Emmanuel Macron s'exprime depuis le Lot-et-Garonne, où il a annoncé la création de 238 nouvelles brigades de gendarmerie.
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00:00 Ecoutez, c'est qu'il y avait des besoins qui émergeaient
00:02 des consultations qui ont été faites.
00:04 C'est un travail qui a vraiment été très minutieux
00:06 et conduit par le préfet avec l'ensemble des maires,
00:11 avec les présidentes et présidents d'associations des maires
00:14 et des maires ruraux,
00:16 d'ailleurs, dont je salue l'engagement au quotidien.
00:18 Et donc, c'est en fonction des besoins.
00:19 Vous avez déjà, vous l'avez vu sur la carte,
00:22 beaucoup de brigades de gendarmerie,
00:23 mais il apparaissait que parfois l'élongation
00:25 de leur zone d'intervention,
00:28 que l'évolution de la délinquance,
00:30 que les réductions des dernières décennies
00:32 avaient fait naître des besoins supplémentaires.
00:33 Et donc, c'est comme ça qu'on a aménagé les choses.
00:35 Et ensuite, là où il y avait la possibilité
00:37 d'avoir des projets immobiliers de manière simple,
00:40 on a privilégié des brigades fixes.
00:42 Là où c'était plus difficile,
00:44 on a mis en place ce qu'on appelle des brigades mobiles.
00:46 -Ca ne traite l'Etat, et là, n'oublie pas des territoires
00:49 qui peuvent se sentir déconnectés, délaissés ?
00:52 -C'est d'abord qu'il y a partout ce sentiment
00:54 qu'il faut être délaissé parce que des choses bougent,
00:58 qu'il y a beaucoup de changements,
01:00 que tout ça crée de l'inquiétude.
01:03 Ensuite, il y a une délinquance qui est là,
01:06 qui a évolué dans ses formes ces dernières années.
01:09 On a surtout vu que l'éloignement et la concentration des forces
01:13 qui avaient été longtemps la doctrine,
01:15 si elle avait produit des résultats
01:16 face à certaines formes de délinquance,
01:18 d'abord, ne prévenait pas celle-ci dans beaucoup de zones rurales.
01:22 Et c'est d'ailleurs pareil pour les forces de police
01:24 qu'on a remises dans les quartiers ces dernières années.
01:26 Je vous rappelle, on fait 238 brigades de gendarmerie,
01:30 mais on a mis des centaines de policiers nouveaux
01:32 dans les grandes métropoles.
01:33 A Marseille, on en a mis 300.
01:35 Et je veux le dire ici aussi, parce que c'est un complément
01:37 et nos magistrats étaient à nos côtés,
01:39 on a augmenté de 50% le budget de la justice,
01:42 en mettant aussi plusieurs centaines de magistrats
01:44 et de greffiers sur le terrain.
01:45 C'est un tout.
01:46 Donc, il fallait assumer qu'il faut beaucoup plus de moyens
01:50 pour traiter l'évolution de la délinquance,
01:52 qu'il s'agisse des violences intrafamiliales,
01:53 qu'on connaît une très grande hausse,
01:55 parce que la parole s'est libérée,
01:56 et c'est un phénomène très important
02:00 et heureux pour notre société,
02:02 même si on parle de situation terrible,
02:04 mais maintenant, on dénonce, on en parle et on le règle,
02:07 et le sujet est stupéfiant et qui a pris beaucoup d'ampleur.
02:10 -Est-ce qu'on peut voir dans cette annonce aussi
02:13 une forme de réponse aux émeutes
02:15 qui ont parlé de l'ordre, l'ordre, l'ordre, le 24 juillet ?
02:19 Est-ce que cette annonce est liée aussi à ce qui s'est passé ?
02:23 -C'est une annonce... Vous savez,
02:25 on pourra revenir et on y reviendra
02:26 dans la semaine qui vienne sur les émeutes.
02:28 Elles ont été conçues avant, c'est le principe de ces brigades,
02:30 donc elles se déploient après.
02:31 Elles contribueront à y répondre.
02:34 Vous savez, ces émeutes sont intervenues...
02:36 Je dirais que la 1re réponse, elle a été donnée
02:39 claire et forte
02:41 par nos forces de sécurité et notre justice.
02:43 Ca s'est stoppé en quelques jours
02:45 parce que vous avez eu 45 000 forces de sécurité intérieures,
02:47 ce qui était inédit sur le terrain.
02:49 Vous avez eu des milliers d'interpellations, 4 000,
02:52 et que vous avez eu plus de 1 000 comparations immédiates.
02:55 Donc la République a été forte. C'est pour ça que ça s'est arrêté.
02:59 Ensuite, il faut en effet consolider
03:01 la réponse régalienne dans la durée.
03:03 Ces brigades y contribuent,
03:05 mais c'est derrière un problème qui est beaucoup plus compliqué.
03:07 Tout le monde l'a dit, les gens qui se sont penchés
03:09 sur ces émeutes, c'est des gens très jeunes,
03:13 c'est le problème de l'autorité à l'école,
03:14 ce qu'on fait pour la rentrée va dans ce sens,
03:17 c'est le problème de la restauration
03:18 de l'autorité parentale,
03:20 c'est le problème de, en quelque sorte,
03:22 la discipline qu'on doit avoir par rapport aux réseaux sociaux.
03:25 Donc la réponse, elle est aussi multifactorielle.
03:27 Elle s'installera dans la durée.
03:28 -Merci beaucoup. Merci. Ca sera tout.
03:30 -Est-ce que là, il y a une forme de prise de conscience
03:33 qu'effectivement, il y a un lien entre la police,
03:35 les gendarmes et la population qui a pu être un peu rompu ?
03:39 -Je pense que d'abord, nos forces de sécurité intérieures,
03:41 quand vous avez des phénomènes comme les émeutes,
03:43 comme les phénomènes de drogue,
03:47 quand elles se font de l'intervention,
03:50 c'est très difficile de faire de la proximité du quotidien.
03:51 Or, elles ont été, ces dernières années,
03:53 à cause du terrorisme,
03:54 à cause des grandes manifestations
03:56 avec des éléments violents,
03:58 à cause, justement, de ces évolutions de la société
04:00 soumises à très forte pression.
04:02 Par contre, ce qui est clair,
04:05 j'ai eu cette conviction dès 2017,
04:07 c'est qu'on doit remettre de la présence sur le terrain.
04:09 Et pour moi, j'ai rarement opposé ces Frances.
04:13 C'est-à-dire que nos quartiers les plus urbains
04:16 ont souvent des défis très comparables
04:18 avec la France la plus rurale.
04:20 Ils ont besoin de plus de relations au service,
04:23 au public et à l'Etat,
04:25 de remettre, étant consolidés, nos écoles,
04:27 de remettre de la santé.
04:29 Nos déserts médicaux sont autant dans la France très rurale
04:30 que dans les quartiers politiques de la ville.
04:33 De remettre de la sécurité du quotidien,
04:35 de remettre des maisons France Service,
04:36 on en a créé 2 600.
04:38 Et donc cet investissement qu'on a fait ces dernières années
04:40 est en train de se consolider.
04:42 Et pour moi, ces nouvelles brigades
04:43 s'inscrivent dans cette logique.
04:44 -Merci beaucoup. Merci. Ce sera tout.
04:46 Merci. Merci.
04:47 -Singulièrement aussi, des zones de force
04:49 du Rassemblement national,
04:50 est-ce qu'implanter des nouvelles brigades,
04:52 montrer que les gendarmes sont là,
04:53 est une réponse et un antidote peut-être
04:55 pour le Rassemblement national dans le futur ?
04:57 -Je pense que c'est surtout une réponse
04:59 à l'insécurité, au phénomène qu'il y a.
05:01 Et c'est comme ça qu'on regarde les choses.
05:02 Et après, je ne fais pas ici de commentaires politiques,
05:06 mais à chaque fois que parfois notre patriote a le sentiment
05:09 que l'efficacité n'est pas au rendez-vous,
05:11 que la République n'est pas assez présente,
05:12 il peut, parce que moi, se promener à des extrêmes.
05:13 Mais c'est d'abord un moyen objectif,
05:16 parce que ça s'est fait aussi avec un très gros travail
05:18 de la gendarmerie qui a regardé l'évolution de la délinquance
05:21 ces dernières années et son évolution à venir.
05:23 Ce sont des besoins.
05:24 C'est donc un critère d'objectivité
05:27 et de dialogue très local qui s'est fait.