• l’année dernière
85% des parents se réfèrent à leur médecin généraliste lors d’une campagne de vaccination, d’après une étude réalisée par l’Institut National du Cancer. Les généralistes sont donc en première ligne, face aux questionnements des parents sur la campagne de vaccination HPV, démarrée début octobre.
Le Pr Claude Linassier, oncologue, directeur du pôle prévention à l’Institut National du Cancer, explique comment va se dérouler cette campagne, quelle place doivent y prendre les médecins traitants, et toutes les infos sur ce vaccin.
Une Consult’ pour être incollable sur le Vaccin contre les infections à papillomavirus humain.

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Transcription
00:00 Je suis tous les jours amené à voir un certain nombre de cancers liés à l'HPV.
00:06 On voit encore malheureusement un certain nombre de femmes qui décèdent de cancer du col.
00:10 Je vous rappelle qu'il y en a 1 100 qui décèdent par an.
00:13 On peut se dire que ceux-là auraient pu bénéficier de la vaccination
00:16 et seraient certainement en vie sans les séquelles de la chirurgie, de la bronte et de la radiothérapie.
00:23 L'infection est surtout grave à partir du moment où elle va affecter les gens précocement
00:37 et transformer potentiellement les cellules, donner des lésions précancéreuses et des cancers.
00:42 Il y en a environ 200 types, parmi lesquels 12 sont potentiellement cancérogènes.
00:49 Le risque de cancer est majeur pour le cancer du col, qui est la première localisation,
00:55 mais cela affecte aussi le canal anal, les voies ORL, la verge et la vulve.
01:04 Et puis à côté de ça, on a un certain nombre de virus qui sont capables de donner des lésions bénignes,
01:09 extrêmement fréquentes puisqu'il y a à peu près 100 000 nouveaux cas par an en France,
01:13 ces lésions étant des condylomes accumulés.
01:18 On va rompre idéalement la chaîne de transmission du virus.
01:22 Ce qu'il faut savoir, c'est que les préservatifs sont un moyen très imparfait de protection.
01:28 Donc la vaccination doit être réalisée le plus tôt possible.
01:31 C'est un virus qui va s'intégrer au génome de la cellule
01:35 et il est important d'avoir une prophylaxie de l'infection avant les premiers rapports sexuels.
01:45 Les recommandations actuelles, ce sont des vaccinations entre 11 et 15 ans,
01:51 garçons et filles bien entendu.
01:53 Une autre catégorie sont les enfants après 15 ans, entre 15 et 19 ans,
01:59 à condition de faire trois injections à deux mois et à quatre mois.
02:02 La troisième catégorie, ce sont les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes
02:07 et pour lesquels la recommandation est une vaccination jusqu'à l'âge de 26 ans.
02:14 C'est une campagne qui s'intéresse aux élèves de classe de cinquième.
02:20 Ça concerne 7000 collèges qui ont conventionné, public et privé.
02:25 Ça représente 800 000 élèves garçons et filles.
02:30 La campagne est une campagne de vaccination qui a pour but de réduire les inégalités de vaccination.
02:37 La vaccination se fait avec du Gardasil 9 à raison de deux injections
02:41 qui sont réalisées entre 6 et 12, 13 mois d'intervalle.
02:48 L'objectif, c'est de vacciner 80% de la population avant 2030.
02:57 Le médecin général est essentiel.
03:03 Une enquête récente qui a été organisée par l'Institut national du cancer
03:07 a montré que 85% des parents réfèrent aux généralistes
03:13 chaque fois qu'il y a des campagnes de sollicitations pour des vaccinations.
03:18 Il faut être véritablement éducatif.
03:22 C'est premièrement quelque chose qui permet aux parents de protéger leurs enfants.
03:28 Il faut bien entendu leur dire que les garçons et les filles sont concernés,
03:35 qu'il s'agit d'une véritable chaîne et que les garçons protégeront les filles en se faisant vacciner
03:40 et se protégeront eux-mêmes puisque 25% des cancers liés à l'HPV affectent aussi les garçons.
03:46 Le premier rôle du généraliste, c'est vraiment lui-même d'être convaincu de l'efficacité de cette vaccination.
03:52 Le deuxième rôle du généraliste, c'est bien entendu de vacciner les éventuels élèves
03:58 qui auraient pu échapper à cette campagne de vaccination.
04:00 Et puis le troisième rôle, c'est de vacciner les autres personnes qui ne sont pas dans la campagne.
04:05 Le vaccin est sûr.
04:10 Il n'y a pas plus d'effet secondaire avec le Gardasil qu'il y en a avec n'importe quel autre vaccin.
04:16 Il a fait preuve de son efficacité et de son innocuité.
04:20 300 millions de doses et 100 millions de personnes ont été vaccinées avec un recul maximal de 10 ans.
04:30 L'Institut a mis à disposition sur i-cancer.fr un certain nombre de ressources qui sont consultables en ligne.
04:36 Puis une brochure qui s'appelle "Le vaccin contre les cancers HPV, il est vraiment sûr docteur ?"
04:43 est disponible pour les médecins généralistes.
04:48 Je suis tous les jours amené à voir un certain nombre de cancers liés à l'HPV.
04:57 On voit encore malheureusement un certain nombre de femmes qui décèdent de cancer du col.
05:02 Je vous rappelle qu'il y en a 1100 qui décèdent par an.
05:05 On peut se dire que ceux-là auraient pu bénéficier de la vaccination
05:08 et seraient certainement en vie sans les séquelles de la chirurgie, de la bronte et de la radiothérapie.
05:15 Quel est mon cri de guerre ?
05:19 À mort le cancer du col et les autres cancers liés au HPV.
05:24 [Musique]

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