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L'invité de 7h45

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00:00 7h45 sur France Bleu, Loire-Océan, Nicolas Crosel, notre invité, Jérôme Guiziot,
00:05 directeur du développement du port de Nantes-Saint-Nazaire.
00:08 Oui, bonjour à vous Jérôme Guiziot.
00:11 Oui, bonjour à vous.
00:12 C'est désormais officiel, Saint-Nazaire est retenu pour être le port d'installation
00:16 des éoliennes du futur parc de Vendée, au large de l'île-lieu Edmort-Moutier,
00:19 un peu comme vous l'aviez fait d'ailleurs pour le premier parc,
00:23 celui qui est au large de La Bôle. Vous êtes satisfait ?
00:26 Oui, satisfait bien entendu, c'est une très bonne nouvelle pour l'ensemble de la place portuaire.
00:31 Et puis c'est surtout aussi un très bon retour, comme vous l'avez dit à l'instant,
00:35 du premier parc que nous avons monté en mer devant Saint-Nazaire et La Bôle.
00:39 Et aujourd'hui, effectivement, pour nous, c'est effectivement la pénérosionisation
00:43 de tout un travail et de beaucoup d'investissement du port.
00:46 Alors les éoliennes, elles sont assemblées, me semble-t-il en tout cas,
00:49 en partie construites au Havre, chez Simeone Gamessa,
00:51 mais une des pièces sont fabriquées à la brûfière en Vendée.
00:54 Vous, vous allez servir à quoi ? C'est le puzzle qu'on assemble avant de partir en mer ?
00:59 En fait, en gros, Simeone, vous louez des locaux sur place pour pouvoir fabriquer,
01:04 enfin, assembler les différentes pièces, c'est ça ?
01:07 Alors c'est exactement ça, en fait. Nous allons servir de hub d'assemblage.
01:10 Donc l'ensemble des pièces qui est fabriquée au Havre,
01:12 à savoir effectivement les turbines, les pales, vont arriver par navire.
01:17 Donc on va mettre à disposition de Simeone Gamessa ce qu'on appelle un hub technique
01:21 qui va leur permettre de réceptionner ces pièces.
01:24 Comme vous l'avez dit, il y a des pièces qui sont fabriquées en Vendée également.
01:27 On va faire le maximum pour qu'elles arrivent en maritime,
01:29 sinon elles arriveront par la route,
01:30 mais on fera le maximum pour que toutes les pièces arrivent en maritime.
01:33 Et ensuite, une fois que ce stockage de l'ensemble des pièces est assuré,
01:36 les équipes du port et l'ensemble des professions portuaires
01:41 va faire l'intégration, c'est-à-dire qu'en fait, on va monter,
01:44 tout comme ça s'est passé sur le premier parc,
01:46 à bord d'un navire qui s'appelle un navire poseur, qui sera le vol au vent.
01:50 L'ensemble des éléments, les tours vont être montés,
01:52 les turbines vont être assemblées, les pales également.
01:55 Et ensuite, ça part en mer pour la quarantaine de kilomètres,
01:57 ça sépare le port de Saint-Nazaire avec le champ éolien des Vieux-Normoutiers.
02:01 - Jérôme Guiziot, ça ce sont vos personnels,
02:03 c'est de l'emploi spécifiquement du port de Saint-Nazaire,
02:06 ce n'est pas des employés de Simeone Gamessa ?
02:08 - Alors ça, ce sont des employés portuaires, bien évidemment.
02:11 - D'où l'intérêt pour vous de le faire ?
02:13 - Un champ comme celui-là, on peut considérer qu'il y a environ 1600 emplois directs en France
02:17 et les emplois portuaires se chiffrent en centaines.
02:19 Il n'y a pas que les employés du port,
02:21 il y a les employés bien évidemment des manutentionnaires du port
02:23 et de l'ensemble des entreprises.
02:25 Le but sur un champ comme ça, c'est d'avoir le maximum de "local content" comme on appelle ça,
02:29 c'est-à-dire le maximum d'entreprises du cru qui soient effectivement employées sur ce champ.
02:35 - Du coup, à propos de ces éoliennes, il y a ce projet-là pour la Vendée,
02:40 mais il y a aussi le projet Éol,
02:42 l'idée que vous puissiez accueillir à terme l'assemblage des éoliennes flottantes
02:46 qui sont plus grandes, plus imposantes, mais qui sont aussi l'avenir de la filière.
02:50 Ce projet-là, il est toujours dans les cartons, ça avance ?
02:53 - Tout à fait, effectivement, oui, on n'a pas l'intention de rater le virage
02:56 parce que comme vous le dites, le futur de l'éolien en mer, c'est effectivement l'éolien flottant.
03:01 Pour ça, il faut des structures très particulières.
03:03 Donc nous, effectivement, notre objectif est d'aménager un quai particulier,
03:07 un quai d'intégration avec une résistance au sol qui soit très importante.
03:11 Alors, ça a démarré, il y a un certain nombre d'études qui ont déjà démarré,
03:14 des études de sol notamment.
03:16 Là, on va faire, on va dire, toute une période en 2024 qui va être de la concertation
03:22 et notre objectif est d'être prêt pour les premiers champs, si possible,
03:26 qui vont s'installer en face de la Bretagne.
03:28 Alors, pourquoi un outil spécifique ?
03:29 Tout simplement parce qu'on change de dimension.
03:31 On parle d'éoliennes sur des flotteurs de 100 mètres de côté avec la hauteur d'une tour Eiffel.
03:36 Donc vous imaginez bien que ça nécessite des structures portuaires
03:39 bien plus importantes que ce que nous disposons aujourd'hui.
03:42 Alors, l'autre actualité du port au-delà des éoliennes,
03:44 c'est l'armateur néerlandais Wake Lines qui inaugure une nouvelle escale chez vous
03:50 en Montoir deux fois par semaine avec des portes-conteneurs qui font des liaisons
03:53 du Maroc à l'Europe du Nord et qui vont s'arrêter pour transporter de la marchandise en tout genre.
03:57 C'est aussi une victoire pour vous, j'imagine ?
04:01 Ça répond à un besoin, c'est moins de camions sur les routes ?
04:04 Alors, exactement, ça répond à un besoin et c'est en fait une offre complémentaire
04:08 de ce dont nous disposions déjà sur le port de Montoir.
04:11 On avait des services deep sea, c'est-à-dire des services long cours
04:14 qui connectaient déjà l'Afrique et les Antilles françaises notamment.
04:17 Là, effectivement, on va tisser un rizo au niveau de ports européens
04:22 avec des bateaux qu'on appelle des feeders qui sont des bateaux de plus petite taille.
04:25 Et l'idée, c'est de faire du report modal, c'est-à-dire en fait d'enlever un certain nombre de poids lourds
04:29 qui remontaient d'Espagne et du Portugal notamment pour les passer par voie maritime,
04:33 ce qui est pour nos chargeurs de l'Interland de Loire-Atlantique quelque chose d'important
04:38 parce que c'est un gain en coûts, mais c'est surtout un gain en émissions de CO2.
04:42 Et ça montre effectivement que le développement du port de Saint-Nazaire est loin d'être terminé.
04:46 On vous rappellera, Jérôme Guizou, un autre jour pour parler de la décarbonation du port
04:51 parce que c'est aussi un enjeu d'essayer de faire une activité propre du transport maritime.
04:56 On n'a malheureusement plus le temps maintenant, mais on vous rappellera pour faire le point là-dessus aussi.
05:00 Merci beaucoup Jérôme Guizou, directeur du développement du port de Nantes-Saint-Nazaire
05:03 d'être venu en direct ce matin sur France Bleu, Le Rocillant et bonne journée à vous.
05:06 Je vous remercie, bonne journée à vous également.

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