• il y a 2 ans
Le chef du service politique d'Europe 1, Louis de Raguenel, a commenté la menace terroriste sur le territoire : «On ne gagnera pas en restant dans cette espèce d'immuable état de droit»

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Transcription
00:00 Il y a eu deux interpellations, une dans le Sud-Ouest et une dans le Grand-Est.
00:03 Sur des individus radicalisés ?
00:04 Absolument. Et en fait, c'est assez intéressant parce que c'est une illustration, peut-être un peu supplémentaire,
00:10 aussi de l'échec auquel on est confronté, qui est pas lié à l'action de la DGSI.
00:16 Je rejoins tout à fait ce que disait David Lebars.
00:18 La DGSI, elle fait au maximum de son mieux dans un périmètre légal qui lui est imparti.
00:24 Tout ce qu'elle fait est dans le cadre de la loi.
00:27 Donc il y a eu une interpellation, une première à Mulhouse, un individu qui a été placé en garde à vue pour apologie de terrorisme
00:33 après une visite domiciliaire qui a eu lieu ce matin.
00:35 Ça a permis de mettre en lumière que cette personne diffusait des éléments de propagande.
00:40 Une arme a été retrouvée.
00:42 Et puis, dans le Sud-Ouest, c'est sans doute le cas le plus intéressant.
00:44 Un individu qui a déjà été condamné pour provocation à un acte de terrorisme a été interpellé ce matin pour apologie en ligne.
00:52 Actuellement, il est en garde à vue. C'est un Syrien.
00:54 Et donc, comme par principe, la Syrie est un pays en guerre et qu'en plus, on n'a pas de relation diplomatique avec la Syrie, il ne sera jamais expulsé.
01:00 C'est pour ça que, en fait, tous ceux qui expliquent, qui essaient de trouver des responsabilités, c'est la direction de l'école, c'est les portiques de sécurité.
01:08 Tout ça, c'est en vrai, c'est un peu n'importe quoi.
01:11 Le vrai sujet, c'est qu'il faut changer de logiciel.
01:13 En fait, on n'y arrivera pas, on ne gagnera pas en restant dans une espèce d'immuable état de droit.
01:18 En 2015, quand il y a eu les attentats, c'est un gouvernement socialiste qui a fait ça, qui a quand même fait en sorte que la consultation d'une vidéo djihadiste valait incarceration.
01:28 On a changé de logiciel à ce moment là.
01:30 Je pense qu'il faut faire la même chose parce que même Gérald Darmanin, on le voit bien, il pousse le bout de l'état de droit et il fait tout.
01:38 Il essaie de faire ce qu'il peut, mais à chaque fois, il se heurte à deux types de problèmes.
01:42 Vous avez un, la justice française et ensuite la justice supranationale, la Cour européenne des droits de l'homme.
01:48 Et en fait, tant qu'on ne récupère pas le sujet, je vais vous dire, mais ça peut paraître absurde pour plein de gens.
01:53 Le sujet, c'est pas de savoir si on a 40 avions qui peuvent envoyer des expulsés des gens.
01:58 Le sujet est exclusivement.
02:00 Non, mais pour l'État français, ça coûte rien d'acheter des avions.
02:03 Non, mais vraiment, c'est pas une question de moyens.
02:04 Combien actuellement?
02:05 Il y a un avion et demi pour la PAF.
02:07 Mais le sujet, il est quasiment exclusivement juridique.
02:11 Vous avez raison.
02:11 Et quelle personne, ou jusqu'où on peut aller?
02:14 Et je termine simplement d'un mot là dessus.
02:16 Moi, ce qui me frappe, c'est qu'au moment des attentats en 2015, on parlait, il y avait le débat entre où est ce qu'on place le curseur entre liberté et sécurité.
02:24 Aujourd'hui, personne n'en parle.
02:25 Pourquoi? Parce qu'il n'y a pas un seul djihadiste, il n'y a pas un seul salafiste sur le territoire français qui, depuis avant-hier, a vu ses libertés reculer.
02:33 Et donc, en fait, ça veut dire que ça ne les atteint pas.
02:35 Alexandre de Végué.
02:37 1.
02:37 ♪ ♪ ♪
02:39 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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