Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de démarrer cette semaine en votre compagnie Soir Info de 22h à minuit en direct sur CNews, plus d'infos, d'analyses, de décryptage tout au long de la soirée.
00:00:11 Avec Jean-Christophe Couvy qui est avec nous ce soir, secrétaire national Unité SGP Police.
00:00:16 On reviendra sur l'actualité sécuritaire si je puis dire parce qu'elle est dense aujourd'hui, il y a beaucoup de choses à voir et on en parlera ensemble dans quelques instants.
00:00:23 Tatiana Ronard-Barzac est parmi nous également, journaliste politique.
00:00:26 Bonsoir Tatiana, les journalistes CNews sont de la partie comme chaque soir.
00:00:30 Amaury Buco, excellente cravate Amaury, très bon choix de cravate.
00:00:34 Je vous félicite.
00:00:36 Eric Dorette-Van, qui réajuste la sienne du coup parce qu'il a peur que je fasse une réflexion.
00:00:40 Bonsoir cher Eric, bonsoir Karima qui est colorée.
00:00:44 C'est un plaisir de démarrer cette semaine avec une barbe à papa.
00:00:48 Et Yoann Usail évidemment du service politique.
00:00:50 Bonsoir à tous, bonsoir surtout à Maureen Vidal puisqu'il est 22h avec Maureen.
00:00:54 On fait le point sur les grands titres qui ont marqué l'actualité de ce 2 octobre 2023.
00:00:58 Bonsoir Julien, bonsoir à tous.
00:01:00 Il y a de l'insécurité car il n'y a pas assez de présence selon le président Emmanuel Macron.
00:01:05 Il a annoncé la création de 238 brigades de gendarmerie plus tôt dans la journée.
00:01:10 Un total de 3500 gendarmes supplémentaires.
00:01:12 Le président est revenu sur la situation dans les milieux ruraux qui manque d'effectifs de gendarmerie.
00:01:17 Deux détenus âgés de 17 ans ont été arrêtés en Belgique et placés en garde à vue après s'être évadés du centre de détention pour mineurs de Kiev-Rechin dans le nord.
00:01:26 L'un en détention provisoire pour viol et le second pour meurtre.
00:01:29 Ils se sont échappés la nuit dernière en scillant les barreaux de leurs cellules.
00:01:32 Le parquet qui suivait leur dossier avait déclaré qu'ils encouraient 10 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.
00:01:38 Dans la disparition de Lina dans le Barin, le parquet de Strasbourg a annoncé s'attendre à des investigations de longue haleine
00:01:44 et qu'aucune piste n'était à ce stade écartée ni privilégiée.
00:01:47 Une information judiciaire pour enlèvement et séquestration de plus de 7 jours a été ouverte.
00:01:51 L'inquiétude perdure dans le village de Saint-Blaise-la-Roche où Lina a disparu il y a 10 jours.
00:01:56 Le président du Sénat, Gérard Larcher, a été réélu aux commandes de la Chambre haute pour un cinquième mandat de 3 ans à ce poste.
00:02:03 Le sénateur des Yvelines a recueilli 218 voix sur 320 exprimées.
00:02:07 A l'aube de débats animés cet automne sur l'immigration ou le budget, Gérard Larcher a déclaré que le Sénat est plus que jamais au cœur de la vie démocratique.
00:02:14 Enfin, l'épisode de chaleur automnale s'est encore fait ressentir aujourd'hui en France.
00:02:19 Des températures nettement supérieures aux 30 degrés dans plusieurs régions ont été constatées.
00:02:23 32 degrés à Poitiers, 35 à Horthès ou encore 34 à Biscarrosse.
00:02:27 Ce lundi 2 octobre pourrait être la journée la plus chaude jamais enregistrée au cours d'un mois d'octobre à l'échelle nationale.
00:02:32 Merci beaucoup Maureen, voici les titres que l'on développera tout au long de la soirée.
00:02:37 Le journal complet, vous en avez l'habitude, à 22h30 à Nîmes, dans le quartier de Pisse-Vin,
00:02:42 les habitants dénoncent un abandon de l'État en raison de l'insécurité.
00:02:46 La mairie, qui avait réduit d'ores et déjà les transports en commun au minimum,
00:02:50 annonce désormais réduire le temps d'accueil dans le péri-scolaire, c'est-à-dire les crèches et les centres de loisirs.
00:02:55 Appelez ça une double peine pour les habitants.
00:02:58 Quand vous voyez que la plupart veulent partir même du quartier.
00:03:04 On a l'abandon, on n'a plus de transport, on n'a plus de services, maintenant le temps péri-scolaire,
00:03:08 la médiathèque est fermée, on n'a même pas les services de police.
00:03:12 Faut-il parler de zone de non-droit, d'impuissance de l'État ?
00:03:15 On va y revenir ensemble dans un instant, Jean-Christophe Couville.
00:03:17 On parlera évidemment des annonces faites par le chef de l'État également
00:03:21 autour de multiplication de forces de l'ordre dans le territoire.
00:03:24 A tout de suite donc avec Jean-Christophe Couville.
00:03:26 [Musique]
00:03:37 De retour sur le plateau de soir, il faut remercier de nous rejoindre en direct sur CNews.
00:03:40 Il est 22h09, c'est ce que l'on peut appeler la double peine à cause de l'insécurité,
00:03:45 à cause des trafics de drogue.
00:03:46 Les services publics sont en retrait dans le quartier Pissevin de Nîmes.
00:03:50 La mairie a décidé de réduire la durée d'accueil des jeunes enfants
00:03:53 pour préserver ses personnels aux dépens des habitants qui dénoncent tout simplement un abandon.
00:03:58 On va regarder ce sujet de Soumeya Lalou et on en parle donc avec Jean-Christophe Couville.
00:04:02 C'est un nouveau recul du service public dans le quartier de Pissevin à Nîmes.
00:04:07 Dès aujourd'hui, le créneau d'accueil d'enfants gardés en crèche, en périscolaire
00:04:12 ou en centre de loisir est réduit d'une heure au total.
00:04:16 Écoeuré, énervé.
00:04:18 Je connais des parents qui travaillent dans le quartier
00:04:20 et qui ont besoin de cet accueil périscolaire le matin et le soir aussi.
00:04:25 C'est compliqué pour eux, c'est difficile.
00:04:28 Cette mesure de protection permet notamment aux employés du public d'arriver plus tôt chez eux.
00:04:33 Car depuis le mois d'août, après les tirs meurtriers, les bus ne desservent plus le quartier.
00:04:39 Pour certains habitants, ces décisions sont un aveu de faiblesse,
00:04:43 ce que réfute Franck Proust, le président de Nîmes Métropole.
00:04:47 Il n'y a pas de abandon ni soumission.
00:04:50 Il y a une problématique qui est difficile à résoudre.
00:04:53 Il faudra certainement beaucoup de temps pour remettre un peu d'ordre.
00:04:57 Ce qu'on peut faire aujourd'hui, c'est un dialogue constant.
00:05:00 On ne résoudra pas tout par la multiplication des forces de l'ordre.
00:05:04 Un constat qu'Alain Lorgas, président du comité de quartier de Pissevin, ne partage pas.
00:05:09 Nous, on est pour la présence de la police de proximité.
00:05:14 Parce que finalement, quand la police arrive sur un quartier, c'est des opérations coup de poing.
00:05:19 Ils n'ont aucun contact. Il faut qu'ils aient un contact avec la population.
00:05:24 Depuis le mois de juin, une quarantaine de policiers de la CRS 8
00:05:28 et une trentaine de policiers sont déployés pour le retour à l'ordre.
00:05:32 Voilà pour ce sujet, Jean-Christophe Covid. Donc rebonsoir.
00:05:36 Merci d'être avec nous, secrétaire national, je le rappelle, unité SGP Police.
00:05:40 Cette situation, Jean-Christophe Covid, c'est le symbole du recul, de l'impuissance de l'État.
00:05:45 Franchement, j'ai envie de dire, regardez ce sujet,
00:05:47 à se dire que ça se passe comme ça en France en 2023, c'est un peu la honte.
00:05:51 J'allais dire triste France, en fait.
00:05:53 C'est vrai que quand on est policier, qu'on voit le terrain comme ça,
00:05:56 qui a été abandonné depuis des années, alors non pas du fait des policiers,
00:06:00 parce qu'effectivement, on se déplace quand on est appelé, on y va.
00:06:03 Mais on voit bien qu'il y a un vide qui a été laissé,
00:06:07 le vide aussi de toute une fonction publique.
00:06:10 C'est des endroits qui demandent encore plus de présence,
00:06:12 j'allais dire plus d'efforts de l'État et des collectivités
00:06:15 pour être au contact de ces personnes et pas les laisser sur le bord de la route.
00:06:18 Or, en fait, qu'est-ce qu'on voit ?
00:06:20 On voit justement qu'on est obligé, même pour protéger les fonctionnaires,
00:06:23 carrément de les faire sortir plus tôt.
00:06:27 Voilà où on en est.
00:06:28 Et du coup, effectivement, la double peine pour ces habitants,
00:06:30 oui, double peine, parce que 1) ils sont sous le joug des dealers
00:06:34 et carrément l'État baisse les bras, puisque l'État admet qu'ils sont sous le joug,
00:06:38 puisqu'il retire la fonction publique, même si c'est des collectivités.
00:06:41 - Mais là, on parlait des services de bus il y a quelques jours,
00:06:43 qui ont été réduits en minimum, parce qu'après, on peut entendre,
00:06:45 ces chauffeurs de bus qui n'ont pas envie de rentrer dans certains quartiers
00:06:48 parce qu'ils sont en danger.
00:06:49 Là, aujourd'hui, on parle de l'accueil périscolaire, j'ai envie de dire.
00:06:52 C'est ce qui change la vie de nos enfants,
00:06:55 c'est ce qui change la vie de parents qui sont parfois,
00:06:57 qui n'ont pas d'autre choix que d'emmener leurs enfants très tôt
00:07:00 ou venir les récupérer très tard.
00:07:01 Tout ça recule face au trafic. Face au trafic, c'est quoi la prochaine étape ?
00:07:06 - En fait, ce qu'il faut comprendre, on l'a vu dans les émeutes,
00:07:09 c'est que justement, tous les lieux de savoir, entre guillemets, ont été brûlés,
00:07:13 ont été pris pour cibles.
00:07:15 Et ce n'était pas pour rien, je l'ai toujours dit depuis le départ,
00:07:17 c'est parce qu'en fait, on veut éviter un désenclavement de certains quartiers.
00:07:20 Les dealers ont besoin, effectivement, d'avoir une armée,
00:07:24 ils ont besoin d'avoir des clients.
00:07:26 Et dans quoi ils vont les chercher ?
00:07:28 Ils vont les chercher dans cette jeunesse qui est souvent désœuvrée
00:07:31 et qui justement pourrait sortir de là grâce aux lieux de savoir,
00:07:35 grâce aux médiathèques, grâce aux écoles,
00:07:38 grâce aux lieux, à ces lieux justement périscolaires
00:07:42 où on peut discuter avec ces gens, avec les gens du coin
00:07:45 et essayer de leur ouvrir les yeux à certaines choses.
00:07:47 Il y a une vraie présence.
00:07:48 Et en fait, en éliminant cette possibilité, vous faites quoi ?
00:07:52 Vous les recentrez encore plus sur le quartier
00:07:55 et c'est exactement ce que veulent les dealers et les religieux.
00:07:57 Et dans cette situation, vous diriez que c'est le maire qui manque de courage
00:08:00 à réduire ses services publics ou c'est le maire qui,
00:08:03 en réduisant ses services publics, met la pression sur l'État,
00:08:06 sur les forces publiques qui ne font pas assez ?
00:08:09 Vraisemblablement, oui, Gérald Darmanin se déplace dans les quartiers,
00:08:12 oui, la CRS 8 est parfois mobilisée dans ce quartier également,
00:08:17 mais a priori, de toute évidence, il suffit d'entendre les gens
00:08:20 qui vivent dans ces quartiers pour voir que ce n'est pas comme ça
00:08:22 qu'on gagne durablement cette bataille.
00:08:24 Non, la CRS 8, en fait, c'est une unité qui a été constituée
00:08:28 pour travailler en haute intensité, en fait.
00:08:30 C'est-à-dire que c'est vraiment quand tout va mal, effectivement,
00:08:32 en rigolant, j'y dis l'Agence Tourisque, c'est un peu ça, on les envoie,
00:08:35 on ramène la paix, mais après, derrière, c'est du travail...
00:08:38 Ça, ça fait des images de communication.
00:08:40 Oui, ben voilà.
00:08:41 Et derrière, les habitants restent dans la...
00:08:43 Pardon, je ne sais pas quel autre mot utiliser,
00:08:44 car moi, je ne prononcerai pas.
00:08:45 Le mur de réalité, c'est ça, en fait.
00:08:47 C'est-à-dire que derrière, on leur dit, OK, on va peut-être
00:08:49 amener le calme sur un jour, deux jours, trois jours,
00:08:51 sauf qu'après, vous êtes tout seul.
00:08:52 Voilà.
00:08:53 Donc, ce que je veux dire, c'est que c'est encore une fois,
00:08:55 quand je dis l'État, c'est l'État en général,
00:08:57 c'est-à-dire qu'effectivement, il y a la collectivité
00:08:59 plus l'État, c'est-à-dire la République,
00:09:01 qui déserte.
00:09:02 Et en fait, on voit les années...
00:09:04 On a eu la RGPP, on a eu la MAP de François Hollande,
00:09:07 la RGPP de Sarkozy.
00:09:08 On voit bien qu'on a taillé dans les effectifs de la fonction publique.
00:09:10 À l'époque, toutes les confédérations syndicales le disaient.
00:09:13 Attention, on fait des bêtises, vous faites n'importe quoi.
00:09:15 On ne peut pas faire...
00:09:16 J'allais dire, on ne peut pas gagner de l'argent
00:09:19 sur la fonction publique parce que c'est un service public.
00:09:22 Et ce service public-là, aujourd'hui, on le paye.
00:09:24 On le paye, pourquoi ?
00:09:25 Parce qu'il y en a beaucoup moins de fonctionnaires.
00:09:27 Et donc, du coup, on ne peut plus s'occuper des gens en déshérence
00:09:29 et on ne peut plus occuper le terrain.
00:09:31 Et la clé, c'est le terrain.
00:09:32 - Ce quartier de Pissevins, je dis que c'est un quartier perdu de la République.
00:09:36 - Ce n'est pas totalement perdu parce qu'on peut se déplacer,
00:09:38 on y va.
00:09:39 Mais le problème, c'est que dans la tête des gens,
00:09:42 en fait, ils se sentent abandonnés aussi par l'État.
00:09:44 Quand vous êtes abandonné par l'État,
00:09:47 vous essayez de tendre la main et que les seuls qui vous tendent la main,
00:09:49 ce sont les dealers ou des religieux,
00:09:51 effectivement, on les renvoie dans ces bras-là.
00:09:53 Et ça, c'est dommage parce que ces générations qui arrivent,
00:09:56 ce sont des générations anti-France, anti-flic, anti-État.
00:09:59 Et c'est ça, notre problématique.
00:10:01 - Tatiana, vous voulez dire un mot ?
00:10:03 - Non, mais c'est terrible parce que ce que j'entends là,
00:10:05 c'est vrai que d'abord, on voit que c'est la pauvreté sur la pauvreté,
00:10:08 c'est la précarité sur la précarité.
00:10:09 - C'est pour ça que je parlais de double peine.
00:10:10 - Trafic dans des villes moyennes, c'est ce qu'on voit émerger
00:10:12 depuis quelques mois, quelques années, sur fond de pauvreté.
00:10:15 Parce que c'est ça aussi la réalité.
00:10:17 Et puis ce que vous dites aussi est très intéressant,
00:10:19 parce que ce que j'entends, c'est qu'en fait, il y a un ordre parallèle
00:10:21 qui est instauré, non seulement par les dealers,
00:10:23 mais aussi par les islamistes, c'est ce que vous expliquez.
00:10:25 - Oui, par la religion.
00:10:27 - C'est ce que vous expliquez aussi.
00:10:28 - En fait, on se rattrape à ce qu'on peut.
00:10:30 Et quand on a besoin de règles de vie,
00:10:32 on a besoin d'aide et d'une ligne rouge, j'allais dire,
00:10:36 quelque part, et d'une ligne conductrice,
00:10:38 on se rapproche et on se raccroche à tout ce qu'on peut.
00:10:40 Juste le taux de pauvreté de Nîmes, c'est 29% de la population.
00:10:44 Imaginez, vous avez un Nîmois sur trois
00:10:47 qui est considéré comme pauvre, et souvent on les trouve
00:10:49 dans ces quartiers-là.
00:10:50 Et donc dans ces quartiers, si on les abandonne en plus,
00:10:52 l'État les abandonne, qu'est-ce qu'ils vont devenir ?
00:10:54 Forcément, ils vont aller vers des forces positives,
00:10:56 et les seules forces positives qu'ils ont à leurs yeux,
00:10:58 c'est la religion et c'est effectivement les dealers.
00:11:03 - Oui, Yohann, un mot avant qu'on évoque justement
00:11:05 les déclarations aujourd'hui du chef de l'État,
00:11:07 et savoir si c'est au moins un début de solution,
00:11:09 selon vous, Jean-Christophe Ouillet.
00:11:10 - Ce que vous dites est effectivement très important,
00:11:12 parce qu'au-delà du préjudice direct pour l'ensemble
00:11:14 de ces familles qui vont subir immédiatement au quotidien
00:11:16 le fait que les services publics soient en recul,
00:11:18 on sait très bien, c'est prouvé, c'est démontré,
00:11:21 que lorsque les services publics se retirent des quartiers,
00:11:24 immédiatement, les dealers, les islamistes et les frères musulmans
00:11:27 notamment, qui sont très bien implantés, qui ont des réseaux,
00:11:30 qui ont des financements puissants, prennent le relais.
00:11:32 Prennent le relais pour les cours du soir, après l'école,
00:11:34 pour emmener les gamins à faire du sport,
00:11:36 et les embrigader, les enroler dans cet extrémisme
00:11:40 que l'on sait maintenant extrêmement dangereux.
00:11:42 Donc c'est un véritable problème pour la République aussi.
00:11:44 - Le président de la République était en déplacement
00:11:47 à Thonins, dans le Nôtre-et-Garonne, aujourd'hui.
00:11:49 Il a dévoilé la carte de 238, si j'ai le mouvoir,
00:11:52 238 brigades de gendarmeries
00:11:55 qui sont sur un maillage territorial qui a été dévoilé.
00:11:59 Il l'a admis, Emmanuel Macron, et on va l'entendre,
00:12:01 j'entendrai évidemment votre réaction,
00:12:03 on a un problème de sécurité partout en France,
00:12:06 le chef de l'État le rappelle.
00:12:08 - Durant les 20 dernières années, on a fermé
00:12:11 plusieurs centaines de brigades.
00:12:13 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:12:15 Beaucoup de nos compatriotes qui vivent dans les petits villages
00:12:17 et ailleurs disent "on ne voit plus nos gendarmes".
00:12:20 - Et on a ce sentiment d'insécurité.
00:12:22 - Oui, parfois, pas qu'un sentiment.
00:12:24 Il y a de l'insécurité parce qu'il n'y a pas assez de présence.
00:12:26 - Ça veut dire qu'aujourd'hui, on a un problème de sécurité
00:12:28 en France, en milieu rural ?
00:12:30 - Oui, mais nous avons un problème de sécurité partout.
00:12:32 Dès qu'il n'y a pas de présence, c'est pour ça qu'il fallait en remettre.
00:12:34 - Enfin, on arrête d'utiliser le mot "sentiment"
00:12:39 avant "insécurité" dans notre pays,
00:12:41 et ça passe par la bouche du chef de l'État aujourd'hui ?
00:12:43 - C'est exactement la réflexion que je me faisais en écoutant.
00:12:45 Je me disais "tiens, il n'y a pas longtemps,
00:12:47 un garde des Sceaux avait dit non, non, mais arrêtez,
00:12:49 c'est un sentiment d'insécurité".
00:12:51 Et là, on a fait une plongée dans le réel.
00:12:53 Là, ça y est, je pense que même l'exécutif a compris
00:12:55 que ce n'était plus qu'un sentiment,
00:12:57 on ne pouvait plus communiquer là-dessus.
00:12:59 Les Français vivent dans le réel aussi tous les jours,
00:13:01 et vous savez, trop de réel, ça devient insupportable.
00:13:03 Donc, on ne peut pas le supporter très longtemps.
00:13:05 C'est pour ça aussi qu'encore une fois,
00:13:07 on voit bien qu'il y a un virage drastique, tant mieux.
00:13:11 Maintenant, la présence, c'est bien,
00:13:13 mais il faut penser la sécurité comme une chaîne.
00:13:15 Donc, c'est bien de mettre des policiers,
00:13:17 c'est bien de mettre des gendarmes...
00:13:19 - Pardon de vous couper, Jean-Christophe,
00:13:21 mais la première chose que je me suis demandé tout à l'heure
00:13:23 lorsqu'on entendait le chef de l'État parler de 238 brigades,
00:13:25 c'est-à-dire une cinquantaine d'agents par brigade ?
00:13:27 Environ ? - Non, moins.
00:13:29 Il y a même des brigades dites "mobiles"
00:13:31 où il y aurait six gendarmes.
00:13:33 - On est d'accord que ça fait plusieurs centaines
00:13:35 de gendarmes ou de policiers à recruter ?
00:13:37 Vous voulez trouver où ces gens-là ?
00:13:39 - Ben écoutez, il y a des concours,
00:13:41 concours administratifs...
00:13:43 - Ils sont remplis, les concours administratifs,
00:13:45 pour entrer dans la police,
00:13:47 quand on sait comment sont traités les policiers,
00:13:49 le regard que porte une partie des Français sur eux,
00:13:51 la charge de travail ?
00:13:53 - C'est vrai qu'il y a beaucoup plus de mal à recruter.
00:13:55 À une époque, il y avait énormément de candidats
00:13:57 pour peu de postes.
00:13:59 Et c'est vrai que plus ça va, plus le nombre de candidats diminue.
00:14:01 Alors il y a toujours le nombre de postes
00:14:03 qui sont utilisés, attention.
00:14:05 C'est vrai qu'on a nos écoles de police
00:14:07 qui tournent à plein régime,
00:14:09 mais quand même, on se pose des questions.
00:14:11 Il y a même des policiers adjoints
00:14:13 qui en cours d'année...
00:14:15 - Est-ce qu'il est même humain le problème ?
00:14:17 Parce que quand on regarde les services publics d'une manière...
00:14:19 Bon, là je généralise un peu plus,
00:14:21 en France, sur le fait qu'il y a de moins en moins de fonctionnaires.
00:14:23 C'est l'inverse.
00:14:25 Il y a de plus en plus de fonctionnaires
00:14:27 et des services publics toujours plus défaillants.
00:14:29 Encore une fois, je ne parle pas que des forces de l'ordre,
00:14:31 là je globalise.
00:14:33 - Mais dans le régalien, c'est de plus en plus de fonctionnaires,
00:14:35 il faut le dire, dans le régalien ou dans les collectivités locales ?
00:14:37 - Dans le régalien.
00:14:39 - Le régalien, j'ai l'impression qu'il y a des années,
00:14:41 pendant des années...
00:14:43 - En fait, c'est tout. J'ai le tableau sous les yeux,
00:14:45 je le regarde en même temps.
00:14:47 - C'est important les détails.
00:14:49 - Les collectivités locales, c'est au niveau des hôpitaux,
00:14:51 c'est une croissance permanente
00:14:53 depuis quasiment 1997.
00:14:55 Depuis la fin des années 90,
00:14:57 les agents de l'État ont augmenté
00:14:59 dans tous les types de services publics.
00:15:01 - Comme la population française. Parce que souvent, on oublie aussi,
00:15:03 on oublie de dire que la population française augmente.
00:15:05 Donc forcément, le nombre de policiers doit augmenter.
00:15:07 - Mais c'est vrai que c'est surtout les collectivités locales.
00:15:11 - Mais oui, parce qu'en fait, il faut reprendre
00:15:13 la genèse. La genèse, c'est des engagements
00:15:15 de l'État, un fonctionnaire sur deux qui n'est pas
00:15:17 remplacé. Les années Sarkozy,
00:15:19 les années Hollande. Et donc, il a fallu
00:15:21 derrière, effectivement, compenser
00:15:23 cette perte par des fonctionnaires
00:15:25 en collectivités territoriales
00:15:27 et locales. Parce que forcément, vous avez besoin
00:15:29 aussi du même niveau,
00:15:31 entre guillemets, de services publics.
00:15:33 Et donc, on a envoyé
00:15:35 tous les...
00:15:37 la mission régalienne,
00:15:39 on l'a envoyée, effectivement,
00:15:41 sur les collectivités
00:15:43 territoriales, les mairies, les régions,
00:15:45 les départements. - Un petit mot avant une dernière
00:15:47 question pour Jean-Christophe. Tatiana
00:15:49 voulait réagir. Doubler les forces de l'ordre
00:15:51 sur le territoire en 10 ans. On va trouver
00:15:53 les effectifs et c'est la solution ? - 8500 recrutements
00:15:55 d'ici la fin du quinquennat. Le problème,
00:15:57 il est double. Parce que la Cour des Comptes
00:15:59 a fait un rapport cette année, qui montre deux choses.
00:16:01 D'une part, que ça va être très compliqué d'arriver
00:16:03 justement à atteindre cet objectif, parce qu'il y a
00:16:05 une telle pression sur les écoles de formation
00:16:07 qu'on va devoir, du coup, recruter
00:16:09 au rabais, si je veux dire. Ça veut dire aller
00:16:11 chercher des recrutements qui vont être de moins bonne qualité
00:16:13 premièrement. Et deuxièmement, parce qu'il y a
00:16:15 un départ massif, non seulement chez les gendarmes, mais aussi
00:16:17 chez la police, pour plusieurs raisons,
00:16:19 notamment parce qu'il y a une concurrence de la police municipale
00:16:21 pour les policiers, et parce qu'il y a aussi
00:16:23 des départs à la traite qui n'ont pas été anticipés.
00:16:25 Et enfin, dernière chose, parce qu'il y a
00:16:27 tout simplement un problème de jeunes
00:16:29 qui partent en fait aux cours de formation
00:16:31 parce qu'ils le trouvent, qu'ils sont mal payés, ou en tout cas
00:16:33 qu'ils n'ont pas les moyens qu'on veut leur donner.
00:16:35 Donc, ça pose quand même une vraie question.
00:16:37 C'est-à-dire que, 8500 d'ici la fin du quinquennat,
00:16:39 est-ce que c'est tenable avec la pression que la Cour des comptes met en accord ?
00:16:41 C'est une promesse de campagne.
00:16:43 Oui, mais c'est une promesse de campagne
00:16:45 que c'est réalisable, Julien.
00:16:47 Oui, mais il n'y avait pas d'autre choix que de l'annoncer.
00:16:49 Oui, après, de cette façon, pardon,
00:16:51 mais je pense que si on veut pallier
00:16:53 le problème de la suppression de la police de proximité
00:16:55 avec des gendarmes, c'est aussi un problème.
00:16:57 Pourquoi est-ce qu'on a supprimé la police de proximité
00:16:59 pour refaire la même chose en réalité
00:17:01 quelques années après, même si ce n'est pas du fait d'Emmanuel Macron ?
00:17:03 Parce qu'on a détricoté, on cherche à le retricoter.
00:17:05 C'est un peu l'histoire de notre pays.
00:17:07 C'est comme la mode, hein, désolé.
00:17:09 Oui, c'est un peu comme la mode, oui.
00:17:11 Sauf que c'est moins rigolo et ça a plus d'impact que la mode.
00:17:13 Il nous reste 30 secondes.
00:17:15 Je voulais juste vous poser une dernière question.
00:17:17 Vous savez qu'il y a deux jeunes de 17 ans qui s'étaient évadés
00:17:19 d'un établissement pénitentiaire pour mineurs
00:17:21 qui ont été, alors je dis qui c'était,
00:17:23 puisqu'ils ont été arrêtés en Belgique, quelques heures après.
00:17:25 Question, je vous la pose
00:17:27 sur le ton de la boutade,
00:17:29 mais c'est beaucoup plus sérieux que ce qu'on pourrait imaginer.
00:17:31 Ils ont scié les barreaux de leur prison.
00:17:33 La dernière fois que j'ai entendu ça,
00:17:35 j'ai lu ça dans Lucky Luke et les Dalton.
00:17:37 On scie les barreaux des prisons en France
00:17:39 pour s'évader ?
00:17:41 Bah écoutez, il faut croire que ça existe.
00:17:43 Après, il y a une enquête, soit effectivement il y a une complicité en interne.
00:17:45 Déjà, il y a une voiture qui les attendait,
00:17:47 donc je pense que c'était quand même coordonné.
00:17:49 Et puis après, vous savez, les visites en prison,
00:17:51 c'est plus comme à une époque.
00:17:53 Maintenant, effectivement, il faut laisser tout faire
00:17:55 parce que les gens doivent venir.
00:17:57 L'expérience, vous avez déjà entendu des détenus
00:17:59 qui avaient scié les barreaux de leur prison ?
00:18:01 Oui, il y a même des hélicoptères qui sont venus
00:18:03 pour récupérer des prisonniers.
00:18:05 Avec des lances-roquettes, etc.
00:18:07 C'est l'image de la scie à métaux,
00:18:09 les gars en train de scier leurs barreaux.
00:18:11 Après, ils ont réussi à faire rentrer
00:18:13 des scies, ils ont vu qu'il y avait peut-être des défauts
00:18:15 de sécurité. Et encore une fois, on en vient
00:18:17 à la sécurité.
00:18:19 C'est-à-dire qu'il ne faut pas jeter l'oprobre non plus
00:18:21 sur les collègues, j'allais dire,
00:18:23 surveillants.
00:18:25 Et puis ils ne sont peut-être pas non plus en nombre suffisant
00:18:27 pour avoir un niveau de sécurité
00:18:29 qui devrait être. - Et ce n'est pas la première fois
00:18:31 qu'on revient également sur le niveau de sécurité
00:18:33 des caméras dans nos maisons d'arrêt
00:18:35 et dans nos prisons. Merci beaucoup
00:18:37 Jean-Christophe Couville. On marque notre dernière
00:18:39 pause de la soirée. On se retrouve avec
00:18:41 toute l'équipe et avec Jean-Sébastien Ferjault
00:18:43 qui va succéder. On verra
00:18:45 s'il est à la hauteur.
00:18:47 On marque une dernière pause et on se retrouve
00:18:49 jusqu'à minuit sans plus. A tout de suite.
00:18:51 22h30, merci de nous rejoindre
00:18:57 en direct sur CNEWS. La suite de soir Info
00:18:59 c'est le journal de Maureen Vidal.
00:19:01 Et à la une de votre journal
00:19:09 chère Maureen, le président de la République
00:19:11 qui annonce la création de 238
00:19:13 brigades de gendarmerie dans tout le pays.
00:19:15 Ce qui représente un total de
00:19:17 3500 gendarmes supplémentaires
00:19:19 en visite dans le Lot-et-Garonne.
00:19:21 Le chef de l'Etat a détaillé cette annonce.
00:19:23 Certaines brigades seront fixes, dotées
00:19:25 d'une dizaine d'agents et la majorité d'entre elles
00:19:27 seront mobiles avec environ 6 militaires.
00:19:29 Objectif, lutter contre l'insécurité.
00:19:31 Écoutez Emmanuel Macron.
00:19:33 Durant les 20 dernières années
00:19:37 on a fermé plusieurs centaines
00:19:39 de brigades.
00:19:41 Qu'est-ce qui s'est passé ? Beaucoup de nos compatriotes
00:19:43 qui vivent dans les petits villages et ailleurs
00:19:45 disent "on ne voit plus nos gendarmes".
00:19:47 Et on a ce sentiment d'insécurité.
00:19:49 Oui, parfois, pas qu'un sentiment.
00:19:51 Il y a de l'insécurité parce qu'il n'y a pas assez de présence.
00:19:53 Ça veut dire qu'aujourd'hui on a un problème
00:19:55 de sécurité en France, en milieu rural ?
00:19:57 Mais nous avons un problème de sécurité partout.
00:19:59 Dès qu'il n'y a pas de présence, c'est pour ça qu'il fallait en remettre.
00:20:01 Le nombre de demandes d'asile
00:20:03 a bondi en France
00:20:05 de 12 à 14% sur 8 mois
00:20:07 par rapport à la même période en 2022,
00:20:09 année qui pulvérisait déjà tous les records.
00:20:11 Alors que la pression migratoire
00:20:13 est de plus en plus palpable
00:20:15 aux portes de l'Europe,
00:20:17 Le Figaro révèle aujourd'hui les derniers chiffres
00:20:19 du ministère de l'Intérieur relatifs aux demandes d'asile
00:20:21 en France. Ces chiffres sont sans appel.
00:20:23 L'asile y est plus dynamique que jamais.
00:20:25 Les détails de Samira Chabi.
00:20:27 140 000,
00:20:29 c'est le nombre de demandes d'asile
00:20:31 que la France s'apprête à traiter en 2023.
00:20:33 Sur les 8 premiers mois de l'année,
00:20:35 ce sont 93 000 dossiers d'asile
00:20:37 qui ont été déposés, soit 10 000 de plus
00:20:39 qu'en 2022 à la même période.
00:20:41 Parmi ces 93 000 personnes ayant demandé
00:20:43 une protection en France, on dénombre
00:20:45 plus de 22 000 mineurs accompagnés
00:20:47 et 1 000 000 mineurs non accompagnés.
00:20:49 L'Afghanistan demeure le premier pays
00:20:51 de provenance des candidats à l'asile
00:20:53 avec près de 12 000 premières demandes.
00:20:55 C'est près de 15 % du total
00:20:57 des demandeurs enregistrés cette année.
00:20:59 Malgré le discours
00:21:01 offensif de l'exécutif sur l'immigration,
00:21:03 la France semble garder son pouvoir
00:21:05 d'attraction. Un constat qui ne se dément
00:21:07 pas dans les territoires d'outre-mer.
00:21:09 La Guyane absorbe à elle seule plus de la moitié
00:21:11 des demandes ultramarines. Cette explosion
00:21:13 des requêtes risque de gripper encore la machine
00:21:15 de l'asile alors que le délai moyen
00:21:17 d'instruction d'un cas s'établit toujours à 124 jours.
00:21:19 Jean-Sébastien Ferjou,
00:21:21 peut-être un premier mot. La preuve
00:21:23 par les chiffres que l'asile est
00:21:25 devenue une filière d'immigration
00:21:27 dévoyée ?
00:21:29 Il faut distinguer puisqu'on voit que les Afghans
00:21:31 ont quand même de vraies raisons
00:21:33 potentielles au moins
00:21:35 de demander l'asile en France.
00:21:37 Si on a le tableau des autres nationalités,
00:21:39 des autres provenances, on est beaucoup moins
00:21:41 dans des pays en guerre pour le coup.
00:21:43 Cela dit, même si on se concentrait sur les critères
00:21:45 officiels du droit d'asile selon
00:21:47 la Convention de Genève, il y a peut-être
00:21:49 un tiers de la population de la planète
00:21:51 qui pourrait y prétendre. Parce que, de facto,
00:21:53 à partir du moment où vous intégrez un certain
00:21:55 nombre de critères, ce n'est pas que...
00:21:57 Et ce n'est d'ailleurs pas moins grave,
00:21:59 mais ce n'est pas que la répression politique,
00:22:01 ça peut l'être sur des problèmes de genre,
00:22:03 ça peut l'être sur tout un tas de
00:22:05 sujets religieux, etc.
00:22:07 Globalement, est-ce que nous sommes prêts à faire
00:22:09 face à ça dans la mesure où, justement,
00:22:11 avant, la différence c'est qu'il y avait
00:22:13 des tas de gens, certainement, qui auraient pu prétendre aussi
00:22:15 au droit d'asile et qui ne le faisaient pas.
00:22:17 Là, maintenant, ils le font parce qu'ils ont compris
00:22:19 aussi que l'Europe était
00:22:21 dans un entre-deux et que nous n'avons
00:22:23 pas véritablement décidé si,
00:22:25 oui ou non, la porte
00:22:27 était ouverte et qu'il y avait, de facto, une forme
00:22:29 de confusion et, comme vous le disiez, un détournement
00:22:31 de cette procédure. On voit ces chiffres
00:22:33 qui sont exponentiels. Tatiana, la France peut-elle
00:22:35 accorder l'hospitalité à tous
00:22:37 ceux qui cherchent une vie meilleure ?
00:22:39 Emmanuel Macron a utilisé cette phrase,
00:22:41 cette fameuse phrase de regard. On ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
00:22:43 Donc, c'était assez clair.
00:22:45 Le souhait de fermeté exprimé par les Français
00:22:47 est repris en considération
00:22:49 par Emmanuel Macron, avec ce débat
00:22:51 qui va être très virulent
00:22:53 entre les différents partis, parce qu'il y a quand même différentes
00:22:55 visions. On le dit.
00:22:57 Vous pensez qu'il faut changer de récit pour
00:22:59 dissuader les arrivants ?
00:23:01 Si vous voulez, ce que je vois, c'est que, de toute façon, il va falloir
00:23:03 qu'on prenne des décisions parce que, quand on voit ce qui se passe à Lampedusa,
00:23:05 on ne pourra pas en permanence
00:23:07 fermer les yeux et considérer que la France ne peut pas
00:23:09 accueillir les demandeurs d'asile
00:23:11 qui arrivent en Italie, malheureusement, pour les Italiens.
00:23:13 La France le peut-elle, Tatiana ? Non, je ne dis pas qu'elle le peut.
00:23:15 Je dis qu'il faut qu'il y ait une réforme du droit d'asile
00:23:17 qui soit faite de façon européenne,
00:23:19 qu'il faut qu'il y ait des mesures
00:23:21 plus drastiques sur l'accélération d'abord
00:23:23 des demandes, de l'acceptation
00:23:25 ou pas, ou du refus
00:23:27 de demande d'asile, premièrement, et
00:23:29 deuxièmement, l'accélération aussi des expulsions
00:23:31 en cas de refus de ces demandes d'asile.
00:23:33 Cela dit, j'observe aussi que certains
00:23:35 pays, comme notamment l'Italie,
00:23:37 - Giorgia Meloni a fait cette proposition absolument
00:23:39 abracadabantesque, me semble-t-il -
00:23:41 qui est de considérer que les demandeurs d'asile déboutés
00:23:43 vont devoir payer, faire une caution
00:23:45 bancaire pour payer leur logement
00:23:47 le temps que leur
00:23:49 demande soit instruite. Ou l'Autriche, par
00:23:51 exemple, qui veut que les demandeurs d'asile fassent des
00:23:53 travaux d'intérêt généraux. Moi, je pense
00:23:55 quand même qu'il ne faut pas qu'on en arrive là, mais je pense
00:23:57 qu'il faut qu'on arrête cette confusion entre les administrations...
00:23:59 Non, mais la confusion, elle est faite
00:24:01 malheureusement avec ces afflux
00:24:03 entre ceux qui sont dans leur bon droit, en effet,
00:24:05 et ceux qui sont là également.
00:24:07 Et ceux qui sont, me semble-t-il, dans leur bon droit, à priori,
00:24:09 quand d'autres, en effet, n'ont pas
00:24:11 à rester dans les pays du transit.
00:24:13 Et la vraie question... - Dernier mot, il faut qu'on avance.
00:24:15 - Elle est d'ailleurs, la phrase de Michel Rocart,
00:24:17 elle commençait, je vous le rappelais la semaine dernière,
00:24:19 par le fait de dire "avec le modèle social qu'elle a,
00:24:21 la France ne peut pas accueillir toute la misère
00:24:23 du monde, mais elle doit en prendre sa juste part".
00:24:25 Et c'est très important avec le modèle
00:24:27 social qu'elle a. Donc, de toute façon, il faudra trancher.
00:24:29 Nous ne pourrons pas avoir l'état de providence
00:24:31 à périmètre égal et les flux
00:24:33 migratoires que nous connaissons, que ce soit
00:24:35 par les filières d'asile ou que ce soit par les
00:24:37 filières d'immigration économique.
00:24:39 - Suite de ce journal, dans l'enquête sur la disparition
00:24:41 de Lina, le parquet de Strasbourg a annoncé
00:24:43 s'attendre à des investigations
00:24:45 de longue haleine.
00:24:47 - Le parquet a ajouté qu'aucune piste n'était
00:24:49 à ce stade écartée ni privilégiée.
00:24:51 Une information judiciaire
00:24:53 pour enlèvement et séquestration de plus de 7 jours
00:24:55 a été ouverte. L'inquiétude perdure
00:24:57 dans le village de Saint-Blaise-la-Roche
00:24:59 où Lina a disparu il y a 10 jours.
00:25:01 Après des fouilles de véhicules, des battues et des recherches
00:25:03 sans relâche, un nouveau témoignage
00:25:05 interpelle. Écoutez.
00:25:07 - Je l'ai bien reconnu, elle m'a reconnu,
00:25:09 elle m'a fait un coucou en passant, donc je peux pas
00:25:11 nier.
00:25:13 C'est là que je me suis dit "attends".
00:25:15 Au début j'ai cherché, j'ai dit "tiens, elle a grandi".
00:25:17 Et donc effectivement c'était bien elle.
00:25:19 Et puis moi qui l'ai vue passer ici,
00:25:21 dans les environs de Médine,
00:25:23 est-ce qu'elle venait de la route de Saussure,
00:25:25 est-ce qu'elle venait de l'autre côté, ça je n'ai pas vu.
00:25:27 - À Kiev-Rochin,
00:25:29 dans le Nord, deux détenus de 17 ans
00:25:31 ont pris la fuite,
00:25:33 ont été retrouvés et arrêtés
00:25:35 en Belgique aujourd'hui.
00:25:37 - Ils ont été placés en garde à vue, ils se sont évadés
00:25:39 de l'établissement pénitentiaire pour mineurs
00:25:41 en scillant les barreaux de leurs cellules.
00:25:43 L'un étant en détention provisoire
00:25:45 pour viol et le second pour meurtre.
00:25:47 Les deux jeunes hommes se sont évadés et ont été
00:25:49 retrouvés en Belgique par les forces de l'ordre.
00:25:51 Le parquet qui suivait leur dossier
00:25:53 avait ouvert une enquête de chef d'évasion
00:25:55 aux bandes organisées et avait déclaré
00:25:57 qu'ils encouraient 10 ans d'emprisonnement
00:25:59 et 150 000 euros d'amende.
00:26:01 On écoute Jérémy Jagneau, secrétaire FO Justice Hauts-de-France.
00:26:03 - On est sur un niveau de sécurité
00:26:05 que je qualifierais d'intermédiaire.
00:26:07 On est à mi-chemin entre le centre éducatif fermé
00:26:09 et un centre pénitentiaire
00:26:11 avec un quartier mineur spécifique
00:26:13 où là on a un niveau de sécurité quand même au-dessus.
00:26:15 Il n'y a pas de mur d'enceinte à Quai Vrechin.
00:26:17 Le domaine est fermé, mais il n'y a pas de mur d'enceinte.
00:26:19 Il n'y a surtout pas de mirador.
00:26:21 Donc le plus dur, en fin de compte,
00:26:23 est de sciller les barreaux
00:26:25 et de s'échapper par la fenêtre.
00:26:27 Le problème, c'est que
00:26:29 cette faille sécuritaire,
00:26:31 elle est bien connue de l'administration.
00:26:33 On sait qu'il y a une faiblesse structurelle
00:26:35 au niveau de Quai Vrechin.
00:26:37 Il y avait des travaux correctifs
00:26:39 qui étaient prévus.
00:26:41 Alors ils se sont reculés de mois en mois.
00:26:43 Vous voyez, ils devaient commencer en septembre.
00:26:45 Ils auraient eu lieu en septembre.
00:26:47 On ne serait peut-être pas ensemble aujourd'hui.
00:26:49 - Et puis cette dernière information,
00:26:51 le cash revient.
00:26:53 On paye de plus en plus en liquide.
00:26:55 - C'est ce que révèle une étude du groupement
00:26:57 des cartes bancaires.
00:26:59 - Ce qui est fantastique, c'est que pendant des années,
00:27:01 on disait que les banques doivent payer cher
00:27:03 parce que ça coûte cher d'entretenir les DAB,
00:27:05 les distributeurs automatiques de billets.
00:27:07 Donc petit à petit, elles les ont fermés.
00:27:09 C'est très dur de trouver aujourd'hui
00:27:11 des banques qui payent plus cher
00:27:13 que les cartes bancaires.
00:27:15 - Et puis, vous avez dit que vous avez
00:27:17 des questions sur le cas de la banque.
00:27:19 - Oui, je pense que c'est un peu
00:27:21 une question de la banque.
00:27:23 Je pense que c'est un peu
00:27:25 une question de la banque.
00:27:27 C'est un peu une question de la banque.
00:27:29 C'est un peu une question de la banque.
00:27:31 C'est un peu une question de la banque.
00:27:33 C'est un peu une question de la banque.
00:27:35 C'est un peu une question de la banque.
00:27:37 C'est un peu une question de la banque.
00:27:39 C'est un peu une question de la banque.
00:27:41 C'est un peu une question de la banque.
00:27:43 C'est un peu une question de la banque.
00:27:45 C'est un peu une question de la banque.
00:27:47 C'est un peu une question de la banque.
00:27:49 C'est un peu une question de la banque.
00:27:51 C'est un peu une question de la banque.
00:27:53 C'est un peu une question de la banque.
00:27:55 C'est un peu une question de la banque.
00:27:57 C'est un peu une question de la banque.
00:27:59 C'est un peu une question de la banque.
00:28:01 C'est un peu une question de la banque.
00:28:03 C'est un peu une question de la banque.
00:28:05 C'est un peu une question de la banque.
00:28:07 C'est un peu une question de la banque.
00:28:09 C'est un peu une question de la banque.
00:28:11 C'est un peu une question de la banque.
00:28:13 C'est un peu une question de la banque.
00:28:15 C'est un peu une question de la banque.
00:28:17 C'est un peu une question de la banque.
00:28:19 C'est un peu une question de la banque.
00:28:21 C'est un peu une question de la banque.
00:28:23 - Je ne t'avais pas posé la question.
00:28:25 - Non, c'est vrai.
00:28:27 - C'est parce qu'on paye de plus en plus.
00:28:29 Comme le pouvoir d'achat est très tendu,
00:28:31 au moins quand vous avez un billet de 50 euros
00:28:33 dans la poche, ça vous permet de savoir
00:28:35 que dans la semaine, vous dépenserez 50 et pas plus.
00:28:37 Alors qu'avec la carte, on passe sa vie
00:28:39 avec le sans contact.
00:28:41 - Il va y avoir des billets dans les poches
00:28:43 que des oursins.
00:28:45 - Pourquoi vous me regardez ?
00:28:47 - 22h40.
00:28:49 - Moi, je ne paye plus.
00:28:51 - Je vais vous garder après ce journal.
00:28:53 Parce que M. Ciotti,
00:28:55 Eric de son prénom,
00:28:57 a lancé ce qu'on peut appeler
00:28:59 un pavé dans la marre
00:29:01 ces dernières heures.
00:29:03 La France est-elle trop généreuse
00:29:05 avec les chômeurs ?
00:29:07 Faut-il en resserrer les règles d'indemnisation ?
00:29:09 C'est donc le président des Républicains
00:29:11 qui jette ce pavé dans la marre.
00:29:13 Ça provoque quand même, non ?
00:29:15 - Il provoque, mais franchement,
00:29:17 je pense qu'il a raison.
00:29:19 Il faut qu'on règle le plein emploi.
00:29:21 On est à 7,3% de chômeurs.
00:29:23 Ça baisse, mais quand même très lentement.
00:29:25 Le but, c'est d'arriver à 5% de chômeurs.
00:29:27 Il dit ceci,
00:29:29 il faut revaloriser le travail
00:29:31 par rapport à l'inactivité.
00:29:33 Je trouve qu'il a raison.
00:29:35 Il dit une chose très juste,
00:29:37 avoir une véritable politique de solidarité sociale,
00:29:39 c'est offrir du travail à tout le monde.
00:29:41 La chance que l'on a dans la vie,
00:29:43 c'est d'avoir un travail,
00:29:45 pas de vous verser une subvention.
00:29:47 - Les gens qui sont mal récultés,
00:29:49 qui ne trouvent pas de boulot,
00:29:51 qui sont handicapés...
00:29:53 - Cette proposition d'Éric Ciotti,
00:29:55 elle les regarde aussi.
00:29:57 - En France, le système est bien fait
00:29:59 pour protéger ceux-là.
00:30:01 Il vise, lui, ceux qui ont profité
00:30:03 du système.
00:30:05 Il a quand même été resserré.
00:30:07 Mais c'est vrai qu'il y en a certains
00:30:09 qui trouvent très pratique
00:30:11 de pouvoir travailler un certain temps,
00:30:13 de s'inscrire au chômage,
00:30:15 de s'inscrire au travail.
00:30:17 Il y a 2,8 millions d'employés
00:30:19 qui sont inscrits à Pôle emploi.
00:30:21 2,8 millions en catégorie A.
00:30:23 On vous dit toujours que la catégorie A,
00:30:25 c'est ceux qui recherchent activement.
00:30:27 C'est 2,8 millions de chômeurs.
00:30:29 Quand on regarde le site Pôle emploi,
00:30:31 on s'aperçoit que vous avez 1,156 millions
00:30:33 d'offres disponibles.
00:30:35 Je regarde tous les jours les offres d'emploi
00:30:37 sur Pôle emploi.
00:30:39 - Quand vous nous quitterez,
00:30:41 on fera un petit départ.
00:30:43 - On aura 300 000 vendredis.
00:30:45 - C'est revu.
00:30:47 Il y a beaucoup d'offres en double long.
00:30:49 - N'essayez pas d'amoindrir le sujet.
00:30:51 La vérité, c'est qu'il y a
00:30:53 de l'emploi disponible en France.
00:30:55 Il y en a dans tous les métiers.
00:30:57 Si on commence à dire non,
00:30:59 il n'y a qu'à rester comme ça.
00:31:01 - Il y a déjà eu une réforme.
00:31:03 Que veut-il de plus ?
00:31:05 - Le tour de vis, depuis le 1er février,
00:31:07 a été assez dur puisqu'on a réduit
00:31:09 la durée d'indemnisation de 25 %.
00:31:11 C'était furieux.
00:31:13 Il y aura toujours 6 mois d'indemnité minimum.
00:31:15 182 jours.
00:31:17 Plusieurs professions ne sont pas concernées.
00:31:19 Si vous regardez les intermittents,
00:31:21 les pêcheurs, les chômeurs en formation
00:31:23 qui ne sont pas concernés,
00:31:25 les départements d'outre-mer.
00:31:27 Il y a tellement d'exceptions.
00:31:29 On peut passer à travers la réforme.
00:31:31 En plus, on n'est pas tenu en France
00:31:33 de répondre aux offres envoyées
00:31:35 par Pôle emploi.
00:31:37 Vous pouvez très bien refuser une offre.
00:31:39 On dit que ça amène à la radiation.
00:31:41 J'ai regardé le nombre de radiations l'an dernier.
00:31:43 Je rappelle 5 millions d'inscrits,
00:31:45 50 000 radiés.
00:31:47 50 000, ce n'est pas rien,
00:31:49 mais ce n'est pas considérable.
00:31:51 Surtout, les recours sont relativement rares.
00:31:53 C'est rare aussi
00:31:55 qu'en France, on se retrouve avec zéro aide.
00:31:57 - Vous diriez que la réforme
00:31:59 n'a pas incité à reprendre vite un emploi ?
00:32:01 C'est ce que dénonce Eric Ciottine ?
00:32:03 - Ce qu'il veut dire par là,
00:32:05 c'est qu'elle doit être moins attractive.
00:32:07 Il y a des gens qui ont vraiment durci
00:32:09 et qui ont pu remettre des gens au travail.
00:32:11 - Entendre que l'être chômeur
00:32:13 peut être attractif, c'est quand même...
00:32:15 - Bien sûr que non.
00:32:17 Vous pouvez très bien être au chômage.
00:32:19 Mais comment font, par exemple,
00:32:21 les Anglais ou les Allemands ?
00:32:23 Les Allemands, c'est 12 mois
00:32:25 pour les moins de 50 ans.
00:32:27 Chez nous, c'est 18 mois.
00:32:29 C'est vrai que c'était 24 mois,
00:32:31 il y a peu de temps avant la réforme.
00:32:33 En Allemagne, c'est 12 mois.
00:32:35 C'est le maximum, les chômeurs en Allemagne.
00:32:37 En France, nous, on a un plafond
00:32:39 de 7 708 euros.
00:32:41 7 708, c'est pour les cadres supérieurs,
00:32:43 mais vous voyez que ça peut quand même aller loin.
00:32:45 Au Royaume-Uni, c'est 6 mois maximum.
00:32:47 Ils ont une indemnité de 89 euros par semaine.
00:32:49 - Mais il y a d'autres aides,
00:32:51 écrivez-vous, entre parenthèses.
00:32:53 - C'est vrai, effectivement.
00:32:55 Je dis simplement, il y a d'autres aides.
00:32:57 Si vous avez des assurances privées,
00:32:59 vous pouvez aider, bien entendu.
00:33:01 C'est le service public.
00:33:03 C'est le service public d'Emmanuel Macron
00:33:05 qui lui aussi a reconnu qu'il fallait donner un tour de vis.
00:33:07 Vous savez très bien que cette réforme
00:33:09 est liée au niveau de chômage.
00:33:11 Là, aujourd'hui, on est à 7 %.
00:33:13 Ça veut dire qu'il y a de l'emploi disponible.
00:33:15 C'est plutôt positif.
00:33:17 C'est vrai que si on remontait à 9 % de chômeurs,
00:33:19 là, la réforme, elle s'arrêterait.
00:33:21 Mais si on descend à 6 %,
00:33:23 Emmanuel Macron a dit qu'on va encore serrer les vis.
00:33:25 Il l'a dit au mois d'août dernier
00:33:27 dans le journal Le Point.
00:33:29 Les syndicats redoutent bien sûr cette perspective.
00:33:31 Mais je termine par un point.
00:33:33 Si Éric Ciotti dit cela,
00:33:35 c'est parce qu'il y a aussi la question de la dette.
00:33:37 Aujourd'hui, l'Unedic a quand même
00:33:39 55 milliards de dettes.
00:33:41 Cette dette, il faut bien la rembourser un jour.
00:33:43 Je vous rappelle que les taux d'intérêt de l'État, c'est 4 %.
00:33:45 Donc c'est normal qu'on mette un tour de vis,
00:33:47 surtout quand tout va bien dans un pays
00:33:49 et qu'on est capable de créer des emplois
00:33:51 qui aient de la pénurie de main-d'oeuvre.
00:33:53 La France est-elle trop généreuse avec les chômeurs ?
00:33:55 Est-ce que les propos d'Éric Ciotti vous ont choqué ?
00:33:57 D'abord, c'est le lien qu'il a fait.
00:33:59 Il a expliqué qu'il fallait baisser les taxes
00:34:01 pour faire une démission de 15 centimes par litre sur le carburant.
00:34:03 Et donc récupérer de l'argent ailleurs.
00:34:05 C'est ce lien que j'ai trouvé assez hallucinant.
00:34:07 C'est la première chose.
00:34:09 Deuxième chose, je pense qu'il a raison.
00:34:11 Il faut revaloriser le travail par rapport à l'inactivité.
00:34:13 C'est vrai que certains considèrent
00:34:15 qu'on peut rester un ou deux ans au chômage.
00:34:17 Cela revient au problème.
00:34:19 J'ai du mal à comprendre
00:34:21 comment le fait de précariser
00:34:23 les allocataires à l'assurance chômage
00:34:25 va accélérer la lutte contre celui-ci.
00:34:27 Je ne vois pas le lien.
00:34:29 Je rappelle, comme vous le disiez,
00:34:31 qu'il y a déjà eu une réforme
00:34:33 de la durée de l'allocation.
00:34:35 On a diminué la durée d'indemnisation
00:34:37 pour les personnes à Pôle emploi.
00:34:39 Et là, le souhait, ce sera non seulement
00:34:41 de diminuer la durée, mais aussi le montant des allocations.
00:34:43 Ce que je trouve fort de café,
00:34:45 c'est que je pense que d'abord,
00:34:47 il faudrait commencer à s'attaquer
00:34:49 non seulement à l'augmentation des salaires,
00:34:51 pour que les gens aient plus envie,
00:34:53 dans certains cas,
00:34:55 de faire certains jobs.
00:34:57 Deuxièmement, baisser le coût du travail,
00:34:59 parce que c'est un problème.
00:35:01 Et vous le disiez, en effet,
00:35:03 peut-être aussi serrer la vis sur les contrôles.
00:35:05 Il n'y a pas assez de contrôles.
00:35:07 Et peut-être plus de radiation,
00:35:09 ce qui pourrait dire à certains
00:35:11 qu'il faut mettre du travail.
00:35:13 Mais pardon, dernière chose,
00:35:15 je pense qu'Emmanuel Macron a saisi cela.
00:35:17 Il n'est pas très loin, au final,
00:35:19 parce que, vous le disiez,
00:35:21 si jamais on descend à 6%,
00:35:23 il pourrait y avoir un tour de vie supplémentaire.
00:35:25 - Jean-Sébastien, je parle sous votre contrôle et celui d'Éric.
00:35:27 J'ai noté aujourd'hui que l'assurance chômage est en excédent.
00:35:29 - Alors, oui, cette année, oui.
00:35:31 - Et l'assurance chômage, ce n'est pas une aide.
00:35:33 - Non, non, c'est 4 milliards d'excédent.
00:35:35 - Ce n'est pas une aide, c'est une assurance.
00:35:37 Un chômeur, c'est quelqu'un qui a travaillé.
00:35:39 - C'est vrai.
00:35:41 - Ce n'est pas quelqu'un qui jouit de sa paresse
00:35:43 et qui profite du système.
00:35:45 Ce n'est pas une aide,
00:35:47 ce n'est pas une prime à la paresse.
00:35:49 C'est quelque chose que les chômeurs doivent toucher
00:35:51 et peuvent toucher en cas d'inactivité.
00:35:53 Je pense à quelqu'un, aux seniors,
00:35:55 dont on sait que de retrouver de l'emploi est compliqué.
00:35:57 Pardon, mais pour des seniors
00:35:59 qui ont du mal à trouver un emploi,
00:36:01 c'est particulièrement un jeu.
00:36:03 - Les seniors ne sont pas concernés.
00:36:05 - C'est une assurance, effectivement.
00:36:07 Mais s'il y a beaucoup de catastrophes naturelles,
00:36:09 votre prime d'assurance va augmenter.
00:36:11 Le sujet, c'est que s'il y a beaucoup de chômeurs,
00:36:13 il faut aussi que les cotisations augmentent.
00:36:15 Après, ça alourdit le coût du travail.
00:36:17 - C'est ce que vous exprimez là.
00:36:19 Inciter plus au retour à l'activité,
00:36:21 ça me paraît une très bonne chose.
00:36:23 En revanche, quand on regarde les chiffres,
00:36:25 je vous le disais tout à l'heure,
00:36:27 il y a 1,2 million d'offres.
00:36:29 Ce ne sont pas toutes des vraies offres.
00:36:31 Il y a eu des études très sérieuses.
00:36:33 - Il y a des fausses offres sur Pôle emploi.
00:36:35 - C'est difficile de mettre les choses à jour en permanence.
00:36:37 Il y a des filières de recrutement
00:36:39 qui ne passent pas par Pôle emploi.
00:36:41 Ça dépend des secteurs.
00:36:43 Il y a des secteurs qui passent par Pôle emploi
00:36:45 et qui ne passent pas par Pôle emploi.
00:36:47 Derrière, il y a tout ce qu'on appelle le chômage naturel.
00:36:49 Si Johan, c'est sa soirée, démissionne demain,
00:36:51 il faudra quelques jours avant de retrouver quelqu'un.
00:36:53 Pendant ce temps-là, vous avez une offre d'emploi
00:36:55 qui n'est pas pourvue.
00:36:57 - Si je démissionne, je le suis.
00:36:59 - Je ne le laisse pas partir.
00:37:01 - Ça n'arrivera pas.
00:37:03 - Vous voyez ce que je veux dire.
00:37:05 De toute façon, il y a peut-être 500 000 emplois
00:37:07 véritablement non pourvus dans le pays.
00:37:09 Il y a 2,8 millions de personnes en catégorie A.
00:37:11 Même si vous supprimez les allocations,
00:37:13 il y a 500 000 personnes qui n'auraient pas d'emploi.
00:37:15 Ce que je trouve choquant, c'est qu'on mélange
00:37:17 deux logiques, une logique à l'anglo-saxonne
00:37:19 comme au Canada, par exemple,
00:37:21 ou comme au Royaume-Uni, vous le disiez,
00:37:23 où effectivement, si vous êtes au chômage,
00:37:25 vous avez des indemnités qui durent assez peu de temps,
00:37:29 sauf que vous retrouvez un travail très vite.
00:37:31 Mais on le mélange avec un contexte macroéconomique à l'allemand.
00:37:33 - Il y a une pression aussi de retrouver ce travail très rapidement.
00:37:35 - Notre problème à nous,
00:37:37 c'est qu'on cumule un système
00:37:39 qui est plus brutal, sauf qu'il n'est pas brutal
00:37:41 parce que vous retrouvez du travail quasiment instantanément au Canada,
00:37:44 avec un contexte macroéconomique à l'allemand.
00:37:46 Moi, ce que j'aimerais entendre, c'est un Éric Chauti
00:37:48 qui se préoccupe du contexte macroéconomique de la zone euro,
00:37:51 parce que c'est ça qui fera que les gens trouveront des emplois.
00:37:53 - Oui. - Très vite, carrément, oui.
00:37:55 - Oui, on parlait, par exemple, au Canada,
00:37:57 pour vous donner un ordre d'idées,
00:37:59 c'est le maximum, en fait, vous pouvez recevoir
00:38:01 jusqu'à 55 % de votre revenu avec un plafond.
00:38:05 Et ce plafond, c'est à peu près l'équivalent assurable
00:38:08 d'un peu plus de 40 000 euros.
00:38:11 Donc, c'est pas beaucoup. Ça veut dire que par semaine,
00:38:13 les gens peuvent recevoir un maximum
00:38:15 de 400 euros comme ça, hebdomadairement.
00:38:18 Alors, vous voyez à quel point c'est pas aussi généreux.
00:38:21 Je pense qu'il faut quand même se rappeler
00:38:23 que c'est une pression aussi psychologique pour les travailleurs,
00:38:25 notamment pour les seniors,
00:38:27 où ils ont souvent plus de difficultés à se retrouver de l'emploi.
00:38:30 Donc, là-dessus, sur ces clientèles,
00:38:32 je pense qu'il faut leur donner peut-être un peu plus de chance.
00:38:34 Mais cela dit, d'être au chômage pendant très longtemps,
00:38:37 c'est sûr que ça devient plus difficile encore plus
00:38:40 de vous retrouver un emploi.
00:38:42 Mais quand même, il faut souligner la générosité aussi de la France.
00:38:45 - On verra le chemin que fait cette proposition d'Éric Ciotti.
00:38:48 Merci, Éric.
00:38:50 Yoann Uzail, qui ne démissionnera pas.
00:38:52 Le campus des Jeunes Républicains.
00:38:54 En plus, il a été béni par le pape.
00:38:56 Donc, quand vous êtes béni par le pape, je peux vous dire,
00:38:58 vous démissionnez pas. - Ça vous a marqué, ça.
00:39:00 - Ça m'a marqué. Et j'en parlerai tous les jours jusqu'à la fin de la saison.
00:39:02 Le campus des Jeunes Républicains en redevient sérieux
00:39:04 avait lieu hier à Valence, dans la Drôme.
00:39:06 Laurent Wauquiez, on en parle peu.
00:39:08 Et c'est vrai, lui-même parle peu.
00:39:10 Mais il a fait le déplacement pour prononcer un discours
00:39:13 dans lequel il a fait un vrai pas, un grand pas,
00:39:16 un pas de géant vers une candidature en 2027.
00:39:19 - 40 minutes d'un discours dans lequel il a d'abord fustigé
00:39:22 le gaspillage de l'argent public ou bien encore l'assistanat.
00:39:25 Il a mis en garde le gouvernement contre l'utilisation du 49-3
00:39:28 pour faire adopter le budget ou la loi immigration.
00:39:32 Les Républicains pourraient déposer une motion de censure,
00:39:34 mais surtout Laurent Wauquiez a effectivement quasiment
00:39:37 annoncé sa candidature en 2027.
00:39:40 On l'écoute, c'était hier.
00:39:42 - 2027 ne sera pas une élection présidentielle comme les autres.
00:39:47 Ce ne sera pas, j'en suis convaincu, une énième conquête individuelle
00:39:51 ou la satisfaction d'une ambition personnelle.
00:39:54 Ce sera pour un pays épuisé par autant d'années
00:39:58 qui l'ont amené à commettre tant d'erreurs,
00:40:00 l'heure du grand choix.
00:40:02 Glisser définitivement dans le déclin
00:40:05 ou y mettre un coup d'arrêt et remonter la pente.
00:40:08 C'est à cela que je vais consacrer toute mon énergie
00:40:12 pour vous conduire à nouveau vers un grand succès collectif.
00:40:17 (Applaudissements)
00:40:21 - Je suis prêt, dit donc Laurent Wauquiez,
00:40:23 déjà présenté par Éric Ciotti, le patron des Républicains,
00:40:26 comme le candidat naturel de leur famille politique.
00:40:29 Laurent Wauquiez, très discret sur la scène nationale,
00:40:32 qui a donc voulu montrer qu'il fallait toujours compter avec lui.
00:40:35 Laurent Wauquiez qui tente d'ailleurs déjà d'imprimer sa marque.
00:40:38 Il en a marre des normes qui s'accumulent
00:40:40 et qui deviennent de plus en plus contraignantes.
00:40:42 Ce n'est pas pour rien qu'il a annoncé samedi,
00:40:44 donc la veille de son discours, que sa région allait sortir
00:40:47 du dispositif zéro artificialisation net,
00:40:50 un dispositif qui vise à stopper la bétonisation des sols en 2050.
00:40:55 Il s'adresse aux habitants des zones rurales,
00:40:57 là où le RN fait de très bons scores.
00:40:59 Laurent Wauquiez souhaite que l'État, je le cite,
00:41:02 "laisse respirer les Français".
00:41:04 Ça rappelle un peu un célèbre président qui avait dit
00:41:07 "il faut arrêter d'emmerder les Français".
00:41:09 - Ça rappelle un peu la vieille politique surtout.
00:41:11 Vous l'avez évoqué, Johan, Laurent Wauquiez a été très discret
00:41:13 ces derniers temps sur la scène nationale.
00:41:15 On l'a très peu entendu, mais tout cela a été voulu.
00:41:18 - Oui, pour prendre un peu de recul,
00:41:20 pour prendre le moins de coups possible,
00:41:22 pour tenter de se préserver, il décrit ainsi sa stratégie.
00:41:26 "Si nous voulons retrouver la confiance de nos compatriotes,
00:41:29 "le temps politique ne doit pas se soumettre au temps médiatique.
00:41:33 "Si nous voulons gagner, il faut s'extraire du brouhaha
00:41:36 "et du tumulte, incidence notamment au moment du débat
00:41:39 "sur la réforme des retraites, qui a été très critiqué
00:41:42 "au sein de sa famille politique."
00:41:44 Même Nicolas Sarkozy le met en garde.
00:41:46 - Vous m'interrogez sur Laurent Wauquiez.
00:41:49 Il a été mon ministre pendant 5 ans.
00:41:51 C'est un garçon très talentueux,
00:41:53 avec qui j'ai des liens d'amitié.
00:41:55 Et je préfère quand il parle que quand il se tait.
00:41:58 Parce que je ne crois pas, pour prendre une image sportive,
00:42:01 moi qui aime tellement le sport, qu'on gagne Roland Garros
00:42:04 en jouant petit bras.
00:42:05 J'ai dit tout le bien que je pensais de M. Gérald Darmanin.
00:42:09 J'aime beaucoup.
00:42:10 Après, il y a un peloton, et on verra,
00:42:13 dans la montée de l'alpe d'Huez,
00:42:15 c'est-à-dire quand on s'approchera de la présidentielle,
00:42:18 celui qui va se détacher.
00:42:20 Mais il faut bien comprendre une chose.
00:42:22 Le leader se construit dans la difficulté.
00:42:24 Il se construit seul.
00:42:25 Parce que si vous devez le protéger et lui prendre la main,
00:42:28 c'est que ce n'est pas un leader.
00:42:30 En quasi-annonçant sa candidature en 2027,
00:42:33 on a bien compris que Laurent Wauquiez
00:42:36 voulait rassurer ceux qui doutent,
00:42:38 ceux qui n'ont pas compris pourquoi il n'avait pas parlé,
00:42:41 notamment au moment de la réforme des retraites.
00:42:43 Mais il a aussi voulu envoyer un message
00:42:45 à des personnes comme David Lysnard
00:42:47 ou encore Bruno Retailleau,
00:42:48 qui eux aussi ont des ambitions présidentielles.
00:42:50 Et c'est une manière de leur dire qu'évidemment,
00:42:52 ils n'auront pas le champ libre.
00:42:53 Merci beaucoup, cher Johan.
00:42:55 Il est prêt, Laurent Wauquiez,
00:42:57 comme il l'était entendu ?
00:42:59 Il a rassuré les électeurs de LR
00:43:01 qui s'inquiétaient de son mutisme des derniers mois ?
00:43:03 C'est un euphémisme.
00:43:04 Il a quand même été sacrément absent
00:43:06 lors de la réforme des retraites.
00:43:07 Je pense qu'il y avait beaucoup de calculs politiques.
00:43:09 D'abord, il a une question d'image à gérer, Laurent Wauquiez.
00:43:12 Il faut quand même qu'il apprenne aussi
00:43:13 à se faire aimer des Français,
00:43:14 ce qui n'est pas forcément une évidence.
00:43:15 Vous avez suivi sa prise de parole ce week-end ?
00:43:17 Oui, ce qui n'est pas…
00:43:18 Il a une vision qui n'a pas beaucoup changé.
00:43:21 J'ai l'impression qu'on aurait diffusé ça en 2007.
00:43:24 Ce serait la même chose.
00:43:25 Il parle de déliquescence de la France.
00:43:27 Emmanuel Macron, aujourd'hui, parlait des cadences aussi.
00:43:30 Donc, on n'est pas très loin, cela dit.
00:43:32 Il a adouci, je trouve, ses propos.
00:43:33 Souvenez-vous, il avait quand même une sortie tonitruante.
00:43:35 Le cancer de l'asténa, etc.
00:43:37 Il a beaucoup changé son discours, édulcoré son discours.
00:43:40 Pour deux raisons.
00:43:41 D'abord, pour une question d'image.
00:43:42 Ensuite, parce qu'il sait qu'il va devoir
00:43:44 essayer de récupérer l'électorat de droite
00:43:46 qui est parti chez Macron,
00:43:47 notamment de centre droit.
00:43:49 Il est dans un calcul politique extrêmement précis.
00:43:51 Il n'y a qu'une seule chose qui nous intéresse ce soir.
00:43:53 Est-ce que c'est lui, à votre avis,
00:43:55 qui a le plus de chances à droite en 2027 ?
00:43:57 Je vais vous dire quelque chose de terrible.
00:43:58 Je pense que malheureusement,
00:43:59 il n'y a absolument pas de candidat naturel de la droite.
00:44:02 Certains considèrent que ça pourrait être
00:44:04 le seul candidat naturel de la droite.
00:44:06 Je pense que malheureusement,
00:44:07 ce n'est pas forcément le candidat idéal.
00:44:10 En tout cas, pour certains à droite.
00:44:12 C'est qui le candidat idéal, selon vous ?
00:44:13 Je pense que malheureusement, il n'y en a pas.
00:44:15 Il n'a absolument pas à émerger.
00:44:16 C'est bien le souci.
00:44:17 Il n'a absolument pas de réseau, David Lyssenaar.
00:44:19 Il n'a pas de réseau.
00:44:21 C'est le président de l'Association des maires de France.
00:44:23 La très influente association des maires de France.
00:44:25 Mais ce n'est pas ce qui fait une élection présidentielle.
00:44:27 David Lyssenaar, en plus,
00:44:28 il s'est quand même un peu affranchi des Républicains.
00:44:30 Il s'est traité de main qu'il ne faut pas non plus trop
00:44:32 qu'il se colle l'étiquette.
00:44:33 Vous n'auriez plus dit ça à Emmanuel Macron en 2017 ?
00:44:35 Je pense qu'Emmanuel Macron en 2017 est un ovni.
00:44:38 Je pense que ça ne se reproduira jamais.
00:44:40 Un candidat qui arrive sans parti,
00:44:42 sans programme, de nulle part,
00:44:44 je pense que c'était inédit.
00:44:45 Mais malheureusement, ça ne se reproduira jamais.
00:44:47 Ou peut-être heureusement pour la politique.
00:44:49 Parce qu'on a bien vu combien les Français avaient besoin
00:44:51 de clivages politiques.
00:44:52 Et combien le fameux clivage gauche-droite était essentiel.
00:44:54 Et combien ça manquait.
00:44:56 Et c'est pour ça que sûrement qu'en 2027,
00:44:58 il y aura peut-être Marine Le Pen qui arrivera peut-être
00:45:00 au port du pouvoir.
00:45:01 Et c'est d'ailleurs ce que craint Laurent Wauquiez.
00:45:03 Et c'est aussi son calcul politique.
00:45:04 Jean-Sébastien Ferjou,
00:45:06 un commentaire sur cette déclaration
00:45:08 qui n'en est pas une.
00:45:09 Le fait d'avoir le soutien de Nicolas Sarkozy
00:45:11 pour Laurent Wauquiez,
00:45:12 c'est un avantage ou un inconvénient ?
00:45:14 En tout cas, il vaut mieux...
00:45:16 - Le baiser de la mort.
00:45:17 - Je pense malgré tout que Laurent Wauquiez
00:45:19 préfère entendre ça qu'entendre des propos précédents
00:45:21 de Nicolas Sarkozy.
00:45:22 - Évidemment.
00:45:23 - Ironiser en disant, je ne sais plus quelle était la phrase exacte,
00:45:25 mais en gros qu'il était celui qui était toujours
00:45:27 en train d'éviter l'obstacle.
00:45:29 - Il vaut mieux être Laurent Wauquiez que Valéry Pécresse
00:45:31 aux yeux de Nicolas Sarkozy.
00:45:32 Ça, on l'a bien compris.
00:45:33 - Certainement.
00:45:34 Mais je crois que Laurent Wauquiez travaille vraiment beaucoup.
00:45:36 Il rencontre énormément d'intellectuels,
00:45:38 d'économistes.
00:45:39 Il essaie véritablement de recréer,
00:45:42 de contribuer à recréer une matrice intellectuelle.
00:45:46 - Il est un peu en opération commando pour cet horizon.
00:45:49 - Vous avez vu aujourd'hui qu'il a été...
00:45:51 Les Républicains ont annoncé qu'ils recrutaient
00:45:53 Emmanuel Mignon comme directrice des études.
00:45:55 Emmanuel Mignon, c'était une des chevilles ouvrières
00:45:58 du programme de Nicolas Sarkozy en 2007.
00:46:00 Elle incarnait vraiment la sensibilité libérale.
00:46:03 Après, oui, il y avait un enjeu pour lui
00:46:06 parce que même si Éric Ciotti a gagné sur la promesse
00:46:08 de dire qu'il n'y aura pas de primaire
00:46:10 parce que Laurent Wauquiez est le candidat naturel de la droite,
00:46:13 il y a d'autres gens qui se positionnent.
00:46:15 Xavier Bertrand continue à y penser.
00:46:17 Vous parliez de David Lyssenaar.
00:46:18 David Lyssenaar s'est rapproché de François-Xavier Bellamy,
00:46:20 s'est rapproché d'Hervé Morin,
00:46:22 donc sur des tendances plutôt différentes.
00:46:24 - Et Bruno Retailleau, potentiellement,
00:46:27 si on élargit un peu la droite,
00:46:29 on peut aller jusqu'à Édouard Philippe.
00:46:30 - Mais Laurent Wauquiez avait une équation de décision
00:46:32 parce qu'il y a l'automate qui se trouve...
00:46:33 - Sur la ligne de départ.
00:46:34 - En toute logique, en tout cas selon moi,
00:46:35 un chef est fait pour cheffer.
00:46:36 Donc en toute logique, il aurait probablement fallu
00:46:39 qu'il se présente aux Européennes.
00:46:40 Sauf qu'il y a le traumatisme des Européennes précédentes
00:46:42 et qu'il ne veut pas prendre ce risque-là.
00:46:44 Donc il doit faire passer le temps
00:46:46 et essayer d'être présent tout en ne saturant pas l'espace
00:46:49 parce que c'est long quand même jusqu'en 2027.
00:46:51 - Et Johan, un dernier petit mot.
00:46:52 - Oui, rapidement, vous disiez Laurent Wauquiez
00:46:54 à la soutane de Nicolas Sarkozy.
00:46:56 Ce n'est pas tout à fait exact.
00:46:57 - Ah bon ?
00:46:58 - Non, parce que Nicolas Sarkozy dit effectivement
00:47:00 Laurent Wauquiez a été un très bon ministre, etc.
00:47:02 - On va pas l'entendre parler que...
00:47:04 - Non, mais dans la même interview, il dit
00:47:06 Gérald Darmanin est aussi un excellent ministre.
00:47:08 J'ai adoré travailler avec lui.
00:47:10 Et si jamais Nicolas Sarkozy devait choisir
00:47:12 entre Darmanin et Wauquiez,
00:47:14 sans aucun doute, il choisirait Gérald Darmanin, me semble-t-il.
00:47:16 - Ah, vous croyez ?
00:47:17 - Oui.
00:47:18 - Je suis tout à fait d'accord avec Johan.
00:47:20 - 30 secondes, s'il vous plaît.
00:47:21 - Et deuxième chose, je pense que ce que vous disiez tout à l'heure,
00:47:24 quand vous disiez qu'il est justement sorti
00:47:25 du zéro artificiation des sols en tant que président de région,
00:47:28 là, voilà un signal, je trouve, assez dépitant
00:47:32 parce qu'en termes de responsabilité politique,
00:47:35 à un moment où on arrive dans une échéance
00:47:37 avec le projet de loi, justement, sur le réchauffement climatique, etc.,
00:47:40 le projet de loi climat, avec des...
00:47:42 - Non, mais il sait à qui il s'adresse, Laurent Wauquiez.
00:47:43 Il s'adresse pas aux bourgeois parisiens
00:47:44 qui veulent planter des arbres à tous les coins de rue.
00:47:46 - C'est très rassurant.
00:47:47 - Il s'adresse à des gens dont c'est le quotidien, en fait,
00:47:49 et qui ne supportent plus ces mesures.
00:47:50 - Oui, oui, je pense que c'est un calcul de court terme,
00:47:52 parce que je pense que c'est pas forcément
00:47:53 une vision très présidentielle des enjeux d'avenir,
00:47:56 et en tout cas des enjeux...
00:47:57 - On aura l'occasion d'en reparler.
00:47:58 Il est 23h pile.
00:47:59 Merci beaucoup aux uns et aux autres pour vos commentaires.
00:48:01 Johan, c'était parfait.
00:48:02 On va se retrouver dans la deuxième heure pour une autre chronique.
00:48:05 De quoi vous nous parlez tout à l'heure ?
00:48:06 - Nous allons parler...
00:48:07 - Ils se sont passés aussi bien, c'est extraordinaire.
00:48:10 - D'Emmanuel Macron qui a dévoilé son plan sur la sécurité.
00:48:13 - Comme quoi, ça vous a passionné.
00:48:15 Allez, 23h.
00:48:16 Maureen Vidal.
00:48:17 Et ça va rafraîchir la mémoire à Johan Usai,
00:48:24 puisque c'est à la une de ce journal.
00:48:26 238 brigades de gendarmerie vont être créées.
00:48:29 Je vous l'apprends peut-être, cher Johan,
00:48:31 c'est le président de la République qui l'a annoncé aujourd'hui.
00:48:33 - Vous n'apprenez rien.
00:48:34 - Je sais.
00:48:35 - Ce qui représente un total de 3500 gendarmes supplémentaires.
00:48:38 En visite dans le Lot-et-Garonne,
00:48:40 le chef de l'État a détaillé cette annonce.
00:48:42 Certaines brigades seront fixes, dotées d'une dizaine d'agents,
00:48:45 et la majorité d'entre elles seront mobiles,
00:48:47 avec environ 6 militaires.
00:48:49 On écoute le président de la République.
00:48:51 - Durant les 20 dernières années,
00:48:53 on a fermé plusieurs centaines de brigades.
00:48:55 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:48:57 Beaucoup de nos compatriotes qui vivent dans les petits villages
00:49:00 disent qu'on ne voit plus nos gendarmes.
00:49:02 - Et on a ce sentiment d'insécurité.
00:49:04 - Oui, parfois, pas qu'un sentiment.
00:49:06 Il y a de l'insécurité, parce qu'il n'y a pas assez de présence.
00:49:09 - Ca veut dire qu'aujourd'hui, on a un problème de sécurité en France,
00:49:12 en milieu rural ?
00:49:13 - Mais nous avons un problème de sécurité partout.
00:49:15 Dès qu'il n'y a pas de présence, c'est pour ça qu'il fallait en remettre.
00:49:18 - Dans l'enquête à présent sur la disparition de la jeune Lina,
00:49:21 le Parc de Strasbourg a annoncé s'attendre
00:49:23 à la litigation de Longalen.
00:49:25 - Le Parquet a ajouté qu'aucune piste n'était à ce stade écartée
00:49:28 ni privilégiée.
00:49:30 Une information judiciaire pour enlèvement et séquestration
00:49:33 de plus de 7 jours a été ouverte.
00:49:35 L'inquiétude perdure dans le village de Saint-Blaise-la-Roche
00:49:38 où Lina a disparu il y a 10 jours.
00:49:40 Après des fouilles de véhicules, débattus
00:49:42 et des recherches sans relâche,
00:49:44 un nouveau témoignage interpelle.
00:49:46 - Je l'ai bien reconnue, elle m'a fait un coucou.
00:49:49 Je ne peux pas nier.
00:49:51 C'est là que je me suis dit "attends".
00:49:53 Au début j'ai cherché, j'ai dit "tiens, elle a grandi".
00:49:56 Effectivement, c'était bien elle.
00:49:58 Et puis moi qui l'ai vue passer ici, dans les environs de ma ville,
00:50:01 est-ce qu'elle venait de la route de Saussure,
00:50:03 est-ce qu'elle venait de l'autre côté ?
00:50:05 Ça je n'y ai pas vu.
00:50:07 - Dans ce journal également, Gérard Depardieu sort du silence.
00:50:10 Il nie les accusations d'agressions sexuelles sur Charlotte Arnoux
00:50:13 dont il fait l'objet depuis presque 3 ans maintenant.
00:50:16 - Dans une lettre ouverte, l'acteur est revenu sur cette affaire
00:50:19 qui le suit depuis 2018.
00:50:21 Selon lui, ses accusations sont fausses.
00:50:23 Charlotte Arnoux était consentante et non sous son emprise.
00:50:26 Maxime Lavandier et Samira Chabi.
00:50:29 - Des manifestations devant les théâtres dans lesquels il se produit.
00:50:32 Une fin de tournée annulée.
00:50:34 Touché par cette affaire, Gérard Depardieu prend la plume
00:50:37 et réfute ses accusations.
00:50:39 - Jamais au grand jamais je n'ai abusé d'une femme.
00:50:41 Faire du mal à une femme, ce serait comme donner des coups de pied
00:50:44 dans le ventre de ma propre mère.
00:50:46 - Le comédien provoquant, débordant et parfois grossier,
00:50:49 comme il se décrit, se défend.
00:50:51 Affirmant que la relation avec Charlotte Arnoux était consentie.
00:50:54 - Il n'y a jamais eu entre nous ni contrainte, ni violence, ni protestation.
00:50:57 Elle voulait chanter avec moi les chansons de Barbara au cirque d'hiver.
00:51:00 Je lui dis non. Elle a déposé plainte.
00:51:02 - Gérard Depardieu dénonce un lâchage orchestré par les médias.
00:51:05 - Alors me dit-on, elle était sous emprise.
00:51:08 Mais on est tous sous emprise.
00:51:10 Si elle a été sous emprise, c'était sous sa propre emprise.
00:51:12 Elle n'a jamais été sous mon emprise.
00:51:14 - Terminé, comme la comédienne, 13 femmes ont également témoigné
00:51:17 contre lui pour des faits similaires.
00:51:20 - On va s'arrêter quelques instants sur ce sujet qui a été beaucoup commenté
00:51:24 ces dernières heures.
00:51:26 Tatiana, peut-être d'abord un commentaire sur cette sortie de silence.
00:51:29 Beaucoup d'avocats, dans ces cas-là, qui sont spécialisés
00:51:32 dans ce type d'affaires, qui conseillent ceux qui sont sous le feu
00:51:35 des critiques, comme c'est le cas de Gérard Depardieu,
00:51:37 conseillent de se taire.
00:51:39 Lui, il cherche à défendre son honneur.
00:51:41 Ni violeur, ni prédateur. Voilà ce qu'il clame haut et fort.
00:51:43 - Il a quand même attendu quelque temps pour s'exprimer,
00:51:46 c'est la première chose.
00:51:48 - Vous comprenez qu'il se défend, qu'il essaie de laver son honneur,
00:51:51 de défendre son honneur ?
00:51:53 - Bien sûr. Je ne suis pas spécialiste justice poli, je ne suis pas juste,
00:51:58 donc je n'interviendrai pas là-dessus.
00:52:00 - Il y en a d'autres qui ne sont ni policiers, ni juges,
00:52:02 et qui ont déjà jugé.
00:52:04 - Ce qui me gêne, c'est... Moi, je m'en tiens aux faits.
00:52:08 Il y a quand même une mise en examen qui a été confirmée, on appelle,
00:52:12 pour des faits concordants et graves de viol présumé.
00:52:17 Certes, il est présumé innocent, mais il est mis en examen pour des faits
00:52:20 qui sont assez graves, premièrement.
00:52:22 Deuxièmement, il y a 13 jeunes femmes qui ont témoigné,
00:52:25 auprès de nos confrères de Mediapart,
00:52:27 et qui évoquent des choses qui sont dans une gradiation de gravité,
00:52:32 plus ou moins grave, prescrits ou non.
00:52:35 Et je pense que ça interpelle quand même.
00:52:38 Ce n'est pas rien que 14 jeunes femmes qui évoquent cela.
00:52:41 - Sauf que vous l'avez dit à un instant, il est présumé innocent.
00:52:44 - Oui, mais ce qui m'interpelle dans son interview, sincèrement,
00:52:46 c'est quand il parle de l'emprise et qu'il balaissonne un revers de main
00:52:49 en disant "voilà, on est tous sous emprise".
00:52:51 Quand je lis le témoignage de cette jeune femme, Charlotte Arnault en l'occurrence,
00:52:54 que je vois son parcours, que je vois aussi ses fragilités.
00:52:58 C'était une jeune femme qui était jeune, anorexique,
00:53:01 qui connaissait depuis l'enfant Gérard Depardieu.
00:53:03 Et quand je sais aussi quel monstre sacré du cinéma c'est,
00:53:06 et l'Omerta aussi, qui a eu lieu pendant des années au sein du cinéma français,
00:53:10 et qui est encore aujourd'hui, et certaines jeunes femmes,
00:53:13 d'ailleurs, qui témoignent au Président de Mediapart,
00:53:14 qui expliquent qu'elles n'osaient pas les porter plainte parce que ça aurait ruiné leur carrière.
00:53:18 Et même, au moment des faits, quand elles allaient se plaindre auprès de producteurs et de réalisateurs,
00:53:22 qui disaient "en fait, on ne m'a même pas écoutée parce que c'est Gérard Depardieu",
00:53:26 j'entends aussi tout cela.
00:53:28 Donc je ne vais pas accuser Gérard Depardieu, parce que je n'en sais rien.
00:53:31 Ce que je sais juste, c'est que je pense que quand des jeunes femmes arrivent à prendre la parole,
00:53:34 et qu'autant de jeunes femmes prennent la parole,
00:53:36 il ne faut pas balayer d'un revers de main ces témoignages et ces prises de parole,
00:53:39 elles sont importantes.
00:53:40 Maureen, qui est encore avec nous, l'avocate de la plaignante Charlotte Arnoux,
00:53:44 a réagi à cette lettre ouverte de Gérard Depardieu.
00:53:47 Je suis choquée, scandalisée, parce que M. Depardieu dit exposer sa vérité,
00:53:52 mais ce n'est certainement pas la vérité de Charlotte Arnoux,
00:53:55 et ce ne sera certainement pas celle qui sera retenue par la justice.
00:53:58 Elle a également déclaré quelque chose d'intéressant.
00:54:01 Elle a dit que c'était la fille d'un ami de M. Depardieu
00:54:04 qui se faisait sur ses genoux quand elle était bébé.
00:54:06 Il y avait donc un lien de confiance et paternel à son égard.
00:54:09 Jean-Sébastien Ferjou, la parole de ces femmes,
00:54:13 elle doit être considérée, prise au sérieux, entendue,
00:54:16 que la justice doit s'en saisir.
00:54:18 D'ailleurs, l'enquête a eu lieu, la mise en examen est effective,
00:54:21 mais à l'heure où l'on se parle, Gérard Depardieu est considéré comme innocent.
00:54:25 Et pourtant, il est d'ores et déjà, et c'est le mot qui revient désormais, annulé.
00:54:30 C'est la fameuse "cancel culture".
00:54:33 Les réalisateurs ne veulent plus le prendre.
00:54:35 L'impact est dévastateur.
00:54:36 D'ailleurs, ne nous méprenons pas, s'il prend la parole aujourd'hui,
00:54:39 c'est tout simplement parce qu'il est au chômage,
00:54:41 que plus personne ne l'appelle, plus un seul scénario ne lui est envoyé.
00:54:45 Et encore une fois, il est présumé innocent.
00:54:47 Oui, mais je crois que ce sont des sujets sur lesquels il faut que la justice se prononce.
00:54:52 Je ne pense pas que ça relève d'un tribunal.
00:54:54 Le problème, c'est que la justice, c'est peut-être trop lente.
00:54:56 Je comprends le fait que des femmes puissent éprouver le besoin,
00:55:02 parce que ça fait partie d'une démarche aussi de reconstruction.
00:55:05 Pardon, Jean-Sébastien, d'insister, mais la question, c'est
00:55:08 est-ce qu'un homme présumé innocent doit être annulé avant d'être jugé ?
00:55:12 Parce qu'il est annulé aujourd'hui, Gérard Depardieu.
00:55:15 Il n'a pas été totalement.
00:55:16 Je pense qu'il y a eu une accumulation de témoignages.
00:55:19 Ce n'est pas une science exacte, pour le coup.
00:55:21 C'est pour ça que je pense que c'est à la justice de se prononcer en premier lieu.
00:55:25 Probablement qu'il y avait une seule accusation, la situation serait différente.
00:55:28 Il y a eu une accumulation d'accusations.
00:55:30 Mais la justice n'est pas passée et il est mort socialement.
00:55:33 C'est pour ça que j'essaye d'insister sur la question.
00:55:37 Il est tué, ça fait partie de...
00:55:39 Pardonnez-moi, je n'ai pas entendu.
00:55:41 Vous dites qu'il est mort socialement.
00:55:43 En l'occurrence, ce n'est pas moi qui l'ai tué socialement.
00:55:45 Je ne suis pas en train de parler de vous, Jean-Sébastien.
00:55:48 Je veux juste réagir là-dessus.
00:55:49 Est-ce que le fait d'être présumé innocent devrait éviter ce genre de situation
00:55:57 pour un homme qui sera jugé ?
00:55:58 Cela dit, lui-même refuse d'écliner des propositions de film.
00:56:02 Ce n'est pas que...
00:56:04 Michel Avanissus, par exemple, a annulé "Le lien entre voie et scène".
00:56:08 Cela dit, lui-même expliquait qu'il refusait parce qu'il ne sentait plus l'envie de travailler
00:56:12 en raison de ses accusations.
00:56:13 C'est aussi à double sens.
00:56:15 Mais cela dit, je rappelle aussi Charles Tarnou et son tweet,
00:56:18 quand il avait pris la parole, qui disaient
00:56:20 "Moi, ça me met absolument insupportable de savoir que je vis avec cela
00:56:23 pendant que lui continue à travailler et à vivre normalement."
00:56:25 C'est très compliqué de répondre.
00:56:29 Mais je pense que quand une jeune femme prend la parole,
00:56:31 il faut savoir l'entendre et lui dire "Vous avez eu raison de prendre la parole".
00:56:34 Évidemment, ce n'est pas du tout le biais par lequel...
00:56:39 C'est le tribunal médiatique.
00:56:40 Bien sûr, évidemment.
00:56:41 La question, c'est ce tribunal médiatique, c'est le fait d'être jugé avant d'être jugé par la justice,
00:56:45 jugé par les médias, jugé de façon populaire, un peu par le tribunal populaire,
00:56:49 avant d'être jugé, parce qu'on connaît des gens qui ont été jetés en pâture,
00:56:54 je pense dans le milieu du cinéma, Kevin Spacey, Luc Besson récemment également,
00:56:59 qui ont été jetés en pâture, innocentés après, mais le mal est fait.
00:57:03 Alors Amaury me faisait signe, et Karima aussi.
00:57:06 Je vous laisse réagir rapidement, les amis.
00:57:08 Je suis tout à fait d'accord avec Tatiana.
00:57:09 Quand il y a 13 témoignages, on peut avoir une conviction,
00:57:11 qui est que s'il y a 13 témoignages, il n'y a pas fumé sans feu, on peut dire,
00:57:15 et donc il y a probablement une culpabilité.
00:57:17 En revanche, il y a deux explosions...
00:57:18 Non mais ça, on n'en sait rien.
00:57:19 La question, c'est est-ce qu'il faut annuler quelqu'un avant de soit jugé ?
00:57:22 Non, ce n'est pas fini, Julien.
00:57:23 Après, on peut avoir sa conviction personnelle,
00:57:25 et estimer avec sa conviction qu'on n'a pas le droit d'aller empêcher cette personne
00:57:28 d'aller se représenter.
00:57:29 On n'est pas la justice, et donc sa conviction, on la garde pour soi,
00:57:32 on attend que la justice se fasse, et on ne va pas la faire à la place de la justice.
00:57:35 Il y a deux choses.
00:57:36 Non mais le problème, je pense qu'il y a un problème de lenteur également,
00:57:39 parce que c'est vrai que Martin Mazur, dans l'Oreille, me rappelle le cas de Benjamin Mendy,
00:57:42 qui est un footballeur français qui joue en Angleterre,
00:57:44 qui a été accusé de viol par plusieurs jeunes femmes et qui a été innocenté.
00:57:47 Mais l'affaire, tout est pour tout.
00:57:49 Là, la plainte de Charlotte Arnault, de 2018, Benjamin Mendy,
00:57:52 en un an et demi, c'était réglé.
00:57:54 En un an et demi, entre la plainte et le jugement, il y a eu un an et demi.
00:57:56 On met une précision, on sait quand même.
00:57:57 Au début, elle a été déboutée, me semble-t-il,
00:57:59 et ensuite, ça a été repris en mince-métier.
00:58:01 C'est très long, surtout, de savoir ce qui s'est passé dans une pièce avec deux personnes.
00:58:05 Il faut des expertises psychiatriques, etc.
00:58:07 C'est extrêmement… La trace témoignage, imaginez si il faut entendre,
00:58:09 que les enquêteurs entendent tout le monde, c'est très long.
00:58:11 Karima, rapidement, je suis désolé, on devrait être à la fin de ce journal.
00:58:14 Oui, c'est ça. Donc, on dit, effectivement, le tribunal populaire,
00:58:17 ça ne devrait jamais se substituer au vrai tribunal judiciaire.
00:58:21 Il y a le temps de la justice, il y a le temps médiatique.
00:58:23 Manifestement, bon, il y a un décalage entre les deux.
00:58:26 Cela dit, donc, pour ce type d'accusation, ce type de crime allégué,
00:58:31 c'est toujours très compliqué.
00:58:33 C'est-à-dire que ça se passe souvent, donc, il n'y a pas de témoin,
00:58:36 il n'y a pas nécessairement de trace.
00:58:38 Des fois, les plaintes viennent des mois, des années plus tard,
00:58:42 pour toutes sortes de raisons qui peuvent être légitimes aussi.
00:58:44 Il y a eu, justement, cette loi du silence pour plusieurs victimes
00:58:47 pendant plusieurs années.
00:58:49 Donc, quand on ressort l'histoire des années plus tard,
00:58:51 quelles sont les preuves?
00:58:53 Donc, c'est très compliqué, premièrement, pour ce type de crime.
00:58:56 Et, deuxièmement, moi, je pense que ça, c'est un sujet
00:58:59 pour les prochaines années aussi, toute la question du consentement.
00:59:02 Aujourd'hui, il y a une discussion sur le consentement,
00:59:04 le consentement qui doit être libre et éclairé.
00:59:06 Et quand on parle de l'emprise, et c'est pourquoi ça va être important
00:59:09 dans les prochaines causes, est-ce que le consentement est libre
00:59:12 et éclairé quand il y a une notion d'emprise?
00:59:14 Et est-ce que la notion d'emprise ne devient pas de plus en plus large?
00:59:17 C'est-à-dire, quand vous rencontrez quelqu'un...
00:59:20 - Oui, où commence l'emprise? - Exactement.
00:59:22 Eh bien, ça, ça sera un débat judiciaire,
00:59:24 parce que ça aura des implications sur des peines éventuelles.
00:59:27 - Allez, une dernière info.
00:59:29 Ce scandale au Parc des Princes, hier,
00:59:32 des féministes dénoncent une riposte violente
00:59:35 de la sécurité du Paris-Saint-Germain,
00:59:37 alors qu'elle déployait une banderole.
00:59:39 - Venues assister au match de D1 féminine opposant Paris à Lyon,
00:59:42 des féministes et élus comme l'écologiste Alice Coffin
00:59:45 ont brandi une banderole en soutien aux joueuses Jenny Hermosso
00:59:48 et Kadiatu Diani, qui ont dénoncé des agressions sexuelles.
00:59:51 Les services de sécurité ont tenté de faire partir de force Alice Coffin
00:59:55 du stade, un acte qui a scandalisé.
00:59:57 Regardez cette séquence.
00:59:59 [Brouhaha]
01:00:28 - C'est bon, c'est bon, c'est bon, on s'écale, on s'écale.
01:00:31 - La liberté d'expression est autorisée pour les supporters.
01:00:34 - Prenez un pas au café.
01:00:36 - Ah, Moré qui voulait apporter un petit commentaire là-dessus.
01:00:41 - Oui, non mais écoutez, juste pour parler...
01:00:43 - Ça va aller Jean-Sébastien ? Je vous sers un petit quelque chose ?
01:00:45 - Juste pour parler d'Alice Coffin et son groupe de féministes.
01:00:49 On avait eu la même chose, nous, chez Valeurs Actuelles.
01:00:51 Elle était venue perturber un événement au Cirque d'Hiver.
01:00:54 Elle avait débarqué sur la scène,
01:00:56 et forcément le service d'ordre, de la même manière,
01:00:58 était intervenu pour les évacuer,
01:01:00 et de la même manière, elle s'était victimisée.
01:01:02 Et elles avaient renversé l'accusation.
01:01:04 C'est elles les perturbatrices en général.
01:01:06 - J'entends, mais il y a des banderoles,
01:01:08 pour connaître un petit peu ce qui se passe dans les stades,
01:01:10 vous en avez à tous les matchs,
01:01:12 et je ne suis pas certain que les services de sécurité
01:01:14 des différents clubs interviennent de cette façon
01:01:16 à chaque type de banderole.
01:01:18 - Le boulot du service de sécurité, c'est de faire la sécurité.
01:01:20 Ce n'est pas d'aller distribuer des nounours,
01:01:22 vous voyez ce que je veux dire.
01:01:24 - Mais c'est violenté.
01:01:26 - C'est assez virulent.
01:01:28 - La sécurité, c'est une affaire d'autorité.
01:01:30 - Merci, Maureen Vidal, pour ce journal complet.
01:01:34 On vous retrouve une dernière fois ce soir à 23h30.
01:01:36 Maureen a tout à l'heure...
01:01:38 Yoann Usail, il se souvient qu'il a une chronique.
01:01:42 Emmanuel Macron a dévoilé...
01:01:44 - C'est le temps fort de l'émission.
01:01:46 - Le temps fort en plus.
01:01:48 Emmanuel Macron, vous savez qu'il y a des pics d'audience
01:01:50 quand vous prenez les chroniques.
01:01:52 - Surtout depuis que vous avez été béni par le pape.
01:01:54 Emmanuel Macron, qui a dévoilé aujourd'hui dans le Lot-et-Garonne
01:01:58 la carte des 238 nouvelles brigades de gendarmes russes.
01:02:04 C'est une promesse de campagne, et c'est même plus que les 200 promises.
01:02:06 - Promesse faite à Nice en janvier 2022.
01:02:10 Sur ces 238 nouvelles brigades, 93 seront fixes
01:02:14 et 145 seront mobiles, c'est-à-dire dotées de 6 gendarmes chacune.
01:02:18 Elles se déplaceront en camion dans les localités rurales et périurbaines.
01:02:22 L'objectif, selon Emmanuel Macron, est de pouvoir recueillir les plaintes
01:02:26 au plus près du terrain et de se rendre dans des zones
01:02:28 qui étaient jusqu'ici parfois délaissées par manque d'effectifs.
01:02:32 Le président de la République qui parle d'un investissement historique.
01:02:36 On l'écoute, c'était cet après-midi.
01:02:38 - La loi d'orientation et de programmation pour le ministère de l'Intérieur,
01:02:42 grâce aux travaux et en particulier de la direction générale de la Gendarmerie nationale,
01:02:46 avait montré le besoin de se réengager sur le terrain.
01:02:50 Et donc cette loi d'orientation, elle se décrit de manière très simple.
01:02:55 C'est 15 milliards d'euros d'investissement sur les années
01:02:58 de la loi d'orientation et de programmation.
01:03:00 Et c'est le doublement de la présence sur le terrain de nos forces de sécurité,
01:03:04 police comme gendarmerie.
01:03:06 Ce qui fait que pour la partie gendarmerie, cette loi prévoit
01:03:09 la création de 3 500 nouveaux postes, ce qui est inévitable,
01:03:13 et surtout l'ouverture de ces 200 nouvelles brigades.
01:03:17 - 238 nouvelles brigades pour compenser en partie les plus de 500 brigades
01:03:23 supprimées entre 2007 et 2016, c'est-à-dire qu'on en rétablit une sur deux en réalité.
01:03:29 - Avec cette annonce, quel est l'objectif du président de la République ?
01:03:32 - D'abord remettre de l'ordre, comme il l'avait promis cet été.
01:03:35 Souvenez-vous, il avait dit "ordre, ordre, ordre".
01:03:37 Il avait répété trois fois ce mot.
01:03:39 Ces annonces qui interviennent dans un contexte particulier,
01:03:42 notamment il y a eu les émeutes au début de l'été,
01:03:44 tous les voyants concernant la délinquance et la sécurité sont au rouge,
01:03:48 l'ensemble des chiffres sont en hausse.
01:03:50 Emmanuel Macron s'est beaucoup concentré ces derniers mois sur le pouvoir d'achat,
01:03:54 plus récemment sur l'école, là il veut réinvestir le terrain de la sécurité.
01:03:58 D'abord parce que c'est une préoccupation majeure pour les Français,
01:04:01 parce que le bilan d'Emmanuel Macron en matière de sécurité n'est pas bon,
01:04:05 je vous l'ai dit, tous les chiffres sont dans le rouge,
01:04:07 et puis parce que l'insécurité nourrit le Rassemblement national.
01:04:10 C'est ce qu'il a dit aujourd'hui, je le cite,
01:04:12 "à chaque fois que nos compatriotes ont le sentiment que l'efficacité n'est pas au rendez-vous,
01:04:17 que la République n'est pas assez présente,
01:04:19 ils peuvent se tourner vers les extrêmes.
01:04:22 Le droit de vivre tranquille n'a pas de couleur politique",
01:04:25 ajoute d'ailleurs ce soir le chef de l'État,
01:04:27 qui reconnaît qu'il y a un problème de sécurité partout en France.
01:04:32 D'ailleurs l'exécutif reviendra dans les prochaines semaines,
01:04:35 qui viennent sur les émeutes avec d'autres réponses,
01:04:37 notamment le 9 octobre prochain lors d'un comité interministériel des villes.
01:04:42 Et puis je voulais terminer, Julien, par cette image,
01:04:45 puisque lors de son déplacement, Emmanuel Macron a effectué une visite avec une patrouille,
01:04:54 au côté des gendarmes,
01:04:58 et le président a même flashé avec un radar portatif un véhicule qui était en excès de vitesse.
01:05:05 Il a flashé ?
01:05:07 Il a flashé un véhicule, je vous crois partie.
01:05:09 Est-ce que ça peut être un motif dans la validation ?
01:05:11 Oui.
01:05:12 Oui, parce qu'il n'est pas assermenté.
01:05:14 Il est en confusion des pouvoirs.
01:05:15 Il n'est pas assermenté.
01:05:16 Ce serait la classe de contester une amende,
01:05:18 parce que c'est le président de la République qui n'avait rien à faire là,
01:05:21 qui vous a flashé.
01:05:22 En termes d'image, je trouve que c'est quand même assez clair.
01:05:24 Justement, on en parlait tout à l'heure avec Johan,
01:05:26 et je voulais qu'on finisse aussi avec cette image,
01:05:28 parce que, qu'est-ce que vous en dites, franchement ?
01:05:30 Moi, la première chose que je me suis dit,
01:05:32 c'est que le président de la République qui pose avec un pistolet radar,
01:05:36 je me dis, mais où sont les communicants ?
01:05:38 C'est peut-être la pire image à montrer.
01:05:40 C'est le symbole ultime de l'État fort avec les faibles,
01:05:44 faible avec les forts.
01:05:45 Non, c'est le symbole de la sécurité routière.
01:05:47 Les lignes droites, les pauvres gens qui ont 10 km/h d'excès,
01:05:50 qu'on va attraper alors qu'on n'est pas capable de mettre fin
01:05:53 à des points de ville ou des zones de manœuvre.
01:05:55 Macron qui, comme souvent, pense que...
01:05:57 Moi, je trouve que c'est une image déplorable de se montrer
01:05:59 avec un pistolet radar, où on va aller ponctionner
01:06:01 les gens qui font 5 km/h de...
01:06:03 Moi, ce n'est pas tellement pour cette raison-là,
01:06:05 mais plus parce qu'encore une fois, en termes de mise en scène,
01:06:08 on voit un Emmanuel Macron qui, c'est comme s'il pouvait
01:06:10 se substituer à tous les emplois du pays,
01:06:12 parce que s'il ne s'est pas du tout fait, ce n'est jamais bien fait.
01:06:14 Et il y a un moment où il faudrait peut-être qu'il apprenne à aider...
01:06:16 Il est en train de lui montrer comment bien faire.
01:06:17 Un bon manager n'est pas dans le micro-management...
01:06:19 Non, mais il ne veut pas devenir gendarme, Sébastien, pardon.
01:06:21 Non, mais c'est un méchant.
01:06:23 C'est bien qu'il ne veuille pas devenir gendarme.
01:06:25 Non, mais ça entre, cette image-là.
01:06:27 Elle en prend résonance avec le fait...
01:06:29 Il va visiter une brigade de gendarmerie et il passe la partie avec la brigade.
01:06:32 Mais Yohann, vos analyses politiques sont toujours tellement fines,
01:06:35 je ne comprends pas que vous ne voyez pas le loup dans cette image.
01:06:38 Vous vous rendez compte le message qu'il envoie ?
01:06:40 Moi, je suis d'accord avec vous, Julien.
01:06:42 Je trouve qu'il y a une dissonance là.
01:06:44 Le but de son déplacement aujourd'hui,
01:06:46 qui est de montrer qu'il faut la proximité
01:06:48 être au plus proche des attentes de la ruralité,
01:06:50 de la France périurbaine,
01:06:52 et qu'il les a entendues, qu'il a compris
01:06:54 que c'était leur demande.
01:06:56 Et on sait combien les Français sont exaspérés
01:06:58 par justement ces radars.
01:07:00 On sait combien aussi ces touchies,
01:07:02 si j'ose dire, quand justement on veut baisser
01:07:04 par exemple le kilométrage sur les départementales en particulier.
01:07:07 On sait aussi qu'il y a la proposition de Darmanin
01:07:09 qui était justement d'enlever
01:07:11 le principe du retrait des points
01:07:13 quand il y a, et même de l'amende,
01:07:15 quand il y a un excès de vitesse qui est minime.
01:07:18 Donc je trouve que c'est très contre-productif
01:07:20 par rapport à la démarche qui était la sienne aujourd'hui.
01:07:22 On a dit un mot sur cette image
01:07:24 sur laquelle on ne va pas passer la soirée, évidemment.
01:07:27 Jean-Sébastien, un commentaire quand même sur le fond,
01:07:30 sur cette réponse à, je cite,
01:07:32 "l'attente très forte d'une proximité de la police,
01:07:35 de la gendarmerie, de renforcer le maillage territorial de l'État".
01:07:39 Ça montre aujourd'hui que tout le territoire
01:07:41 est touché par la délinquance en fait.
01:07:43 C'est surtout ça qu'il n'y a plus vraiment
01:07:45 de zone protégée dans ce pays.
01:07:47 Et ce que Johan rappelait,
01:07:49 c'est centaines de gendarmeries qui ont été détricotées,
01:07:51 500 gendarmeries détricotées
01:07:53 pendant presque une dizaine d'années.
01:07:55 Il va bien falloir les remettre.
01:07:58 Oui, effectivement.
01:07:59 Mais ça, je pense que ce sont des annonces importantes
01:08:01 et que ça va dans le bon sens.
01:08:03 Après, c'est une politique de petits pas sur une route
01:08:05 dont on se demande si Macron distingue bien la destination.
01:08:08 Parce que oui, il y a une question de moyens,
01:08:10 mais non, la question des moyens
01:08:12 ne fait pas tout dans la sécurité en France.
01:08:14 La sécurité n'est pas strictement corrélée aux moyens.
01:08:18 Et ce sont les experts en criminologie
01:08:20 ou en politique de sécurité qui le disent.
01:08:23 Donc, qu'ils soient dans la gendarmerie,
01:08:25 qu'ils soient universitaires.
01:08:26 Je voyais Mathieu Zagroski, par exemple, aujourd'hui,
01:08:28 le général Cavalier, que vous connaissez bien.
01:08:30 Il y a aussi des choses qui relèvent d'autres choses,
01:08:33 de la place qu'on accorde à l'autorité dans ce pays.
01:08:35 Ça ne veut pas dire qu'il ne fallait pas faire
01:08:37 ce qui a été fait aujourd'hui.
01:08:38 Il vaut mieux le faire.
01:08:39 Et c'est très bien que ça ait été annoncé,
01:08:40 parce qu'il y a des gens qui se sentent abandonnés
01:08:42 dans des endroits où effectivement,
01:08:44 alors même que le nombre de fonctionnaires...
01:08:46 - C'est un peu comme un président de présidence.
01:08:48 - Oui, mais justement, on voit bien qu'il n'y a pas
01:08:50 de conviction véritable d'Emmanuel Macron
01:08:52 sur les questions régaliennes et sur la question de la sécurité.
01:08:55 Et que là, c'est plus une mise en scène un peu marketing
01:08:58 que ça n'est véritablement un virage ou un tournant
01:09:01 dans la politique de sécurité déployée dans le pays.
01:09:03 - Carrément, un petit mot avant qu'on passe
01:09:05 à la chronique d'Amoury.
01:09:06 - Moi, je trouve que ça envoie quand même
01:09:08 deux messages qui sont paradoxaux.
01:09:09 C'est-à-dire, le premier, c'est oui, qui est positif.
01:09:11 On s'occupe maintenant des territoires,
01:09:13 des territoires qui ont souvent été abandonnés.
01:09:15 Souvent, des petites communes qui ont l'impression
01:09:18 d'être finalement composées de citoyens de seconde zone.
01:09:21 - Où les services publics disparaissent.
01:09:23 On l'a vu il y a une heure aussi.
01:09:24 - Exactement. Donc, ça envoie le message,
01:09:26 et peut-être à peu de frais finalement, de dire,
01:09:28 on va s'en occuper, on va avoir même des brigades mobiles
01:09:30 ou quoi que ce soit. Et c'est vrai que dans les petites communes,
01:09:32 il y avait eu ce palmarès, notamment, c'était dans le Figaro,
01:09:35 de 1500 petites communes, de moins de 20 000 habitants,
01:09:38 avec d'augmentation de 38 % des infractions et tout ça,
01:09:42 même le trafic de stupéfiants.
01:09:44 Donc, il y a ça, mais le message,
01:09:46 quand je dis que c'est paradoxal, en même temps,
01:09:48 je trouve que ça peut envoyer un message anxiogène
01:09:50 sur cette insécurité qui est partout,
01:09:52 sur ce pays qui change, où on voit vraiment des phénomènes
01:09:57 qui nous déplaisent, de l'insécurité, du trafic,
01:10:00 des choses comme ça.
01:10:01 Donc, ça envoie quand même un double message
01:10:03 sur la situation du pays.
01:10:04 - Voilà pour les annonces faites par le chef de l'État aujourd'hui.
01:10:06 Merci, cher Yohann Huysa et Amaury Bucaud.
01:10:09 C'est à vous.
01:10:10 Ce soir, vous allez nous parler du phénomène
01:10:12 des mineurs non accompagnés.
01:10:14 On en parle régulièrement, en partie responsables
01:10:17 d'une forme de délinquance dans les grandes villes.
01:10:21 Ils font, pour certains d'entre eux, leur retour
01:10:23 dans l'Ouest parisien, plus précisément
01:10:25 dans le 16e arrondissement.
01:10:27 - Oui, alors cet arrondissement, Julien,
01:10:29 il faut quand même le rappeler, c'est notamment
01:10:30 la vitrine de Paris, puisqu'il y a le trocadéro.
01:10:32 Et cet arrondissement a longtemps été justement victime
01:10:35 des agissements de certains mineurs isolés,
01:10:38 avant qu'ils ne soient évacués de l'arrondissement.
01:10:40 Mais les voilà qui semblent de retour.
01:10:42 En témoignent plusieurs cambriolages recensés
01:10:45 début septembre dans différents commerces,
01:10:47 parfois avec des modes opératoires, vous allez le voir,
01:10:49 assez surprenants, puisque ces mineurs, hélas,
01:10:52 tombent souvent dans la drogue et donc sont
01:10:54 sous l'emprise de stupéfiants au moment de commettre
01:10:56 leur fait. Alors je commence par exemple
01:10:58 avec dans la nuit du 16 au 17 septembre,
01:11:01 le cambriolage d'une pharmacie proche du trocadéro.
01:11:04 Vous allez voir les images de vidéosurveillance.
01:11:06 Eh bien là, l'auteur a été filmé, interpellé sur place.
01:11:10 Il était d'ailleurs déjà connu des services de police,
01:11:12 alors qu'il avait pénétré dans le commerce
01:11:14 et il avait fouillé le tiroir caisse à la recherche
01:11:16 d'argent et de médicaments. Il s'agit d'un mineur algérien
01:11:19 de 17 ans qui a été placé en détention provisoire.
01:11:22 Là l'officine était fermée à ce moment-là ?
01:11:24 Exactement, c'était en pleine nuit. En général,
01:11:26 ça se passe la nuit. Le lendemain, un institut de beauté
01:11:29 a été cambriolé pareil, en pleine nuit.
01:11:31 Alors c'est une voisine qui a prévenu la police.
01:11:33 Trois mineurs isolés marocains âgés de 13 ans
01:11:35 étaient interpellés sur place, mais vous allez voir,
01:11:37 il faut croire que les policiers n'ont pas totalement
01:11:39 fait bien leur travail, puisque quand la gérante
01:11:41 est arrivée le lendemain sur son lieu de travail,
01:11:43 elle est tombée nez à nez avec un quatrième mineur isolé
01:11:46 qui était en train de dormir sur une table de massage.
01:11:49 Alors sur les quatre mineurs isolés, tous connus de la police,
01:11:52 deux ont été relâchés sans poursuite,
01:11:54 deux ont été poursuivis, mais sans privation de liberté,
01:11:57 puisque ce sont des mineurs et donc ils ont été placés en foyer.
01:11:59 Et le dernier exemple dont je voulais vous parler,
01:12:02 ça s'est passé dans la nuit, la précédente nuit,
01:12:05 donc de dimanche à aujourd'hui,
01:12:07 un restaurant de la Porte de Saint-Cloud.
01:12:09 Là encore, la situation est assez spéciale.
01:12:11 C'est le gérant qui découvre que son restaurant a été
01:12:14 cambriolé pendant la nuit, il voit du désordre,
01:12:16 et puis là il voit que la porte des toilettes est verrouillée
01:12:19 et que l'un des cambrioleurs se retrouve toujours
01:12:22 enfermé à l'intérieur avec sur lui la caisse.
01:12:24 Et il est inconscient. Je vous propose d'écouter
01:12:26 justement le témoignage de ce gérant.
01:12:29 Donc tout en hurlant, j'ai pris mon téléphone,
01:12:31 j'ai appelé la police en même temps,
01:12:33 et puis resté derrière la porte le temps que la police arrive.
01:12:37 C'est les pompiers qui sont arrivés en premier,
01:12:39 la police est arrivée derrière.
01:12:41 Même eux étaient appurés.
01:12:44 Ils ont mis des gilets pare-balles, eux, de leur côté,
01:12:47 sachant qu'ils ne savaient pas ce qu'il y avait derrière.
01:12:49 La personne a priori a dû se droguer dans les toilettes
01:12:51 ou je ne sais quoi.
01:12:53 Il n'était pas en train de dormir.
01:12:55 Il était évanoui dans les toilettes.
01:12:57 Donc le pompier a démonté la porte,
01:13:00 ouvert au mieux,
01:13:02 dégagé le corps qui était allongé derrière,
01:13:05 pour le glisser sur le parquet,
01:13:07 et puis a appliqué les premiers soins,
01:13:09 puisqu'en fait il était vraiment évanoui.
01:13:11 On pouvait même croire qu'il était mort.
01:13:13 Alors le cambrioleur a été emmené à l'hôpital.
01:13:15 Il s'agit d'un mineur isolé de 17 ans,
01:13:17 déjà connu d'ailleurs pour des cambriolages,
01:13:19 notamment dans le 15e arrondissement,
01:13:21 le 8 septembre dernier.
01:13:23 Et pour ce commerçant, c'est quand même son 5e cambriolage,
01:13:25 il faut le dire.
01:13:27 La pilule est très dure à avaler.
01:13:29 Écoutez encore son témoignage.
01:13:31 Le coup, personnellement, ça provoque de la colère.
01:13:33 Ça provoque l'envie de se faire justice soi-même.
01:13:37 Il y a un impact qui est plus fort
01:13:39 et qui fait encore plus mal,
01:13:41 c'est celui de l'entourage,
01:13:43 celui de mes enfants,
01:13:45 qui voient le niveau de risque
01:13:47 dans lequel est-ce que l'on peut travailler,
01:13:49 tout en sachant qu'on n'a pas vraiment le droit
01:13:51 de se défendre,
01:13:53 et que même si on a gagné une cause
01:13:55 et qu'on arrive à être plus fort,
01:13:57 on se retrouve dans l'injustice.
01:13:59 Dans les deux cas, on se retrouve à l'hôpital
01:14:01 ou dans un mauvais procès.
01:14:05 Ça augmente encore plus la colère.
01:14:07 Comment se fait-il, Amoury, que ces mineurs isolés
01:14:09 réapparaissent dans l'Ouest parisien,
01:14:11 quasiment du jour au lendemain ?
01:14:13 J'ai contacté le responsable de la sécurité du 16e arrondissement,
01:14:15 rattaché à la mairie.
01:14:17 Il m'a dit qu'il n'y avait pas de point de fixation
01:14:19 dans le 16e arrondissement,
01:14:21 mais qu'il viendrait du 15e arrondissement.
01:14:23 Les points rouges, ça correspond à quoi ?
01:14:25 Aux différentes agressions que vous avez notées ?
01:14:27 Le point rouge dans le 15e arrondissement,
01:14:29 c'est le nouveau lieu de fixation
01:14:31 de ces mineurs isolés, installés à Beaugrenelle.
01:14:33 C'est ce que m'a expliqué Anthony Samana,
01:14:35 l'adjoint au maire de la mairie
01:14:37 du 15e arrondissement,
01:14:39 rattaché à la sécurité. Écoutez-le.
01:14:41 Nous avons connu, en effet,
01:14:43 dans le 15e arrondissement,
01:14:45 une hausse à nouveau de la présence
01:14:47 de mineurs non accompagnés,
01:14:49 qui ont été à l'origine,
01:14:51 pour un certain nombre d'entre eux,
01:14:53 d'un nombre important d'actes de délinquance,
01:14:55 de cambriolage, de vol,
01:14:57 de vol avec violence.
01:14:59 On avait réussi, effectivement,
01:15:01 à les déloger du lieu
01:15:03 où ils avaient squatté pendant de longs mois
01:15:05 dans le 15e arrondissement.
01:15:07 Et ils sont revenus, petit à petit,
01:15:09 dans des endroits autour du front de scène
01:15:11 où ils se cachent désormais,
01:15:13 à l'abri de la police, dans des squares aussi,
01:15:15 des jardins publics.
01:15:17 Et ils commettent, à partir de ces points de fixation,
01:15:19 de nombreux délits.
01:15:21 Comment se fait-il qu'on n'arrive pas à régler ces problèmes, Amaury ?
01:15:23 Déjà, on n'a jamais résolu le problème
01:15:25 des mineurs isolés qui sont existants
01:15:27 sur le territoire. Et puis, d'autre part,
01:15:29 il y en a d'autres qui arrivent à la faveur
01:15:31 de l'immigration irrégulière. Je rappelle que
01:15:33 parce qu'ils sont mineurs, la France ne peut
01:15:35 ni à la fois les mettre dans un circuit pénal classique,
01:15:37 ni en même temps les renvoyer
01:15:39 dans leur pays et auprès de leur famille
01:15:41 parce qu'ils sont mineurs, ce qui serait pourtant
01:15:43 certainement la meilleure solution. Résultat,
01:15:45 ces mineurs isolés, dont une partie sont délinquants,
01:15:47 sont placés dans des foyers non fermés
01:15:49 dont ils fuguent pour récidiver
01:15:51 encore et encore, jusqu'à ce que
01:15:53 la justice décide enfin de les punir
01:15:55 lorsqu'ils approchent de la majorité. Le problème,
01:15:57 c'est que ce petit nombre de mineurs isolés
01:15:59 sont responsables d'un grand nombre de faits délinquants.
01:16:01 Il y a le cambriage la nuit, on l'a vu,
01:16:03 mais aussi le vol à l'arraché le jour.
01:16:05 C'est arrivé, par exemple, ce week-end.
01:16:07 Place d'Italie à Paris, vendredi soir,
01:16:09 cinq mineurs isolés marocains sont sompris
01:16:11 à une demi-douzaine de passants dans la rue à La Chêne
01:16:13 et la dernière victime était une femme
01:16:15 enceinte de quatre mois qui sortait du restaurant.
01:16:17 J'ai eu sa mère au téléphone tout à l'heure.
01:16:19 Elle sortait du restaurant avec une amie,
01:16:21 elle a été étranglée et projetée au sol
01:16:23 et cette femme, elle venait d'Angleterre,
01:16:25 elle est retournée en Angleterre, mais elle a
01:16:27 actuellement des examens pour savoir si son fœtus
01:16:29 va pouvoir vivre après ce chômage.
01:16:31 - Là, on ne sait pas si elle a perdu son enfant.
01:16:33 - Non, là, elle doit avoir des échographies, des tests d'urine, etc.
01:16:35 C'est ce que m'a expliqué sa mère.
01:16:37 - Merci, Amourub, Jean-Sébastien, un petit mot
01:16:39 avant le journal de Maureen. Ça fait des années
01:16:41 que les mineurs isolés, étrangers,
01:16:43 qui sont parfois d'ailleurs ni mineurs
01:16:45 ni isolés, passent à travers les mailles
01:16:47 du filet parce qu'on ne peut rien contre eux
01:16:49 et puis ils sont à la fois
01:16:51 les coupables et les victimes d'un
01:16:53 engrenage dans lequel ils sont
01:16:55 entraînés.
01:16:57 - On ne peut rien, on ne veut rien
01:16:59 sur, non pas contre eux
01:17:01 d'ailleurs en soi, mais pour essayer de traiter
01:17:03 ce problème-là, parce que peu importe que les mineurs soient
01:17:05 en situation irrégulière
01:17:07 ou qu'ils soient français
01:17:09 ou en situation irrégulière, je pense que
01:17:11 laisser des gens s'enfoncer dans des trajectoires
01:17:13 de délinquance, ça n'est certainement pas
01:17:15 leur rendre... c'est évidemment pas rendre service au reste de la société
01:17:17 à la jeune femme, enfin aux gens
01:17:19 qui en sont les victimes, mais ça n'est pas leur rendre service
01:17:21 à eux non plus. Et aussi
01:17:23 longtemps qu'on refusera de se saisir à bras
01:17:25 le corps de ce problème-là, c'est une forme de non-assistance
01:17:27 à personne en danger. Il ne s'agit
01:17:29 évidemment pas de contester leur propre
01:17:31 responsabilité. - Vous savez que ces mineurs
01:17:33 ont un triple régime de protection,
01:17:35 la minorité, l'isolement,
01:17:37 le statut d'étranger... - C'est pas de les envoyer
01:17:39 je ne sais où dans des camps de travail,
01:17:41 il y a quand même une gradation
01:17:43 dans la réponse pénale qui pourrait être apportée,
01:17:45 y compris pour essayer de mieux les
01:17:47 encadrer, puisqu'ils sont des mineurs et que notre
01:17:49 droit nous impose de les traiter
01:17:51 en tant que mineurs, les remettre dans la rue,
01:17:53 je ne pense pas que ce soit très logique, et je ne
01:17:55 pense pas que notre droit
01:17:57 se montre particulièrement ni
01:17:59 cohérent ni humain en permettant ça.
01:18:01 - Merci beaucoup Amaury Buco
01:18:03 pour cette nouvelle chronique
01:18:05 Police et Justice. Donc 23h30
01:18:07 pile, on est à l'heure, à la bonne heure.
01:18:09 Maureen Vidal, Logit.
01:18:11 - Et là une Maureen, 238 brigades
01:18:17 de gendarmerie vont être créées, c'est une
01:18:19 annonce faite par le chef de l'Etat aujourd'hui.
01:18:21 - Ce qui représente un total de 3500
01:18:23 gendarmes supplémentaires en visite
01:18:25 dans le Lot-et-Garonne. Le chef de l'Etat
01:18:27 a détaillé cette annonce. Certaines brigades
01:18:29 seront fixes, dotées d'une dizaine d'agents
01:18:31 et la majorité d'entre elles seront mobiles
01:18:33 avec environ 6 militaires.
01:18:35 Explication de Viviane Hervie.
01:18:37 - Emmanuel Macron avait promis
01:18:39 la création de 200 nouvelles brigades
01:18:41 de gendarmerie avant sa réélection.
01:18:43 Il y en aura finalement plus, 238
01:18:45 exactement. Pour le chef de l'Etat,
01:18:47 cette décision s'est imposée pour répondre
01:18:49 aux nouveaux défis de la sécurité.
01:18:51 - Vous avez déjà, vous l'avez vu sur la carte,
01:18:53 beaucoup de brigades de gendarmerie
01:18:55 mais il apparaissait que parfois l'élongation
01:18:57 de leur zone d'intervention,
01:18:59 que l'évolution de la délinquance,
01:19:01 que les réductions des dernières décennies
01:19:03 avaient fait naître des besoins supplémentaires
01:19:05 et donc c'est comme ça qu'on a aménagé les choses.
01:19:07 - 145 brigades mobiles
01:19:09 vont être créées. Elles sont constituées
01:19:11 d'un camion avec à son bord 6 gendarmes
01:19:13 et tous les services embarqués que l'on trouve
01:19:15 dans une brigade classique. C'est un nouveau
01:19:17 concept, un peu comme une gendarmerie
01:19:19 itinérante, qui vient à vous.
01:19:21 Quant aux brigades fixes, 93
01:19:23 vont voir le jour avec en moyenne une dizaine
01:19:25 d'effectifs par centre. Tous les départements
01:19:27 de France métropolitaine et d'Outre-mer
01:19:29 sont concernés, avec au minimum
01:19:31 une implantation par département,
01:19:33 mais jusqu'à 3 ou 4 nouvelles brigades
01:19:35 par département, en fonction des besoins.
01:19:37 A noter qu'une partie de ces brigades
01:19:39 seront spécialisées dans les violences
01:19:41 intrafamiliales. Au total, cela représente
01:19:43 2144 gendarmes supplémentaires,
01:19:45 des créations de postes
01:19:47 qui vont s'échelonner jusqu'en 2027.
01:19:49 Les premières brigades fixes
01:19:51 et mobiles seront opérationnelles
01:19:53 dès novembre prochain.
01:19:55 - Après une nouvelle fusillade ce week-end,
01:19:57 le créneau d'accueil des enfants
01:19:59 gardés en crèche, en périscolaire
01:20:01 et en centre de loisir est réduit d'une heure
01:20:03 à Nîmes, dans le quartier Pisse-Vin.
01:20:05 - Face à l'insécurité, le service
01:20:07 public est de moins en moins assuré
01:20:09 dans la zone, après les chauffeurs
01:20:11 de bus qui ne souhaitaient plus desservir.
01:20:13 Ce sont les crèches et l'accueil périscolaire
01:20:15 qui ont été réduits dans les établissements.
01:20:17 Une situation qui handicape les habitants.
01:20:19 Soumaïa Lallou, Stéphanie Routier, et leur part.
01:20:21 - C'est un nouveau recul
01:20:23 du service public dans le quartier
01:20:25 de Pisse-Vin à Nîmes.
01:20:27 Dès aujourd'hui, le créneau d'accueil
01:20:29 d'enfants gardés en crèche, en périscolaire
01:20:31 ou en centre de loisir
01:20:33 est réduit d'une heure au total.
01:20:35 - Écoeurée, énervée.
01:20:37 Je connais des parents qui travaillent
01:20:39 dans le quartier et qui ont besoin
01:20:41 de cet accueil périscolaire le matin
01:20:43 et le soir aussi. C'est compliqué pour elles.
01:20:45 C'est difficile.
01:20:47 - Cette mesure de protection permet notamment
01:20:49 aux employés du public d'arriver
01:20:51 plus tôt chez eux. Car depuis le mois d'août,
01:20:53 après les tirs meurtriers,
01:20:55 les bus ne desservent plus le quartier.
01:20:57 Pour certains habitants,
01:20:59 ces décisions sont un aveu de faiblesse,
01:21:01 ce que réfute Franck Proust,
01:21:03 le président de Nîmes Métropole.
01:21:05 - Il n'y a ni abandon, ni soumission.
01:21:07 Il y a une problématique
01:21:09 qui est difficile à résoudre.
01:21:11 Il faudra certainement
01:21:13 beaucoup de temps pour remettre
01:21:15 un peu d'ordre. Ce qu'on peut faire aujourd'hui,
01:21:17 c'est un dialogue constant. On ne résoudra
01:21:19 pas tout par la multiplication
01:21:21 des forces de l'ordre.
01:21:23 - Un constat qu'Alain Lorgas,
01:21:25 président du comité de quartier de Pissevins,
01:21:27 ne partage pas.
01:21:29 - Nous, on est pour la présence
01:21:31 de la police de proximité.
01:21:33 Parce que finalement, quand la police
01:21:35 arrive sur un quartier,
01:21:37 c'est des opérations coup de poing,
01:21:39 ils n'ont aucun contact.
01:21:41 Il faut qu'ils aient un contact avec la population.
01:21:43 - Depuis le mois de juin,
01:21:45 une quarantaine de policiers de la CRS 8
01:21:47 et une trentaine de policiers
01:21:49 sont déployés pour le retour à l'ordre.
01:21:51 - Jean-Sébastien Fergeux,
01:21:53 il faut se mettre à la place des habitants.
01:21:55 On le disait tout à l'heure,
01:21:57 si vous étiez avec nous
01:21:59 entre 22h et 22h30, on s'intéresse
01:22:01 au moins à cette situation. C'est la double peine.
01:22:03 Vous vivez dans une situation de peur,
01:22:05 de soumission par rapport aux différents trafics.
01:22:07 Et de l'autre côté, vous avez les services
01:22:09 publics qui vous abandonnent les uns derrière les autres.
01:22:11 - Oui, bien sûr. On voit bien,
01:22:13 sur la sociologie de ceux qui gouvernent
01:22:15 la France. Ils n'ont pas l'air de bien réaliser
01:22:17 l'expérience que vivent au quotidien
01:22:19 les gens qui habitent dans ces quartiers-là
01:22:21 ou d'ailleurs dans d'autres zones rurales
01:22:23 dans un autre registre.
01:22:25 Mais le président de la communauté de communes
01:22:27 ou de la métropole de Nîmes
01:22:29 nous disait que ce n'est pas que une question
01:22:31 de moyens. C'est comme sur la question
01:22:33 des mineurs. C'est aussi une question
01:22:35 de volonté politique. C'est une question
01:22:37 de politique pénale.
01:22:39 Et nous ne nous en sortirons jamais.
01:22:41 De toute façon, les moyens, il n'y en a pas assez.
01:22:43 En plus, on met des CRS. Mais les CRS ne sont pas
01:22:45 de police judiciaire. Ils ne sont même pas
01:22:47 habilités à interpeller
01:22:49 véritablement les gens.
01:22:51 On marche sur la tête. Et nous sommes de plus en plus
01:22:53 dans une évolution à la sud-américaine.
01:22:55 Ça finira en quartier où des riches
01:22:57 se protégeront. C'est déjà un peu le cas
01:22:59 par le biais des prix de l'immobilier.
01:23:01 Mais ça ira certainement pas encore plus loin.
01:23:03 Avec des groupes privés.
01:23:05 Et d'autres qui sont abandonnés.
01:23:07 Et ça n'est tout simplement pas acceptable.
01:23:09 - Et ces autres qui sont abandonnés, vous savez comment ça peut finir
01:23:11 également, avec des citoyens qui sont au bout du rouleau
01:23:13 qui décident de prendre les choses en main.
01:23:15 Et derrière, ça s'appelle l'embrasement. Ça s'appelle se faire justice
01:23:17 soi-même. Et c'est la fin de toute
01:23:19 République dans certains quartiers.
01:23:21 - Il y a ce triptyque, en effet.
01:23:23 Pauvreté d'abord,
01:23:25 insécurité ensuite, et puis recul de la République.
01:23:27 Parce que recul des services publics.
01:23:29 Avec des scènes de chaos absolu.
01:23:31 C'est quand même dingue que des enfants
01:23:33 ne puissent pas prendre le bus scolaire.
01:23:35 Parce que le bus, l'horaire a été décalé
01:23:37 le matin et le soir.
01:23:39 Et c'est quand même dingue que des mamans ne puissent pas mettre leurs enfants
01:23:41 au crash le matin, par exemple.
01:23:43 Parce que l'horaire aussi a été décalé.
01:23:45 - Ils les montrent pour travailler.
01:23:47 - Et dernière chose, pardon, je rejoins tout à fait
01:23:49 Jean-Sébastien, la CRS 8,
01:23:51 c'est très bien, ces opérations de coup de poing,
01:23:53 mais on voit combien ça sert à rien.
01:23:55 Une fois qu'elle se retire, qu'est-ce qui se passe ?
01:23:57 Le chaos à nouveau. Donc ce n'est pas une solution, malheureusement.
01:23:59 - Une des infos de la journée, également,
01:24:01 concerne ces deux détenus de 17 ans
01:24:03 retrouvés et arrêtés en Belgique
01:24:05 après s'être échappés de leur
01:24:07 centre de détention à Kiev-Rochin
01:24:09 dans le Nord.
01:24:11 - Oui, regardez ces images, on les a,
01:24:13 celles de leur évasion.
01:24:15 Ils ont été placés en garde à vue
01:24:17 de Tui. On les voit s'échapper
01:24:19 sur ces images. Ils se sont évadés de l'établissement pénitentiaire
01:24:21 en scillant les barreaux de leur cellule.
01:24:23 L'un était en détention provisoire
01:24:25 pour viol et le second pour meurtre.
01:24:27 Les deux jeunes hommes se sont évadés
01:24:29 et ont été ensuite retrouvés en Belgique.
01:24:31 - C'est évidemment pas les équipes de CNews
01:24:33 qui l'ont mise, mais
01:24:35 a priori, c'est un autre détenu qui filme.
01:24:37 Il y a de la musique sur cette vidéo.
01:24:39 Franchement, je ne connais pas ce centre
01:24:41 de détention, mais quand on voit
01:24:43 l'état de la façade,
01:24:45 on se dit qu'en effet, sciller les barreaux, c'est peut-être pas
01:24:47 ce qu'il y a de plus compliqué.
01:24:49 - C'est décelé, même. - C'est incroyable.
01:24:51 L'état de ce centre, ça en dit beaucoup.
01:24:53 On félicite évidemment
01:24:55 les forces de police qui ont réussi à retrouver ces deux jeunes,
01:24:57 mais en l'occurrence, regardez-moi
01:24:59 l'état de cet endroit.
01:25:01 Et on peut imaginer la sécurité qui règne.
01:25:03 Je ne sais pas si l'un ou l'une d'entre vous veut faire un commentaire,
01:25:05 mais...
01:25:07 Images assez édifiantes.
01:25:09 De ces évasions à 4h20 du matin,
01:25:11 si j'en crois la vidéo.
01:25:13 - Suivez l'américanisation de la France.
01:25:15 - On y est aussi, ouais. C'est vrai.
01:25:17 Vous me diriez, ça c'est une prison
01:25:19 au fin fond de la Colombie, je vous dirais en effet, pourquoi pas.
01:25:21 Bon.
01:25:23 On parle de la disparition de Lina Morin.
01:25:25 Le parquet de Strasbourg
01:25:27 a annoncé s'attendre à des investigations
01:25:29 de longue haleine.
01:25:31 - Le parquet a également ajouté qu'aucune piste
01:25:33 n'était à ce stade écartée
01:25:35 ni privilégiée.
01:25:37 Une information judiciaire pour enlèvement et séquestration
01:25:39 de plus de 7 jours a été ouverte.
01:25:41 L'inquiétude perdure dans le village
01:25:43 de Saint-Blaise-la-Roche où Lina a disparu
01:25:45 il y a 10 jours après des fouilles de véhicules,
01:25:47 des battues et des recherches sans relâche.
01:25:49 Un nouveau témoignage interpelle. Écoutez.
01:25:51 - Je l'ai bien reconnue.
01:25:53 Elle m'a reconnue, elle m'a fait un coucou de toute façon.
01:25:55 Donc je ne peux pas nier.
01:25:57 C'est là que je l'ai attendue.
01:25:59 Au début, j'ai cherché.
01:26:01 J'ai cherché dans le jardin.
01:26:03 Et effectivement, c'était bien elle.
01:26:05 Et puis moi qui l'ai vue passer ici,
01:26:07 dans les environs de Midi,
01:26:09 est-ce qu'elle venait de la route de Saussure,
01:26:11 est-ce qu'elle venait de l'autre côté,
01:26:13 ça je n'ai pas vu.
01:26:15 - Premier week-end de vente à prix coûtant
01:26:17 dans les stations-services Leclerc et Carrefour notamment.
01:26:19 - Une mesure qui devrait durer jusqu'à la fin de l'année.
01:26:21 Les grands distributeurs s'engagent
01:26:23 à baisser le prix du carburant.
01:26:25 Pour autant, les clients trouvent toujours
01:26:27 que les prix sont trop chers.
01:26:29 - C'est une bonne opération
01:26:31 mais ça reste quand même des prix assez élevés.
01:26:33 - C'est déjà un geste.
01:26:35 Mais si ça pouvait baisser encore un petit peu,
01:26:37 ce serait même merveilleux.
01:26:39 - Du moment que c'est moins cher,
01:26:41 c'est toujours à prendre.
01:26:43 Mais enfin, ce n'est pas le problème.
01:26:45 Ce n'est pas à Carrefour de faire l'effort.
01:26:47 Ce serait plutôt au gouvernement.
01:26:49 - Ça ne m'empêche pas d'avoir envie de pleurer
01:26:51 quand je viens faire le plan.
01:26:53 Ça reste toujours cher.
01:26:55 - Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
01:26:57 Merci beaucoup, chère Maureen Vidal.
01:26:59 On se retrouve demain pour de nouveaux points
01:27:01 toujours aussi précis et complets sur l'actu.
01:27:03 Karim Abrik, je me tourne vers vous
01:27:05 pour parler de l'actualité internationale
01:27:07 avec une actualité internationale majeure
01:27:09 depuis plusieurs jours maintenant.
01:27:11 Elle nous emmène vers la région du Caucase.
01:27:13 En quelques jours seulement,
01:27:15 le Haut-Karabas est presque entièrement
01:27:17 vidé de sa population arménienne
01:27:19 après l'offensive éclair de l'Azerbaïdjan
01:27:21 le 19 septembre.
01:27:23 Qu'en est-il de la situation en ce moment ?
01:27:25 - Oui, bien là, en fait, c'est l'Arménie
01:27:27 qui tente tant bien que mal d'accueillir
01:27:29 les réfugiés arméniens de l'enclave du Haut-Karabas.
01:27:31 Vous l'avez mentionné.
01:27:33 Ça s'est passé donc après l'offensive éclair
01:27:35 de l'Azerbaïdjan le 19 septembre dernier,
01:27:37 qui a repris le contrôle de l'enclave
01:27:39 et les séparatistes arméniens
01:27:41 qui ont capitulé le 20 septembre.
01:27:43 Et après, il y a eu cette peur aussi
01:27:45 qui s'est manifestée.
01:27:47 Et littéralement, écoutez, 100 000,
01:27:49 on parle de 100 000,
01:27:51 on parle de 100 000 réfugiés arméniens
01:27:53 du Haut-Karabas qui ont littéralement fui la région.
01:27:55 Donc ça, c'est à peu près 80 % de la population.
01:27:57 Donc il y a d'ailleurs du côté de l'Arménie,
01:27:59 le premier ministre arménien,
01:28:01 Nicole Pachinian,
01:28:03 qui a accusé l'Azerbaïdjan
01:28:05 de nettoyage ethnique.
01:28:07 Parce que quand on regarde
01:28:09 la définition du nettoyage ethnique,
01:28:11 notamment des Nations unies,
01:28:13 ça dit que c'est une politique délibérée
01:28:15 contre l'accès à l'eau,
01:28:17 contre l'accès aux ressources,
01:28:19 contre l'accès aux ressources,
01:28:21 c'est une politique délibérée
01:28:23 conçue par un groupe ethnique ou religieux
01:28:25 visant à faire disparaître
01:28:27 soit par le recours à la violence
01:28:29 ou par la terreur
01:28:31 des populations civiles qui appartiennent
01:28:33 à une communauté ethnique ou religieuse
01:28:35 distincte dans certaines zones géographiques.
01:28:37 Donc certains diront,
01:28:39 ça s'apparente à un nettoyage ethnique.
01:28:41 Du côté de l'Azerbaïdjan, on se défend.
01:28:43 On dit non, non, non,
01:28:45 on ne force personne. Au contraire,
01:28:47 non, vous pouvez rester sur le territoire.
01:28:49 - Une semaine, vous avez juste 100 000 personnes
01:28:51 qui sont parties, mais personne n'est forcé.
01:28:53 - Exactement. Et il y a surtout cette crainte aussi
01:28:55 parce qu'il y a eu des arrestations
01:28:57 du côté arménien. On parle d'arrestations illégales.
01:28:59 Alors il y a cette peur, bien sûr,
01:29:01 du côté arménien. Donc oui,
01:29:03 situation de crise humanitaire.
01:29:05 Il y a une réaction aussi du côté
01:29:07 de la diaspora arménienne.
01:29:09 Il y a eu des manifestations ce week-end,
01:29:11 notamment, il y en a eu en France,
01:29:13 mais aussi à Bruxelles. Et je vous invite
01:29:15 à écouter quelques manifestants.
01:29:17 - On en a assez
01:29:19 de subir
01:29:21 inlassablement les agressions
01:29:23 étrangères. On en a
01:29:25 assez d'être le peuple
01:29:27 qui s'intègre gentiment sans
01:29:29 jamais ouvrir sa bouche. On en a
01:29:31 assez que les gens
01:29:33 ne nous écoutent pas quand on dit qu'on
01:29:35 crève en silence et qu'il est temps
01:29:37 que Aliev paye pour tous ses crimes
01:29:39 et Erdogan avec. Et l'Europe est aussi
01:29:41 responsable de tout ce qui arrive par son
01:29:43 inaction légendaire et
01:29:45 parce qu'elle échange le sang des
01:29:47 Arméniens contre du gaz,
01:29:49 soi-disant non acheté aux
01:29:51 Russes, mais qu'ils achètent quand même à travers
01:29:53 Bakou. Ralbole !
01:29:55 - Aujourd'hui, on ne va pas se taire. On est là
01:29:57 et on va se battre. Et on va
01:29:59 retrouver nos terres. C'est à nous le
01:30:01 Caraba, c'est à nous ! - Évidemment,
01:30:03 une diaspora arménienne extrêmement concernée
01:30:05 par ce qui se passe au Caraba. Face à
01:30:07 cette crise humanitaire, la communauté arménienne
01:30:09 d'ailleurs demande le soutien de la communauté
01:30:11 internationale. Est-ce qu'il y a une position officielle
01:30:13 de la France ? - Du côté de la France,
01:30:15 ça a réaffirmé, en fait,
01:30:17 on a réaffirmé ici le soutien
01:30:19 à la souveraineté et à l'intégrité
01:30:21 territoriale de l'Arménie. Et
01:30:23 demain, on va surveiller la visite
01:30:25 bien sûr de la ministre des Affaires
01:30:27 étrangères, Catherine Colonna. Elle
01:30:29 doit être reçue par le premier ministre
01:30:31 Nicole Pachignan. Et elle s'était
01:30:33 rendue, rappelez-vous, déjà le 28 avril
01:30:35 dernier en Arménie.
01:30:37 Mais la communauté arménienne,
01:30:39 en fait, plusieurs membres de la communauté arménienne
01:30:41 disent qu'on devrait aller plus loin. Il devrait même
01:30:43 pouvoir avoir des sanctions. Comment se fait-il
01:30:45 qu'il y ait une sorte d'inaction ? Et vous avez
01:30:47 entendu cette manifestante à Bruxelles
01:30:49 qui disait « Attention,
01:30:51 l'Europe a finalement des intérêts économiques
01:30:53 aussi du côté
01:30:55 de l'Azerbaïdjan. Pourquoi ? Parce que
01:30:57 il y a eu ces ententes, notamment
01:30:59 Ursula von der Leyen, la présidente
01:31:01 de la Commission européenne, qui avait signé en
01:31:03 2022 des ententes pour aller
01:31:05 justement s'approvisionner en gaz
01:31:07 pour limiter, si vous voulez,
01:31:09 la dépendance au gaz russe.
01:31:11 Alors, il y a quand même des intérêts économiques,
01:31:13 mais il y a quand même plusieurs membres de la communauté
01:31:15 de la diaspora arménienne qui disent qu'on devrait
01:31:17 avoir des sanctions
01:31:19 à l'international. Et il y a eu une mission
01:31:21 de l'ONU qui a duré
01:31:23 une journée. Pour l'instant, l'équipe
01:31:25 de l'ONU qui a visité le Haut-Karabakh
01:31:27 dimanche a dit qu'ils n'avaient
01:31:29 pas vu de destruction,
01:31:31 ils n'ont pas recueilli aucun témoignage
01:31:33 qui concerne des violences contre les civils
01:31:35 depuis le cessez-le-feu. Mais peut-être en
01:31:37 terminant, mentionner que les États-Unis
01:31:39 ont appel à une mission
01:31:41 internationale d'observation
01:31:43 au Haut-Karabakh pour garantir
01:31:45 le droit au retour
01:31:47 des Arméniens qui ont dû
01:31:49 fuir leur région. - Donc, 100 000 personnes
01:31:51 qui ont d'ores et déjà fui. On en est
01:31:53 à se demander s'il va y avoir
01:31:55 un début de mission
01:31:57 d'observation de la part de l'ONU.
01:31:59 Situation dramatique dans la région
01:32:01 et la communauté internationale. Regarde d'ailleurs,
01:32:03 Tatiana. - Oui, c'est
01:32:05 d'abord un nettoyage ethnique, il faut dire
01:32:07 les choses comme elles sont. Il y a des exascurations
01:32:09 absolument terrifiantes avec
01:32:11 des décapitations, des choses absolument
01:32:13 terribles avec des enfants en dénutrition totale.
01:32:15 Troisième chose,
01:32:17 où va s'arrêter l'Azerbaïdjan ? C'est ça la question.
01:32:19 Il y a quand même une volonté d'expansion qui fait
01:32:21 craindre... - C'est de rejoindre la Turquie,
01:32:23 à part le sud de l'Arménie. C'est ça l'objectif.
01:32:25 - Aujourd'hui, justement, que l'Azerbaïdjan
01:32:27 s'en prenne aux Armédiens et pas
01:32:29 que à cette enclave. Et puis enfin, dernière chose,
01:32:31 Catherine Colana, en effet, la ministre
01:32:33 des Affaires étrangères se rend demain en Arménie.
01:32:35 Cela dit, qu'est-ce que le président de la République
01:32:37 français peut faire ? C'est vrai que
01:32:39 c'est la seule voix aujourd'hui qu'on entend assez clairement
01:32:41 parce que la France aussi a beaucoup d'Arméniens, il faut bien
01:32:43 dire, en France. J'espère qu'il prendra
01:32:45 son courage à demain parce qu'en février,
01:32:47 on va faire entre Panthéon, Missak,
01:32:49 Manouchian. Et je pense que le
01:32:51 président de la République aura bien du mal à
01:32:53 justifier certaines choses s'il ne prend pas une position
01:32:55 assez ferme. Et c'est vrai que l'Arménie,
01:32:57 contrairement à l'Azerbaïdjan, n'a pas, malheureusement,
01:32:59 de ressources naturelles, n'a pas de gaz et n'a pas
01:33:01 de relais non plus. C'est bien son drame.
01:33:03 Merci beaucoup, Karima. Et on va s'intéresser
01:33:05 de près, très, très régulièrement
01:33:07 sur l'évolution de cette
01:33:09 situation. Il est quasiment l'heure
01:33:11 de vous souhaiter une bonne nuit
01:33:13 sans deux traditions. La première
01:33:15 et non sans deux traditions. La première,
01:33:17 c'est évidemment votre revue de presse
01:33:19 dans vos kiosques. Demain, en presse nationale,
01:33:21 d'abord, les prix de l'immobilier
01:33:23 qui continuent de chuter selon le Figaro.
01:33:25 On en parle régulièrement avec Eric.
01:33:27 Oh, portrait intéressant à lire de Catherine Deneuve.
01:33:29 Pouvoir, féminisme, succès, vie privée.
01:33:31 Catherine Deneuve en toute liberté
01:33:33 dans le Figaro demain. Aujourd'hui, en France,
01:33:35 les agressions en forte hausse
01:33:37 dans les bus. Les agents de la RATP
01:33:39 sont de plus en plus violemment visés.
01:33:41 On en parlera très probablement
01:33:43 sur CNews. Également, dossier à suivre.
01:33:45 Donc, aujourd'hui, en France,
01:33:47 intelligence artificielle, l'offensive de
01:33:49 Paris. Ça, c'est là une des échos
01:33:51 qui nous parle également de
01:33:53 la crise du logement et l'appel au secours
01:33:55 des HLM, la presse régionale.
01:33:57 On vient de l'évoquer.
01:33:59 L'exode des Arméniens du Haut-Karabagh.
01:34:01 Les questions de biocarburant, de HLM.
01:34:03 Également, la Fédération
01:34:05 dénonce le désinvestissement
01:34:07 de l'État dans Ouest-France. Ni ce matin
01:34:09 à des gendarmes plus proches, évidemment. Échos
01:34:11 aux annonces du chef de l'État aujourd'hui.
01:34:13 Le Dauphiné, Haute-Savoie, trois nouvelles
01:34:15 brigades. Là encore, chaque quotidien
01:34:17 définit un petit peu les
01:34:19 avancées, les mesures qui seront prises
01:34:21 dans leur secteur. Pour l'Alsace,
01:34:23 ce sera le cas également. Les frontaliers
01:34:25 sont de plus en plus qualifiés,
01:34:27 nous dit l'Alsace. Et deux nouvelles brigades.
01:34:29 Dans le Haut-Rhin, peut-on lire
01:34:31 également, 23h46,
01:34:33 avant de se saluer, de se dire
01:34:35 au revoir à demain, c'est l'heure de la caméra folle.
01:34:37 La caméra est complètement folle.
01:34:39 Elle va désigner l'un de nos invités.
01:34:41 Je vois Tatiana qui frémit.
01:34:43 Je vois Amélie Bluco
01:34:45 qui se demande. Je vois
01:34:47 Jean-Sébastien Ferjou, qui est
01:34:49 désigné ce soir.
01:34:51 - Je pensais que ça allait être Tatiana. - Moi aussi, je me suis dit
01:34:53 que ce serait Tatiana. C'est la caméra
01:34:55 qui décide, je suis bien.
01:34:57 C'est parti, l'écart, tous les 30 secondes.
01:34:59 Jean-Sébastien, nous sommes toutes oui.
01:35:01 Alors qu'il faisait très chaud aujourd'hui, une dépression
01:35:03 va traverser le pays, les températures
01:35:05 vont chuter, notamment sur la
01:35:07 moitié nord. Elles vont chuter,
01:35:09 il faisait 27° à Paris aujourd'hui, il ne fera plus que
01:35:11 18° demain. Mais il continue
01:35:13 à faire relativement chaud dans le sud,
01:35:15 des températures quand même au-dessus des moyennes saisonnières.
01:35:17 La perturbation se déplace
01:35:19 ensuite vers l'est.
01:35:21 Et après, je peux même vous dire ce qui va se passer après.
01:35:23 L'après-midi, les températures pour finir.
01:35:25 L'après-midi continue à faire chaud, ce sont quand même
01:35:27 des records, beaucoup de records ont été
01:35:29 battus aujourd'hui et on voit encore dans le sud
01:35:31 des températures, 3 octobre,
01:35:33 qui sont absolument exceptionnelles.
01:35:35 Ou pour la Bretagne aussi, regardez, 18° à Brest
01:35:37 en 3 octobre. - On ne l'arrête plus ?
01:35:39 - Oui. - Il a répété
01:35:41 toute la journée.
01:35:43 - Mais je vais vous dire, comme ils savent,
01:35:45 les uns et les autres, vous savez que ça peut vous tomber dessus,
01:35:47 je vous soupçonne de vous préparer
01:35:49 avant l'émission de travailler.
01:35:51 - Il y a du travail pour la météo à 7h. - J'ai surpris
01:35:53 Amaury une fois, devant le miroir,
01:35:55 à répéter la météo
01:35:57 comme ça tout seul. C'était beau à voir.
01:35:59 Merci, je plaisante, évidemment.
01:36:01 Merci à tous de nous avoir suivis, merci à
01:36:03 Martin Mazur, notamment Céline Génaud,
01:36:05 qui ont préparé cette émission.
01:36:07 C'est Axel Thomas également qui nous a
01:36:09 beaucoup aidés, qui est à l'édition de la nuit, les amis, ce soir.
01:36:11 - Augustin Donatio. - C'est Augustin Donatio,
01:36:13 et bien ça va être un très beau journal.
01:36:15 Donc en perspective avec Augustin Donatio, je vous souhaite
01:36:17 une très belle nuit. A demain, bonne nuit.
01:36:19 ♪ ♪ ♪