Israël se prépare ce samedi à lancer une attaque terrestre dans la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, après avoir demandé aux Palestiniens vivant dans ce territoire densément peuplé de fuir vers le sud, en direction d'un poste-frontière avec l'Egypte qui s'avère fermé.
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00:00 Il y a une semaine, jour pour jour, le Hamas menait une attaque absolument incroyable de par son ampleur,
00:09 le côté surprise, sa force sur le territoire israélien, attaque terroriste qui a fait de très nombreuses victimes
00:15 et depuis une semaine le bilan ne cesse d'évoluer.
00:19 D'ailleurs ce soir, côté français, on a un nouveau bilan qui fait désormais l'état de 17 français tués et 15 disparus.
00:29 Autre information cette fois-ci, communiquée par l'armée israélienne qui dit avoir retrouvé des cadavres d'otages israéliens
00:36 dans Gaza dans le cadre d'incursions de membres d'unités d'élite israélienne dans la bande de Gaza,
00:44 dans l'attente, et c'est bien différent, c'est bien distinct dans l'attente d'une opération terrestre d'ampleur,
00:52 de réplique de l'armée israélienne, de réplique d'Israël contre le Hamas, d'opération terrestre sur la bande de Gaza.
00:58 Donc on l'habite imminente.
01:00 Bonsoir Clémence Dibou.
01:02 Vous êtes l'envoyée spéciale de BFMTV à Aichkélon, pas très loin de la bande de Gaza, sur le territoire israélien.
01:08 Et alors ce que vous nous apprenez c'est que même sur le territoire israélien,
01:12 eh bien on se prépare, notamment les hôpitaux d'Aichkélon, se préparent en cas de réplique du Hamas à la réplique israélienne.
01:22 Qu'est-ce qui est prévu, qu'est-ce qui est fait concrètement ?
01:27 Il est intéressant cet hôpital d'Aichkélon parce que c'est le dernier avant la bande de Gaza.
01:31 C'est le plus proche de la bande de Gaza, il est à environ 7 kilomètres.
01:34 Et dans l'esprit de beaucoup de médecins et de beaucoup de militaires, ce serait donc la base arrière principale en cas d'attaque ou d'invasion de Gaza.
01:42 Voilà pourquoi il faut se préparer.
01:44 On a rencontré le chef du service chirurgie qui nous a expliqué, d'abord qu'il y avait deux solutions majeures à prendre.
01:50 D'abord transférer en sous-sol le service, par exemple, pédiatrie,
01:53 parce que ce sont des patients qui ne peuvent pas se bouger très rapidement tout seuls, qui ne peuvent pas se mouvoir très rapidement tout seuls,
01:59 donc ils ont été installés en sous-sol.
02:01 Tous les patients vulnérables sont désormais dans les étages, et bien qu'ils ne craignent pas d'être attaqués par des roquettes.
02:06 Ensuite, l'autre priorité pour ce chef de service, c'est surtout de faire de la place,
02:11 libérer, par exemple, déprogrammer toutes les opérations chirurgicales non essentielles, non vitales,
02:17 ou encore, eh bien, dispatcher des patients qui le peuvent dans d'autres hôpitals de la région pour faire de la place.
02:22 D'ailleurs, il a répondu à nos questions, c'était au micro d'Hortense Gérard. Écoutez-le.
02:26 Pour le moment, l'hôpital est vide.
02:30 On essaye de trier et de faire sortir un maximum de patients de l'hôpital au cas où il se passe quelque chose de grave à nouveau.
02:36 Le pire, c'était samedi.
02:42 On espère vraiment qu'une telle situation ne se reproduise pas. C'était horrible.
02:50 La situation à H-Kéllon est de plus en plus tendue, avec de plus en plus de tirs.
02:54 Rien que cette semaine, on a pu le constater par nous-mêmes, cet hôpital a été frappé, ciblé deux fois par des tirs de roquettes.
03:00 La ville d'H-Kellon est constamment en alerte maximale, avec des alertes très répétées.
03:06 D'ailleurs, c'est pour ça qu'on n'est pas à H-Kellon ce soir, mais à H-Dod, un peu plus en retrait,
03:11 mais où il y a eu tout à l'heure aussi, là, à l'instant, une alarme pour nous demander de nous mettre à l'abri.
03:17 Vous avez pu, aujourd'hui, Clémence, vous entretenir avec un membre du gouvernement d'urgence israélien. Racontez-nous.
03:24 Oui, Benny Gantz, c'était le monsieur opposition il y a peu encore, et puis il est rentré il y a quelques jours,
03:32 comme ministre sans portefeuille au cabinet de guerre, ce gouvernement d'Union Nationale pour préparer la guerre.
03:40 C'est un fait assez exceptionnel qu'un ministre se déplace un samedi jour de Shabbat. Le message, c'était surtout de dire que le pays est prêt,
03:49 que les ministres sont sur le terrain. Son but, il nous a expliqué à notre micro, qu'il était là pour voir si l'hôpital était prêt.
03:56 Il nous a dit que oui, il était prêt, que le pays triomphera, que le pays vaincra. Ce sont ces mots annotés, quand même,
04:02 que nous avons pu constater lors de sa visite, qui n'avait pas été annoncé. Tout le monde avait été pris de cour, notamment à l'hôpital.
04:09 Il y avait quand même une poignée de manifestants qui étaient venus dire le mécontentement par rapport aux politiques israéliens,
04:18 qui, selon eux, selon cette poignée de manifestants, avaient laissé faire la situation dans laquelle le pays se trouve aujourd'hui.