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Le Président de la République Emmanuel Macron doit annoncer ce lundi la création de 200 nouvelles brigades de Gendarmerie. Merville-Franceville fait partie des communes qui obtiendront l'une de ces nouvelles brigades.

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00:00 Le 6/9 France Bleu Normandie
00:02 Il est pratiquement 8h15, l'invité de la matinale ce matin,
00:08 Olivier Paz, maire de Merville-Franceville et président de l'union des maires du Calvados, Olivier Ducas.
00:14 Olivier Paz bonjour. Bonjour. Emmanuel Macron, le président de la République, doit annoncer aujourd'hui la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie pour le pays.
00:23 Votre commune normalement obtiendra une brigade mobile. Déjà, en quoi consiste une brigade mobile ?
00:29 Je ne pense pas que c'est une brigade mobile, je pense que c'est une brigade fixe que nous allons joindre.
00:33 Une brigade fixe qui devrait être installée à Merville-Franceville.
00:37 Ça fait je crois 18 mois qu'on a fait acte de candidature. Vous savez que le préfet avait ouvert les candidatures en désignant des secteurs
00:44 comme étant propices pour recevoir, par rapport au maillage géographique
00:49 existant, puis aux besoins qui apparaissaient. On rentrait nous dans ce cadre et donc on a fait acte de candidature
00:55 sachant que ça n'est pas une masse à faire que de construire une gendarmerie, c'est ce qu'il va falloir faire,
01:00 et de pouvoir mettre entre temps, puisqu'elle devrait être opérationnelle dès l'année 2024,
01:06 pouvoir mettre un certain nombre de locaux à disposition pour avoir une brigade temporaire en attendant la définitive.
01:11 Alors une brigade fixe pour Merville-Franceville, mais pour le Calvados, y aura-t-il d'autres brigades attendues ce soir ?
01:18 Je ne suis pas dans les secrets du président, mais ce qui filtrerait c'est qu'il y aurait une brigade fixe donc à Merville-Franceville
01:24 et qu'il y aurait une brigade mobile dans le sud du département où il y a une nécessité d'avoir certainement plus de capacité
01:32 à aller vers, comme on dit aujourd'hui, et donc pouvoir apporter les services
01:37 dans des lieux un peu plus reculés.
01:39 Alors peut-être donc deux brigades supplémentaires de gendarmerie pour le Calvados,
01:45 une attendue pour Gouffernand-Noges pour Lornes, ça nous fait peut-être
01:50 trois brigades quand on sait qu'il y en a onze qui ont été supprimées en 2016 sur les deux départements.
01:55 Comment on peut attendre ça ? C'est un signe, on change de tendance ou c'est un peu de saupoudrage ?
02:01 Alors c'est à l'échelle de la Normandie comme à l'échelle de la France. Je crois qu'entre 2009 et 2016 il y a eu 500 brigades
02:07 supprimées, on en recrée 200. Je pense simplement que l'État se rend compte aujourd'hui de la nécessité d'un maillage
02:14 territorial plus serré, plus dense.
02:18 Notamment pour les questions de sécurité, on voit que c'est des questions qui sont prégnantes
02:23 aujourd'hui, et donc effectivement c'est un peu le retour du balancier. Et puis pour ceux comme moi qui ont un petit peu
02:29 d'ancienneté dans la fonction, on se dit tout ça pour ça, parce que j'en ai vu fermer et j'ai vu
02:34 tous les arguments qui étaient développés alors pour nous expliquer que c'était le bon niveau, qu'il fallait fermer ces petites brigades,
02:40 que l'organisation serait meilleure.
02:42 Pour le choix d'une brigade supplémentaire dans le Calvados, pour votre commune c'est quoi ?
02:47 Vous l'avez dit par rapport à la prévention,
02:49 une hausse de délinquance ou c'est tout simplement par rapport au bassin démographique ?
02:53 Alors c'est tout simplement parce que au fil des décennies et des années,
02:58 les choses changent. Elles ont changé après le Covid. On voit qu'il y a de plus en plus de bi-résidents, c'est-à-dire des gens qui sont
03:05 pour moitié dans leurs résidences parisiennes, pour moitié dans leurs résidences secondaires, qui travaillent sur place. On voit également que
03:11 la saison maintenant, c'est plus du tout
03:14 juillet août mais ça commence le 15 mars, ça se termine le 15 novembre,
03:17 les week-ends tout au moins. Et donc face à cet afflux important de population,
03:23 c'était effectivement le secteur de la Côte-Fleurie qui était privilégié pour accueillir une nouvelle brigade.
03:28 Pour accueillir cette nouvelle brigade, vous l'avez dit, le calendrier va être très serré pour 2024. Comment vous allez vous organiser ?
03:34 Alors on a déjà
03:36 anticipé des travaux sur la brigade de saison qu'on a qui est ouverte juillet août
03:41 actuellement, donc sur laquelle on va opérer un certain nombre d'améliorations et puis une extension des bureaux,
03:49 une réhabilitation des logements, ce qui fait que je pense que
03:54 avant l'été 2024, en juin 2024, tout sera prêt pour accueillir la brigade.
04:00 Et puis après ça, il y a tout ce travail de construction d'une nouvelle brigade qui est une affaire conséquente pour une petite commune.
04:07 C'est 4 millions, 5 millions d'euros, ça voilà avec...
04:10 Payé par qui ?
04:12 Alors c'est payé au départ, il y a un certain nombre de subventions d'Etat qui viennent
04:17 limiter le budget
04:19 restandu par la commune et après ça le principe c'est que le crédit que l'on prend doit être couvert par les loyers versés par la gendarmerie.
04:26 On parle de prévention, sécurité,
04:28 est-ce qu'il y a aussi l'importance de faire du lien, même si
04:32 on se dit deux brigades ça fait finalement que douze gendarmes supplémentaires pour tout un département, mais ne serait-ce que pour votre commune,
04:39 ça apporte quoi ?
04:40 Alors je crois que ça répond aussi à une aspiration actuelle de la gendarmerie qui est un peu un retour aux sources.
04:47 Autrefois les gendarmes étaient vraiment dans la population, ils étaient dans les villages, c'était le principe même de cette force.
04:54 Et puis après ça, il y a eu tout ce qu'on connaît, les attentats et
04:57 les brigades ont eu tendance un peu à se retirer et à être
05:01 dans leur enceinte avec, vous savez, tous les systèmes rien que pour pouvoir y entrer.
05:06 Aujourd'hui il y a une volonté effectivement de redescendre sur les territoires, dans les territoires, au milieu de la population et je pense que
05:13 cette brigade s'inscrit dans cette optique.
05:15 Olivier Paz, maire de Merville-Franceville et président de l'union des maires du Calvados, ce matin notre invité. On attend évidemment cette annonce
05:22 ce soir du président de la république et que Merville-Franceville soit bien dans ses 200 brigades annoncées par le président de la république.
05:28 Un dernier petit mot concernant la météo, sur cette météo très clément, très ensoleillée, votre commune
05:34 je suppose a dû avoir de nombreux visiteurs hier sur ces plages ?
05:37 Ecoutez, hier il faisait 28 degrés comme dans pas mal au Royaume du Calvados, le parking était plein
05:42 et on aurait pu penser que c'était le 15 août, il y avait du monde qui se baignait, il y avait du monde sur la plage.
05:46 Alors effectivement c'est un peu étonnant, c'est un peu inquiétant aussi.

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