Pour la 1ère fois depuis 26 ans, il n'a pas fait sa rentrée parlementaire. Bernard Fournier, sénateur honoraire est l'invité de 7 Minutes Chrono. Il revient pour TL7 sur plus de 50 ans d'engagement politique comme maire de St-Nizier de Fornas, président de communauté de communes, conseiller général et sénateur de la Loire.
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00:15 Bonjour à tous, bienvenue, 7 minutes chrono, chaque jour la parole aux personnalités du département de la Loire sur TLC.
00:20 C'est une personnalité du monde politique, une personnalité historique du monde politique que j'accueille aujourd'hui.
00:24 Bernard Fournier est mon invité, ancien maire, ancien président de communauté de commune, ancien vice-président du département
00:33 et ancien sénateur, sénateur honoraire désormais. Bernard Fournier, bonjour.
00:37 – Bonjour.
00:37 – Merci de venir nous voir aujourd'hui.
00:40 Il y a quelques semaines maintenant, vous n'avez pas fait votre rentrée parlementaire,
00:43 contrairement aux 26 dernières années, puisque vous n'avez pas brigué de nouveaux mandats au Sénat.
00:48 Vous avez été élu sénateur en 1997, sans interruption depuis.
00:53 Comment est-ce que l'on vit une rentrée parlementaire sans en être Bernard Fournier ?
00:58 – C'est vrai que 26 ans c'est une grande partie de sa vie et cette année, il y a deux semaines,
01:05 je n'ai pas participé pour la première fois depuis 26 ans, comme vous le disiez, à cette rentrée parlementaire.
01:11 C'est un petit peu émouvant, je dois vous confesser que j'ai un petit peu regardé la chaîne public Sénat
01:20 pour voir un petit peu comment les choses se passaient et pour être d'une certaine manière présent.
01:24 Puis la semaine suivante, j'ai participé à un repas du groupe "Ancien et nouveau sénateur",
01:30 ce qui m'a permis de garder un petit peu le contact.
01:33 – Il y a un petit pincement au cœur à l'idée de partir au Sénat ?
01:37 – Un petit pincement au cœur, oui, pourquoi ne pas le dire.
01:42 Mais de l'autre côté, c'est une décision qui était mûrement réfléchie,
01:45 c'est une décision que j'avais prise il y a 6 ans.
01:48 – Oui, vous n'avez pas été battu, vous avez décidé d'arrêter.
01:50 – J'ai décidé d'arrêter il y a 6 ans, à la suite des élections sénatoriales,
01:55 j'avais indiqué à mes colistiers ainsi qu'à mes collaborateurs
01:59 que ce serait mon dernier combat au Sénat.
02:02 – 50 ans de carrière politique, depuis vos premiers engagements, un peu plus.
02:05 Rappelez-nous ce qui vous a lancé en politique dès le départ,
02:08 quel a été le déclic pour entamer cette longue carrière politique que vous avez derrière vous ?
02:14 – Alors le déclic, c'était une adhération pour le général de Gaulle.
02:19 J'ai été élevé dans une famille gaulliste qui appréciait, qui admirait,
02:24 qui adulait le général de Gaulle et j'ai été marqué par cet homme.
02:29 Et puis j'avais fait un petit peu de scoutisme, à Saint-Roch, à Saint-Aignemont, etc.
02:34 Et donc on a été marqué par l'engagement, le sens du service.
02:39 – Donc il y avait une certaine logique à vous engager en politique ?
02:41 – Tout à fait, je suis rentré dans les jeunesses gaullistes à 22 ans, disons.
02:47 Je ne sais pas l'âge précis, mais c'était dans ces eaux-là, 22 ans.
02:51 Et puis j'ai gravi petit à petit tous les échelons.
02:55 Moi, le petit garçon ligérien, j'ai été amené à me retrouver responsable national,
03:03 après avoir été responsable départemental, régional,
03:06 mais responsable national et président national pendant 9 ans.
03:11 Donc j'ai rencontré des premiers ministres, des chefs d'État, etc.
03:15 Ce qui était tout à fait étonnant.
03:18 Mais pour moi, c'était le service, le service des autres.
03:21 – Alors, sans faire insulte à votre longémité,
03:24 50 ans de carrière politique, voire un peu plus,
03:26 si je vous demande un souvenir,
03:28 quel est le moment marquant de cette longue carrière politique ?
03:31 Qu'est-ce que vous retenez ? Qu'est-ce qui reste un élément très important ?
03:36 – Ah, un souvenir parmi toutes ces années, c'est…
03:42 Ah, c'est difficile à vous répondre comme ça.
03:44 – Il y en a des centaines.
03:45 – Oui, il y en a des.
03:46 – Alors, plutôt, quel est le mandat qui vous a le plus apporté ?
03:51 Je rappelle que vous avez été maire, président de la…
03:54 maire de Saint-Denisier de Fornins, président de la Comcom
03:57 des pays de Saint-Modern-le-Château, sénateur.
03:59 Quel est le conseiller départemental, quel est le mandat qui vous a le plus plu ?
04:02 – Alors, j'ai bien aimé la communauté de communes du pays de Saint-Modern-le-Château
04:07 que j'ai présidée pendant 18 ans,
04:09 que nous étions 18 communes, pas très nombreuses,
04:12 il y avait beaucoup de démocratie qui s'instaurait,
04:15 on a réalisé beaucoup de choses, ça a été passionnant.
04:18 Et puis le mandat de conseiller général,
04:20 j'étais en responsabilité très très vite vice-président,
04:24 puis pendant 10 ans, premier vice-président de Pascal Thieman,
04:27 notamment j'étais avec Lucien Levyre, Pascal Thieman, Bernard Bonne,
04:30 et nous avions des possibilités d'aider nos concitoyens, nos collectivités,
04:37 et ça, ça a été également un mandat très très intéressant.
04:41 – Comment vous comptez peser encore aujourd'hui ?
04:42 Est-ce que déjà vous comptez peser sur la politique ligérienne et nationale,
04:46 Bernard Fornins ?
04:47 Vous êtes, je le rappelle, sénateur honoraire, c'est un titre qui vous reste.
04:49 – Sénateur honoraire, qui me reste, mais je suis prêt à prodiguer des conseils,
04:56 à rendre service s'il y a besoin, mais je ne veux pas gêner,
05:00 je ne veux pas m'imposer, ça c'est bien clair.
05:02 – Qu'est-ce qu'il faut à la Loire aujourd'hui, en 2023, Bernard Fornins,
05:06 qu'est-ce que vous pourriez souhaiter au département ?
05:08 Chouette question.
05:14 – Ah oui, là aussi, il y a un éventail de réponses qui me viennent à l'esprit,
05:22 alors que dire, il faudrait un petit peu plus d'unité,
05:30 qu'on se serre les coudes pour des combats communs,
05:33 sur le plan économique ou autre d'ailleurs.
05:37 – La politique ne contrôle pas, parfois, là, elle se fait participer à des choses.
05:40 – Chacun défend, sont précarés, c'est un petit peu dommage,
05:45 c'est ce qui fait défaut,
05:47 et puis on vit un contexte un peu particulier, il faut le dire dans ce département aussi.
05:50 – Bernard Fornins, il nous reste une minute trente,
05:52 je voudrais que nous indiquions peut-être aux jeunes la force que c'est
05:57 de s'engager en politique, vous aviez une vingtaine d'années,
06:00 lorsque vous vous êtes engagé, qu'est-ce qu'on pourrait dire aujourd'hui aux jeunes,
06:02 pour qu'ils prennent un peu plus la parole
06:05 et qu'ils s'investissent plus dans les carrières politiques, on les voit peu.
06:08 – On les voit peu, et c'est très dommage,
06:11 et on en fait la constatation un peu partout,
06:14 moi ce week-end j'étais au pèlerinage national des élus à Lourdes,
06:17 que j'organise avec le Moyen-État des parlementaires,
06:19 et bien on regrettait l'absence de jeunes élus,
06:24 il y avait quelques jeunes élus, mais très peu, beaucoup trop peu.
06:28 – Et qu'est-ce qu'il faut à la politique pour retrouver une certaine jeunesse ?
06:32 – Alors leur dire, ayez un idéal, battez-vous pour certaines valeurs,
06:37 battez-vous pour votre pays, qui est un grand et beau pays,
06:42 qui mérite que l'on y consacre du temps, une partie de sa vie, de ses loisirs,
06:49 c'est un beau combat.
06:52 – C'est parfait, merci beaucoup Bernard Fournier.
06:55 Alors effectivement, ça peut paraître très court,
06:57 7 minutes pour résumer 50 ans d'engagement politique,
07:00 merci mille fois en tout cas d'être venu nous voir aujourd'hui.
07:02 – Merci à vous.
07:02 – Monsieur le sénateur honoraire de la Loire Bernard Fournier
07:05 était avec nous aujourd'hui, merci de nous avoir suivis,
07:07 je vous retrouve demain à même heure sur TLC dans 7 minutes chrono, à demain.
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