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00:00 - Alors je disais les dates, tu seras à la salle Playel le 16 novembre,
00:05 ça on est très heureux, mais toutes les autres dates c'est à l'étranger.
00:08 Je vois il y a Washington, il y a Montréal, il y a Londres évidemment,
00:13 tu fais une grande tournée mondiale, t'as l'habitude de ça ?
00:16 - Pas mondialement, parce que tu vois quand tu passes des années en train d'élever un enfant,
00:21 t'as pas vraiment le temps, mental, physique, t'as pas l'espace.
00:27 Mais Gab, il a presque 18 ans maintenant, alors ça va.
00:32 - Là tu parles de ton fils ? - Oui je parle de mon fils.
00:34 - Mother to a child ? - Mother to a child, c'est pour lui.
00:40 - C'est dans l'album Love Says, j'imagine. - Oui j'ai écrit ça.
00:43 - Tu dis qu'il va mieux à Londres, qu'il est plus heureux à Londres ?
00:46 - Non, non, non, non, je disais que à ce moment-là, pour moi,
00:53 quand t'es en train d'élever un enfant, pour moi c'était important d'être présent,
00:58 de ne pas partir trop.
01:00 À cette époque-là je faisais pas mal d'aller-retour entre la France et l'Australie,
01:04 ça est devenu difficile, c'est pas un rythme qu'on peut maintenir pour très très longtemps.
01:12 - La distance est longue. - La distance est longue, le décalage d'horaire,
01:17 et tout ça, et pour moi au bout d'un moment ça m'a épuisée.
01:20 C'était tout à fait normal, là t'as un limite de pouvoir faire ça.
01:25 - Ça a changé beaucoup de choses le fait d'être maman pour toi.
01:27 - Bien sûr. - Tout a changé.
01:29 - Oui, oui, tout a changé pour moi, tout a basculé.
01:32 - Quel âge a-t-il là maintenant ton fils ?
01:34 - Il va avoir 18 ans. - Ah ouais, il est grand maintenant.
01:37 - On aura un professeur en saurpion comme moi. - Et s'il devient chanteur ?
01:41 - Je serai fière, je le soutiens. C'est son choix.
01:44 Déjà je l'encourage d'être bien dans ses pompes, c'est le plus important.
01:52 - Tout à l'heure tu parlais de psychothérapie, est-ce que tu as eu le sentiment d'avoir un break down ?
01:57 - Bien sûr que t'as eu un petit break down, bien sûr que j'ai eu ça.
02:01 - Et comment tu as fait pour t'en sortir ?
02:03 - Deux ans de psychothérapie avec un thérapiste.
02:06 - Et qu'est-ce que tu lui racontais, ta vie, pourquoi ?
02:10 - Il faut savoir, parce que quand tu bosses, à l'âge de 8 ans, jusqu'à maintenant,
02:17 t'as plusieurs vies dans une vie.
02:20 C'est pas facile, les gens voient que c'est beau et tout ça,
02:26 mais c'est des miroirs, de la fumée.
02:28 Moi je suis quelqu'un, je suis un être humain,
02:32 et je ne peux pas vraiment jouer le jeu.
02:35 J'ai besoin de mon espace, j'ai besoin de temps de vivre,
02:42 j'ai besoin d'être une femme,
02:44 pas que quelqu'un dans la vie publique,
02:48 qui vit à travers ses réseaux sociaux.
02:53 Ça ne m'intéresse pas en fait.
02:55 Mes réseaux sociaux sont que des fenêtres pour mon travail.
02:59 Mais ma vie privée, ça reste toujours ma vie privée.
03:02 C'est pas quelque chose que j'ai pas envie de partager avec les gens.
03:08 Mais en même temps, je suis quelqu'un d'honnête.
03:11 C'est une ligne très très fine.
03:13 Mais... fine ? Fin ?
03:15 - Fine.
03:16 - Fine, voilà.
03:17 Merci.
03:19 Et voilà, c'est juste...
03:21 - Cet album c'est ça en fait, Love, c'est se respecter à nouveau.
03:24 Tu as retrouvé, je crois, une énergie incroyable,
03:27 tu es triomphante, tu es nouvelle, tu es apaisée.
03:30 Ça se voit dans ton discours, tu sais.
03:32 On voit que tu es une femme extrêmement réfléchie,
03:34 extrêmement déterminée, extrêmement solide.
03:37 C'est très marrant, je te regarde là en interview,
03:39 tu as un regard incroyable.
03:41 Quand tu parles, c'est carré.
03:44 Tu as une grande rigueur, on le sent maintenant.
03:46 On te sent apaisée, nouvelle et triomphante.
03:49 On te sent de nouveau prête au combat.
03:51 [SILENCE]