• l’année dernière
Transcription
00:00 "Maman, j'ai toujours été nulle en maths, ma fille est nulle en maths, c'est normal, je veux être ingénieure."
00:04 Mais non, il existe des métiers aujourd'hui qui sont davantage pour les filles.
00:07 Je pense qu'il est temps d'arrêter avec ce type d'idées reçues.
00:10 Je vais vous expliquer pourquoi je suis convaincue que tout ça est complètement faux.
00:14 Je me rends compte qu'il y a beaucoup de mamans qui arrivent en disant
00:19 "Moi j'ai toujours été nulle en maths, du coup ma fille elle est un peu sur mes traces."
00:22 Comme si effectivement on a cette idée que ses capacités dans les sciences
00:26 c'était aussi une histoire de génétique, alors que pas du tout.
00:30 Je pense qu'on est le fruit de notre environnement.
00:32 Si aujourd'hui il y a beaucoup de filles qui n'osent pas aller dans les filières scientifiques,
00:36 c'est parce qu'on a du mal à se projeter, on a très peu de modèles d'inspiration.
00:40 Quand on se dit qu'il y a 28% de filles dans les filières scientifiques,
00:43 ça veut dire que même parmi nos enseignants, il y a très peu de femmes en maths ou en physique.
00:48 Donc forcément pour la projection et tout ça c'est plus compliqué.
00:50 Là quand on regarde la MediField, il y a 80 ans d'histoire, il y a eu 44 lauréats de femmes.
00:56 L'uniformisation des programmes en mathématiques est arrivée assez tard.
01:01 Apparemment ça s'est universisé dans les années 75.
01:05 C'est-à-dire qu'avant il y avait un enseignement de maths pour les garçons et puis un enseignement pour les filles.
01:10 Pour les filles cet enseignement était davantage axé sur la couture, sur la cuisine, sur des choses de filles.
01:17 Donc forcément quand on regarde 75, c'était il n'y a pas longtemps.
01:20 Mais en 2023, on a besoin d'avoir plus de femmes dans les filières scientifiques.
01:24 Ces femmes vont apporter une voix aujourd'hui qui n'est pas écoutée dans ces milieux qui sont masculins.
01:30 Ensuite, il y a ce nouveau bac qui pour moi en fait en termes d'égalité des chances,
01:34 qui est pour moi vraiment une catastrophe.
01:37 C'est-à-dire qu'effectivement avoir un bac aujourd'hui où il y a une grosse partie qui est faite sur le contrôle continu,
01:43 et bien oui ça veut aussi dire qu'aujourd'hui un élève qui va avoir une mention très bien dans le 93
01:48 n'aura pas la même valeur qu'une mention très bien en Henri IV par exemple.
01:52 Alors qu'à l'époque, avoir finalement un bac national, ça remettait tout le monde sur la même ligne.
01:56 C'est-à-dire quelqu'un qui a eu un très bien, c'est le même très bien dans Paris que dans le Pas-de-Calais.
02:00 Réellement, les mathématiques sont accessibles à tous.
02:03 D'une certaine manière, j'ai l'impression qu'on aime bien alimenter cette idée.
02:06 Les maths c'est dur, c'est réservé qu'à certains cerveaux.
02:09 Alors que vraiment pas du tout.
02:10 Moi j'ai juste un conseil à leur donner, c'est les filles allez-y.
02:14 Vraiment, allez-y.
02:15 En plus, souvent on va vous dire voilà, s'il n'y a pas assez de filles, l'ambiance elle est masculine,
02:20 tu vas être mal accueillie.
02:21 Franchement pas du tout.
02:22 Vous avez le niveau.
02:23 Ayez confiance en vous.
02:24 Vous allez certainement entendre des gens qui vont vous dire "non mais n'y va pas",
02:28 "non vas-y c'est pas ta..."
02:29 Vous allez les entendre ces gens d'accord ?
02:31 Il faut vous poser la question de vous, qu'est-ce que vous avez envie de faire ?
02:35 Et à partir du moment où vous avez défini ce que vous avez envie de faire,
02:39 ne laissez personne vous enlever votre dû.
02:42 Mais vraiment ne laissez personne.
02:43 Donc allez-y.
02:44 *BIP*

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