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Le 28 février 1997, deux hommes tentent de dévaliser une banque à Hollywood. Mais rien ne se passe comme prévu et l'opération tourne vite au cauchemar. Alertée, la police arrive rapidement sur les lieux et ne tarde pas à encercler l'agence. Elle ignore cependant que les braqueurs sont lourdement armés.

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Transcription
00:00 Dans une banque d'Hollywood, deux célèbres criminels sont en train de commettre un hold-up.
00:05 A l'extérieur, 15 policiers ont encerclé le bâtiment.
00:12 Ils n'avaient plus qu'à jeter l'argent, les armes et lever les mains en l'air.
00:16 Mais la suite des opérations se traduit par l'une des plus violentes fusillades de l'histoire de la police américaine.
00:21 C'était comme des machines, ils tiraient en continu.
00:25 La situation est passée de dangereuse à critique.
00:28 Restez à terre, il y a encore des coups de feu.
00:31 J'ai pensé que ma dernière heure était arrivée.
00:34 Après cela, la police de Los Angeles va changer de visage.
00:38 Les agents de la police de Los Angeles sont en train de se déployer.
00:42 Ils sont en train de débloquer la base de la police.
00:45 Ils sont en train de débloquer la base de la police.
00:48 Ils sont en train de débloquer la base de la police.
00:51 Ils sont en train de débloquer la base de la police.
00:54 Ils sont en train de débloquer la base de la police.
00:57 Ils sont en train de débloquer la base de la police.
01:00 Ils sont en train de débloquer la base de la police.
01:03 Ils sont en train de débloquer la base de la police.
01:06 On a besoin de renforts ici, il y a des agents à terre.
01:09 Cade alerte tactique.
01:11 Le policier Martin Whitfield reçoit une balle dans la cuisse
01:14 qui lui brise l'os sur 12 centimètres.
01:17 Une autre salve le touche en pleine poitrine.
01:23 Il s'effondre.
01:25 9L89, je vais m'évanouir.
01:27 Tenez bon.
01:29 Ses collègues l'entendent, ils le voient, mais ils ne peuvent l'approcher.
01:33 Il y a un officer en bas.
01:36 28 février 1997.
01:46 Les temps n'ont jamais été aussi durs pour les policiers de Los Angeles.
01:52 En moyenne, on recense chaque jour 3 vols à main armée et 2 meurtres par balle.
02:00 Durant ces 6 derniers mois, la police a bataillé ferme
02:03 pour obtenir des armes plus puissantes pour arrêter les criminels.
02:07 Mais la situation politique est tendue.
02:10 Et depuis les bavures policières sur Rodney King, à l'origine des émeutes de 1992,
02:14 le LAPD, Los Angeles Police Department, est un peu obligé de faire profil bas.
02:19 Nous sommes prêts à faire face à toute éventualité de trouble à l'ordre public.
02:28 Les exigences des policiers n'ont finalement pas été satisfaites.
02:32 Mais la quantité astronomique d'armes saisies
02:37 montre bien que les malfaiteurs peuvent se procurer à peu près tout ce qu'ils veulent.
02:41 Un de ces hommes s'est constitué un véritable arsenal de guerre.
02:49 Il s'agit de Larry Phillips, 26 ans, à la tête d'un gang de 2 hommes
02:53 dénommé par le LAPD "les bandits à haut risque".
02:58 Son complice s'appelle Emile Matazarianu.
03:02 Âgé d'une trentaine d'années, ce géant de 130 kg, chômeur,
03:06 et qui souffre de crise d'épilepsie, exécute sans maudire les ordres de Larry.
03:10 Comme on peut le voir sur ces images de vidéosurveillance,
03:20 les 2 hommes sont extrêmement dangereux.
03:23 Ils ont des fusils d'assaut et n'hésitent pas à les utiliser en cas de besoin.
03:27 En 2 ans, les bandits à haut risque ont réussi 3 hold-up
03:31 qui leur ont permis d'amasser 2 millions de dollars.
03:34 Ce ne sont pas de vulgaires braqueurs.
03:37 Ils sont aussi recherchés pour meurtre.
03:40 Lors d'une opération en 1995,
03:43 ils ont abattu un agent de la sécurité avec un AK-47.
03:47 Aujourd'hui, ils se préparent à commettre leur plus gros coup,
03:51 le braquage d'une agence de la Bank of America du quartier de North Hollywood.
03:55 A quelques 6 km de là, au poste de police,
04:05 James Boravan, la nouvelle recrue, s'apprête à prendre son service.
04:09 Être policier, c'est le rêve de sa vie,
04:12 et North Hollywood, le secteur auquel il est affecté.
04:15 Mon but, c'était de finir ma période d'essai
04:18 en accumulant le maximum de connaissances,
04:20 puis de remplir différentes missions et mener ainsi une longue et belle carrière.
04:24 Boravan vérifie son arme de service, un Beretta 92F.
04:30 C'est un pistolet semi-automatique de base, fiable,
04:36 muni d'un chargeur de 15 balles,
04:38 et qui n'a besoin d'être armé qu'une seule fois.
04:41 Il tire ensuite un coup à chaque pression sur la détente.
04:45 Philips et Matazare Anou, eux, vont travailler avec des armes beaucoup plus lourdes.
04:49 Même au regard de leur passé chargé,
04:54 ils feront franchir aujourd'hui de nouveaux sommets à la puissance de feu criminel.
04:58 Parmi les 5 fusils d'assaut, 3 exemplaires du préféré de Philips, l'AK-47.
05:04 Fabriqué en Roumanie, il a une portée de tir de 1500 m,
05:08 et une cadence de tir de 100 m.
05:10 Fabriqué en Roumanie, il a une portée de tir de 1500 m,
05:13 et une cadence de tir de 600 coups par minute.
05:16 En tirant automatique, la Kalashnikov tire en continu.
05:24 Il suffit d'appuyer sur la détente pour crébler sa cible d'une pluie de balles.
05:29 Philips s'est assuré de pouvoir tirer le maximum de profit de son AK-47
05:36 en se procurant des tambours de 100 coups.
05:39 Interdit en Californie,
05:41 ces chargeurs de grande capacité permettent de recharger moins souvent.
05:45 Les deux hommes dissimulent leurs fusils,
05:52 ainsi que 3 pistolets et 3000 cartouches, dans le coffre d'une Chevrolet.
05:56 Puis, ils partent en direction de North Hollywood,
06:03 et le Laurel Canyon Boulevard,
06:05 où se trouve la succursale de la Bank of America.
06:09 John Villagrana, le directeur de l'agence, arrive avec un léger retard.
06:14 Il sait qu'une journée très chargée l'attend,
06:17 mais il ne sait pas à quel point.
06:19 La première chose que je fais en entrant, c'est de regarder dans le hall,
06:22 et là, j'ai vu qu'il y avait beaucoup de monde.
06:24 En second lieu, je m'intéresse aux caisses.
06:26 Je vérifie le nombre d'employés, le nombre de caisses ouvertes,
06:29 et je remarque alors qu'il en manque un.
06:31 Je me suis dit, ça va être chaud,
06:33 je ferais mieux de me dépêcher d'ouvrir l'agence
06:35 si je ne veux pas m'attirer les foudres des clients.
06:38 C'est le dernier vendredi du mois,
06:40 le jour de paye pour beaucoup de travailleurs,
06:42 et donc le matin où la banque détient le plus de liquidités.
06:45 La majeure partie de l'argent est entreposée dans un coffre,
06:50 au fond du bâtiment.
06:52 Cette agence bancaire est une des plus fréquentées de Los Angeles.
06:57 Elle occupe 2000 m2 sur Laurel Canyon Boulevard,
07:00 et possède deux entrées principales et deux parkings,
07:04 un au sud,
07:06 l'autre au nord.
07:08 Pour Larry Phillips, c'est l'heure des ultimes préparatifs.
07:13 D'abord, avaler un cachet de phénobe arbitral pour se calmer les nerfs.
07:18 Ensuite, mettre au point la pièce maîtresse de son plan minutieusement élaboré.
07:23 Il sait qu'aussitôt qu'ils rentreront dans la banque en brandissant leurs armes,
07:31 le personnel va déclencher l'alarme.
07:33 Mais d'après ses calculs, basés sur ses longues heures d'écoute des antennes de la police,
07:37 il faudra environ 8 minutes aux forces de l'ordre pour arriver sur les lieux.
07:41 Les deux complices règlent leur montre en conséquence.
07:46 L'histoire de la fusillade de North Hollywood vient tout juste de commencer.
08:00 Par un extraordinaire hasard, à une vingtaine de mètres de là,
08:03 deux policiers qui circulent en voiture croient reconnaître,
08:06 en ces deux hautes silhouettes vêtues de noir,
08:08 les fameux bandits à haut risque.
08:10 Ils s'arrêtent et signalent par radio un 2-11,
08:22 code utilisé par la police pour un braquage.
08:24 Voici la retranscription de leur message.
08:28 73-43 demande renfort.
08:30 Possible 2-11 en cours à la Bank of America.
08:33 Les policiers sont surpris d'entendre des tirs en rafale.
08:51 Bank of America, il y a des coups de feu.
08:57 Des voitures de police filent sur les lieux.
09:00 4 minutes auront suffi pour planter le décor du plus terrible règlement de compte avec la police,
09:06 qui ait jamais eu lieu sur le sol américain.
09:08 Quand les renforts arrivent à North Hollywood,
09:17 plus de 50 rafales ont déjà été tirées à l'intérieur de la banque.
09:20 Les policiers craignent un massacre.
09:23 Pour protéger les civils, ils doivent commencer par former un périmètre de sécurité.
09:27 À l'arrière de la banque, un mur de 2 m de haut sépare les maisons résidentielles de ce bâtiment.
09:33 Et de l'autre côté de la rue, il y a une série d'entrepôts et différents commerces,
09:38 avec en façade un grand parking.
09:40 Un policier se gare sur l'emplacement Nord.
09:43 Ed Breitlinger, à beau avoir une longue expérience à son actif,
09:47 il n'en est pas moins très impressionné par les rafales.
09:51 Bref, il n'en est pas moins très impressionné par les tirs à l'intérieur de la banque.
09:55 C'était comme des machines. Ils tiraient en continu.
10:01 Ils lâchaient plus de balles qu'il ne pouvait y avoir de gens à l'intérieur.
10:04 C'est donc qu'ils tiraient vraiment beaucoup.
10:06 Breitlinger estime qu'il sera plus à l'abri contre le mur arrière de la banque.
10:13 Au bruit des kalachnikovs, il comprend qu'il a affaire aux gangs des bandits à haut risque.
10:20 Ce qui faisait leur particularité, c'était leur brutalité.
10:22 Ils n'avaient aucun respect de la vie.
10:24 Ils faisaient irruption et sans même dire au vigile de la banque "Passe-moi l'oseille",
10:27 ils avançaient et les descendaient.
10:29 Un autre policier se gare au croisement de Laurel Canyon et Archwood,
10:36 côté Nord de la banque.
10:38 Martin Whitfield vient tout juste de déposer ses trois enfants à l'école.
10:46 A la maison, sa fiancée Kim Coleman écoute les échanges sur un talkie-walkie.
10:50 Comme elle fait un stage d'opératrice radio, cela lui sert d'entraînement.
10:56 Soudain, elle entend Martin confirmer sa présence à North Hollywood, puis parler de fusillade.
11:02 Les suspects continuent de tirer.
11:06 À toutes les unités, policiers demandent renfort Laurel Canyon.
11:12 Je suis restée clouée sur place. J'étais là, incapable de faire le moindre geste.
11:16 C'était comme si je rassemblais tout mon courage,
11:18 attendant avec angoisse de savoir quels seraient ses prochains mots.
11:21 Le sergent Dean Haynes est à côté de Whitfield.
11:31 Lorsqu'il voit deux piétons s'approcher sans méfiance de l'agence,
11:35 il les somme de venir se mettre à l'abri derrière son véhicule.
11:41 Les policiers savent par expérience que leur voiture constitue souvent une protection salutaire.
11:45 Mais Tracy Fisher semble en douter.
11:49 La première chose que je me suis dite, c'est "Oh mon Dieu, on n'est pas à l'abri".
11:53 James Boravan et son collègue Stuart Guy se garent sur le parking en face de l'agence
12:02 et vont se mettre à couvert derrière une cabine téléphonique.
12:08 Ils occupent alors une position stratégique idéale, puisque de là où ils sont,
12:12 ils couvrent les deux sorties, la porte nord et la porte sud.
12:16 L'agence Boravan est persuadée qu'ils ont désormais la situation en main.
12:22 La banque était pratiquement encerclée, nous étions tous prêts à y aller.
12:25 Il n'avait plus qu'à jeter l'argent, les armes et lever les mains en l'air.
12:28 Les collègues de Boravan pointent leur pistolet 9mm sur les sorties.
12:37 Lui est muni d'un fusil à pompe Itaka de calibre 12.
12:40 Alors que les Beretta ont une portée maximum de 30 mètres,
12:45 son fusil peut expédier une gerbe de plomb deux fois plus loin.
12:48 Boravan est à 40 mètres de la banque, à cette distance, il ne peut pas manquer sa cible.
13:04 Phillips et Matazarianu veulent accéder à la salle des coffres.
13:08 Grâce à leur travail de reconnaissance, ils savent qui détient les clés et se dirigent droit sur lui.
13:13 Le directeur adjoint John Villagrana est accroupi derrière le guichet.
13:21 Matazarianu ne se pose pas de questions, et pour arriver jusqu'à lui,
13:25 explose la porte de l'idée conçue uniquement pour résister à de petites armes à feu.
13:33 J'ai senti qu'il appuyait le nez du fusil contre mon dos,
13:36 puis il m'a frappé la tempe avec la crosse.
13:39 Et d'un air entendu, il m'a fait signe d'avancer. Je n'avais pas le choix.
13:43 Je l'ai emmené au coffre.
13:47 John pénètre dans la chambre forte et ouvre les casiers qui renferment les billets.
13:53 Le butin paraît bien maigre aux yeux des braqueurs.
14:03 Pour décourager toute tentative de vol, la banque modifie régulièrement l'heure de passage du fourgon.
14:09 Et les liquidités n'ont pas encore été livrées.
14:13 Je voyais bien à son air contrarié que je ne transférais pas la quantité d'argent qui l'espérait.
14:18 Et c'est d'un ton très agressif qu'il m'a demandé où est le reste, et m'a ordonné d'ouvrir tous les coffres.
14:24 Foudrage, il a ouvert le feu sur tous les billets contenus dans le casier.
14:30 [Explosions]
14:33 J'ai compris qu'il ne me croyait pas quand tout à coup, il est redevenu très calme et a pointé son fusil sur moi.
14:53 J'ai alors pensé que c'en était fini, et je me suis dit "oui, c'est vrai".
14:58 Mais c'est fini, et je me suis dit "oh non, c'est impossible, pas déjà".
15:04 Je n'ai même pas dit au revoir à ma fille.
15:08 [Explosions]
15:12 A l'extérieur, les policiers demandent qu'on envoie des ambulances.
15:20 Ils craignent qu'il y ait beaucoup de blessés.
15:26 Le coup a commencé il y a exactement 8 minutes.
15:29 C'est le temps limite que s'étaient fixés les deux tireurs.
15:32 Ils doivent donc quitter la banque en se contentant des 300 000 dollars qu'ils ont dérobés.
15:37 Matasarianu sort par la porte sud, Philips par la porte nord.
15:52 Philips s'attendait à voir arriver deux ou trois voitures de police.
15:55 Pas à se retrouver face à des dizaines d'hommes en uniforme, prêts à leur tirer dessus.
16:00 Postés au carrefour nord et sud de la banque, les forces de l'ordre bloquent tout échappé.
16:08 Les policiers pensent avoir piégé les braqueurs.
16:14 Mais Philips n'est pas homme à capituler.
16:19 Il connaît bien les policiers. Il les est.
16:22 Depuis son enfance, il a eu affaire à eux à de multiples reprises pour vol à l'étalage et escroquerie.
16:27 Il a même purgé trois mois de prison pour possession illégale d'armes.
16:31 Alors maintenant, c'est l'heure de la revanche.
16:34 Ils ont levé leurs deux énormes armes lourdes et ça a été le début de 45 minutes de cauchemars.
16:48 Ces éclats de voitures nous atteignaient à la tête, aux bras, aux jambes.
16:52 Ils étaient si chauds que ça nous brûlait à travers les vêtements.
16:56 Cela faisait penser à des éclats d'obus, à des hommes en guerre.
17:01 Vous ne pouvez pas croire que vous êtes dans votre quartier par une belle journée.
17:07 Cependant, la guerre dans les rues de Los Angeles ne fait que commencer.
17:12 Les policiers sont en train de se débrouiller.
17:15 Ils ont été attaqués par des policiers.
17:18 Ils ont été attaqués par des policiers.
17:21 Ils ont été attaqués par des policiers.
17:24 Ils ont été attaqués par des policiers.
17:27 Ils ont été attaqués par des policiers.
17:30 Ils ont été attaqués par des policiers.
17:33 Ils ont été attaqués par des policiers.
17:36 Ils ont été attaqués par des policiers.
17:39 Les policiers, accroupis derrière leur voiture, sont persuadés d'être hors d'atteinte.
17:43 Mais le projectile traverse le métal comme du beurre.
17:47 Une autre balle transperce Tracy Fisher.
17:54 Aussitôt, son corps réagit au traumatisme en libérant des substances analgésiques naturelles qu'on appelle des endorphines.
18:02 Les nerfs sont mis en état de choc et cela endort la douleur.
18:08 Au début, c'était tellement surréaliste que je n'ai pas vraiment compris ce qui s'était passé.
18:14 Je savais que j'avais été touchée, mais c'était comme si j'avais reçu un coup de balle de baseball à la cheville.
18:22 Les suspects ont peut-être des balles perforantes.
18:30 Les suspects ont probablement des balles perforantes.
18:34 Pourquoi Philips est-il capable d'imposer sa loi ?
18:37 Parce qu'il a recherché dans le monde entier des munitions capables de contrer la police.
18:42 Et qu'il a finalement réussi à trouver, en provenance de l'ex-Union soviétique, des balles blindées qui peuvent transpercer le métal.
18:49 Il lui a ensuite suffi de les importer, par milliers.
18:55 Chaque balle chemisée que crache l'AK-47 file à près de 800 milliers de mètres.
19:02 File à près de 850 mètres par seconde.
19:05 La police et les civils n'ont nulle part où s'abriter d'une pareille force destructrice.
19:10 Nous sommes tous cloués au sol par des tirs en continu.
19:17 Ils avaient des armes automatiques munies de balles perforantes.
19:22 Autrement dit, chaque fois que nous tirions un coup, ils en tiraient 50.
19:25 C'était un peu comme si nous avions des lances-pierres.
19:31 Leur seul espoir, c'est que les braqueurs s'en aillent.
19:34 Lorsqu'au bout de sept longues minutes de tir croisé, Matazareanu monte dans la chevrolet et crie à Phillips d'en faire autant.
19:41 Les policiers prient pour qu'il décorme de là sans plus d'effusion de sang.
19:45 S'ils avaient voulu prendre la fuite à ce moment-là, ils auraient très bien pu le faire.
19:51 Mais Phillips a l'avantage des armes et il n'en a pas encore fini avec la police.
20:00 Son fidèle complice Matazareanu le rejoint.
20:03 Le LAPD se retrouve alors face à un scénario sans précédent.
20:08 Des braqueurs qui veulent continuer à se battre.
20:12 La police de ce pays n'avait encore jamais été confrontée dans toute son histoire à une telle situation.
20:18 C'était la première fois qu'on assistait à une fusillade d'une telle ampleur.
20:22 Quelques secondes plus tard, le sergent Dean Haynes est blessé et demande du secours.
20:36 Voici son appel.
20:38 J'ai été touché. Policier à terre à Builders Emporium.
20:44 Code 3, restez à terre. Suspect tire avec un AK-47. Un policier est à terre.
20:51 Guadalupe de la Cruz est une des personnes qui prend les appels au central.
20:55 Bien qu'elle n'ait pas encore son diplôme d'opératrice radio, elle comprend tout de suite la gravité du message transmis par le sergent Haynes.
21:03 Le pire appel qu'on puisse recevoir, c'est celui d'un policier à terre.
21:10 Un policier blessé, c'est la première des priorités.
21:15 Je dois alors informer toutes les divisions alentours qu'il est blessé, qu'il y a des suspects hors normes et qu'on continue de tirer sur place.
21:25 Il y a un policier à terre.
21:27 James Boravan est toujours à couvert derrière la cabine téléphonique avec son fusil à pompe calibre 12.
21:33 Il entend les mots "Policier à terre" et aussitôt sa décision est prise.
21:43 Deux policiers en civil ont rejoint Boravan et Stuart Guy derrière la cabine téléphonique.
21:47 Au moment même où j'ai amorcé mon fusil, j'ai commencé à avoir des sueurs froides.
21:54 Il est le seul policier en première ligne à détenir un fusil et a priori tous les atouts sont de son côté.
22:02 Son arme a une portée suffisante pour neutraliser les braqueurs et lui-même est un excellent tireur.
22:12 Neuf billes de plomb fanglent l'air et viennent frapper de plein fouet le torse de Larry Phillips.
22:16 Habitué à ce genre d'exercice à l'entraînement, Boravan s'attend à voir l'homme s'écrouler.
22:23 Mais Phillips porte, caché sous d'épais vêtements, une armure protectrice qui l'enveloppe du cou jusqu'aux doigts de pied.
22:33 Il a passé des semaines à découper et coudre un tissu en fil d'aramide pour confectionner des combinaisons.
22:40 Les deux bandits ont renforcé leur armure avec des plaques de métal au niveau des organes vitaux.
22:44 L'ensemble pèse plus de 18 kilos, soit l'équivalent en poids de cinq boules de bowling.
22:50 Cinq fois plus dure que l'acier, l'aramide est à l'épreuve des balles et absorbe l'énergie déployée au moment de l'impact.
23:07 [Musique]
23:19 Phillips s'est retourné et il a instantanément repéré notre position.
23:23 Pendant une fraction de seconde, nos regards se sont croisés.
23:26 Puis il a brandi son AK-47 et commençait à nous asperger d'une pluie de balles.
23:33 [Bruits de tirs]
23:38 Les projectiles étaient éjectés en rafales.
23:40 Nous étions comme criblés d'éclats d'obus.
23:43 Et je savais que les autres policiers n'avaient pas de gilet pare-balles.
23:47 [Bruits de tirs]
23:49 Zboravan, qui lui porte un gilet pare-balles, fait de son mieux pour couvrir ses collègues.
23:54 Mais si sa veste en kevlar peut aisément résister aux projectiles d'armes légères,
23:59 elle ne le protège pas des balles blindées d'un fusil d'assaut.
24:02 [Musique]
24:08 [Bruits de tirs]
24:10 Une première balle transperce son gilet et l'atteint dans le bas du dos.
24:13 Une deuxième le touche à la cuisse.
24:16 [Bruits de tirs]
24:19 J'ai ressenti une douleur cuisante très intense.
24:22 Un peu comme si je prenais feu.
24:26 Le policier demande secours !
24:30 À partir de là, ça a été une suite d'appels pour nous annoncer que des policiers étaient touchés.
24:34 Nous avons besoin de renforts, il y a des officiers blessés.
24:37 Déclenchez une alerte tactique !
24:39 C'était affreux de les entendre s'angoisser comme ça.
24:42 D'apprendre qu'il y avait des blessés et qu'ils ne pouvaient pas s'entraider.
24:47 Combien de policiers touchés ? Un seul ?
24:51 Je ne sais pas, plus d'un en tout cas !
24:54 C'est vraiment terrible.
24:56 En principe, ça ne doit pas se passer comme ça.
24:59 Un autre policier blessé, déclenchons une alerte tactique.
25:02 Le SWAT est aussitôt alerté.
25:08 Mais il lui faut un minimum de temps pour se rendre sur place.
25:11 Et en attendant, les policiers doivent se débrouiller comme ils peuvent.
25:14 Au croisement de Laurel Canyon et Archwood, côté nord, Whitfield tombe à son tour.
25:28 Policier à terre au coin de Kittredge et Laurel Canyon.
25:31 Par chance ou par malchance, Kim, la fiancée de Whitfield, capte les messages chez elle.
25:37 Je l'avais juste entendu dire qu'il était touché.
25:49 Et d'après le peu que je savais, cela aurait pu être ses derniers mots.
25:54 Les braqueurs continuent de tirer sur tout ce qui bouge.
25:56 En ce moment, la police est en train de changer de balle.
26:01 Les premières équipes de reporters arrivent et prennent ces images incroyables de policiers et ambulanciers
26:06 tentant désespérément d'échapper aux balles, incapables de s'approcher des blessés.
26:10 La situation est devenue critique.
26:15 Les policiers sont touchés.
26:17 Les policiers sont touchés.
26:20 La situation est devenue critique.
26:22 Il faut que quelqu'un ait une idée et vit.
26:27 Jusqu'à présent, les tireurs ont blessé six policiers et deux civils.
26:36 Des dizaines d'autres s'abritent derrière les voitures ou les murs, mais ils risquent leur vie à tout moment.
26:45 Grâce à ces hélicos qui survolent les lieux, des millions de téléspectateurs suivent en direct les événements.
26:50 Ils tirent sur nous maintenant.
26:54 Au sol, les policiers voient leurs balles rebondir sur l'armure des braqueurs.
26:59 Il avait une combinaison de protection complète et nos balles de 9 mm ne pénétraient pas.
27:05 Je dois avouer que ça fout vraiment la frousse.
27:08 Parce qu'on se dit "je lui ai déjà tiré 27 fois dessus et ça ne lui fait rien".
27:12 C'est pas juste.
27:15 Il est très bien protégé. Visez la tête.
27:17 Toucher le malfaiteur à la tête serait la seule manière de mettre fin à cette tuerie.
27:22 Mais les policiers sont trop loin pour atteindre la cible avec leur pistolet.
27:26 Déjà blessé à deux reprises, James Boravan est néanmoins bien décidé à survivre.
27:35 Je me suis dit "ce n'est pas parce qu'on t'a tiré dessus que tu vas mourir.
27:41 Tu vas faire un effort, te lever et aller te mettre à l'abri où que ce soit, mais tu ne vas pas rester là".
27:46 Sachant qu'il ne peut espérer des secours rapides, il jette un coup d'œil alentour, repère le cabinet des dentistes et court dans cette direction.
27:56 Phillips nous tirait dessus et juste au moment où j'ai franchi la porte, ses balles ont explosé la bête.
28:06 Je me suis dit "je vais me faire un coup de poing".
28:08 Boravan est sauvé, du moins pour l'instant.
28:15 Par contre, dans la zone dangereuse, policiers et civils cherchent encore un moyen de se sortir de là.
28:21 Sur le parking de l'autre côté de la rue, Stuart Guy et Tracy Angeles ont abandonné la cabine téléphonique pour aller se tapir derrière deux véhicules.
28:35 Mais Emil Matazarianu commence à régler son tir.
28:38 Stuart Guy est gravement blessé.
28:54 Pour accroître ses chances de survie, il fait alors ce qu'on lui a appris à l'entraînement, c'est-à-dire rester aussi calme que possible et contrôler sa respiration.
29:04 Cela permet de ralentir le rythme cardiaque, de réduire la perte de sang et de gagner un temps précieux en attendant d'être secouru.
29:12 Sur le côté nord de la banque, policiers et civils sont toujours cloués au sol.
29:20 Michael Herin, blessé à l'estomac, perd beaucoup de sang. Tracy Fisher tente de le faire taire.
29:29 J'ai lui répété sans arrêt, "Je t'en prie, tais-toi, ne crie plus." Parce qu'on ne voyait pas les bandits et que j'avais peur qu'ils nous repèrent, qu'ils viennent tourner autour de la voiture et nous descendent.
29:40 Je ne voulais pas mourir. Mais je me suis dit, "Si je dois mourir, je préférerais ne rien voir, ne rien sentir."
29:49 Je pensais vraiment qu'on ne s'en sortirait pas vivant.
29:57 Et cela m'a fait de la peine pour ma mère. Je ne voulais pas qu'elle apprenne que sa fille avait été mortellement blessée au cours d'un hold-up dans une banque.
30:06 L'agent Whitfield et le sergent Haynes se rendent bien compte que personne ne vient les secourir. Ils ne peuvent donc compter que sur eux-mêmes.
30:15 Profitant d'une légère pousse dans la fusillade, ils s'élancent.
30:22 Haynes trébuche et tombe à terre. Whitfield continue de courir. Les balles sifflent tout autour de lui. Il décide alors d'aller se réfugier derrière un arbre.
30:33 Il l'atteint, s'y accroche, mais entraîné par son élan, il en fait le tour et se retrouve explosé au tir de Larry Phillips.
30:45 Il reçoit une balle dans le fémur. L'os se brise sur 12 centimètres. Un éclat de 6 centimètres lui transperce la jambe.
30:55 Une quatrième balle le touche à la poitrine. Sa fiancée affolée entend ses appels au secours et ne comprend pas pourquoi ses collègues ne lui viennent pas en aide.
31:10 "9L89, je vais m'évanouir. Je suis sur Laurel Canyon."
31:15 Désemparée, elle appelle le poste de police.
31:19 "Je leur ai dit que s'ils n'allaient pas le chercher, c'était moi qui irais. Et je ne plaisantais pas. J'étais fermement décidée, quoi qu'il arrive, à ne pas le laisser mourir sur place."
31:30 Whitfield continue de réclamer de l'aide en utilisant son code d'identification 9L89.
31:39 "9L89, j'ai besoin d'aide."
31:41 "Tenez bon."
31:43 L'opératrice radio qui prend son appel, Guadalupe de la Cruz, sait par expérience qu'il est très important de garder Whitfield conscient.
31:51 "S'il arrêtait de me parler, on allait le perdre. Et c'était ma plus grande crainte. Je voulais à tout prix continuer à entendre sa voix pour m'assurer qu'il était toujours vivant."
32:06 "9L89, tenez bon. 9837 arrive."
32:09 "9L89, je ne vois personne autour de moi."
32:13 "Tenez bon, 9837 arrive."
32:16 "Merci de me parler."
32:19 "Dire et redire, tenez encore un peu, quelqu'un va venir vous chercher. Ils vont vous sortir de là, je ne serai pas la dernière personne à qui vous allez parler."
32:27 Whitfield se trouve à 110 mètres des braqueurs, directement dans leur ligne de tir.
32:33 Toutes les voitures de police disponibles sont concentrées autour de la banque.
32:36 Mais la puissance de feu est telle qu'elles ne peuvent approcher de la zone rouge.
32:40 A bord de leur véhicule, les policiers Totschmitz et Tony Kabounok éprouvent une immense frustration de ne pouvoir répondre aux appels insistants de Guadalupe de la Cruz pour aller sauver Whitfield.
32:52 "N'y a-t-il aucune unité qui puisse venir à la rescousse de 9L89 ?"
32:56 "Il fallait que je le sauve. Je ne peux pas le faire."
33:01 "Il fallait que je le sauve. Si j'avais été à sa place, j'aurais voulu que quelqu'un me vienne en aide."
33:06 "Il est blessé et a deux doigts de perdre connaissance."
33:11 Kabounok a suffisamment d'expérience pour savoir que toute opération de sauvetage s'apparente ici à une mission suicidaire.
33:18 "9L89, répondez."
33:21 L'agent Whitfield ne répond plus.
33:24 "9L89, répondez."
33:28 "C'est à ce moment-là que j'ai imaginé le pire. Que j'ai pensé... j'ai pensé qu'il était mort."
33:42 Kabounok ne supporte plus de rester à tendre les bras croisés.
33:47 "C'est pour cela que j'avais signé. J'allais peut-être y laisser ma peau, mais j'allais intervenir."
33:56 "Vous savez, prendre cette stance et entrer."
33:59 "Tir de la droite, en avant."
34:02 Il démarre en trombe, sous une pluie de balles.
34:09 "On entend des tirs de feu de tout côté, au-dessus, devant."
34:14 "On entendait les balles perdues siffler et claquer dans l'air."
34:24 En cours de route, il tombe sur deux autres policiers blessés sur le parking.
34:27 Stuart Guy et Tracy Angeles.
34:30 Alors qu'il dirige les secours, Kabounok est soudain confronté à sa plus grande peur.
34:40 "Cela peut paraître morbide, mais on ne peut pas s'empêcher de penser à sa propre mort."
34:47 "Et de se dire, si je suis tué, est-ce que je pourrais être exposé dans un cercueil ou un autre ?"
34:54 Ils réussissent à sauver les deux agents.
35:12 Mais l'homme qui les préoccupe le plus, Martin Whitfield, est encore au milieu de la zone dangereuse, en train de se vider de son sang.
35:19 La fusillade fait rage depuis 18 minutes, lorsque l'équipe du SWAT arrive.
35:24 "Nous avons besoin de renforts, plusieurs policiers à terre."
35:28 Le SWAT correspond à ceux que sont en France le RAID ou le GIGN.
35:36 La première unité du SWAT a été créée en 1967 à Los Angeles, pour répondre à des situations d'urgence comme celle-ci.
35:42 Les membres du SWAT sont équipés d'armes automatiques.
35:46 Fort de son expérience, Don Anderson identifie tout de suite la situation comme étant très critique.
35:54 "Ces individus n'avaient que mépris pour la vie humaine."
35:58 "Ils ont tiré plus de 1700 cartouches dans la ville de Los Angeles."
36:02 "Et quand vous tirez ces cartouches, il faut bien qu'elles atterrissent quelque part."
36:06 Avant de s'attaquer aux criminels, les hommes du SWAT doivent d'abord secourir l'agent Whitfield et les civils.
36:12 Ce qui implique de pénétrer au cœur de la fusillade.
36:15 Oui, mais comment ?
36:18 C'est alors qu'un des policiers repère l'arrivée d'un camion blindé.
36:29 C'est le fourgon qui apporte à la banque les liquidités.
36:32 Ce véhicule cuirassé de 15 tonnes apparaît aux membres du SWAT comme la solution à leurs problèmes.
36:37 Cinq d'entre eux réquisitionnent le fourgon, grimpent à bord et partent chercher Whitfield.
36:44 L'homme respire encore, mais il a perdu plusieurs litres de sang et il est à peine conscient.
36:50 Son corps inerte est délicatement glissé à l'arrière du véhicule.
36:59 À présent, il n'y a plus que des civils dans la zone rouge.
37:02 L'un d'entre eux, grièvement blessé et dans un état critique, il faut faire vite.
37:07 "J'étais très inquiète parce que Mikey perdait énormément de sang.
37:12 Il était assis dans une mare de sang, son propre sang.
37:16 Je me souviens que j'essayais de déterminer d'où giclait le sang,
37:21 pour au moins pouvoir appuyer à cet endroit-là et limiter l'hémorragie.
37:27 Et puis tout à coup, on a vu ce véhicule blindé arriver droit sur nous
37:31 et s'arrêter jusque-là à 50 cm.
37:34 C'était comme si j'entendais les trompettes des anges.
37:39 Et j'ai pensé, oh mon Dieu, nous sommes sauvés."
37:46 Le SWAT peut maintenant s'occuper des braqueurs.
37:53 Mais ces derniers ont une autre idée en tête.
37:57 "Nous venons de voir une berline blanche s'arrêter à côté."
38:00 Sachant que les membres du SWAT possèdent des armes automatiques,
38:03 les gangsters prennent la fuite.
38:05 "Il y a encore des coups de feu, on aperçoit de la fumée qui s'échappe de la voiture."
38:09 Des millions de téléspectateurs regardent Larry Phillips, à pied, s'ouvrir le chemin,
38:14 tandis que son complice conduit la Chevrolet chargée d'armes et de munitions.
38:18 "Nous avons un suspect qui sort le véhicule du parking nord et un suspect à pied."
38:24 "N'empêchez pas le véhicule suspect de passer.
38:26 Ils ont des armes automatiques et nous n'avons rien qui puisse les arrêter."
38:30 Les policiers, voulant à tout prix éviter que des criminels atteignent le quartier résidentiel voisin,
38:35 ils tirent dans les pneus, mais sans succès.
38:38 Soudain, Phillips et Matazariano se séparent.
38:44 Phillips a-t-il l'intention de prendre la fuite, ou bien causer encore un peu plus de dégâts ?
38:51 Nul ne le sait, mais aux yeux des policiers, cela n'augure rien de bon.
38:55 "L40 conseille à tous les officiers présents de rester à terre. Il y a toutes sortes d'éclats qui fusent."
39:01 "Appel général, restez à terre, il y a encore des coups de feu."
39:04 "C'est sans doute un complice que l'on aperçoit maintenant dans ce véhicule blanc.
39:08 Il conduit de manière imprévisible, il est peut-être blessé."
39:12 Les policiers ne savent pas trop si, en attendant l'intervention du SWAT,
39:16 ils doivent concentrer leurs efforts sur Phillips ou Matazariano.
39:20 "C'était le chaos le plus total. Des gars qui couraient dans tous les sens pour se mettre à couvert."
39:24 "Des gars derrière un poteau téléphonique, derrière un arbre ou derrière une voiture."
39:28 "Il y en avait absolument partout."
39:31 Ce qui va se passer maintenant marquera un tournant décisif dans ce conflit.
39:37 Et pourtant, la police n'en verra rien.
39:40 Caché par le fourgon, Phillips attache à nouveau tambour de 100 cartouches sur la fixation de son AK-47.
39:49 Et recommence à piloler l'adversaire.
39:52 Une balle de la police lui déchire le pouce de la main gauche.
39:58 Il continue de tirer, mais quelques instants plus tard, le mécanisme de son AK-47 s'enraye.
40:17 Après chaque tir de balle, l'AK-47 expulse l'étui.
40:20 Mais quand le fusil est trop secoué, il arrive qu'une cartouche se mette en travers et reste coincée.
40:26 Pour relancer le mécanisme, Phillips doit simplement dégager l'étui coincé d'une piche nette du pouce.
40:34 Mais comme il vient d'être sérieusement blessé à la main, il ne peut pas se servir de son pouce.
40:46 Il est donc forcé d'abandonner son AK-47 et de sortir sa dernière arme, un Beretta 9mm, exactement du même modèle que celui utilisé par la police.
40:55 "Je me suis dit, ah cette fois, on est à égalité mon pote."
41:01 Les policiers pensent qu'ils vont enfin pouvoir souffler un peu.
41:07 Hélas non, Phillips continue de tirer.
41:13 Il se penche pour récupérer son AK-47 et se rend compte alors qu'il est encerclé de toutes parts.
41:18 Larry Phillips est mort.
41:27 Mais son partenaire est toujours aussi déchaîné.
41:37 Il a en sa possession trois fusils automatiques et trois mille cartouches de munitions.
41:43 "Restez autant que possible en dehors de cette zone. Suspect dangereux, armé et incontrôlable."
41:48 La fusillade d'Hollywood n'a pas encore pris fin.
41:51 La Chevrolet étant hors d'état, Mattazarianou doit se procurer un autre véhicule pour assurer sa fuite.
42:09 "On dirait qu'il essaye de forcer l'autre personne à lui donner sa voiture."
42:13 Pour finir, il oblige le conducteur d'une camionnette à s'arrêter en tirant trois rafales dans le pare-brise.
42:20 "La vitre arrière et tout le reste a volé en éclats, en même temps qu'une atroce douleur s'installait."
42:29 "Tout cela en une fraction de seconde."
42:35 Bill Maher s'enfuit en sang sans même savoir où il a été touché.
42:39 "J'avais mal au bras, à la tête, le sang giclait, mais ce n'était pas ce qui était le plus important pour moi."
42:46 "Je n'avais qu'une idée en tête, m'éloigner de là au plus vite."
42:49 Mattazarianou s'aperçoit qu'une voiture de police fonce sur lui.
42:54 Il fait feu, puis transfère ses armes dans la camionnette et grimpe dedans.
42:58 C'est alors qu'il fait une terrible découverte.
43:04 Bill a emporté les clés avec lui.
43:06 La voiture de police arrive à sa hauteur dans un hurlement de sirène.
43:12 À l'intérieur, une équipe du SWAT.
43:14 "J'ai tiré deux rafales dans le pare-brise du véhicule."
43:31 "J'ai vu le suspect s'effondrer."
43:33 Mais Mattazarianou est sauvé par son armure et, au grand dam d'Anderson, il refait surface.
43:40 "J'ai pensé alors que j'étais le plus mauvais tireur du monde."
43:45 Nouvelle échange de coups de feu.
43:50 "J'ai vu le suspect s'effondrer."
43:53 "J'ai vu le suspect s'effondrer."
43:58 Nouvelle échange de coups de feu.
44:00 Puis arrive le pire cauchemar qui soit pour un membre du SWAT.
44:04 Son fusil sans rail.
44:06 Pendant qu'il le décoince, une idée lui vient à l'esprit.
44:11 En regardant sous la voiture, il a décelé une faille dans l'armure du suspect.
44:16 Elle ne protège pas le bas de ses jambes.
44:22 "Je me suis couché, j'ai visé et j'ai tiré sur le suspect."
44:27 Les jambes criblées de balles, Mattazarianou finit par s'écrouler.
44:51 Bien que touché 27 fois, il n'est pas mort.
44:54 Au moment de son arrestation, les membres du SWAT lui réservent une dernière surprise.
45:00 "Une fois menotté, le suspect n'a pas cessé de répéter 'Allez-y, achevez-moi, tuez-moi'."
45:10 "Nous l'avons ignoré et nous sommes allés nous occuper des victimes."
45:19 Les policiers ne savent toujours pas ce qui les attend à l'intérieur de la banque.
45:22 Ils ont entendu les braqueurs tirer au moins 50 rafales avant d'effectuer leur sortie et craignent qu'ils aient fait un massacre.
45:30 Ils pénètrent dans les locaux. Rien, personne.
45:37 Un policier remarque alors que la porte de la chambre forte est légèrement entreouverte.
45:41 Il la pousse.
45:44 Le personnel et les clients se sont réfugiés là lorsque la fusillade avec la police a commencé.
45:48 Par chance, on ne déplore aucun mort, aucun blessé grave.
45:55 Pendant ce temps-là, dans la zone rouge, les ambulanciers s'occupent des civils et des policiers blessés.
46:03 Les agents James Boravan et Martin Whitfield sont transportés en urgence pour les protéger.
46:09 Kim Coleman, la fiancée de Whitfield, les suit dans une voiture de police.
46:13 "Je me souviens qu'ils m'ont emmenée dans une pièce vide où j'ai attendu en faisant les 100 pas.
46:18 Ils passaient régulièrement me voir pour me dire 'on revient de suite, on va vous emmener auprès de lui'.
46:24 Mais à aucun moment ils ne m'ont clairement dit 'il est hors de danger'.
46:28 Ils ont juste dit 'on va vous emmener auprès de lui'.
46:31 Ils ne m'ont pas dit 'il est hors de danger'.
46:35 Ils ont juste dit 'on va vous emmener auprès de lui'.
46:39 Sur les lieux même de la fusillade, il y a encore un homme à terre qui perd son sang.
46:47 Emile Matazari-Hannou restera là pendant 70 minutes avant de succomber à ses blessures.
46:53 Plus tard, sa famille accusera la police de non-assistance à personne en danger.
46:58 Le LAPD justifiera le manque de soins à Matazari-Hannou en disant que le personnel ambulancier a suivi la procédure.
47:04 En cas de situation hostile, en ne pénétrant pas dans la zone rouge.
47:09 Les bandits à haut risque ont tiré plus de 1200 cartouches, soit une balle toutes les deux secondes.
47:20 Qu'espéraient-ils accomplir au juste ?
47:26 Pourquoi ne se sont-ils pas enfuis quand ils en ont eu l'occasion ?
47:32 Lorsque les policiers procèdent à la fouille de leur appartement, ils y trouvent des dizaines de milliers de dollars.
47:37 Mais aussi une éventuelle explication à l'attitude pour le moins étrange des braqueurs.
47:42 Une copie du film 'Heat' insérée dans le magnétoscope.
47:46 Les similitudes entre ce film de 1995 et la fusillade qui vient d'avoir lieu sont troublantes.
47:54 Dans les deux cas, on retrouve la scène finale du combat à mort.
47:57 Larry Phillips se serait-il identifié au personnage du film ?
48:02 Toujours est-il qu'après la fusillade de North Hollywood,
48:06 certains policiers de Los Angeles ont obtenu l'autorisation de porter des fusils automatiques.
48:11 L'un des policiers est un homme de 15 ans,
48:17 qui a été tué par un homme de 16 ans.
48:21 James Boravan a subi plusieurs opérations.
48:24 Malgré une double hernie discale et des douleurs persistantes,
48:28 il a réintégré le lépidus, où il est maintenant sergent.
48:32 La balle est passée à 2 cm de ma colonne vertébrale.
48:37 Il s'en est fallu de peu que je reste paralysé des deux jambes.
48:41 J'ai eu de la chance que cela ne mette pas fin à ma vie ou à ma carrière.
48:48 Ce 28 février 1997, 9 policiers et 2 civils ont été touchés par balle.
48:54 Mais seuls les deux braqueurs sont morts.
48:57 Même Martin Whitfield, que tout le monde croyait perdu,
49:01 a survécu à ses blessures après avoir passé 8 heures dans le bloc opératoire.
49:05 Il a ensuite démissionné du Lépidus et est aujourd'hui totalement guéri.
49:11 Personne n'a le droit de me dire que j'ai eu de la chance.
49:17 Je ne suis pas d'accord. Je ne peux pas laisser passer ça.
49:22 La chance, c'est Las Vegas. La chance, c'est un fer à cheval.
49:27 Là, c'était un acte de Dieu, l'empreinte de sa main sur le dénouement du drame.
49:32 3 000 cartouches tirées et seuls les deux méchants meurent.
49:40 Le monde entier a pu assister à ce miracle.
49:44 C'est un acte.
49:45 Sous-titrage Société Radio-Canada
49:47 © Sous-titrage Société Radio-Canada
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49:58 © Sous-titrage Société Radio-Canada
50:00 Merci.
50:01 [SILENCE]

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