La CAF de l'Hérault, la Caisse d'Allocations Familiales, lance un appel aux collectivités locales et aux associations du département pour les inciter à déposer des projets en matière de petite enfance, en faveur de la jeunesse ou en rapport avec la parentalité.
En ce moment, les caisses de la CAF sont pleines. 4 millions et demi d'euros supplémentaires dans son budget.
Une somme que la CAF souhaite donc utiliser pour aider les collectivités et associations à s'investir dans divers projets.
Petite enfance, enfance, jeunesse ou encore parentalité.
On en parle ce matin avec Thierry Mathieu, Directeur de la Caisse d'Allocations Familiales de l'Hérault.
En ce moment, les caisses de la CAF sont pleines. 4 millions et demi d'euros supplémentaires dans son budget.
Une somme que la CAF souhaite donc utiliser pour aider les collectivités et associations à s'investir dans divers projets.
Petite enfance, enfance, jeunesse ou encore parentalité.
On en parle ce matin avec Thierry Mathieu, Directeur de la Caisse d'Allocations Familiales de l'Hérault.
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00:00 Et à partir de 7h, c'est sur France 3 Occitanie.
00:03 Guillaume Roulin, nous sommes avec Thierry Mathieu, le directeur de la Caisse d'Allocation Familiale de l'Hérault.
00:07 Bonjour Thierry Mathieu.
00:08 Bonjour Guillaume Roulin.
00:09 Merci d'être venu nous rejoindre en studio.
00:11 Vous avez annoncé une bonne nouvelle hier, pour une fois qu'on annonce des bonnes nouvelles.
00:14 Je ne dirais pas que les caisses sont pleines, mais il y a des sous à la Caisse d'Allocation Familiale de l'Hérault
00:19 et des sous pour des projets intéressants et vous lancez, quelque part, un peu un appel à candidature aujourd'hui.
00:25 Oui, tout à fait, des bonnes nouvelles dans un contexte qui est plutôt morose.
00:29 Ces bonnes nouvelles, en fait, elles sont le fruit de la Convention d'objectifs et de gestion
00:33 qui vient d'être signée entre l'État et la branche famille
00:35 et donc qui permet de revaloriser les aides aux communes et aux associations pour l'accueil de la petite enfance.
00:41 Donc des bonnes nouvelles pour les plus jeunes enfants et pour les enfants.
00:44 4,5 millions d'euros, je crois que vous...
00:47 Pour le département de l'Hérault, c'est 4,5 millions d'euros.
00:49 Donc c'est une augmentation qui n'est pas que pour le département de l'Hérault,
00:52 c'est pour toutes les CAF de France, pour la CAF de l'Hérault également.
00:55 Mais ce sont des montants particulièrement importants
00:57 parce que surtout, ce sont des montants à activité constante.
01:01 C'est-à-dire que donc on va améliorer, revaloriser le prix que nous payons
01:06 aujourd'hui par exemple aux communes pour gérer des crèches de plus de 6%.
01:09 Donc c'est vraiment particulièrement important.
01:11 Alors ce n'est pas de l'argent qui va aller aux prestations sociales que verse la Caisse d'allocations familiales,
01:16 qui on le sait est pourvoyeur de beaucoup d'aides.
01:18 Là, en fait, vous dites aux collectivités locales et aux associations,
01:23 venez nous présenter des projets en matière de petite enfance, d'enfance, de jeunesse,
01:27 voire de parentalité et nous on vous accompagne financièrement, c'est ça ?
01:30 Oui, tout à fait. Vous savez que la Caisse d'allocations familiales,
01:33 les Caisses d'allocations familiales, ont en charge la politique familiale,
01:35 donc de terrain on va dire, et accompagnent les communes pour l'accueil du jeune enfant par exemple.
01:39 Et dans l'Hérault, nous sommes en retard.
01:41 C'est-à-dire que le taux de couverture, c'est-à-dire les solutions qu'on propose aux parents
01:45 pour les enfants de moins de 3 ans, sont de 8 points inférieurs au niveau national.
01:49 Nous ne couvrons pas assez. Pourquoi ?
01:51 Parce qu'en fait, comme vous le savez également, dans l'Hérault,
01:53 il y a plus de 13 000 habitants qui arrivent chaque année.
01:55 Un vrai dynamisme démographique.
01:57 Et donc à partir de là, même si les communes et nous à leur côté faisons des efforts,
02:02 il est particulièrement compliqué d'arriver systématiquement à avoir un bon taux de couverture.
02:06 Donc là, nous avons cette opportunité à la fois de revaloriser et de dire aux communes,
02:10 si vous investissez dans des crèches, ou à des associations, ou à des entreprises privées aussi,
02:14 en mode donc de crèche classique, nous sommes à vos côtés
02:18 et nous pouvons aller jusqu'à 80% de l'investissement.
02:21 Et vous le savez, ce n'est pas rien.
02:24 Et on va ensuite jusqu'à 70% du fonctionnement.
02:27 - Alors ça peut être, donc j'allais vous demander quelques exemples concrets,
02:29 donc vous l'avez déjà dit, ça peut être des crèches pour ce qui concerne la petite enfance.
02:33 Si une commune veut ouvrir une crèche supplémentaire par exemple,
02:37 pour l'enfance ou la jeunesse, ça peut être quoi par exemple ?
02:41 - Ça peut être des accueils de loisirs.
02:43 Donc là aussi, le prix va être revalorisé, donc ça permet d'accroître le nombre de places.
02:47 Sur les accueils de loisirs, il y a un dispositif spécifique sur lequel je veux insister,
02:51 c'est l'accueil des enfants porteurs de handicap.
02:54 Et désormais, on multiplie par 7 notre aide.
02:56 Alors l'aide était modeste, c'est-à-dire qu'on avait moins d'un euro de l'heure comme aide,
03:01 et là on va arriver à 4,5 euros de l'heure comme aide.
03:04 Donc vraiment, c'est une aide conséquente.
03:06 Donc il faut voir au niveau des gestionnaires,
03:08 mais ça devrait permettre de développer l'accueil des enfants porteurs de handicap.
03:11 - Et dernière chose, des projets en rapport avec la parentalité,
03:14 là aussi ça peut être quoi concrètement ?
03:16 - La parentalité, ça va être les lieux d'accueil à enfants de parents,
03:19 c'est toute l'intermédiation, c'est-à-dire lorsqu'il y a des difficultés, des séparations,
03:22 avoir des lieux neutres pour permettre aux parents de voir leurs enfants.
03:25 Ça peut être aussi tout ce qu'on finance en matière de médiation familiale.
03:28 Et donc là, nous finançons ces médiations sur prescription des juges.
03:31 Voilà, c'est toutes les actions de parentalité que nous pouvons financer.
03:34 - Donc si un élu d'une collectivité, d'une commune, ou un responsable associatif
03:38 vous entend ce matin, il se frotte les mains en disant
03:40 "Ouais, puisque c'est ça, je vais les prendre au mot, la CAF, je vais les appeler, comment ça se passe ?"
03:44 - Alors écoutez, vraiment, si ça s'était fait, ça sera un objectif réussi.
03:48 Nous sommes à leur côté et nous savons qu'ils souhaitent aussi investir, mais ce n'est pas simple.
03:52 Comme je l'ai dit, la population croît à un rythme très important,
03:55 donc c'est un petit peu la difficulté dans le département de l'Euro
03:58 de faire croître les services publics à la même vitesse.
04:01 Et en matière de petite enfance, c'est l'avenir de nos enfants,
04:03 donc c'est particulièrement important, mais c'est aussi particulièrement sensible.
04:06 Et vous avez vu les dernières polémiques.
04:08 Donc il faut vraiment qu'on accompagne les mairies, nous le faisons.
04:11 Nous le faisons avec notre partenaire du conseil départemental et avec la PMI,
04:14 la protection maternelle infantile, qui elle, va être sur la qualité de l'accueil.
04:17 Mais nous le faisons au niveau de l'ingénierie et du financement.
04:20 - Alors, je voudrais profiter de votre présence Thierry Mathieu, en tant que directeur de la CAF de l'Euro,
04:24 pour évoquer avec vous deux, trois sujets d'actualité importants aussi,
04:27 et qui sont du ressort de la CAF.
04:28 D'abord le RSA, puisque c'est vous qui versez, c'est la CAF qui verse ce RSA.
04:33 Il y a une actualité en ce moment qui est le changement un petit peu des règles du jeu,
04:37 des conditions d'attribution de la CAF, avec cet insouhait du gouvernement,
04:41 et ça va se mettre en place puisque je crois que ça a été voté hier.
04:44 Désormais, 15 heures obligatoires de travaux d'intérêt général,
04:49 on peut appeler ça comme ça, hebdomadaire, pour pouvoir continuer à toucher les prestations.
04:53 - Alors, d'abord peut-être une précision importante, c'est que le RSA est financé par le département.
04:58 La CAF est l'opérateur qui paye le RSA pour le département.
05:02 C'est important, et la CAF n'a pas de compétences en matière d'insertion,
05:05 c'est-à-dire qu'elle est là pour payer le droit,
05:07 et ensuite c'est au département, à Pôle Emploi, de s'occuper de l'accompagnement.
05:11 Je peux parler un petit peu du RSA parce que, comme vous le savez, en 2007-2008,
05:15 j'étais dans l'équipe qu'il a créée, qu'il a expérimentée pour les CAF,
05:18 donc j'étais vraiment très impliqué, et j'ai entendu les polémiques sur l'accompagnement ou le travail.
05:26 Je dois avouer que je ne les comprends pas toujours.
05:28 Je pense qu'il faut vraiment améliorer l'accompagnement, et là-dessus on est tous d'accord.
05:32 On l'a fait dans l'ERO, et là je veux vous citer quelques chiffres.
05:35 Dans l'ERO, alors qu'en France, on met plus de 90 jours pour orienter un bénéficiaire du RSA,
05:40 à partir du moment où le droit a été payé, on met 19 jours avec notre partenaire du département de l'ERO.
05:44 Donc ça, c'est vraiment le travail conjoint de la CAF et du conseil départemental.
05:48 - Mais qu'est-ce que c'est 15 heures obligatoires de travail et de manœuvre ?
05:50 - Alors, moi ce que j'ai lu, ce n'est pas 15 heures de travail obligatoires,
05:53 c'est pour ça que je ne veux pas nourrir la polémique.
05:55 J'ai lu 15 heures d'accompagnement, qui peuvent être sous forme de sport,
05:59 sous forme d'action culturelle, sous forme de remobilisation, de formation.
06:04 Donc je n'ai pas vu 15 heures de travail gratuits, voilà.
06:06 C'est ce que je n'ai pas vu dans l'amende de main.
06:08 - C'est comme ça que ça a été présenté souvent en tout cas,
06:10 y compris par certains parlementaires ou partis politiques réfractaires à cette idée.
06:15 - Moi, je n'ai pas lu ça. En tous les cas, ce que je peux dire,
06:18 vu de la CAF, vu de l'opérateur qui paye le RSA,
06:21 c'est que, et le rapport de la Cour des comptes de décembre 2022 le dit,
06:25 il n'est pas normal que plus de la moitié des bénéficiaires du RSA y soient depuis plus de 3 ans.
06:30 Ça, ce n'est pas normal.
06:31 Dans le département de l'Euro, on a mis en place un dispositif spécifique
06:34 qui fait qu'on sort beaucoup plus facilement du RSA,
06:37 grâce au travail conjoint du département et de la CAF.
06:39 Mais France entière, ce n'est pas normal.
06:41 Et donc améliorer l'accompagnement, je pense que c'est essentiel.
06:43 Et tout ce qui pourra être fait en ce sens, à mon avis, sera souhaitable.
06:46 - Un autre nouveauté, un autre changement en perspective,
06:50 c'est ce qu'on appelle, j'espère que je vais réussir à le dire du premier coup,
06:53 la déconjugalisation de l'ARH.
06:56 Donc déconjugalisation conjugale, c'est une histoire de couple.
06:59 ARH, autonomie pour les personnes en situation de handicap.
07:03 - Tout à fait.
07:04 - Donc ça, ça veut dire quoi la déconjugalisation, en deux mots ?
07:07 - Vous savez, la déconjugalisation, c'est-à-dire de ne pas pénaliser les bénéficiaires de l'AH
07:11 par les ressources du conjoint.
07:13 Donc depuis ce mois-ci, depuis le mois d'avril,
07:15 depuis le mois de... non, l'octobre, on n'est pas en avril.
07:17 Depuis le mois d'octobre, excusez-moi, il est tôt.
07:19 Depuis le mois d'octobre, et ça sera payé le 5 novembre,
07:22 nous allons exclure les ressources du conjoint,
07:24 ce qui va faire qu'on pourra bénéficier d'une AH à taux plein,
07:27 elle ne sera pas diminuée parce que la personne est en couple.
07:30 - C'était dénoncé par un certain nombre d'associations qui œuvrent en faveur du handicap,
07:34 en disant qu'un certain nombre de leurs bénéficiaires
07:37 ne touchaient plus cette allocation parce que le conjoint travaillait.
07:40 - Tout à fait.
07:41 Et ça va favoriser quelque part la décohabitation conjugale,
07:44 alors qu'au contraire, on veut favoriser...
07:46 - Donc ça, c'est terminé maintenant.
07:48 - C'est terminé, et à partir du 5 novembre, ça va être le paiement qui arrive.
07:51 Donc dans l'Hérault, on a 37 000 bénéficiaires d'AH,
07:54 c'était 5 000 bénéficiaires qui étaient concernés,
07:56 et je crois à peu près que ça va être 600 bénéficiaires qui verront leurs droits augmentés.
08:01 - Donc ça, c'est plutôt aussi une bonne nouvelle.
08:03 - C'est plutôt une bonne nouvelle, je suis venu annoncer des bonnes nouvelles.
08:06 - Peut-être pas pour le RSA, mais bon, quoi que.
08:08 - Mais pour le RSA, comme je vous l'ai expliqué.
08:10 - Bonne nouvelle pour certains, mauvaise nouvelle pour certains.
08:12 - C'est techniquement que j'en parle, après l'insertion et de la compétence du département.
08:15 - Merci Thierry Mathieu, directeur de la CAF de l'Hérault,
08:17 d'être venu dans le 6/9 ce matin.
08:19 - Merci Guillaume Mollin, bonne journée.
08:20 - Pour l'essence, vous ne pouvez rien faire pour l'essence.
08:22 Non, c'est juste pour savoir, puisque vous avez des bonnes nouvelles,
08:24 je me suis dit que peut-être on pouvait enchaîner.
08:26 - Combien d'essence, moi, la CAF ?
08:27 - Je ne peux rien faire, désolé.
08:29 - J'ai tenté, il faut tenter, qui ne tente rien n'a rien.
08:32 Merci en tout cas d'être venu, et vous vous retrouvez tout ça,
08:34 vous pouvez réécouter cette interview en allant sur notre site internet francebleu.fr,
08:37 puisqu'on parle d'essence, allez, coup d'œil quand même sur la circulation,