Le chef de l'État est en déplacement ce jeudi à Ganges, dans l'Hérault, pour aborder le sujet de l'éducation. Une manifestation a été organisée en marge de la visite présidentielle. les gendarmes ont saisi les casseroles des manifestants avant le rassemblement. L'Élysée affirme qu'il s'agit d'une erreur de lecture de l'arrêté préfectoral par les gendarmes.
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00:00 - Oui, dans un déplacement qui ne va pas franchement en s'arrangeant.
00:03 On résume un peu ce qui s'est passé depuis qu'il est arrivé ici à Gange.
00:06 Il y a une très grosse manifestation à l'extérieur place de la mairie
00:09 au moment où le président arrive dans ce collège.
00:12 Sauf que le collège est suffisamment loin de la mairie
00:14 pour que le président ne soit pas spécialement dérangé.
00:17 Le portail métallique du collège est immédiatement fermé derrière lui
00:21 pour le mettre en sécurité.
00:22 Et là, immédiatement après qu'il franchisse la porte de cet établissement,
00:27 coupure de courant dans tout le collège,
00:29 ce qui fait que l'échange avec les professeurs et les parents
00:32 n'est plus possible dans la bibliothèque du collège,
00:34 qui est devenue trop sombre.
00:36 Il faut déplacer les chaises à l'extérieur dans la cour,
00:38 vous les apercevez derrière moi,
00:40 et l'échange a lieu sans micro, sans sonorisation.
00:44 Pas facile donc pour s'entendre et pour faire les annonces
00:47 sur effectivement une meilleure rémunération des enseignants
00:50 et un meilleur dispositif aussi de remplacement
00:53 en cas d'absence des enseignants.
00:55 La question maintenant est de savoir si le président
00:57 a l'intention de prolonger ce déplacement
00:59 en échangeant avec des manifestants.
01:01 Il n'est pas compte, c'est ce qu'il nous a dit en arrivant,
01:03 si le dialogue peut être constructif.
01:06 Il a eu une petite phrase en arrivant tout à l'heure,
01:09 un peu ironique, un peu agacé aussi le président, écoutez.
01:13 Il y a une pluralité.
01:14 Il y a des gens qui ne sont pas contents,
01:15 il y a des gens qui sont un peu le carré,
01:16 il y a des gens qui sont contents, donc il faut de tout.
01:19 Et c'est normal que la colère s'exprime,
01:20 mais il faut continuer à avancer.
01:22 Monsieur le président, vous avez dit que vous étiez prêts
01:24 à aller échanger avec ces manifestants ?
01:25 Si ils sont prêts à échanger, j'ai dit.
01:27 Si les gens sont prêts à échanger.
01:28 Si les gens sont juste prêts à acheter des choses
01:30 pour pas faire du bruit, ça vaut pas la peine.
01:31 Alors un mot sur ces casseroles justement
01:36 qui servent à protester.
01:37 Elles ont été saisies par des gendarmes
01:39 aux abords de la mairie,
01:41 sauf que ces images de casseroles saisies
01:43 ne plaisent pas du tout à l'Elysée,
01:45 qui nous expliquent que l'arrêté préfectoral
01:47 ne prévoit pas d'interdire les casseroles,
01:49 mais uniquement les dispositifs sonores portatifs.
01:52 La faute est donc rejetée sur les gendarmes
01:54 qui auraient fait du zèle.
01:55 Difficile d'y voir clair,
01:56 mais tout ça montre tout de même
01:58 une grande fébrilité de l'Elysée,
02:00 de la préfecture aussi autour de ce déplacement.
02:02 Pas tout à fait la promesse qui avait été faite
02:04 de revenir au contact des Français.
02:06 Évidemment, on verra la suite du déplacement.