L’infirmière libérale et membre du syndicat Convergence infirmière, Edwige Mieyan Pomé, a évoqué les violences faites au personnel soignant : «Comme à l’hôpital, nous en libéral, on est très conscient qu’on a besoin d’être protégé».
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00:00 Je pense qu'il y a urgence, oui, puisqu'on est 120 000 infirmiers libéraux en première ligne
00:06 et on est vraiment laissés seuls, que ce soit en campagne ou en ville,
00:13 dans la mesure où les dernières agressions des infirmiers qui ont été mis en avant à la télé,
00:19 ça a été quand même des agressions mortelles.
00:23 On a des infirmières qui sont décédées dernièrement sous les coups agressifs de patients
00:29 ou d'accompagnants et souvent c'est lié à des problèmes de santé, des santé mentale,
00:37 et nous on ne peut pas le définir quand on arrive chez les patients,
00:40 mais aussi il y a des incivilités.
00:44 Alors c'est vraiment des incivilités que nous on subit tous les jours,
00:48 on ne sait plus comment trop se protéger.
00:53 Nous en campagne on en a peut-être moins qu'en ville en incivilité,
00:58 mais on en a aussi, moi dernièrement j'ai eu une collègue qui a été obligée
01:03 de faire une main courante pour une agression verbale de la part d'un accompagnant d'une patiente.
01:10 Effectivement si on avait eu la possibilité d'être protégée, d'avoir un délit d'outrage,
01:18 peut-être que les gens se seraient retenus, même si c'est que une proposition,
01:28 mais c'est vrai qu'avoir un délit d'outrage ça amène les gens à réfléchir autrement envers les soignants,
01:36 qui sont eux en première ligne, comme à l'hôpital, nous en libéral on est très conscient
01:41 qu'on a besoin d'être protégée.
01:43 Mon syndicat avait fait une enquête et il y avait eu lors de la consultation
01:51 les infirmiers qui avaient bien dit qu'ils avaient des problèmes de violence verbale,
01:58 autant verbales qu'agressivité physique et sexuelle aussi.
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