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Leyla Abdullayeva, ambassadrice de l'Azerbaïdjan en France, était l'invitée de BFMTV ce samedi soir dans Week-End 3D.

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Transcription
00:00 J'ai envie de dire tout d'abord,
00:02 il est temps de se débarrasser des discours mensongers.
00:06 Il est temps vraiment d'arrêter de distribuer
00:10 des affirmations erronées et sans fondement.
00:13 Quelles affirmations erronées ?
00:14 Il y a des faits qu'on doit accepter.
00:15 Je vais dire quels sont ces faits.
00:17 Le fait que Karabakh, c'est un territoire souverain de l'Azerbaïdjan.
00:22 Tout le monde, toute la communauté internationale,
00:24 le droit international l'accepte.
00:26 Karabakh, c'est un sol souverain de l'Azerbaïdjan.
00:29 Mais les Arméniens l'acceptent aussi.
00:31 Les Arméniens l'ont reconnu.
00:32 Même l'Arménie, ils acceptent que c'est un sol...
00:35 Pourquoi tant de violence ?
00:36 Aujourd'hui, madame l'ambassadrice,
00:37 la réalité, c'est qu'il y a plus de 100 000 personnes,
00:40 peut-être même 120 000 Arméniens,
00:41 qui ont fui leur région, craignant les atrocités,
00:45 les viols, la terreur.
00:46 Comment vous l'expliquez ?
00:46 La réalité, c'est que le gouvernement de l'Azerbaïdjan,
00:50 ils ont demandé aux résidents arméniens de Karabakh
00:54 de ne pas quitter leur place de résidence.
00:58 C'est ça la réalité.
00:59 Mais comment voulez-vous qu'ils restent dans le Haut-Karabakh
01:03 alors qu'ils sont menacés d'être tués, assassinés,
01:05 torturés ou arrêtés,
01:06 comme par exemple le président de la région qui a été arrêté ?
01:09 Si vous voulez parler d'épuration ethnique dans les régions,
01:14 vous devez commencer tout d'abord
01:16 d'épuration ethnique des Azerbaïdjanais.
01:18 Au début de 1992,
01:21 au début de 1993,
01:23 un million d'Azerbaïdjanais sont devenus réfugiés
01:26 et personnes déplacées internes.
01:29 250 000 Azerbaïdjanais sont chassés de l'armée.
01:32 Nous sommes en 2023.
01:34 Il y a eu un accord conclu en 2020.
01:36 Bien sûr.
01:37 Aujourd'hui, est-ce que l'on ne peut pas parler de nettoyage ethnique de facto ?
01:40 C'est pas un nettoyage ethnique.
01:42 Vous ne pouvez pas accuser l'Azerbaïdjan
01:45 sur des fonds, sur des choses infondées.
01:48 C'est un exode total.
01:50 C'est un exode parce que les populations,
01:52 elles ont décidé elles-mêmes
01:55 de quitter les régions de Karabakh de l'Azerbaïdjan.
01:59 Mais pourquoi ?
01:59 C'est la volonté de ces populations de ne pas rester.
02:02 On ne peut pas rester les Arméniens.
02:03 Ils n'ont pas peur des représailles selon vous ?
02:07 Pardon ?
02:08 Ils n'ont pas peur des représailles
02:10 en restant sur leur terre d'après vous ?
02:12 Vous savez, c'est normal qu'il y ait un manque de confiance
02:15 entre les deux populations,
02:17 entre les Azerbaïdjanais et entre les Arméniens.
02:20 Parce qu'on avait trois décennies d'hostilité
02:23 entre ces deux peuples.
02:24 Et vous ne pouvez pas imaginer,
02:26 Panjkepapa a changé la situation dans une nuit.
02:29 Et c'est normal parce que ces Arméniens,
02:32 ces résidents arméniens de Karabakh,
02:34 ils ont vécu sous narrative de la haine
02:38 de la régime fantoche séparatiste illégale
02:41 dans la région de Karabakh.
02:43 Pourquoi avoir arrêté le président du Haut-Karabakh,
02:46 qui a été même montré à la télévision ?
02:47 Qui est le président de Karabakh ?
02:49 Pouvez-vous me dire le nom de ces messieurs ?
02:51 Oui, absolument.
02:52 Ruben Narvanian, qui a été arrêté.
02:54 Qu'est-ce qu'il va devenir ?
02:55 Monsieur Gossé, Ruben Vardénian,
02:59 ce n'est pas un soi-disant président d'une région fantoche.
03:03 Il était à l'époque ministre de l'État.
03:05 Ce n'est pas une région fantoche.
03:06 C'est un régime fantoche illégal.
03:08 Non, mais la région du Haut-Karabakh,
03:09 c'est une vraie région qui existe.
03:11 C'est une région Karabakh de l'Azerbaïdjan.
03:13 A majorité arménienne chrétienne.
03:16 Je parle d'une région fantoche séparatiste illégale
03:19 qui fonctionnait au passé.
03:21 Il y a une chute de la région fantoche.
03:25 Mais pour vous, le fait que 120 000 personnes
03:27 quittent leur pays en quelques jours,
03:29 c'est normal, tout va bien.
03:30 Il n'y a pas d'exode, il n'y a pas de nettoyage ex-type.
03:33 Je n'ai pas dit que c'est normal.
03:34 Voilà pourquoi on a proposé
03:37 aux Arméniens de Karabakh d'avoir un dialogue.
03:40 On a déjà eu des réunions entre les représentants
03:44 des Arméniens de Karabakh et l'autorité centrale de l'Azerbaïdjan.
03:47 D'y alors, c'est une meilleure voie,
03:49 communication pour résoudre les problèmes.

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