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00:00 Tina Arena est notre invitée, Love Saves, alors qu'est ce que tu as voulu raconter dans cet album ?
00:04 C'est un album pour moi qui est synonyme de renaissance, c'est vraiment quelque chose de nouveau, de personnel,
00:11 c'est un album encore plus personnel que les autres, je crois que tu t'es beaucoup donné dans cet album,
00:16 de ta vie, de tes ressentiments, de tout ça.
00:19 Bon il y a beaucoup de vécu ces dernières années,
00:23 c'est vrai que moi je fais partie d'une génération qui peut-être a vécu les très très beaux années de la musique,
00:32 quand tout était beaucoup plus structuré, beaucoup plus personnalisé,
00:39 et voilà avec le temps qui passe tout ce qui est en train de changer, je ne sais pas forcément si c'est pour le meilleur,
00:48 et avec le temps, et là je recule, j'avais décidé avec ce disque là de vraiment prendre tout en contrôle,
00:56 de dire ok, maintenant c'est moi qui va décider, c'est pas une maison de disques,
01:03 un métier, un milieu ou un système que les artistes connaissent, qui pensent qu'ils doivent suivre.
01:11 J'ai vraiment choisi d'être indépendante, c'était très très important pour moi,
01:18 - Pour la liberté ? - Il n'y a pas de prix pour ma liberté en fait,
01:23 et le fait qu'avec le confinement je pense en Australie en 2020, 2021, un peu en 2022,
01:31 là je me suis posé énormément de questions, là je me suis dit non je ne peux plus travailler dans ce système parce qu'il n'y a aucune transparence,
01:40 et comme être humain moi j'ai besoin de la transparence, j'ai besoin de savoir si quelqu'un est présent ou pas,
01:49 voilà c'est juste un choix que j'ai fait, et avec ce choix, il est arrivé tout ce matériel,
01:57 mais pas seulement le matériel, aussi les choix personnels que j'ai fait aujourd'hui,
02:01 c'est à dire qu'on a tous fait le tri dans nos vies je pense.
02:06 - Tu veux dire suite à la pandémie c'est toute une remise en question de ta vie, de tes relations, de ton travail ?
02:12 - Absolument, avec ta famille, avec tes amis, avec les choses qui t'entourent,
02:16 là tu dis ok, il y a certaines choses qui peuvent rester, mais il y a certaines choses qu'il faut arrêter.
02:25 Alors quand j'ai pris cette décision, et aussi deux ans de psychothérapie,
02:31 de pouvoir savoir pourquoi j'avais fait ces choix dans ma vie en fait,
02:37 parce que je viens d'une école, je commençais à la télé dans les années 70 Bernard,
02:43 je suis gamine de la télé, je suis enfant de la télé, mais dans le vrai sens du terme.
02:49 Alors ça, ça m'a permetté d'apprendre un métier, un métier que j'aime,
02:56 et j'ai du mal que quelqu'un me mette dans une caisse et me dise "toi tu dois rester là".
03:04 - En France on dit "dans un tiroir". - Dans un tiroir.
03:06 - Mais c'est bien Tina ! - In a drawer, voilà.
03:08 - Et puis je dois dire que ton accent est charmant.
03:10 - Ça va jamais changer. - Alors puisqu'on y est dans les compliments,
03:13 je vais te dire, tu es d'une très grande beauté, il faut quand même le dire, voilà,
03:17 on va y aller, et ta voix est exceptionnelle. Voilà, ça c'est fait, c'est dit.
03:21 - Merci Bernard.
03:23 - It's very nice, thank you.
03:25 Mais juste pour terminer cette histoire, c'est un choix.
03:29 Et là où je suis maintenant dans la vie, ce choix m'a beaucoup libérée en fait.
03:37 J'apprécie énormément le passé, j'ai aucune regrette, et ça c'est très important de pouvoir...
03:47 - De ne pas regretter, avancer quoi. - Absolument.
03:49 Moi je suis dans la motion d'avancer, c'est tout.
03:53 En fait c'est le plus important, c'est le présent, et juste de savoir, parce que la future
03:59 on sait pas où on va y aller. On peut seulement espérer que la santé mentale et physique
04:07 nous permet de pouvoir continuer la route. C'est tout.
04:11 Mais j'ai dégagé énormément de merde. - Ce qui était toxique.
04:15 - Tout ce qui était toxique, j'ai mis à côté, et l'essentiel c'est ce qui compte pour moi maintenant.
04:23 Passer le temps avec les gens que j'ai envie de passer du temps avec.
04:29 Ce choix de revenir en France, c'est un choix parce que je sais que le public français
04:35 m'a soutenu depuis très très longtemps. J'ai une équipe avec qui je travaille maintenant
04:41 indépendamment en France, que j'aime beaucoup. On a des mêmes valeurs, on rigole énormément,
04:47 on se prend pas sérieux, mais on sait en même temps qu'il faut continuer de faire ce travail là.
04:54 Voilà.
04:55 [SILENCE]