• l’année dernière
Plusieurs migrants arrivés en Europe par l’île de Lampedusa lors de l’afflux massif du mois de septembre font étape à Paris, avec, pour certains, le désir de poursuivre leur voyage vers d’autres pays, comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne.

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Transcription
00:00 - Au reste de Paris, effectivement, il y a une situation que vous avez constatée.
00:06 Vous avez des maires d'arrondissement qui sont très mobilisés, notamment pour demander à l'État un accompagnement pour l'hébergement d'urgence à minima de ces personnes
00:14 qui, comme vous l'avez dit, vivent à la rue et qui demandent à pouvoir vivre en paix.
00:18 Et ça, je crois que c'est quand même une interpellation majeure qu'on doit prendre en compte.
00:22 Après, moi j'écoute aussi les déclarations du gouvernement.
00:25 On peut dire qu'ils n'ont pas le droit d'entrer, qu'ils ne doivent pas venir, qu'on va les empêcher d'arriver.
00:30 Tout ça, c'est de l'incantation. La réalité factuelle fait que, de toute façon, ces personnes-là sont présentes.
00:37 Donc aujourd'hui, la question qui se pose, c'est comment est-ce qu'on les accueille ?
00:39 Comment est-ce qu'on les prend en charge ?
00:41 Et est-ce que c'est aux riverains ? Est-ce que c'est aux parisiens ? Est-ce que c'est aux collectivités territoriales de devoir supporter seule cette difficulté-là ?
00:48 Parce que c'est une difficulté et il y a bien sûr un enjeu de dignité humaine.
00:52 Moi, quand j'entends les parcours qui sont racontés de gens qui sont prêts à braver des dangers énormes pour arriver jusqu'ici, la question de la...
01:01 – Vous êtes au pouvoir, ils sont quand même dans la rue.
01:03 – On est au pouvoir ? – Oui, à Paris.
01:05 – Alors, excusez-moi, l'hébergement d'urgence, je vous le rappelle quand même, est une prérogative de l'État.
01:09 – D'accord, donc c'est pas le ressort de la municipalité.
01:11 – Je veux bien que les collectivités territoriales soient en charge de tout.
01:13 Nous proposons d'ouvrir, par exemple, des gymnases, de mettre à disposition des lieux pour les accueillir.
01:18 Il y a des distributions alimentaires qui se font avec des associations que nous essayons d'accompagner au mieux.
01:22 Mais à un moment, les collectivités territoriales ne peuvent pas être responsables de tout.
01:25 – Pourquoi c'est toujours au même endroit ? Pourquoi c'est toujours autour de ce jardin du 18e arrondissement de Paris ?
01:30 On en a beaucoup parlé parce qu'il y a eu des problèmes de craque.
01:32 – Il n'y a pas que dans ce jardin.
01:34 – Pardon, mais j'en vois pas dans les beaux quartiers parisiens en général, c'est quand même dans le nord-est de Paris.
01:37 – Vous en avez, par exemple, typiquement, vous avez le maire du 20e arrondissement qui vient d'interpeller justement les services de l'État
01:42 en demandant la mise à l'abri des personnes dans le parc de Belleville, par exemple.
01:46 – Oui, principalement dans le nord-est, je ne saurais pas vous dire pourquoi exactement.
01:50 – Les riverains constatent sur place que soit c'est des problèmes de drogue, soit il y a ces gens-là qui errent,
01:56 qui dorment de dehors et c'est toujours au même endroit.
02:00 – Je me permets juste de corriger un tout petit peu, le problème de drogue, il n'est pas inhérent à la situation, c'est une conséquence.
02:06 C'est-à-dire que de laisser des personnes à la rue sur de l'aussi long terme sans les prendre en charge,
02:11 sans leur proposer d'accompagnement ou de solution, forcément on les expose à tout un tas, vous l'avez dit vous-même,
02:17 les passeurs, les trafics, les agressions, est-ce que ça c'est acceptable dans un pays comme la France ?
02:22 Je pense que non, mais je le redis, il y a une demande très forte,
02:25 notamment les élus socialistes au Parlement demandent la création, par exemple, de 30 000 places d'hébergement d'urgence,
02:31 c'est une compétence directe de l'État.

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