vu de la gravité de la situation internationale et nationale
02:56 qui appelle à l'unité de ce qui a été dit par les uns et les autres.
03:01 Et il n'est pas sérieux d'expliquer par un problème personnel,
03:04 je cite la méthode Mélenchon, leur départ,
03:09 souhaité apparemment, de la nupesse.
03:12 Donc nous, pour notre part, nous allons continuer à agir
03:17 et à servir le programme pour lequel nous avons toutes et tous été élus,
03:20 y compris l'ensemble des 151 députés de la nupesse, je le rappelle.
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