• il y a 2 ans
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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.

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Transcription
00:00 - Bonjour à tous. On se retrouve dans un instant
00:02 pour les questions au gouvernement,
00:04 en direct de l'Assemblée nationale.
00:06 On va parler des attaques du Hamas contre Israël.
00:09 A tout de suite.
00:11 ...
00:23 Bienvenue pour les questions au gouvernement sur LCP.
00:26 Nous sommes ensemble jusqu'à 17h30.
00:29 Vous pourrez suivre d'abord la séance à 15h.
00:32 Je vous accompagne jusque-là.
00:34 Elle sera à suivre en direct et en intégralité sur LCP.
00:37 Le décompte est lancé.
00:38 Nous sommes à moins d'une heure.
00:40 Des questions d'actualité.
00:42 Pour commencer cette émission, tout d'abord,
00:45 cette image, celle de l'Assemblée nationale,
00:47 illuminée hier soir aux couleurs d'Israël
00:50 en mémoire des victimes perpétrées par le Hamas
00:53 sur le sol israélien.
00:55 La séance devrait démarrer
00:56 aujourd'hui par un propos introductif de Yael Brun-Pivet
01:00 et une minute de silence en hommage aux victimes.
01:03 Pour tous les développements et les réactions politiques,
01:06 vous pourrez les suivre dans cette émission.
01:09 Pour le décryptage et l'analyse,
01:11 c'est aussi avec Elsa Mondingava et Stéphanie Despierre
01:14 qui se trouvent en salle des 4 colonnes.
01:16 Nous retrouvons Marco Pommier,
01:18 élu dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:21 Vous pourrez vivre à partir de 14h45
01:23 l'arrivée de la Première ministre.
01:25 Vous pourrez voir l'entrée du Palais Bourbon.
01:28 Stéphanie Despierre, vous êtes en salle des 4 colonnes.
01:31 Est-ce que le conflit israélo-palestinien
01:33 a gagné l'Assemblée ?
01:35 - Oui, Brigitte.
01:36 Vous le voyez, c'est calme.
01:37 Ce matin, la salle était remplie de journalistes.
01:40 Ce conflit vient percuter le paysage politique français.
01:43 Les déclarations de la France insoumise
01:46 ont fait polémique ce week-end.
01:48 Elles agitent les travées de l'Assemblée.
01:50 Il y aura beaucoup de questions d'actualité sur ce thème.
01:54 - Vous êtes dans les tribunes de l'hémicycle de l'Assemblée.
01:57 L'organisation de la séance est bouleversée
01:59 par les attaques terroristes menées par le Hamas en Israël.
02:03 - C'est clairement le sujet du jour.
02:08 13 questions au total.
02:10 Dans une heure, chaque groupe posera au moins une question
02:13 à la Première ministre sur la situation au Proche-Orient.
02:16 Elisabeth Borne fera ensuite une réponse globale
02:19 avec une attention particulière pour chaque groupe.
02:22 La prise de parole de Mathilde Panot,
02:24 présidente du groupe La France insoumise,
02:27 sera particulièrement scrutée.
02:29 Depuis le week-end dernier, son groupe est sous le feu
02:32 des critiques pour ne pas avoir condamné clairement
02:35 et sans ambiguïté dans un premier temps
02:37 les actes terroristes du Hamas en Israël.
02:40 Voilà pour le programme.
02:41 Entre les hommages aux victimes et les polémiques,
02:44 la séance s'annonce mouvementée.
02:46 - Merci, Marco Pommier.
02:48 On vous retrouvera plus tard dans cette émission
02:51 pour la suite des questions au gouvernement.
02:53 La guerre est déclarée entre le Hamas et Israël.
02:56 Trois jours après l'offensive massive
02:58 déclenchée par le mouvement islamiste palestinien,
03:01 Benyamin Netanyahou prépare la riposte,
03:04 une importante offensive qui devrait survenir
03:06 dans les prochains jours, selon l'ambassadeur d'Israël en France.
03:10 Il a déjà éposé un siège total à la bande de Gaza
03:14 qu'il promet de réduire à une ruine.
03:17 De son côté, le Hamas menace d'exécuter les 150 otages israéliens.
03:22 Des centaines de victimes sont comptabilisées.
03:25 Quatre Français, ou franco-israéliens, sont morts
03:28 et 13 sont portés disparus, dont un mineur.
03:31 On va en parler, évidemment, de ce conflit avec mes invités.
03:35 Bienvenue, Mathieu Lefebvre.
03:36 Vous êtes député Renaissance du Val-de-Marne.
03:39 William Martinet, bonjour.
03:41 Vous êtes député de la France insoumise des Yvelines.
03:45 Mathieu Lefebvre, vous êtes aussi président
03:47 du groupe d'amitié France-Israël.
03:49 L'Assemblée s'est mise aux couleurs d'Israël hier.
03:52 Est-ce un soutien indéfectible de la France ?
03:55 Le soutien est évidemment indéfectible
03:57 face à une attaque terroriste barbare d'une si grande ampleur.
04:02 Soutien indéfectible à l'Etat d'Israël, à sa population.
04:05 Soutien indéfectible à son droit à se défendre.
04:08 J'espère véritablement que nous allons connaître
04:11 une séquence de questions au gouvernement
04:14 qui permettra de montrer l'unanimité
04:16 de la représentation nationale face au terrorisme.
04:19 Il ne doit pas y avoir de condamnation,
04:21 mais il n'y a pas de tergiversation possible.
04:23 Le terrorisme, c'est un fléau, un fléau absolu.
04:26 Nous pensons aujourd'hui à toutes les victimes de ce drame terrible.
04:30 William Martinet,
04:31 est-ce que vous condamnez ces attaques terroristes ?
04:34 Est-ce que pour vous, comme le dit Mathieu Lefebvre,
04:38 l'Israël doit se défendre ?
04:40 Est-ce que vous soutenez cette position ?
04:43 D'abord, je le redis ici,
04:44 nous condamnons avec fermeté l'attaque du Hamas,
04:47 qui relève de crimes de guerre.
04:49 Tuer des civils, prendre en otage des civils,
04:52 c'est un crime de guerre et ces personnes devront être jugées
04:55 devant la Cour pénale internationale.
04:57 Ce qui est très important aujourd'hui,
04:59 c'est d'empêcher l'escalade meurtrière.
05:01 Nous sommes très inquiets de la riposte
05:03 qui est en train de préparer l'Etat israélien.
05:05 Les déclarations du ministre de la Défense israélien
05:09 expliquant qu'il va faire un blocus total,
05:11 qu'il va couper l'eau, l'électricité...
05:13 -C'est le siège total. -Il va traiter les Gazaouis
05:16 comme des animaux.
05:17 Ce sont les mots qu'il a utilisés dans une déclaration officielle.
05:20 Tout ça nous inquiète énormément.
05:22 Et je pense, et là, c'est le coeur du sujet,
05:24 c'est là où la France peut avoir un rôle,
05:25 je pense que nous avons un problème
05:27 avec ce qu'a été la position diplomatique de la France
05:30 ces derniers jours.
05:31 C'est une position diplomatique qui a été en rupture
05:34 avec 50 années de position sur le conflit israélo-palestinien
05:38 et une position qui date depuis le général de Gaulle.
05:40 Depuis 50 ans, la France, à chaque fois,
05:42 a eu une position équilibrée,
05:44 a non seulement condamné les crimes de guerre,
05:46 mais a rappelé que nous ne pourrions sortir de ce conflit
05:48 qu'avec un processus de paix,
05:50 l'application des résolutions de l'ONU
05:52 et le respect pour les Palestiniens de disposer d'un Etat.
05:55 Ce qui n'a pas été fait ces derniers jours.
05:58 Tous les communiqués, que ce soit du quai d'Orsay
06:00 ou du président de la République,
06:01 ne prononcent ni les mots "cesser le feu" ni les mots "paix".
06:04 Et ça, c'est gravissime.
06:06 Ca veut dire que la France ne porte plus la voix de la paix
06:08 dans le monde, et ça, moi, en tant que Français,
06:09 c'est quelque chose qui m'afflige.
06:10 Mais surtout, c'est gravissime. Pourquoi ?
06:12 Pour les conséquences que ça aura sur le terrain.
06:14 Car, en fait, nous avons donné la diplomatie française
06:16 à donner un blanc-seing au gouvernement de Netanyahou
06:19 pour répondre avec une grande violence
06:21 contre la population de Gaza.
06:22 -Mathieu Lefebvre, je vous laisse répondre à ce qu'il vient d'être dit.
06:24 La France n'encourage pas la paix, finalement,
06:25 dans cette région du monde ?
06:27 -D'abord, parmi les mots qui manquent, monsieur Martinet,
06:28 il y a le mot "terroriste".
06:30 Vous êtes incapable d'évoquer ces attaques
06:32 comme étant des attaques terroristes.
06:33 -Encore parler, si vous voulez.
06:34 -Pour vous, la France n'est pas un groupe terroriste.
06:36 La présidente de votre groupe ce matin
06:37 a été incapable d'employer le mot.
06:39 Je crois que quand on est incapable d'employer le mot "terroriste",
06:41 c'est que sinon, on n'en fait pas de l'apologie,
06:43 mais du moins, on est complaisant vis-à-vis du terrorisme.
06:46 Vous avez, hier, monsieur Martinet, indiqué
06:47 que les élus de gauche qui s'étaient rendus
06:49 à la manifestation en soutien aux victimes israéliennes
06:52 étaient fourvoyés.
06:53 Je crois qu'on a plutôt un problème avec vous, en réalité,
06:57 dans le débat public.
06:58 Vous êtes une formation politique qui s'est singularisée,
07:00 qui mettait sur le même plan un groupe terroriste
07:03 et un Etat démocratique.
07:05 Vous appelez à un cessez-le-feu,
07:06 comme si Israël n'avait pas le droit à se défendre.
07:08 Je pense que c'est un véritable problème démocratique
07:11 et nous devrons en tirer toutes les conséquences.
07:12 -Alors, on va poursuivre ce débat dans un tout petit instant
07:15 et je vais vous donner la parole.
07:16 Mais avant cela, Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise,
07:18 vous en parliez à l'instant, Mathieu Lefer,
07:20 vont déclencher une polémique après l'attaque du Hamas sur Israël.
07:23 C'est le bruit de couloir.
07:24 Et en cause, le communiqué de la France insoumise,
07:32 refusant de parler de terrorisme et justifiant
07:34 l'attaque du Hamas par la colonisation de Benyamin Netanyahou.
07:38 Une position isolée au sein de l'ANUP.
07:40 Des députés comme le socialiste Jérôme Guedj
07:42 se sont désolidarisés et ont posé la question
07:45 du maintien du PS au sein de cette alliance.
07:48 Alors, Elsa Mondingava, l'intergroupe de l'ANUP
07:50 s'est réunie ce matin.
07:51 Mathilde Panot a aussi donné une conférence de presse.
07:54 Est-ce que ça a apaisé les tensions au sein de l'ANUP ?
07:57 -Non, c'est le moins qu'on puisse dire, Brigitte.
07:59 La tension est maximale au sein de l'ANUP.
08:01 La réunion intergroupe a été très tendue.
08:03 C'est l'aveu d'un participant la plus compliqué
08:05 depuis le début de l'union de la gauche, selon une autre.
08:08 Certains avaient un espoir de désescalade, mais non.
08:11 Les mots et les échanges ont été vifs.
08:13 Les Insoumis ont accusé leur partenaire,
08:15 le PS en tête, de les avoir attaqués.
08:17 Quand les autres membres de l'ANIPES ont regretté
08:20 ce communiqué de la France insoumise
08:22 qui manquait d'une condamnation ferme des crimes du Hamas,
08:25 vous l'avez dit un peu plus tard,
08:27 Mathilde Panot a fait une conférence de presse.
08:29 Elle n'a pas voulu qualifier le Hamas d'organisation terroriste.
08:33 Ce qui a redonné du grain à moudre à l'ANIPES.
08:35 Certains ont condamné ce manque de prise de position
08:38 de la présidente des députés insoumis.
08:41 Impardonnable pour les socialistes.
08:43 Gérard Gmiez, par exemple, qui est à mes côtés,
08:45 vous avez fait entendre votre opposition
08:48 au sein des Insoumis.
08:49 Qu'est-ce qu'ils manquent dans leur communication ?
08:52 - Il manque ce qui fait notre humanité commune.
08:56 Il faut se rappeler le contexte.
08:58 Samedi, au moment où les massacres de masse de civils
09:01 continuaient à être perpétrés,
09:04 la 1re expression ne portait pas sur cette unanimité
09:08 dans la condamnation du terrorisme,
09:11 dans la désignation du Hamas comme mouvement terroriste,
09:13 dans la compassion et l'empathie pour l'ensemble des victimes.
09:17 Et ce silence assourdissant a écrasé les autres éléments
09:22 qui peuvent être entendus dans une analyse géopolitique,
09:25 dans une analyse politique.
09:27 Mais voyez-vous, moi, je suis engagé à gauche
09:29 aussi pour des valeurs.
09:31 Et quand ceux de mes partenaires ne les expriment pas
09:35 à ce moment-là, je suis meurtri.
09:37 Et je le leur dis, je l'ai dit avec mes tripes,
09:40 et je le dis aujourd'hui aussi avec les conséquences politiques
09:42 que cela peut avoir.
09:44 Dans quelques minutes, nous serons dans l'hémicycle.
09:46 J'espère que ce sera un moment de dignité,
09:48 parce qu'on doit aussi avoir une forme de concorde,
09:52 ce qui n'exclut pas, après, de pointer des points de divergence,
09:56 y compris avec les positions de la diplomatie française.
09:59 Je ne suis pas pour une escalade et légitimer aussi
10:03 que, malheureusement, le peuple palestinien soit victime.
10:06 Il est pris en otage par le Hamas,
10:08 et donc qu'il souffre le premier des représailles israéliennes,
10:13 il faut aussi l'éviter et il faut le dire avec force.
10:16 -Vous dites "des conséquences politiques",
10:18 même si, vous le dites aussi, l'avenir de la Nupe,
10:20 c'est bien peu par rapport à la situation qu'on connaît.
10:23 Mais cette question se pose.
10:25 Est-ce que c'est la fin de la Nupe ?
10:26 Est-ce que, par exemple, vous, en tant que socialiste,
10:28 vous dites "je ne peux plus travailler aux côtés des insoumis,
10:31 "je veux la fin de cette Union de la gauche" ?
10:33 -Je suis pour l'Union de la gauche et les écologistes,
10:35 parce que c'est la responsabilité que nous avons
10:37 de construire une alternative.
10:38 Mais la continuer dans ces conditions,
10:39 en effet, c'est extrêmement problématique.
10:41 Et peut-être que cela nous oblige à faire
10:43 ce qu'on n'a pas fait suffisamment
10:44 alors qu'il y a eu plusieurs alertes,
10:45 c'est clarifier le mode de fonctionnement.
10:47 La première formation à l'origine de la création de la Nupe,
10:50 et qui est majoritaire, en tous les cas, il y a 75 députés,
10:53 ça oblige encore plus.
10:54 Quand on prend des positions,
10:56 on ne le fait pas uniquement avec ses propres convictions à soi,
10:59 mais on se pose la question de savoir
11:00 comment ses propres partenaires vont réagir,
11:02 parce que sinon, ils nous mettent dans la situation
11:03 de se soumettre ou se démettre.
11:05 Moi, je ne me soumets pas,
11:06 et je ne veux pas me démettre, d'une certaine manière,
11:08 parce que je veux qu'on arrête de dire
11:10 que la Nupes égale la France insoumise.
11:12 Non, la Nupes, c'est une coalition avec 5 formations politiques,
11:15 3 groupes politiques ici,
11:17 il ne peut pas y avoir un qui impose ses visions,
11:20 et pire, qui s'éloigne de ce qu'il peut faire
11:23 notre socle commun, notamment autour des valeurs démocratiques
11:26 et de condamnation du terrorisme.
11:27 -Qu'est-ce que vous attendez des Insoumis, aujourd'hui ?
11:30 -Qu'ils changent.
11:31 C'est à eux de changer, c'est à eux de comprendre
11:34 que puisque la Nupes est l'outil
11:36 de nous permettre d'incarner cette alternative,
11:39 ils l'abîment en se comportant ainsi,
11:41 parce que, regardez, moi, je suis un fervent défenseur de la Nupes,
11:44 et qu'on en arrive à ce que, moi, il y a quelques semaines encore,
11:46 je défendais le principe d'une liste commune de la Nupes
11:49 aux élections européennes,
11:50 et je n'étais pas forcément majoritaire
11:52 dans ma propre formation politique.
11:54 Donc, moi, je suis attaché à ce rassemblement,
11:56 et donc, s'ils arrivent à mettre dans cet état de colère
12:00 un fervent défenseur de la Nupes,
12:01 il faut qu'ils se posent des questions,
12:03 parce qu'ils ne feront que rabougrir la force propulsive
12:06 que ce mouvement doit avoir.
12:08 Donc, c'est à eux de changer, c'est pas à nous de partir,
12:11 c'est à eux de tirer les conclusions de leur isolement,
12:15 parce que trois forces politiques de la Nupes
12:17 ont dit très clairement les mots
12:19 qu'on espérait entendre de la part des Insoumis.
12:22 -Merci beaucoup, Jérôme Gage, député socialiste.
12:26 -William Martinet, vous avez entendu Jérôme Gage,
12:28 il met en doute vos valeurs républicaines
12:30 et il vous demande de changer.
12:31 Est-ce que vous êtes prêts à changer ?
12:33 Est-ce que vous comprenez pourquoi il vous demande ça ?
12:35 -Excusez-moi, mais d'abord, je tiens à dire
12:37 que ce débat est absolument surréaliste et même déloyal,
12:40 parce que les reproches qui nous sont faits sur les plateaux télé
12:43 quant à notre communication sont complètement déconnectés
12:46 de ce que nous avons réellement écrit
12:47 et de ce que nous avons réellement dit.
12:48 -Donc, Jérôme Gage, qui fait partie de votre intergroupe,
12:51 se trompe. -A condamner l'attaque du Hamas,
12:54 parce que ce qui a été fait est absolument terrible.
12:57 -En mettant sur le même plan,
12:58 est-ce que vous êtes d'accord avec moi,
13:00 la colonisation des Juifs ?
13:02 -Laissez-moi finir.
13:03 -En mettant sur le même plan, en renvoyant dos à dos...
13:05 -Nous avons dit que les attaques du Hamas étaient un crime de guerre
13:07 et que, de ce point de vue-là, ils étaient absolument condamnables.
13:10 -On peut mettre sur le même plan le jour des attaques terroristes
13:14 avec la colonisation ?
13:15 -Nous n'acceptons pas l'idée que, sous prétexte de terrorisme
13:19 ou de groupe terrorisme, il est impossible d'évoquer le contexte,
13:23 qu'il serait impossible d'évoquer quelle est la source des violences
13:26 dans cette région, dans le conflit israélo-palestinien
13:29 depuis des décennies.
13:30 Alors, j'assume de le dire,
13:32 c'est parce qu'en Israël et en Palestine,
13:35 il y a une politique de colonisation,
13:37 parce qu'il y a des résolutions de l'ONU
13:39 qui ne sont pas respectées par l'Etat israélien,
13:42 c'est parce qu'il n'y a pas de perspective
13:44 pour les Palestiniens de vivre en paix
13:46 et de disposer d'un Etat comme le demande l'ONU.
13:49 Oui, tout ça est à la source des violences.
13:51 Donc, il faut être capable de faire les deux,
13:52 à la fois de condamner les crimes de guerre,
13:54 et d'ailleurs, quel que soit le camp...
13:56 -Vous ne dites jamais "crime terroriste",
13:57 vous ne parlez pas d'attaques terroristes.
14:00 -On peut parler de terreur,
14:01 moi, j'ai aucun problème à dire que ce qu'a fait le Hamas
14:05 terrorise les gens,
14:06 parce qu'effectivement, faire des prises d'otages
14:09 et tuer des civils, c'est la terreur.
14:10 Mais dans ce cas-là, il faut parler de toutes les terreurs.
14:12 Et du coup, par exemple, les exactions qui sont faites
14:15 en Cisjordanie par des colons israéliens
14:18 et qui sont protégés par l'armée israélienne,
14:19 ça aussi, c'est de la terreur.
14:20 Et en ce moment, les bombes qui sont en train de tomber sur Gaza
14:24 et qui visent délibérément des populations civiles.
14:26 Il y a des enfants gazaouis qui meurent en ce moment
14:29 sous les bombes de l'armée israélienne,
14:30 ça aussi, c'est de la terreur.
14:32 Donc, je crois que ce qui fait finalement la différence
14:34 entre nous et certains groupements politiques,
14:37 c'est que nous, nous considérons qu'une vie israélienne,
14:39 elle vaut autant qu'une vie palestinienne,
14:42 ni plus ni moins.
14:43 C'est notre humanisme et c'est ça qui fait notre position politique,
14:46 c'est ça qui fait notre position diplomatique.
14:48 Et nous sommes atterrés de voir que la France,
14:50 par la voix du Quai d'Orsay, par la voix du président de la République,
14:53 a complètement perdu cette voie humaniste
14:55 et qu'elle ne défend plus la paix dans la région,
14:58 ce qui est pourtant aujourd'hui une absolue nécessité.
15:00 - Mathieu Lefebvre, vous avez entendu ce que dit William Martinet.
15:03 Finalement, il dit qu'il a dénoncé ces crimes de guerre.
15:06 Vous, vous avez été choqué par ce communiqué ?
15:08 - Oui, choqué plus que choqué, mais vous savez,
15:10 c'est un humanisme de caniveau
15:11 qui est celui de la France insoumise aujourd'hui.
15:13 Je plains beaucoup Jérôme Gage,
15:15 qui a une prise de position courageuse,
15:18 mais j'ai envie de dire, elle ne devrait pas être courageuse,
15:20 la prise de position de Jérôme Gage,
15:21 elle devrait être naturelle, la condamnation du terrorisme,
15:24 pardon, mais elle ne souffre pas de contextualisation,
15:27 elle ne souffre pas de tergiversation,
15:29 elle doit être absolue, ferme et définitive.
15:32 La vérité, c'est que la France insoumise en a été incapable.
15:35 Elle place tout sur le même plan et elle relativise tout,
15:38 parce que pour elle, ça n'est au fond pas si grave que ça.
15:42 Je voudrais vous dire que je suis vraiment attristé
15:44 de voir que la classe politique française
15:46 se singularise dans le concert des nations
15:49 par cette absence d'unanimité dans la condamnation du terrorisme.
15:53 Que n'aurait-on imaginé en novembre 2015 ?
15:55 Que n'aurait-on imaginé en 2001
15:58 si des voix s'étaient élevées pour contextualiser,
16:01 pour expliquer, pour comprendre,
16:02 pour rendre compte d'une attaque terroriste ?
16:04 Tout cela n'est ni sérieux ni digne, je crois, de notre grand pays.
16:08 - On va écouter à présent Bertrand Pancher,
16:10 qui est le président du groupe Lyotte, à l'Assemblée,
16:13 qui est au micro de Stéphanie Despierre.
16:15 Bertrand Pancher, quelle est votre position à vous
16:17 dans ce conflit israélo-palestinien
16:19 qui, là, vient percuter le paysage politique français ?
16:22 - C'est d'abord une grande solidarité
16:23 en direction de nos amis israéliens.
16:25 Toutes ces images sont insoutenables.
16:28 Je voulais d'abord leur exprimer, évidemment,
16:31 ma solidarité, mon amitié,
16:33 et dire que ce terrorisme
16:37 généré par le Hamas
16:40 doit être, mais vraiment, condamné
16:43 sans aucune arrière-pensée.
16:45 - Vous allez poser une question au gouvernement tout à l'heure.
16:49 - Je vais d'abord demander
16:51 que chacun puisse raison garder
16:54 et qu'on n'en ait plus, malheureusement,
16:57 pas à faire de la surenchère sur cette question-là.
17:00 Je pense que c'est d'abord...
17:02 J'ai d'abord m'adressé à l'ensemble des responsables politiques.
17:04 - Pourquoi vous parlez de surenchère ?
17:05 - Surenchère, parce qu'on voit bien les tentations,
17:08 d'un côté, d'expliquer pour excuser,
17:11 en disant que c'est la Palestine, c'est cette situation historique.
17:15 On le sait, mais ce n'est pas le sujet.
17:17 Ou bien, de l'autre côté, du côté de l'extrême droite,
17:20 dire qu'il faut tous les chasser, les tuer.
17:24 Tout ça n'est pas raisonnable.
17:27 Je pense que, vraiment, c'est un appel à la raison
17:31 et d'abord un appel à la solidarité,
17:34 à la grande solidarité nationale.
17:35 Je crois qu'on est là en train de pleurer tous les morts.
17:39 On a beaucoup d'inquiétude et d'angoisse
17:43 face à l'ensemble des otages.
17:45 Il y a aussi les Françaises et les Français,
17:47 en souhaitant également que tout ça ne puisse pas également
17:50 avoir des conséquences sur notre territoire national.
17:53 - Merci.
17:54 - William Martinet, quelle est l'issue diplomatique
17:57 qui vous paraît envisageable aujourd'hui ?
18:00 On parlait d'un processus de paix avec deux Etats.
18:03 Est-ce qu'aujourd'hui, ce processus est complètement à l'arrêt ?
18:05 Est-ce qu'on peut le relancer ?
18:07 - D'abord, dire une chose, la position de la France insoumise
18:10 sur le conflit israélo-palestinien
18:12 et sur les événements de ces derniers jours,
18:14 elle étouffe, sauf isolée.
18:15 La réalité, c'est qu'à l'échelle du monde,
18:17 il y a une majorité de pays qui défend notre position.
18:20 Ce que nous disons, c'est exactement la même chose
18:23 que le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies.
18:26 Est-ce que vous comprenez bien ça ?
18:28 L'ONU dit la même chose que nous, c'est-à-dire qu'elle condamne
18:31 et qu'elle déplore comme nous les actions du Hamas,
18:33 mais qu'elle met en garde contre le fait de réaliser
18:35 des crimes de guerre, y compris de la part de l'armée israélienne.
18:38 Le secrétaire général de l'ONU dit qu'on ne sortira
18:41 de cette situation que si on remet sur la table
18:43 un processus politique, un processus diplomatique.
18:46 - Vous dites ça, mais quand même, la position de la France insoumise
18:49 a quand même évolué au cours des jours qui ont suivi l'attaque,
18:51 et notamment Manuel Bompard, qui a, lui,
18:53 dénoncé des crimes terroristes, après être communiqué.
18:58 - Je ne suis pas d'accord avec nous.
19:00 Après le communiquer, nous avons condamné
19:02 cette intervention du Hamas.
19:04 Nous disons la même chose depuis le début,
19:06 qui, parfois, j'entends dans le débat médiatique aujourd'hui,
19:09 c'est compliqué de réussir à faire entendre
19:12 qu'une vie israélienne et une vie palestinienne
19:14 ont la même valeur et que ce qui s'est passé ce week-end
19:16 est absolument terrible, et ce qui s'annonce
19:18 dans la bande de Gaza va être absolument terrible.
19:20 Moi, j'aimerais bien...
19:21 - Vous avez entendu Jérôme Guedde tout à l'heure,
19:24 il y a quand même des divisions au sein de votre propre groupe.
19:27 - Ça, ça ne m'intéresse pas.
19:28 Ce n'est pas le sujet de la NUPES qui va faire la position
19:30 de la France insoumise sur le conflit israélo-palestinien.
19:33 - Ils vous reprochent ça.
19:35 - Nous, ce que nous disons, et ce qui me paraît essentiel,
19:37 maintenant, c'est que la diplomatie française,
19:39 le président de la République doit rendre des comptes
19:41 sur les déclarations qu'il a faites, et nous voulons savoir
19:44 ce qui est en train de se passer à Gaza.
19:46 Le blocus total, couper l'électricité, couper l'eau,
19:48 bombarder et faire que, depuis hier,
19:51 il y a déjà eu des centaines de morts civiles.
19:53 Est-ce que le président de la République
19:55 est d'accord avec ça ?
19:56 Est-ce qu'il va finir, un jour, par réagir
19:58 et par dire au gouvernement israélien
20:00 "arrêtez ce déchaînement de violence"
20:01 ou est-ce qu'on va rester...
20:03 - Ce siège parral qui est interdit par les droits de l'homme.
20:05 - Ou est-ce qu'on va rester dans cette même position
20:07 qui, pour moi, est insupportable, c'est-à-dire un alignement
20:10 dans la position diplomatique de la France
20:12 sur le gouvernement d'extrême droite israélien.
20:14 Je pense que cet alignement, il est dangereux,
20:16 qu'il faut le rompre le plus rapidement possible.
20:18 Et moi, j'attends aussi des députés macronistes
20:20 qu'ils soient capables de dire
20:22 "nous sommes contre les punitions collectives,
20:23 "nous sommes contre la maltraitance et la violence
20:25 "qui va s'exercer contre les Gazaouis".
20:27 Ça aussi, il faut avoir le courage de les dire.
20:28 - Alors Mathieu Lefebvre, est-ce que la position de la France,
20:30 elle doit évoluer aussi dans les jours qui viennent
20:33 et dénoncer, par exemple, ce siège total,
20:34 dénoncer la politique de Benyamin Netanyahou ?
20:37 - D'abord, je n'ai pas entendu M. Martinet nous dire
20:39 que le Hamas était un groupe terroriste.
20:41 On attend toujours, peut-être aurez-vous quelques minutes
20:43 à la fin de cet entretien pour nous le dire clairement, M. Martinet.
20:46 Ensuite, disons les choses clairement,
20:48 l'heure n'est pas pour parler de paix.
20:50 Il y a encore des combats qui se déroulent,
20:52 il y a encore des massacres de civils qui se déroulent.
20:55 La question de la paix ne pourra se dérouler qu'une fois
20:58 la sécurité de l'Etat d'Israël recouvrée.
21:00 C'est un préalable absolument indispensable.
21:03 La position de la France, elle est constante depuis des années.
21:06 Le président de la République a toujours dit
21:08 sa disponibilité pour reprendre et renouer
21:10 le fil du dialogue pour la paix.
21:12 La France est favorable à une solution à deux Etats.
21:15 Il n'y a aucun changement dans la position française.
21:19 En revanche, oui, toutes celles et ceux qui veulent nous faire croire
21:21 qu'il faudrait un cessez-le-feu, qu'ils voudraient dénier à Israël
21:24 le droit de se défendre face à l'attaque terroriste
21:27 la plus importante de son histoire,
21:29 ceux-là, en réalité, ne sont pas dans une posture de paix,
21:32 ils sont dans une posture de construction du conflit futur.
21:34 Donc Israël doit riposter aujourd'hui.
21:36 Les premières victimes.
21:37 Il y a des otages.
21:38 Il y a des otages, il y a la possibilité aussi de mort
21:42 du côté du peuple palestinien aujourd'hui.
21:44 Qu'est-ce qu'on peut faire ?
21:46 Bien sûr, mais les premières victimes
21:48 de cette attaque terroriste,
21:50 ce sont aussi les Gazaouis eux-mêmes
21:52 qui sont pris en otage par des forces terroristes
21:54 comme celle du Hamas.
21:55 Il faut bien se rendre compte que cet attentat massif
21:58 met en péril totalement le processus de paix
22:01 et se retournera in fine contre le peuple Gazaoui.
22:04 Moi, je souhaite d'abord qu'Israël recouvre son droit à la sécurité
22:08 et qu'on puisse évidemment trouver une solution
22:10 à la question des otages.
22:11 - Est-ce qu'il faut un débat parlementaire
22:13 sur cette question, William Martinet ?
22:16 - Oui, je pense qu'il faut un débat parlementaire
22:18 et en général, les questions de politique étrangère
22:21 ne sont pas assez discutées à l'Assemblée nationale.
22:23 Mais permettez-moi de réagir aux propos qui viennent d'être tenus.
22:26 Je crois que quand on entend ce qui a été dit à l'instant
22:29 par mes collègues, on mesure à quel point
22:31 la responsabilité des macronistes est énorme.
22:33 Aujourd'hui est en train de tomber sur la bande de Gaza
22:37 des bombes de l'armée israélienne qui tuent des civils.
22:39 Ce n'est pas de la théorie.
22:40 - Est-ce un groupe terroriste ? - Peut-être.
22:41 C'est ce qui est en train de se passer.
22:43 Il y a des civils qui sont en train de mourir
22:45 et je ne parle même pas des conséquences à moyen long terme
22:47 d'un blocus total.
22:49 - Est-ce un groupe terroriste ? - La France aurait la possibilité,
22:52 peut-être pas de l'empêcher, ne soyons pas idéalistes,
22:55 mais la France aurait la possibilité,
22:57 par son action diplomatique,
22:58 en entraînant d'autres pays dans le monde derrière elle,
23:00 de tenter de freiner ce déferlement de violence
23:03 et de tenter de convaincre autant les Israéliens
23:06 que les Palestiniens que la voie de l'escalade meurtrière
23:08 n'est pas la solution.
23:09 - Le Hamas est une organisation terroriste.
23:12 - Répondez à Mathieu Lefebvre,
23:14 ça fait trois fois qu'il vous pose la question.
23:15 - Est-ce que le Hamas est une organisation terroriste ?
23:18 - Benjamin Netanyahou a fait croire aux Israéliens
23:21 que par la force et par la terreur,
23:23 il arriverait à leur apporter la sécurité.
23:25 Le bilan de ce gouvernement d'extrême droite en Israël,
23:27 c'est que la force et la terreur n'ont pas réussi
23:30 à apporter la sécurité aux Israéliens,
23:32 la preuve de ce qui s'est passé ce week-end.
23:34 Donc il faut avoir le courage de dire
23:35 que c'est le processus de paix qui va permettre,
23:38 je l'espère, dans cette région, un jour,
23:40 d'en finir avec cette terreur et cette violence.
23:42 - Je vous laisse poser votre question.
23:43 - Le Hamas est-il un groupe terroriste ?
23:45 - Monsieur Lefebvre, j'ai répondu à plusieurs représentants.
23:48 C'est très simple. J'ai dit que le Hamas était responsable...
23:50 - Monsieur Martinet, c'est une question qui se pose.
23:52 - Je fais ce que je veux.
23:53 - Vous ne voulez pas répondre ? Vous avez le droit.
23:55 - Le Hamas est une organisation qui fait des crimes de guerre.
23:59 - Est-ce une organisation terroriste ?
24:01 C'est si difficile que ça, monsieur Martinet ?
24:03 - Non, c'est très concret. Un crime de guerre,
24:04 ça nécessite d'être jugé devant la Cour pénale internationale.
24:08 Et je ne rentrerai pas dans votre jeu,
24:09 que vous avez très bien expliqué tout à l'heure.
24:11 - Ce n'est pas un jeu, monsieur Martinet.
24:12 - Si vous voulez parler de terrorisme,
24:14 si vous voulez faire la comparaison avec ce qui s'est passé en France,
24:17 c'est parce que vous voulez interdire le débat de fond
24:20 sur la situation géopolitique.
24:22 Vous voulez interdire de parler du conflit israélo-palestinien.
24:25 Et moi, je n'ai pas peur de dire, je n'ai pas peur de parler de ça
24:27 et de dire que la politique de colonisation,
24:29 que la politique d'apartheid, elle produit de la violence.
24:32 Moi, je n'ai pas peur de le dire, monsieur,
24:33 parce que je pense que si on veut que la violence s'arrête,
24:36 il faut s'attaquer à la source de la violence.
24:37 - On a entendu en tout cas les deux points de vue
24:39 et vous poserez l'un et l'autre des questions,
24:42 évidemment, cet après-midi, vos groupes respectifs,
24:44 puisque ce sera organisé de telle sorte
24:46 qu'il y aura des questions de chaque groupe
24:48 sur ce conflit israélo-palestinien
24:50 et une réponse groupée de la Première ministre.
24:53 On passe à présent au focus dans cette émission.
24:56 A l'Assemblée, les députés se penchent aujourd'hui
25:03 sur l'examen du projet de loi de finances en commission.
25:06 C'est le début du marathon budgétaire.
25:08 Stéphanie Despierre vous en parlait avec Jean-René Cazeneuve.
25:10 Il est député Renaissance du Gers,
25:12 mais surtout rapporteur général du budget.
25:15 Jean-René Cazeneuve, la France est le mauvais élève de l'Europe.
25:17 Il y a 3 000 milliards d'euros de dettes.
25:19 Bruno Le Maire présente un budget avec 16 milliards d'euros d'économie
25:22 et dit aux parlementaires "Il m'en faut un milliard de plus".
25:25 Qu'est-ce que vous allez faire pour réduire le budget de la France ?
25:27 - C'est effectivement un budget de responsabilité,
25:29 responsabilité vis-à-vis des Français.
25:32 Donc on les aide à lutter contre les effets de l'inflation
25:35 avec l'indexation des retraites, l'indexation des minima sociaux,
25:39 le bouclier tarifaire qui continue.
25:42 C'est un budget de responsabilité vis-à-vis des priorités
25:44 que nous avons sur l'éducation, par exemple,
25:46 mais également sur la transition écologique.
25:49 Mais c'est, vous avez raison de le dire,
25:51 une responsabilité vis-à-vis de la trajectoire
25:53 de redressement de nos finances publiques.
25:56 Nous sortons d'une période où l'argent n'avait pas de valeur,
25:59 les taux étaient pratiquement à zéro.
26:01 Aujourd'hui, les taux sont à 3,5, 3,6.
26:03 Donc il est essentiel de réduire notre dette.
26:05 C'est la raison pour laquelle il y a des économies dans ce budget.
26:08 Et effectivement, notre majorité continuera à porter
26:11 des économies supplémentaires.
26:13 Et peut-être que pour la première fois dans l'histoire de l'examen
26:16 d'un PLF à l'Assemblée nationale,
26:18 il ressortira non pas avec des dépenses supplémentaires,
26:21 mais avec un déficit plus bas.
26:23 -La gauche parle d'un budget d'austérité.
26:26 -Franchement, c'est indécent.
26:28 Il suffit de regarder les 3,9 milliards
26:30 d'augmentation du budget de l'éducation.
26:33 Il suffit de regarder les 20 % d'augmentation
26:34 du budget de l'agriculture.
26:37 Il suffit de regarder les 3,3 milliards d'augmentation
26:40 du budget de la défense.
26:42 Donc il y a une économie apparente
26:45 parce que nous baissons, évidemment,
26:47 le coût du bouclier tarifaire.
26:49 Heureusement, l'énergie coûte moins cher en 2024 qu'en 2023.
26:53 Mais sur la majorité des budgets, au contraire,
26:55 on surinvestit encore dans nos services publics.
26:58 -Le débat va commencer la semaine prochaine dans l'hémicycle.
27:00 A quoi va-t-il servir ?
27:01 On sait que vous n'avez pas de majorité
27:03 et que vous serez probablement obligés de recourir au 49-3.
27:06 -C'est la base de la démocratie.
27:08 Le dialogue, l'explication, il faut absolument...
27:11 D'abord, en commission, on a 3-4 jours de discussion.
27:14 -Quels amendements vous seriez prêts à accepter
27:16 de la gauche et de la droite ?
27:17 -Il y a des dizaines d'amendements que nous accepterons
27:20 de la gauche et de la droite. Je ne peux pas vous les détailler.
27:23 Il y a presque 3 000 amendements, ne serait-ce qu'en commission.
27:25 On bat des records, mais il y aura, comme l'année dernière,
27:29 comme dans les lois de finances rectificatives,
27:31 des amendements des oppositions qui seront acceptés.
27:34 Pour enrichir le texte, c'est très important, ce débat,
27:37 même si ça doit se terminer par un 49-3,
27:40 le débat est absolument essentiel vis-à-vis de nos concitoyens.
27:45 C'est une base de la démocratie.
27:46 -Merci.
27:48 Et si vous nous rejoignez sur LCP,
27:50 sachez que nous sommes à moins d'une demi-heure
27:52 de la séance de questions au gouvernement
27:53 que vous allez pouvoir vivre en direct et en intégralité sur LCP,
27:58 une séance qui sera assez largement consacrée
28:00 aux attaques terroristes perpétrées par le Hamas en Israël.
28:04 Ce week-end.
28:05 Vous retrouverez dans cette émission, comme d'habitude,
28:07 Elsa Monagava et Stéphanie Despierre,
28:09 toujours salles des Quatre Colonnes.
28:10 Marco Pommier se trouve, lui, dans les tribunes de l'hémicycle
28:13 pour le menu des questions au gouvernement.
28:15 Et puis, nous vous proposerons de vivre à partir de 14h45
28:19 l'arrivée en direct, image exclusive,
28:21 LCP de la première ministre des membres du gouvernement.
28:24 Ce sera court d'honneur, l'entrée principale du Palais Bourbon.
28:28 Alors, Marco Pommier, vous êtes déjà
28:30 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
28:32 L'organisation est modifiée aujourd'hui
28:35 en raison des attaques terroristes en Israël.
28:37 -Oui, Brigitte. Dans moins de 30 minutes,
28:42 maintenant, la séance se débutera par un propos introductif
28:46 de la présidente, Yael Broun-Pivet,
28:47 sur la situation au Proche-Orient,
28:49 suivie d'une minute de silence dans l'hémicycle.
28:52 13 questions au total, cet après-midi, sur le sujet.
28:56 Qu'en est-il des ressortissants français portés disparus
28:59 de la position de la France dans ce conflit ?
29:01 Quid aussi des conséquences directes dans notre pays ?
29:04 Dans un premier temps, chaque groupe parlementaire
29:07 posera au moins une question à la première ministre sur le sujet.
29:10 Elisabeth Borne leur fera ensuite une réponse globale,
29:13 avec une attention particulière pour chaque groupe.
29:16 -Marco Pommier, il y aura également d'autres questions
29:19 qui seront posées cet après-midi.
29:20 -Oui, Brigitte. Les Républicains et le Rassemblement national
29:25 interpelleront aussi le gouvernement sur l'Agir Carco.
29:28 L'Etat veut prélever 1 à 3 milliards d'euros
29:31 dans les excédents de ce régime des retraites complémentaires
29:34 du privé. A noter aussi cette question
29:36 sur les difficultés d'accès à l'eau en Guadeloupe
29:39 après la tempête Philippe.
29:40 On parlera aussi de la crise du logement
29:42 et de la visibilité des Jeux paralympiques.
29:45 -Merci, Marco Pommier. Je vous présente à présent
29:47 mes invités pour ce second débat. Antoine Armand, bonjour.
29:50 Merci d'être avec nous. Vous êtes député
29:52 Renaissance de Haute-Savoie.
29:54 Et Julien Audoul, bonjour.
29:55 Merci d'être avec nous. Vous êtes député
29:57 Rassemblement national de Lyon.
29:59 Avant d'aborder ces questions et le conflit israélo-palestinien
30:03 qui va occuper largement cette séance,
30:05 je vous propose d'entendre une citoyenne.
30:07 Sur LCP, nous leur donnons la parole.
30:09 S'ils avaient été dans l'hémicycle cet après-midi,
30:12 quelles questions ils auraient posées
30:14 aux membres du gouvernement ou à la Première ministre ?
30:16 On va écouter Emmanie,
30:18 qui se plaint de sa faible retraite.
30:21 -La séance est ouverte.
30:24 ...
30:28 -Oui, bonjour.
30:30 J'ai une question pour M. Bruno Le Maire.
30:33 Je suis âgée de 67 ans,
30:35 avec une petite retraite de 869 euros.
30:39 Alors que j'ai travaillé 35 ans de travail...
30:42 Et la vie est trop chère, monsieur le ministre.
30:47 On n'arrive pas à s'en sortir.
30:49 J'espère que vous avez des solutions pour nous,
30:52 les gens qui ont des petites retraites,
30:54 à l'avenir et rapidement.
30:57 -Antoine Armand,
30:58 pouvez-vous répondre à Emmanie ?
31:01 Elle touche une retraite de 869 euros.
31:04 Les petites retraites ont été revalorisées
31:06 suite à la réforme des retraites.
31:08 Pourquoi elle ne touche pas le minimum de 1200 euros
31:11 qui avaient été annoncés ?
31:13 -Il n'avait pas été annoncé pour des carrières
31:15 qui n'étaient pas complètes, comme c'est le cas pour cette dame.
31:18 Je voudrais souligner la détresse que le gouvernement
31:21 a tout à fait en tête et dont nous avons pris conscience.
31:24 C'est une détresse qui a été faite par les femmes et les hommes
31:28 qui ont travaillé toute leur vie, qui ont eu des carrières hachées
31:31 et qui touchent ces petites retraites.
31:33 C'est pour cela que nous avons fait la réforme des retraites.
31:36 C'est pour avoir un système de répartition préservé,
31:39 un système de solidarité qui permette aux personnes
31:42 qui ont eu des carrières hachées, aux personnes qui ont des petites
31:46 retraites, de les voir revaloriser par l'avenir.
31:48 Il y a une solution directe qui concerne cette dame.
31:51 Au 1er janvier 2024, nous revalorisons les retraites
31:54 et nous agissons pour le pouvoir d'achat des retraites.
31:57 - Je vous pose la question.
31:59 Elle touche 869 euros.
32:00 Amani, est-ce qu'on peut vivre avec 869 euros par mois ?
32:04 - C'est extrêmement difficile.
32:05 J'ai moi-même, dans ma circonscription,
32:08 des citoyens qui viennent m'interpeller,
32:10 qui sont obligés d'aller au Resto du Coeur,
32:13 à la Croix-Rouge, pour vivre.
32:15 C'est pour ça que nous accompagnons les personnes
32:17 avec la revalorisation des retraites,
32:20 avec les aides au logement et avec le projet de loi
32:23 de rémunération de l'Association commerciale,
32:26 pour pouvoir faire baisser les prix de l'alimentaire.
32:29 - Vous avez des regrets sur cette réforme des retraites ?
32:32 - J'ai un regret, effectivement.
32:34 On n'a pas pu la voter et donc la rejeter.
32:36 C'est le regret démocratique que nous pouvons avoir.
32:39 - Il n'y aurait même pas eu la hausse des petites retraites
32:42 si elle avait été rejetée.
32:44 - Il fallait revoir totalement cette copie.
32:47 Ce qui est triste, c'est qu'après 6 ans de pouvoir macroniste,
32:50 vous avez plus de 10 millions de Français
32:52 qui vivent sous le seuil de pauvreté,
32:54 des Français qui travaillent et qui ne s'en sortent pas
32:57 compte tenu du reste à vivre qui est pulvérisé,
33:00 et des Français qui sont à la retraite
33:02 et qui sont obligés de demander de l'aide,
33:05 soit à la banque alimentaire, soit à leurs enfants,
33:08 soit à diverses associations,
33:10 et qui n'arrivent même plus à faire 3 repas par jour.
33:12 C'est ça, la réalité de la France, d'Emmanuel Macron.
33:15 Il faut revoir cette situation, rendre du pouvoir d'achat
33:19 aux Français, et faire un changement.
33:21 Il faut faire un changement au niveau des retraites,
33:24 des factures, de toutes les charges qui ont explosé,
33:27 au niveau du CADI, les prix de première nécessité
33:29 qui ont augmenté.
33:31 Toutes ces politiques qui ne sont pas prises en compte
33:34 par monsieur le maire, qui pourraient rendre de l'argent...
33:37 - Vous proposez ce réa, peut-être,
33:39 parce que le débat budgétaire va s'ouvrir.
33:41 Vous allez faire des propositions en ce sens
33:44 pour redonner du pouvoir d'achat aux Français ?
33:46 - Je ne suis pas d'accord avec la TVA de 20 % à 5,5 %
33:49 sur toutes les énergies, qu'elles soient considérées
33:52 comme des produits de première nécessité.
33:54 La TVA taux zéro sur des produits de première nécessité,
33:57 des produits de base, le beurre, le pain, les pâtes, etc.
34:00 Mais on voit bien que ce gouvernement
34:03 n'a pas envie de rendre de l'argent.
34:05 Il veut en prendre, notamment sur les retraites complémentaires
34:08 des salariés du privé, mais il n'a pas envie...
34:11 - Répondez, Antoine Armand.
34:12 - D'abord, la Gire Carco, c'est les retraites des cadres,
34:15 c'est la réduction de Madame.
34:17 Deuxièmement, vous auriez voté contre la revalorisation
34:20 des retraites, qui a été permise par la réforme des retraites.
34:23 Vous dites soutenir Madame, en réalité, vous auriez voté contre
34:27 quelque chose qui va permettre d'augmenter sa retraite.
34:30 Et troisième incohérence, on le sait,
34:32 les études le montraient, le Conseil des prélèvements obligatoires
34:36 l'a redit, les baisses de TVA, ça coûte très cher
34:39 aux finances publiques qui sont grévées,
34:41 et nous rédistribuions à peu près 40 milliards l'année dernière,
34:45 et on a fait des investissements
34:47 pour les entreprises publiques.
34:49 - C'est au plus riche qu'une baisse de TVA bénéficie.
34:52 C'est une mesure antisociale, populiste, inefficace.
34:55 - On va passer à d'autres questions au gouvernement
34:58 qui seront posées cette après-midi,
35:00 cette fois par les députés, aux ministres et à la Première ministre,
35:04 puisque c'est comme ça que la séance va commencer,
35:07 par des questions liées aux attaques perpétrées
35:09 par le Hamas en Israël ce week-end.
35:12 Chaque groupe va intervenir,
35:14 le groupe communiste Sébastien Jumel,
35:16 il est député GDR de Seine-Maritime.
35:18 On le retrouve au micro d'Elsa Mandengava.
35:20 - Chaque groupe va vouloir faire entendre sa voix.
35:23 Qu'est-ce que les communistes vont porter
35:26 dans l'hémicycle ?
35:27 - D'abord, le premier acte, c'est de faire preuve
35:30 de notre émotion, de notre compassion,
35:32 de notre condamnation sans réserve de l'acte terroriste du Hamas,
35:36 qui a bousculé des vies de civils en Israël.
35:39 Et puis, ensuite, le président de groupe, André Chassen,
35:42 a tenté d'inviter la représentation nationale
35:45 à prendre du recul sur cette situation,
35:48 à chercher à redonner de la crédibilité
35:51 à la parole de la France
35:53 et apporter la solution qui nous semble, nous,
35:55 être la seule de nature à retrouver le chemin de la paix,
35:58 la coexistence de deux Etats, Israël et Palestine,
36:03 avec des frontières préservées,
36:05 avec des frontières peut-être défendues
36:07 par la communauté internationale,
36:09 la nécessité de réunir un conseil de sécurité de l'ONU
36:12 pour prendre l'épaisseur de la crise.
36:16 Vous avez vu que la bande de Gaza,
36:18 2 millions de Palestiniens sont coupés d'eau, d'électricité,
36:21 sous un tapis de bombe.
36:23 Et que les humanistes que nous sommes
36:25 ne peuvent évidemment pas tolérer, accepter
36:28 que l'extrême droite au gouvernement en Israël
36:31 prodigue une vengeance qui va, elle aussi,
36:35 toucher des civils.
36:36 Donc la paix, rien que la paix,
36:39 sous l'égide des Nations unies,
36:41 c'est la France qui doit retrouver une parole forte.
36:44 -Merci beaucoup, Sébastien Jumel.
36:46 Condamnation et solution à deux Etats,
36:48 seule paix possible, d'après les communistes.
36:51 -Merci, Elza Mounengava.
36:52 Antoine Armand, vous avez entendu Sébastien Jumel.
36:55 Aujourd'hui, Emmanuel Macron n'est pas véritablement
36:58 dans cette posture-là.
37:00 Il dit qu'Israël doit se défendre.
37:02 Est-ce qu'il faut, au contraire, appeler à la paix ?
37:05 -Il faut bien sûr appeler à la paix
37:07 et soutenir le droit, non pas seulement à l'existence,
37:10 mais aussi à la paix. Il faut appeler à la paix.
37:12 Il faut appeler à la paix, et c'est ce que nous faisons.
37:15 Il faut appeler à la paix.
37:17 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
37:20 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
37:23 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
37:26 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
37:29 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
37:32 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
37:35 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
37:38 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
37:41 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
37:44 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
37:47 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
37:50 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
37:53 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
37:56 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
37:59 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
38:02 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
38:05 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
38:08 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
38:11 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
38:14 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
38:17 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
38:20 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
38:23 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
38:26 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
38:29 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
38:32 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
38:35 -Il faut appeler à la paix. -Il faut appeler à la paix.
38:38 -L'Etat le plus à même de le savoir, c'est l'Etat qui défend
38:41 les vies de ses ressortissants, qui sont actuellement retenus
38:44 en otages dans la bande de Gaza.
38:46 Qu'il serait facile, médiocre, insupportable
38:49 que nous, Français, nous allions donner des leçons.
38:52 Nous devons accompagner, soutenir Israël,
38:55 comme l'a fait le président de la République,
38:57 avec l'Italie, l'Espagne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis.
39:00 C'est absolument indispensable.
39:02 Défendre, c'est une opération de défense.
39:05 La priorité, ce sont les otages israéliens.
39:07 -Est-ce que dans un second temps, il faut avoir aussi un mot
39:10 pour ces victimes palestiniennes ?
39:12 -Je pense que Marine Le Pen l'a rappelé ce matin.
39:16 Même si le contexte est très difficile aujourd'hui,
39:19 l'urgence, c'est évidemment la sécurité.
39:22 La sécurité des ressortissants israéliens,
39:24 la sécurité des frontières d'Israël,
39:27 et puis d'aller libérer les otages.
39:29 Il faut quand même avoir conscience
39:31 qu'il y a des familles israéliennes qui sont dans l'angoisse
39:34 et qui ont un peu d'un sort qui serait réservé à leurs proches.
39:38 Après, dans un futur qu'on espère le moins lointain possible,
39:42 effectivement, il faudra trouver une issue pacifique.
39:45 Et nous, ce que nous souhaitons,
39:47 et Marine Le Pen l'a proposé ce matin,
39:49 c'est que les Palestiniens qui ne sont pas rangés derrière le Hamas,
39:53 et d'ailleurs, la majorité des Palestiniens subit le Hamas,
39:56 subit la dictature islamique du Hamas,
39:59 puissent trouver asile dans un pays voisin,
40:02 par exemple l'Egypte.
40:03 Mais là, pour l'heure, vous comprenez que c'est très compliqué
40:07 d'élaborer ou en tout cas de réfléchir
40:10 à des solutions et des issues pacifiques
40:12 compte tenu de l'urgence de la guerre qui est menée contre le Hamas
40:16 et de la nécessité d'éradiquer ce groupuscule terroriste.
40:20 -On va écouter une autre question, celle d'Edwige Diaz.
40:23 Elle est députée Rassemblement national de la Gironde.
40:26 C'est également sur ce conflit israélo-palestinien.
40:29 Quelle va être la position du RN ?
40:31 Qu'allez-vous demander au gouvernement ?
40:33 -Nous, nous demandons au gouvernement plusieurs choses.
40:36 Avant tout, nous demandons au gouvernement
40:39 de prendre les mesures nécessaires pour protéger les Français.
40:42 Il n'aura échappé à personne qu'un certain nombre de politiques
40:46 en France ou même d'associations
40:48 subventionnées par l'argent public des Français
40:51 visent, dans certains cas,
40:54 à faire la promotion de l'idéologie islamiste.
40:58 Donc le gouvernement doit protéger les Français
41:01 au premier rang desquels nos compatriotes de confession juive.
41:04 Et l'autre angle que nous allons aborder,
41:08 c'est démasquer les complicités.
41:10 Moi, je rappelle qu'à chaque fois que, dans une élection,
41:14 un député de la France insoumise a été opposé
41:18 à un député du RN,
41:20 les macronistes ont appelé à faire élire
41:23 le député de la France insoumise.
41:25 Donc il est grand temps que les masques tombent,
41:27 que chacun prenne ses responsabilités,
41:30 que chacun assume ses erreurs.
41:31 -Vous estimez que qui est complice de quoi ?
41:34 -En l'occurrence, quand nous entendons des propos indécents,
41:38 indignes, comme ceux qu'a tenus Mathilde Panot ce matin,
41:42 il y a en effet des questions à se poser.
41:44 Ces députés sont-ils encore dans l'arc républicain ?
41:48 En tout cas, pour avoir été hier aux côtés des manifestants,
41:51 à la manifestation organisée à Paris,
41:54 je peux vous dire que j'ai entendu partout autour de moi,
41:57 premièrement, des citoyens qui se félicitaient,
42:00 qui se réjouissaient et qui remerciaient
42:02 la présence des élus du RN.
42:04 J'ai entendu des slogans tels que Mélenchon-Colabo.
42:08 -On vous laisse rejoindre l'hémicycle.
42:10 -Plusieurs questions du côté du RN.
42:14 Antoine Armand, commençons par cette protection des Français.
42:17 On a vu Gérald Darmanin parler d'actes terroristes
42:21 qui pourraient être perpétrés sur le sol français.
42:24 Il y a des actes antisémites
42:26 depuis les attaques de ce week-end.
42:28 Est-ce qu'il faut renforcer la protection pour les Juifs
42:31 dans les lieux de culte, dans les écoles confessionnelles ?
42:35 -D'abord, et c'est triste de voir le dire,
42:37 on constate la manoeuvre assez grossière
42:40 du RN.
42:41 Ce parti héritier du Fond Rational,
42:43 dont Jean-Marie Le Pen, son fondateur,
42:45 pensait que la Shoah,
42:47 le dernier plus grand massacre de Juifs
42:49 jusqu'à celui de samedi dernier, était un détail de l'histoire.
42:53 On voit bien cette manoeuvre qui consiste à vouloir se laver
42:56 les yeux des juifs.
42:57 On a voté une loi séparatiste pour aller fermer
42:59 les mosquées islamistes,
43:01 pour aller chercher les prêcheurs radicalistes,
43:04 pour les renvoyer chez eux.
43:05 Dès samedi, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
43:09 a annoncé des mesures de protection supplémentaires
43:12 devant les établissements confessionnels,
43:14 devant les lieux de culte,
43:16 auprès de nos compatriotes, parce que c'est notre priorité.
43:19 J'appelle également la France insoumise,
43:21 dans son folle embrasement, dans sa folie démagogue,
43:24 à essayer, par un misérabilisme déconnecté,
43:27 d'attiser la haine en France
43:28 et de provoquer des actes antisémites
43:31 contre nos concitoyens.
43:32 Mais nous les protégeons.
43:34 -Qu'est-ce que vous répondez à ce que dit Antoine Armand ?
43:37 -Je lui dis que ces propos, aujourd'hui,
43:40 ne sont plus partagés par l'immense majorité des Français,
43:43 et notamment par l'immense majorité
43:45 de nos compatriotes de confession juive,
43:47 qui ont bien compris que le RN était un bouclier,
43:50 pour qu'ils puissent vivre en sécurité en France.
43:53 Le président de la République,
43:55 les atteintes contre nos compatriotes de confession juive
43:58 ont explosé. Jamais les Juifs n'ont été autant
44:01 en insécurité, aujourd'hui, en France,
44:03 parce que vous avez des politiques, d'une part migratoires,
44:06 qui font venir des gens qui ne partagent pas notre culture,
44:10 dont certains ont l'antisémitisme au coeur.
44:12 -Vous êtes un vote refuge ?
44:14 -Pardon ? -Vous êtes un vote refuge
44:16 pour les Juifs, aujourd'hui ?
44:18 -Les évidents qui sont arrivés en France
44:20 ont commis des actes antisémites.
44:22 Elles prévenaient, alertaient les consciences,
44:25 disant qu'il ne fait pas bon, dans certains quartiers,
44:28 être juif, femme, et même blanc.
44:30 La réalité, c'est que les folles politiques migratoires
44:33 qui ont été orchestrées par la gauche, la droite,
44:35 et par Emmanuel Macron, ont nourri le communautarisme
44:38 et ont fait venir des gens dans notre pays
44:41 qui ont une idéologie, l'islamisme,
44:43 qui est viscéralement antisémite,
44:45 et donc une menace pour nos compatriotes.
44:47 Dans beaucoup de quartiers, vous ne pouvez pas porter
44:50 la coutume, vous ne pouvez pas revendiquer
44:53 que vous êtes juif. Beaucoup d'enfants ne disent pas
44:55 qu'ils sont juifs. -Vous mettez l'immigration
44:58 sur le dos des actes antisémites. -C'est le terreau de l'islamisme.
45:01 L'islamisme n'est pas né de nulle part.
45:04 Il n'est pas apparu par l'opération du Saint-Esprit.
45:07 Il s'est nourri du communautarisme, lui-même,
45:09 qui est venu avec l'immigration de masse.
45:11 -Tous les immigrés sont-ils pour autant des islamistes ?
45:14 -Bien sûr que non. -C'est ce que ça sous-entend ?
45:17 -Vous avez cette immigration de masse
45:20 communautarisée dans bon nombre de quartiers,
45:22 et vous pouvez le relever, et on le voit malheureusement
45:25 trop souvent, qui a nourri une forme d'antisémitisme.
45:28 J'ajoute que certains députés jouent de cela,
45:31 notamment El-Effi, qui a, en fond, une clientèle électorale.
45:34 -Antonin Armand ? -Chasser le naturel xénophobe.
45:37 Il revient au galop. Nous parlons d'un des massacres
45:40 de juifs les plus graves depuis le plus important,
45:43 depuis la Shoah. Nous parlons d'un Etat qui se défend
45:46 d'une attaque terroriste. Le RN se sent obligé
45:48 de faire face à la politique d'Emmanuel Macron.
45:51 Vous êtes à côté de la plaque. -Vous ne voulez pas voir
45:54 le résultat de vos politiques, qui ont engendré
45:57 aujourd'hui du séparatisme et aussi de l'antisémitisme.
46:01 -Nous sommes à leur côté. -On va à présent écouter
46:04 un autre député qui va intervenir cet après-midi
46:07 dans l'hémicycle. C'est Meyrabib.
46:09 Il est député apparenté, LRF,
46:11 des Français d'étrangers.
46:13 Il se trouve aux côtés de Stéphanie Despierre.
46:16 Vous allez interroger le gouvernement.
46:18 Que voulez-vous lui demander ?
46:20 -En quelques mots, je vais interroger
46:22 la Première ministre sur, d'abord, le sort de nos compatriotes.
46:27 Je suis député des 200 000 Français d'Israël.
46:29 On a quatre morts, 18 disparus.
46:31 200 000 Français sous les bombes.
46:34 Je voudrais que la France soit directement responsable
46:37 de leur sécurité, en particulier pour les otages.
46:40 Je voudrais aussi lui demander à ce que la France
46:43 apporte son soutien sans faille à l'Etat démocratique.
46:47 Après les pogroms de Juifs,
46:49 100 ans après les pogroms cossacks,
46:53 qui existent au sein de la terre d'Israël,
46:55 qui est arrivé un des jours les plus sacrés,
46:58 alors qu'on a barbaré des femmes, on a massacré des femmes,
47:01 des enfants, des vieillards, on a violé et empalé des femmes
47:05 avant de les tuer et les couper en morceaux.
47:07 Les crimes les plus barbares de l'humanité ont été faits.
47:10 Je vais lui dire que le Hamas,
47:13 c'est Daesh, il n'y a pas de différence.
47:16 Je vais parler des dérives qu'on a eues au sein de l'Assemblée,
47:19 des députés, ouvertement, qui font des déclarations
47:22 qui font l'apologie du terrorisme.
47:24 -La Première ministre, vous lui avez demandé quoi ?
47:27 -Je vous l'écouterai. Je vais vous le dire directement.
47:31 On va laisser la primeur, avec le respect que j'ai pour vous,
47:34 de l'exactitude de ma question, je vous donne le sujet.
47:37 C'est ça qui est important.
47:39 Je vous invite à ce que tout le monde m'écoute
47:42 et à ce que tout le monde me dise.
47:44 Je ne peux plus comprendre qu'après...
47:46 On a voté à l'époque les pleins pouvoirs
47:48 au maréchal Pétain, qu'aujourd'hui,
47:51 il est député ouvertement, pas anti-sioniste, anti-sémite.
47:55 On a des partis, comme le Nouveau-Guex,
47:57 qu'il faut dissoudre.
47:59 -Il faut dissoudre la France insoumise ?
48:01 -Ah non, pas de la France insoumise.
48:03 Je ne demande pas la dissolution de la France insoumise,
48:06 mais la dissolution des partis indigènes de la République.
48:10 Je demande aussi à ce qu'on fasse attention
48:12 aux manifestations en France.
48:14 La haine... J'entends qu'il y a des manifestations
48:16 pro-Hamas, pro-palestinienne.
48:18 On a aujourd'hui...
48:20 -J'entends que ça sonne.
48:21 On vous laisse rejoindre l'hémicycle.
48:23 Merci. -Merci, Stéphanie Despierre.
48:26 On a compris la question de Meyer Habib.
48:28 Antoine Armand, vous entendez ce que dit
48:30 le député des Français de l'étranger,
48:33 qui est dans cette circonscription où il y a 4 morts,
48:36 18 disparus, nous dit-il.
48:38 Il dit qu'il faut dissoudre les indigènes de la République,
48:41 qu'il faut interdire ces manifestations
48:43 pro-palestiniennes.
48:45 Qu'est-ce que vous dites, vous ?
48:47 -Je crois qu'effectivement, face à des propos
48:49 plus qu'intolérables, contre le contrat républicain
48:52 et contre la décence commune,
48:54 nous devons prendre les mesures nécessaires
48:56 et examiner de très près quelles suites juridiques
48:59 nous pouvons donner et comment nous pouvons faire
49:02 pour que ce qui n'est ni une association
49:04 à part une association de complices,
49:06 ni un organisme, puisse ne pas bénéficier
49:09 du soutien de la République.
49:10 -Julien Oudoul, est-ce qu'il faut dissoudre la France insoumise ?
49:14 C'est ce que demande un sénateur, Stéphane Lerue-Dulier.
49:17 -Non, je pense qu'il faut... Nous sommes dans un état de droit.
49:21 Tous les propos qui font l'apologie du terrorisme,
49:24 tous les propos doivent être condamnés.
49:27 Il faut que ce soit la justice qui s'en charge.
49:30 Mais très clairement, la dissolution de la France insoumise
49:33 n'est pas la solution.
49:35 Les combattre, oui, les combattre politiquement,
49:38 c'est ce que nous faisons, les démasquer.
49:40 Depuis un certain nombre de jours,
49:43 tous les Français peuvent voir les accointances
49:45 et les propos ignobles qui ont été tenus
49:48 de ne pas pouvoir prendre fait et cause pour des victimes,
49:51 de ne pas pouvoir dénoncer des actes terroristes
49:53 et de ne pas pouvoir dire que l'organisation du Hamas
49:56 est une organisation terroriste.
49:58 Tout le monde a compris dans quel camp ils étaient
50:01 et que ce camp n'était pas celui de la République.
50:03 Il y a des associations qui bénéficient de subventions publiques,
50:07 d'associations plus ou moins douteuses,
50:09 qui ont également des positions extrêmement condamnables.
50:12 Il faut regarder de près pour amorcer des dissolutions
50:15 et surtout qui ne bénéficient d'aucun euro d'argent public.
50:18 - On prend une dernière question de l'écologiste Cyrielle Chatelain.
50:22 Elle va intervenir tout à l'heure dans l'hémicycle.
50:25 - Chaque président de groupe ou président de parti
50:28 va poser une question et la Première ministre
50:30 fera une réponse globale.
50:32 Qu'est-ce que vous voulez faire entendre ?
50:34 Quelle voix voulez-vous porter, les écologistes, dans l'hémicycle ?
50:38 - La 1re chose, comme l'ensemble des parlementaires,
50:41 c'est dire notre solidarité au peuple israélien,
50:44 aux familles qui attendent des nouvelles de leurs proches,
50:47 aux victimes.
50:48 C'est dire aussi notre condamnation sans réserve
50:51 des actes terroristes.
50:53 Et c'est interroger le gouvernement.
50:55 On a un gouvernement français qui a une position en rupture
50:58 avec la position historique de la France,
51:01 qui était considérable grâce à deux Etats.
51:03 Aujourd'hui, il nous semble que la position du gouvernement
51:07 dans un soutien, pour le coup, sans réserve
51:10 au gouvernement israélien, dans le cadre d'un siège total,
51:13 est en rupture avec cette parole de paix.
51:15 - Merci. Président du groupe écologiste,

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