Face à la surpopulation des prisons, le gouvernement s'est engagé à construire 15 000 places de plus d'ici 2027. Pour Joaquim Pueyo, ancien directeur de prison de Fresnes et Fleury Mérogis, et maire PS d'Aleçon: "c'est une très bonne chose et un très bel objectif mais il faudra beaucoup de temps"
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00:00 Dans son dernier rapport, la Cour des comptes a dénoncé la surpopulation cartérale.
00:04 Je vais citer les chiffres.
00:06 Elle parle d'un pic de près de 74 000 détenus
00:09 pour un nombre de places opérationnelles d'un peu plus de 60 500.
00:14 Elle évoque un niveau inégalé, c'est les termes de la Cour des comptes.
00:18 Comment on l'explique ?
00:19 Est-ce que c'est lié à une politique pénale de plus en plus répressive ?
00:22 Probablement.
00:26 Il manque 13 000 places actuellement en France pour que chaque détenu ait une cellule.
00:31 Or, la surpopulation pénale, c'est le mal endémique depuis de nombreuses années.
00:35 Si vous prenez l'exemple de la maison d'arrêt de Caen qui a été reconstruite.
00:38 J'avais fait moi-même un rapport lorsque j'étais inspecteur des services munitentiaires
00:43 en 2004-2005 pour demander la construction d'une nouvelle maison d'arrêt.
00:48 La décision a été prise en 2014.
00:50 Le choix du site en 2016, il a fallu quand même sept ans avant de voir la fin de cette construction.
00:56 Donc l'idée de construire 15 000 places, c'est une très bonne chose.
00:59 C'est un très bel objectif, mais il faudra beaucoup de temps.