L'ex-président de la République, François Hollande, était l'invité de Benjamin Duhamel, ce dimanche soir dans BFM Politique sur BFMTV.
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00:00 il est en tournée de son livre, de promotion de son livre,
00:03 c'est Nicolas Sarkozy, l'ancien président de la République,
00:05 qui déjeunant avec des députés LR, s'en est pris à voix,
00:08 c'est le Parisien qui rapporte ses propos,
00:10 "Ce n'est pas que je le hais, mais je le méprise",
00:14 voilà ce qu'aurait dit l'ancien président de la République,
00:16 rajoutant même de façon assez peu élégante,
00:18 il faut dire qu'il vous interpellerait à chaque fois qu'il vous voit sur votre physique.
00:22 Comment est-ce que vous expliquez cette obsession qu'il cultive à votre égard ?
00:28 Comme je l'ai plusieurs fois dit, moi, président de la République,
00:31 je ne m'abaisserai pas à m'en prendre à mon prédécesseur.
00:36 Et je crois que là, il y a un niveau de dignité à avoir.
00:40 Je comprends, c'est très difficile d'être battu.
00:42 C'est une douleur parce que…
00:45 Donc c'est ça, c'est la blessure d'orgueil de celui qui a été battu.
00:47 Mais voilà, je ne vais pas en rajouter,
00:49 je pense que ça a été suffisamment cruel en 2012.
00:52 Vous considérez qu'il se perd, notamment quand il explique
00:55 que l'Ukraine doit rester neutre, ne doit pas rentrer ni dans l'Union européenne,
01:00 ni dans l'OTAN.
01:01 C'est un point de bascule dans le discours de l'ancien président de la République sur ce sujet ?
01:05 Alors ça, c'est le débat de fond.
01:07 Il est tout à fait légitime.
01:10 Nicolas Sarkozy, il est sur la même position que certains candidats républicains aux États-Unis.
01:15 C'est-à-dire de considérer que l'Ukraine n'a pas de chance,
01:20 elle est entre la Russie et la Pologne.
01:22 Qu'elle doit être un État en compte.
01:23 Qu'elle doit être dans la neutralité, ne rentrer ni dans l'Union européenne,
01:26 ni dans l'OTAN.
01:28 Est-ce que, lui et d'autres,
01:31 est-ce que vous pensez que si aujourd'hui des Ukrainiens sacrifient à ce point,
01:37 meurent chaque jour, c'est pour être neutres ?
01:39 Non, c'est pour être indépendants, libres, souverains et en démocratie.
01:45 Et ils brandissent ce drapeau européen,
01:47 parce que Nicolas Sarkozy ne veut pas les voir.
01:49 Parce que c'est pour eux leur préférence, leur espoir et l'espace dans lequel ils veulent vivre.
01:54 Mais quand on a vécu dans le totalitarisme, on peut apprécier ce qu'est l'Europe.
01:57 C'est pour ça que l'Europe ne doit pas céder non plus à l'extrême droite.