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Le journaliste, Ivan Rioufol, réagit au discours du Président de la République, sur une évolution de la Constitution : «Il a pris la mesure de la crise de la démocratie».

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Transcription
00:00 Il lui reste trois ans à tenir sans rien faire.
00:03 Là, il a ouvert une brèche quand même.
00:05 Il a dit, il a fait du en même temps bien sûr,
00:07 mais il a dit qu'il était quand même ouvert, disons, à l'étendue.
00:11 Après, il a été ouvert à l'esprit et puis l'application,
00:14 sachant qu'il lui reste trois ans de quinquennat.
00:15 Il a pris en tout cas la mesure de la crise de la démocratie.
00:19 La crise de la démocratie, elle est due précisément à des institutions
00:22 qui ont été construites sur la verticalité.
00:24 Toutes les institutions ont été construites sur la verticalité.
00:27 Or, il me semble qu'aujourd'hui, cette construction n'est plus,
00:30 ne répond plus aux attentes des gens.
00:31 Les attentes des gens sont de pouvoir participer plus directement
00:34 aux décisions politiques.
00:36 Et c'est naturellement ceci qu'a compris, bien entendu,
00:38 le président de la République en essayant d'ouvrir davantage les référendums.
00:43 On verra bien s'il va au bon...
00:44 Il l'avait compris en 2019, souvenez vous.
00:46 Oui, il avait compris en 2019, mais il y a déjà un paradoxe
00:48 dans le fait que c'est un choix personnel,
00:50 donc un choix autoritaire d'un président qui décide dans le fond
00:53 de lui-même qu'il va ouvrir des référendums.
00:55 Donc il y a là déjà quand même une incongruité.
00:57 On pourrait imaginer que cette ouverture aux référendums
01:00 passe d'abord par des préalables démocratiques, des discussions.
01:04 Donc c'est quand même encore le fait du prince qui va ouvrir un référendum.
01:07 C'est vrai.
01:07 Notons cela, ça me paraît illogique.
01:10 Et ensuite, il va falloir attendre, bien sûr, de voir si le président
01:13 de la République accepte d'aller au bout de cette logique
01:15 d'une ouverture des référendums à des sujets de société.
01:18 Et nous pensons tous, enfin, en tout cas, je pense moi,
01:19 au sujet du référendum sur l'immigration, bien entendu,
01:22 qui est encore un sujet tabou pour le président de la République,
01:25 qui n'ose pas, de peur d'alimenter un populisme
01:28 ou de faire le jeu du Rassemblement national,
01:29 qui n'ose pas aller au bout de cette démarche.
01:31 Donc j'entends bien que le président fait preuve d'une lucidité apparente,
01:35 mais j'attends de voir.
01:37 [Musique]
01:40 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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