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00:00 Le 13 octobre est la journée mondiale de la résilience, un mot employé parfois tort mais qui porte un sens particulier.
00:06 Comment connaître les risques qui nous entourent et surtout apprendre à réagir face à eux, c'est l'objet de cette journée dont on parle avec notre invité Maxime Gennaoui-Athier.
00:15 Bonjour.
00:16 Bonjour.
00:16 Bienvenue à vous. Vous êtes le référent pour cette journée de la résilience auprès du cabinet du préfet de Loire-et-Cher.
00:21 Alors en France, cette journée c'est un mois de la résilience avec des appels à projets sur ce thème.
00:25 On le disait, le mot de résilience est devenu à ce point commun que son sens semble se perdre. De quoi parle-t-on quand on parle de résilience ?
00:33 Effectivement, c'est aujourd'hui la journée internationale de la résilience et c'est un terme qui est peu connu et parfois qui peut paraître un peu technique.
00:39 La résilience, en fait, c'est la capacité des sociétés face à une catastrophe, par exemple une inondation ou un accident industriel, à faire face et à revenir à un fonctionnement à peu près normal.
00:49 Et donc c'est pour cette raison que le gouvernement a décidé de faire un mois de la résilience pour informer les citoyens face aux risques et leur donner les bons réflexes.
00:56 Alors les risques diffèrent d'un territoire à un autre. Il y a malgré tout des constantes. On peut parler de canicules ou de sécheresses qui nous touchent de plus en plus.
01:04 Sur un territoire malgré tout comme le Loire-et-Cher, quels sont les risques particuliers ?
01:08 Oui, alors il y a des risques qui sont effectivement connus et d'autres qui sont plus méconnus. Dans les risques connus, on a les inondations, on a les feux de forêt.
01:14 Mais on a parfois un peu tendance à l'oublier. Je rappellerai que le bassin ligérien a connu des grosses inondations il n'y a pas si longtemps que ça, en 2016.
01:21 Dans le Loire-et-Cher, c'est plus d'un millier de personnes qui est coupée de l'électricité et il y a le château de Chambord qui a les pieds dans l'eau.
01:26 Donc c'est quand même important de se préparer. La préfecture met en place des plans de prévention. Mais il y a aussi les risques moins connus, les risques, par exemple, technologiques,
01:33 avec les accidents industriels et ce qu'on appelle les usines Seveso, du nom d'une catastrophe qui a eu lieu en Italie dans les années 70.
01:39 – Donc risques technologiques, risques nucléaires aussi, de risques du territoire aussi.
01:44 – Oui, alors le risque nucléaire, on y est effectivement très attentif avec la centrale de Saint-Laurent-en-Ouent.
01:49 On a organisé il n'y a pas très longtemps un grand exercice de gestion de crise avec plus d'une centaine de participants,
01:55 ce qui a permis de réactiver les bons réflexes. Mais il y a aussi, comme je vous le disais, les risques technologiques.
01:59 Et donc, par exemple, j'étais il y a deux jours à Storengy, à Chemery. Storengy exploite le plus grand stockage de gaz naturel en France.
02:07 Et ils se sont préparés à plus de 800 scénarios. Donc ils savent faire face aux risques.
02:11 Et on va également faire un exercice de gestion de crise avec eux en décembre.
02:16 – Alors cette journée de la résilience est d'abord communiquée sur ces risques auprès du public.
02:20 Est-ce que le public ignore globalement les risques encourus au quotidien, à côté en fait,
02:25 dans la rue d'à côté ou peut-être le village d'à côté ?
02:29 – Oui, effectivement, les risques sont parfois peu connus. Mais il y a des façons très simples d'en prendre connaissance.
02:34 Votre premier interlocuteur, c'est le maire de votre commune. Lui, quand une commune est concernée par des risques,
02:40 elle a l'obligation de faire ce qu'on appelle un plan communal de sauvegarde.
02:42 Et vous y trouverez tous les risques qui sont ceux de votre commune.
02:45 Il y a également encore plus simple. Le gouvernement a mis en place un site qui s'appelle GeoRisk, georisk.gouv.fr.
02:50 On peut tout simplement taper son adresse et on va retrouver les risques qui sont près de chez soi.
02:54 – On le voit à l'antenne là. On a tapé par exemple Avenue de Gramont. On nous parle d'inondations.
02:59 On nous parle d'argile. On nous parle aussi de gaz radon.
03:03 Développer une culture de la résilience, c'est après l'identification savoir faire face, savoir s'adapter.
03:12 Est-ce qu'il y a des bons réflexes globaux à connaître et avoir bien en tête face à un risque et n'importe quel risque ?
03:17 – Oui, alors les bons réflexes vont évidemment dépendre en fonction de la situation et du risque auquel on fait face.
03:21 Mais on peut vous donner trois réflexes un petit peu à avoir un peu dans toutes les situations.
03:26 Le premier, c'est de rester informé en cas d'accident majeur.
03:28 On peut par exemple suivre le Twitter de la préfecture qui donnera les consignes.
03:32 Mais le réseau 4G peut être saturé et donc dans ce cas-là, on conseille d'avoir une petite radio avec des piles
03:37 et qui permet d'écouter vos confrères par exemple chez France Bleu ou Suite FM qui vont relayer nos consignes.
03:42 Deuxièmement, il est important de passer le moins d'appels téléphoniques possible.
03:45 Justement, je le disais, pour ne pas saturer encore plus les réseaux téléphoniques
03:48 et laisser les secouristes avoir accès à ce réseau.
03:51 Et puis enfin, un exemple qui peut paraître un peu contre-intuitif mais qui est assez important,
03:55 il ne faut pas aller chercher par exemple ses enfants à l'école parce qu'en allant à l'école,
03:59 on peut se mettre en danger ou les mettre en danger et je rappelle que le corps enseignant, lui,
04:03 il a la responsabilité des enfants, il connaît les bons réflexes et il saura quoi faire.
04:06 Il y a des professionnels formés.
04:09 Des actions sont menées par la préfecture de Laurécher dans les jours qui viennent,
04:12 dans le mois à venir, pour informer les populations.
04:16 Tout à fait. Alors il y a un grand nombre d'actions qui est menée toute l'année.
04:19 Juste pour préciser que par exemple en interne, on a ce qui s'appelle le pacte capacitaire
04:23 où il y a 3 millions d'euros qui ont été mis, entre autres, pour prévenir les feux de forêt
04:27 dans les massifs de Solène avec un système de vidéoprotection.
04:30 Mais effectivement, le mois de la résilience en ce moment, c'est un certain nombre d'actions.
04:34 Il y en a plus d'une quinzaine dans le Laurécher et pour vous en donner une,
04:37 demain à Blois, à l'Observatoire de la Loire, vous pouvez venir avec vos enfants.
04:40 Il y aura un escape game, il y aura des jeux qui permettent de prendre conscience du risque d'inondation.
04:44 Merci beaucoup Maxime Gennaoui et Etienne d'être venus nous parler de cette journée et de ce mois de la résilience.
04:49 !