Les prix de l'immobilier ont notamment baissé de plus de 9% à Lille, de près de 8% à Bordeaux ou de 4,7% à Paris. Cette baisse s'explique notamment par une forte hausse des taux d'intérêt des crédits immobiliers.
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00:00 Pierre, la baisse des prix se confirme dans l'immobilier. En fait, les vendeurs sont moins gourmands qu'avant.
00:04 Effectivement, quand on regarde les petites annonces, on constate que les prix avant négociation sont en nette baisse par rapport à il y a un an,
00:12 dans un nombre grandissant de villes. Vous le voyez à l'écran, on s'approche des -10% à Lille, forte baisse également à Bordeaux, à Lyon, ville urbaine, Nantes et Angers.
00:22 La baisse dépasse également les 5% à Rennes et on n'en est plus très loin. À Paris, la chute des prix est encore plus importante. Dans certaines villes de moins de 150 000 habitants,
00:30 que vous ne voyez pas à l'écran, mais c'est le cas à Amiens et à Limoges.
00:33 Comment expliquer ces baisses ?
00:35 Sur le marché de l'immobilier, le prix d'un appartement ou d'une maison dépend de l'offre, est-ce qu'il y en a beaucoup à vendre, et de la demande.
00:43 Est-ce que les acheteurs sont moins nombreux, ce qui va tirer les prix vers le bas, ou plus nombreux, ce qui tire les prix vers le haut ?
00:48 Et puis le facteur clé, quand même, qui joue à fond, c'est le taux des crédits immobiliers.
00:53 Parce qu'un locataire qui veut devenir propriétaire, il va regarder combien il peut emprunter en consacrant un petit peu plus d'argent que son loyer.
01:01 Donc prenons l'exemple de 1 000 euros par mois. Il y a un an, avec 1 000 euros par mois de mensualité, il pouvait emprunter 200 000, quasiment 200 000 euros.
01:10 Aujourd'hui, c'est 32 000 euros de moins. Ça veut dire qu'à mensualité de remboursement identique, son pouvoir d'achat immobilier a baissé de 16 %.
01:20 Parce qu'il y a plus de taux d'intérêt.
01:21 Parce qu'il y a plus de taux d'intérêt. Et donc, soit il renonce à acheter, et ça, ça fait baisser la demande, soit il va essayer de négocier, et les vendeurs vont faire un effort et baisser leur prix.
01:33 Voilà, pour faire simple ce qui se passe aujourd'hui, avec des effets qui sont plus ou moins importants selon les villes.
01:39 Alors justement, il y a des villes où ça ne baisse pas.
01:41 Effectivement. C'est là où la demande reste très forte, avec notamment des acheteurs potentiels qui viennent d'autres villes qui étaient déjà propriétaires, pas besoin d'emprunter.
01:50 Et puis, c'est quoi ces villes ? C'est plutôt des villes côtières, donc Nice, Marseille, Le Havre, ou au maximum à une heure de route de la mer, c'est Nîmes, c'est Rouen.
02:00 Et puis il y a le cas de Grenoble. Un peu particulier parce qu'à Grenoble, les prix ont commencé à baisser ces derniers mois, mais aujourd'hui, ils sont encore un petit peu plus élevés qu'il y a un an.
02:07 Est-ce que ça a un impact sur le marché de la location ?
02:10 Ça commence quand on regarde les loyers demandés par les propriétaires dans les petites annonces de septembre. Là encore, on voit clairement des baisses par rapport à l'année dernière.
02:18 Alors c'est le cas à Angers, à Caen, à Grenoble, à Mulhouse, à Strasbourg, et de façon très sensible à Paris, Bordeaux et Lyon.
02:26 Mais comme sur le marché de la vente, vous avez aussi des villes qui font de la résistance.
02:30 Alors Aix-en-Provence et Marseille, on les retrouve. Le Havre et Rouen, Montpellier et Toulouse, Nice et Toulon, Reims, Dijon, Saint-Etienne et Nantes.
02:40 Une résistance qui est souvent liée au fait que la demande est importante, parfois c'est parce que ce sont des villes universitaires, et puis l'offre insuffisante.
02:48 Merci Pierre. À demain.