• il y a 2 ans
En 1995, lors d'une mission de l'Otan en Bosnie, un avion, touché par un missile, s'écrase. Par miracle, son pilote, l'Américain Scott O'Grady, parvient à s'éjecter de l'appareil et à se poser sans encombres grâce à son parachute. Mais il se trouve en plein territoire ennemi. Il doit alors survivre, pendant six jours, en s'alimentant très peu, tentant d'échapper aux patrouilles de snipers serbes et essayant par tous les moyens de contacter l'Otan.

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00:00 Bosnie, juin 1995.
00:04 Un pilote américain est abattu au-dessus d'un pays ravagé par la guerre.
00:09 "J'ai cru que j'étais mort."
00:12 Heureusement, il s'en sort, mais pour se retrouver au-delà des lignes ennemies, pour chasser pendant six jours comme un animal.
00:19 Les marines tentent un sauvetage audacieux.
00:23 "Si ça tourne mal, on se retrouvera au chômage."
00:26 Pour le pilote abattu, la moindre erreur peut se solder par la mort.
00:32 Le pilote abattu est mort.
00:36 Le pilote abattu est mort.
00:40 Le pilote abattu est mort.
00:44 Le pilote abattu est mort.
00:48 Le pilote abattu est mort.
00:52 Le pilote abattu est mort.
00:56 Le pilote abattu est mort.
01:01 Affamé, gelé et seul, Scott Grady, pour survivre, va devoir passer totalement inaperçu.
01:08 "Il ne voulait pas simplement me capturer, mais me mettre une balle dans la tête."
01:14 La Yugoslavie est déchirée par la guerre civile.
01:23 Les rancœurs d'hier se règlent dans des bains de sang.
01:28 En Bosnie, les factions rivales s'affrontent pour s'assurer la suprématie,
01:33 et les Serbes s'imposent, massacrant des dizaines de milliers de musulmans.
01:38 Dans les médias, ce génocide est baptisé "purification ethnique".
01:44 Les milices serbes sillonnent la campagne en quête de victimes.
01:49 Plus aucune loi ne règne dans cette région du monde.
01:56 Dans un village du nord de l'Italie, un capitaine de l'US Air Force de 29 ans, Scott Grady, part travailler.
02:05 Au sein de la Force de maintien de la paix internationale qui essaie d'endiguer le massacre,
02:09 Scott Grady fait respecter l'interdiction de vol au-dessus de la Bosnie à tout appareil n'appartenant pas à l'OTAN,
02:15 l'organisation du traité de l'Atlantique Nord, afin d'empêcher les factions rivales de se bombarder.
02:26 On essayait tout simplement d'empêcher le massacre des populations civiles.
02:33 Ce jour-là, le capitaine Robert White, l'ami de Scott Grady, commandera la patrouille.
02:39 La préparation est miticuleuse, et ça n'est pas sans raison.
02:43 En effet, les Serbes disposent de missiles Sol-Air redoutables.
02:49 Comme de temps en temps, ils nous tiraient dessus.
02:51 On passait un peu plus de temps sur les procédures à suivre si on se faisait abattre.
02:57 D'autant que les tensions viennent de franchir un nouveau palier entre l'OTAN et les Serbes de Bosnie,
03:02 dont les forces terrestres ont attaqué des zones protégées, des enclaves musulmanes.
03:09 Les avions de l'OTAN ont riposté en bombardant des dépôts de munitions ennemies.
03:15 En représailles, les Serbes ont pris en otage des centaines de casques bleus qu'ils utilisent comme boucliers humains.
03:24 Et ils ont juré d'abattre tout avion de l'OTAN qui survolerait leur territoire.
03:31 Leurs forces terrestres nous avaient adressé un message. Elles nous détestaient.
03:36 À midi et demi, Wright et O'Grady se dirigeaient à leurs avions, deux F-16 Fighting Falcon.
03:46 À 370 km de là, une batterie de missiles serbes traverse la campagne bosniaque.
03:58 Le commandant, un colonel de l'armée serbe, a hâte d'en découdre avec les forces de l'OTAN.
04:03 Il a préféré garder l'anonymat.
04:05 Que faisait-il dans mon pays ? C'était la question.
04:12 Il fournissait des armes aux musulmans pour nous attaquer. Donc pourquoi est-ce que j'aurais dû me soucier d'eux ?
04:18 Je ne sais pas.
04:20 À 13h15, les deux pilotes américains décollent.
04:32 Ils filent au-dessus de l'Adriatique à plus de 400 km/h.
04:38 Et 30 minutes plus tard, ils pénètrent dans l'espace aérien bosniaque.
04:45 À 8000 m d'altitude, ils se placent dans un circuit ovale pour patrouiller les cieux.
04:50 Chaque côté de ce circuit mesure une quarantaine de kilomètres de long et il faut environ 8 minutes pour faire un tour.
04:56 Ils vont voler ainsi pendant 2h30.
04:59 Quiconque brave l'interdiction de vol risque de le payer de sa vie.
05:05 Quatre bombardiers serbes qui ont pris ce risque ont déjà été abattus par des F-16.
05:11 Cet appareil est extrêmement sophistiqué, très maniable et très rapide.
05:15 Sa vitesse de pointe atteint Mach 2, plus de 2000 km/h.
05:20 Une avionique performante permet de piloter cet avion pour que l'homme à bord puisse se concentrer sur sa mission.
05:29 Vous êtes une plateforme d'armement.
05:32 Le F-16 est équipé d'un canon de 20 mm et d'un astéroïde.
05:38 Il est équipé d'un canon de 20 mm et d'un assortiment de missiles, de roquettes et de bombes.
05:42 Il est également doté d'un système de défense sophistiqué, un ensemble de contre-mesures électroniques,
05:49 capables de voir si l'avion est suivi par un faisceau radar ennemi.
05:53 Malgré tout, les deux pilotes se tiennent à bonne distance des bases de missiles serbes dûment répertoriées,
05:59 car voler sur un circuit est toujours dangereux.
06:05 Pas besoin d'être un génie pour comprendre que pour nous abattre,
06:08 il suffit de tirer un missile sur notre passage, qui est facile à prévoir.
06:12 Et c'est exactement ce que les serbes ont l'intention de faire.
06:18 Le colonel positionne sa batterie juste sous le passage de Wright au gradis.
06:22 Le SA-6, de fabrication soviétique, est conçu expressément pour abattre les chasseurs volants à grande vitesse.
06:33 Il est si redoutable que les pilotes de l'OTAN l'ont surnommé "les trois doigts de la mort".
06:38 Une fois qu'on tire, on a des chances d'atteindre la cible.
06:42 Ces missiles à guidage radar suivent un rayon capable de localiser un avion dans un rayon de 75 km
06:49 et jusqu'à une altitude de 10 000 m.
06:52 Le colonel branche le matériel.
07:01 À 14h50, le signal d'alerte radar de Robert Wright se déclenche et lui indique qu'il s'agit d'un SA-6.
07:07 Robert Wright, dont l'indicatif est "Basher 5-1", prévient son collègue par radio.
07:14 "Basher 5-1, MUD 6-0-9-0".
07:17 "Ça voulait dire qu'il y avait un SA-6 à l'est de ma position."
07:20 "Basher 5-2, nu".
07:22 "J'ai répondu, je n'ai aucune indication de menace."
07:25 Puis le signal d'alerte radar s'éteint.
07:28 Le capitaine Wright contacte le système d'alerte avancée de l'OTAN pour voir s'il détecte un SA-6 dans le périmètre.
07:35 "On a répondu qu'il n'en détectait aucun."
07:41 Les pilotes concluent donc à une fausse alerte et ils poursuivent leur patrouille.
07:46 Mais 8 000 m en contrebas, grâce à cette brève reconnaissance radar,
07:54 le commandant du détachement serbe a entamé un jeu mortel.
07:58 Il sait que les chasseurs peuvent détecter son faisceau radar.
08:03 S'il le laisse allumer trop longtemps, ces derniers vont pouvoir le localiser et ouvrir le feu.
08:08 "On se serait fait tuer et notre armement aurait été détruit."
08:14 Mais le colonel a une méthode astucieuse.
08:23 Ce bref faisceau radar lui a permis de déterminer la vitesse, le cap et l'altitude des F-16.
08:29 Le colonel pourra donc tirer ses missiles sans recourir au guidage radar.
08:37 Il ne le branchera qu'au tout dernier moment, c'est-à-dire 5 secondes avant l'impact.
08:42 Mais s'il manque leur cible, lui et son détachement sont morts.
08:50 Ils n'ont droit qu'à une seule tentative.
08:53 Les trois doigts de la mort se tournent vers les chasseurs.
08:57 "J'ai donné l'ordre de tir."
09:01 Le SA-6 est équipé d'une givre à explosifs brisant,
09:09 conçue pour se fragmenter à l'impact et détruire entièrement sa cible.
09:16 Sa portée étant de 24 km et sa vitesse de plus de 3000 km/h,
09:21 il va atteindre les F-16 en moins de 10 secondes.
09:26 Et comme il n'est pas guidé par le radar, il est invisible.
09:43 Pour l'heure, les deux appareils continuent leur patrouille au-dessus de la Bosnie comme si de rien n'était.
09:48 Le colonel se sent dans son bon droit en ouvrant le feu.
09:55 "Ils nous avaient provoqué, ils nous avaient bombardé, s'ils avaient pu, ils auraient tué des gens à terre."
10:03 5 secondes avant que le missile n'atteigne l'altitude des F-16,
10:10 le colonel serbe active le guidage radar.
10:13 Une alarme se déclenche dans le poste de pilotage de Scott O'Grady.
10:20 "Basheur 5-2, MUD 6 au 0-9-0."
10:24 "Basheur 5-1, venu."
10:26 Situé à environ 2 km de son collègue de patrouille, Robert Wright ne reçoit aucun signal d'alarme.
10:32 S'agit-il encore d'une fausse alerte ?
10:36 Le faisceau radar du S-A6 rebondit sur l'avion de Scott O'Grady et il est capté par l'antenne située dans le nez du missile.
10:42 C'est ce retour d'onde qui le guide droit sur son objectif.
10:47 Une deuxième alarme, plus forte, résonne dans le casque du pilote.
10:52 Robert Wright voit le missile émerger des nuages et fondre sur son collègue.
10:58 "Basheur 5-1, missile en l'air."
11:01 "J'ai dit missile en l'air, décroche."
11:04 Scott O'Grady ne l'entend pas et le missile explose entre les deux avions.
11:08 Mais un autre S-A6 est déjà en route.
11:13 Scott O'Grady n'a pas le temps de réagir.
11:19 "Mon pouce n'a même pas eu le temps d'atteindre le bouton des leurs."
11:23 "J'ai cru que j'étais mort."
11:27 L'avion se désintègre et tombe comme une pierre.
11:32 Robert Wright ne voit plus le cockpit de son collègue.
11:35 "Basheur 5-2 a été touché."
11:37 "Je ne l'ai vu ni s'éjecter ni descendre en parachute."
11:41 Dans le poste de pilotage, l'entraînement prend le dessus.
11:47 "Il faut savoir automatiquement ce qu'on doit faire, sinon on est fichus."
11:52 Il attrape la poignée d'éjection.
12:00 Quelques millisecondes après, une charge explosive le propulse hors de l'appareil.
12:04 Scott O'Grady plonge vers le sol à près de 200 km/h.
12:11 Il a de la chance d'être encore en vie.
12:14 Mais il sait qu'il n'est pas encore tiré d'affaire.
12:17 "Si mon parachute avait été endommagé, je plongeais vers la mort."
12:23 Il tire sur le cordon.
12:27 Sans grand soulagement, le parachute se déploie à la perfection.
12:30 Aux alentours de 4000 m d'altitude, le siège éjectable est largué automatiquement.
12:35 Scott O'Grady ne dispose plus que de son kit de survie.
12:39 De l'eau potable, une trousse de premier secours et un pistolet calibre 9 mm.
12:44 Les patrouilles serbes et environs qui repèrent le parachute savent qu'il va mettre un certain temps à atterrir.
12:51 Elles ont donc tout le temps de le cueillir.
12:55 L'Américain s'est éjecté au-dessus de collines tréboisées à environ 45 km au sud-ouest de Bagnaluka,
13:01 une des places fortes tenues par les Serbes.
13:04 L'armée signale aux forces de police locale de le débusquer et deux groupes partent à sa recherche.
13:12 Le premier file au sud-ouest à partir de Bagnaluka.
13:17 Le deuxième monte vers le nord-ouest depuis Sarajevo.
13:22 Le commandant Milutin Plievalcic a le grappe de lieutenant-colonel dans la police serbe de Bosnie.
13:27 J'étais à la tête de 120 policiers et de 60 hommes des unités paramilitaires.
13:35 Comme je connaissais très bien la région, j'étais à peu près sûr qu'on l'attraperait.
13:42 En approchant du sol, Scott O'Grady commence à avoir des sueurs froides.
13:48 Un groupe d'hommes armés l'attend.
13:52 Il était évident qu'ils étaient là pour me prendre.
13:54 Et je savais que je n'aurais pas beaucoup de temps pour m'enfuir une fois que j'aurais touché terre.
14:00 Il va droit dans leur direction.
14:03 Mais finalement, un coup de vent le déporte.
14:06 25 minutes après s'être éjecté, il se pose dans les collines du nord-ouest de la Bosnie, au cœur du territoire contrôlé par les Serbes.
14:19 Et ses poursuivants sont déjà à ses trousses.
14:21 S'ils l'attrapent, ses chances de survie sont minces.
14:26 Ils pouvaient me tuer et faire porter le chapeau à leur ennemi.
14:33 Je n'avais aucune envie de servir à leur propagande, mort ou vif.
14:37 Il doit donc s'enfuir, et vite.
14:41 La patrouille serbe se rapproche.
14:48 Sa proie s'enfonce plein sud pour s'éloigner de la route.
14:51 Mais après moins de 200 mètres de course, Scott Gradis arrête net.
15:00 Ma situation m'est apparue très clairement.
15:05 J'ai compris que le mieux que j'avais à faire n'était pas de m'enfuir, mais de me cacher.
15:13 Son cœur battant à tout rompre, Scott Gradis se rappelle soudain qu'il a oublié sa radio de secours et la moitié de ses réserves d'eau à l'endroit où il s'est posé.
15:22 Cette erreur pourrait très bien s'avérer fatale.
15:26 Les Serbes découvrent le parachute de l'Américain quelques minutes après l'atterrissage.
15:38 Il ne peut pas être bien loin.
15:40 C'est une zone montagneuse et boisée que je connais très bien.
15:44 Caché à moins de 200 mètres, Scott Gradis essaie de contacter Robert Wright en utilisant le surnom qu'il a reçu à l'escadron.
15:54 "Wilbur, ici Zulu."
15:56 Mais il ne capte que l'égrésillement.
15:58 "Wilbur, ici Zulu."
16:00 Wilbur doit être hors de portée, en route pour la base.
16:09 Scott Gradis est donc seul, pour l'instant.
16:12 A 1 500 kilomètres de là, l'amiral Leighton Smith, commandant en chef des forces de l'OTAN du Sud-Europe, apprend qu'un de ses pilotes a été abattu.
16:23 "Lorsqu'un pilote de la coalition est abattu, tout s'arrête.
16:32 J'ai autorité pour faire ce que je veux pour le récupérer, y compris employer la force."
16:38 Les cieux bosniaques étant désormais trop dangereux pour les patrouilles, l'amiral déplace les circuits de surveillance à une centaine de kilomètres au-dessus de l'Adriatique.
16:47 Ainsi, les pilotes de l'OTAN peuvent observer la zone interdite de vol au radar et attendre une transmission radio de Scott Gradis.
16:57 "Ses chances de survie étaient très faibles, mais on n'avait aucune certitude qu'il était mort."
17:06 L'amiral ordonne à un navire d'assaut, le Kirsarge, de mouiller au large.
17:10 A bord se trouve une unité d'élite des marines spécialisée dans les opérations de sauvetage.
17:18 Le colonel Martin Berndt, le commandant de cette unité, met ses hommes en alerte permanente.
17:24 "On était là pour ça, et il fallait qu'on se prépare."
17:30 L'étau serbe se resserre autour du pilote américain. Ses poursuivants ne sont qu'à cinq mètres de lui.
17:36 "C'était des membres des troupes paramilitaires, moins entraînés que les soldats de l'armée régulière, mais généralement plus violents."
17:45 "Quand je les ai entendus tirer, j'ai compris qu'ils ne voulaient pas simplement me capturer, mais me mettre une balle dans la tête."
17:53 Ces milices ne respectent pas le code militaire. Elles exécutent les bases œuvres pour le commandement serbe.
17:59 "Les forces paramilitaires ne se composaient pas de soldats honorables. Leur tâche consistait à tuer autant d'ennemis que possible, à voler et à piller."
18:18 Pendant huit longues heures, Scott Grady ne bouge pas.
18:23 Une fois qu'il est certain d'être seul, il essaie à nouveau sa radio.
18:28 "À tous, ici Basheur 5-2."
18:32 Pas de réponse.
18:35 Pour établir un contact, il doit gagner les hauteurs. Et pour ne pas être repéré, il doit se déplacer uniquement de nuit.
18:44 "Le moindre de mes mouvements pouvait faire du bruit, et donc trahir ma position."
18:49 "Chacun d'eux devait être très méticuleux et très lent."
18:55 Toute la nuit, il tâtonne à travers les bois, sachant que les Serbes le guettent.
19:04 "On a profité de la nuit pour écouter et observer le territoire, afin de repérer un éventuel éclat de lumière ou un signal quelconque."
19:12 Le lendemain, le commandement serbe donne un ordre qui vient encore compliquer la situation de l'Américain.
19:22 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
19:27 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
19:32 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
19:35 "On nous a informé que notre mission n'était plus de rechercher le pilote."
19:40 "Nous ne serions donc pas responsables de sa disparition lorsqu'il tomberait entre les mains des paramilitaires."
19:46 La chasse à l'homme est confiée à la police, aux milices et à quiconque ayant une arme.
19:57 "On contrôlait tout le périmètre, car beaucoup d'autres groupes patrouillaient dans les environs, ainsi que des criminels qui agissaient en franc-tireur."
20:04 "Et tous étaient armés."
20:08 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
20:11 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
20:15 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
20:19 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
20:23 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
20:27 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
20:31 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
20:36 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
20:39 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
20:43 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
20:47 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
20:51 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
20:55 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
20:59 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
21:04 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
21:07 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
21:11 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
21:15 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
21:19 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
21:23 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
21:27 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
21:32 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
21:35 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
21:39 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
21:43 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
21:47 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
21:51 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
21:55 "Il y a des gens qui sont en train de se déplacer."
22:00 Pour arriver au sommet, il doit marcher en terrain découvert
22:03 où il fera une cible facile.
22:06 Cependant, il ne peut plus attendre.
22:09 Il est obligé de courir ce risque.
22:12 Après quatre jours consacrés à passer la région au peigne fin,
22:20 les Serbes pensent avoir retrouvé la trace du fugitif.
22:24 "On a trouvé beaucoup de traces dans les bois,
22:29 "en évoquant le passage de quelqu'un qui n'appartenait pas à nos forces armées."
22:33 Soudain, Scott Grady est réveillé par un bruit.
22:42 Un fermier vient de conduire ses vaches vers un nouveau pâturage.
22:48 Le moindre mouvement risque d'effrayer le bovin
22:51 et d'attirer l'attention du paysan.
22:56 "Si le fermier me voyait, il pouvait dire aux autres de venir me chercher."
23:00 A près de 400 kilomètres de là,
23:10 les pilotes de la base d'Aviano ignorent si leur collègue est encore en vie.
23:14 "Il y a toujours un doute,
23:18 "mais un pilote de chasse fait tout ce qui est en son pouvoir
23:21 "pour retrouver un collègue et le ramener à la maison."
23:26 "Ses chances étaient minces, on aurait dû déjà entendre parler de lui à ce moment-là.
23:30 "Tout indiquait qu'il était mort, mais on devait continuer à chercher."
23:34 Les chasseurs de l'OTAN, équipés de brouilleurs radars,
23:40 continuent de survoler la Bosnie à l'écoute de la moindre émission du pilote abattu.
23:44 Quand Scott Grady entend un avion passer au-dessus de lui,
23:49 il essaie de le contacter.
23:54 Mais l'appareil vole rapidement et à haute altitude.
23:56 Très vite, il est hors de portée.
24:00 L'Américain boit sa dernière ration d'eau.
24:06 Cette fois, la situation est désespérée.
24:09 "Quand on est déshydraté, on commence à délirer et à prendre des décisions erronées.
24:21 "On a plus de risque de mourir de déshydratation et de malnutrition."
24:25 S'il ne trouve pas de l'eau rapidement, il souffrira de maux de tête et de vertiges.
24:34 Dans son cerveau, les connexions chimiques et électriques vont se dérégler.
24:40 Sa pression sanguine va chuter.
24:43 Ses cellules cérébrales vont se mettre à mourir, le faisant délirer,
24:46 avant de le plonger dans le coma et de le tuer.
24:50 [Bruit de vent]
24:52 Mais en début de soirée, ses voeux sont exaucés.
25:00 Il stocke le maximum d'eau, mais cela ne peut lui assurer qu'un répit temporaire.
25:07 Il passe sa quatrième nuit en Bosnie à essayer d'établir un contact radio.
25:18 Ses essais sur la fréquence vocale n'ayant rien donné, il tente sa chance avec sa balise.
25:22 Cet appareil émet un signal constant dans un rayon de 160 km.
25:28 Le problème, c'est que quiconque disposant d'un récepteur peut le capter.
25:32 Scott O'Grady ne l'allume donc que quelques secondes.
25:40 Pas de réponse.
25:47 Les pilotes qui sont à sa recherche captent bien des signaux de balise,
25:50 mais ils ne sont pas sûrs que ce soit ceux de leurs collègues.
25:53 On a capté des signaux, mais ils ne provenaient pas de là où il avait été abattu,
25:58 et c'est une vieille ruse. On active la balise de l'ennemi pour tendre un piège.
26:02 Scott O'Grady fait une nouvelle tentative.
26:06 Il use sa batterie, quitte à révéler sa position à l'ennemi,
26:10 mais c'est son seul espoir.
26:14 À moins d'un kilomètre, les Serbes surveillent les ondes.
26:17 Et ils repèrent la balise.
26:27 Après avoir gravi la colline pour émettre plus facilement,
26:36 Scott O'Grady a décidé d'utiliser la balise de sa radio.
26:41 Celle-ci envoie un signal constant dans un rayon de 160 kilomètres.
26:45 Il a pris le risque de révéler sa position à l'ennemi, mais il n'a pas le choix.
26:52 Il est sur le point de renoncer lorsqu'il entend quelque chose.
26:57 Ici Flashman, Basher 5-2 ici Flashman, vous me recevez ?
27:03 Seuls ses collègues connaissant son indicatif, c'est la preuve qu'ils n'ont pas renoncé.
27:09 J'ai entendu une transmission hachée et presque inaudible.
27:12 Au début, je captais très mal, mais quand j'ai entendu mieux, j'ai été bouleversé.
27:17 Flashman, ici Basher 5-2.
27:20 Basher 5-2, ici Flashman, vous me recevez ?
27:23 Flashman, ici Basher 5-2, vous m'entendez ?
27:26 Mais Flashman ne l'entend pas.
27:31 À tous, ici Basher 5-2.
27:38 Flashman est parti.
27:39 Le signal radio de Scott Graddy ne pouvait pas l'atteindre.
27:43 En revanche, les Serbes, eux, l'ont très bien entendu.
27:48 L'Américain ne peut plus être loin.
27:53 De l'autre côté de la colline, Scott Graddy a retrouvé son optimisme après avoir entendu Flashman.
28:00 Ça fait maintenant quatre jours qu'il n'a pas ingéré de nourriture digne de ce nom et il est prêt à manger n'importe quoi.
28:07 Ses stages de survie au sein de l'US Air Force viennent à nouveau à sa rescousse.
28:11 À quantité égale, il y a plus de protéines dans une bouillie de fourmis que dans un steak.
28:17 Les fourmis sont croustillantes et aigres.
28:33 Une fois la nuit tombée, il s'apprête à repartir.
28:36 Il doit atteindre le sommet de la colline pour contacter les avions de l'OTAN.
28:40 Mais les Serbes ne sont pas loin.
28:45 Scott Graddy grimpe toute la nuit, allumant sa balise de temps en temps.
28:56 Toujours pas de réponse.
28:58 Juste avant l'aube, il trouve une cachette.
29:04 Il est exténué et assoiffé, mais il n'a plus d'eau.
29:08 Il est donc réduit aux dernières extrémités.
29:12 Mes pieds étaient très humides, donc j'ai essoré mes chaussettes.
29:18 J'ai donc fait un petit tour de la salle de bain.
29:22 On fait tout ce qu'on peut pour survivre un peu plus longtemps.
29:26 Au bout de six nuits infernales, il parvient enfin au sommet.
29:35 Il allume brièvement sa balise.
29:40 Puis il tend l'oreille en espérant que sa batterie va tenir le coup.
29:48 Il recommence, encore et encore.
29:51 Soudain, trois claquements résonnent.
29:55 On dirait un micro qu'on allume.
29:58 Quelqu'un est à l'écoute.
30:00 S'agit-il des Serbes ?
30:02 À 1h25 du matin, le capitaine Thomas Hanford de l'escadron 5-10 d'Aviation
30:11 est allumé.
30:14 À 1h25 du matin, le capitaine Thomas Hanford de l'escadron 5-10 d'Aviation
30:18 termine sa patrouille au large de la côte.
30:21 Depuis six jours, lui et ses collègues sont à l'écoute du moindre signal
30:30 en provenance de Scott au Gradis.
30:32 Thomas Hanford est en l'air depuis plus de trois heures
30:36 et il lui reste du carburant pour une vingtaine de minutes.
30:39 Après, il devra puiser dans ses réserves.
30:43 Mais il décide de faire un effort supplémentaire
30:44 pour trouver le pilote abattu avant de rentrer.
30:47 "Basheur 1, basheur 5-2 ?"
30:52 Je ne captais rien. Je disais "Basheur 1-1, basheur 5-2"
30:59 et j'entendais "chut", que d'égrésillement.
31:03 Son collègue de patrouille lui signale qu'il est temps de rentrer,
31:09 mais Thomas Hanford refuse.
31:12 "Basheur 1-1, vous m'entendez, basheur 5-2 ?"
31:15 Il essaie d'entendre au-delà du grésillement.
31:19 C'était comme quand j'étais gosse la nuit,
31:23 que je croyais avoir entendu quelque chose
31:25 et que je fermais les yeux pour m'y écouter.
31:27 Et à 7000 mètres d'altitude, je ne risquais pas de percuter qui que ce soit.
31:30 Il est deux heures du matin
31:32 et le capitaine Hanford a juste assez de carburant pour rentrer,
31:35 mais il refuse de renoncer.
31:37 Je devais me rapprocher de la terre pour essayer d'entendre quelqu'un.
31:41 Mais il risque de tomber à court de carburant
31:43 et il est désormais à portée de tir des missiles serbes.
31:46 "Basheur 5-2 ?"
31:49 Et ça ne plaît pas à son collègue de patrouille.
31:52 Mon collègue de patrouille m'a dit de faire demi-tour,
31:56 car j'étais trop au-dessus des terres.
31:58 À ce moment-là, j'ai cru entendre une voix.
32:01 "Basheur 5-2, basheur 5-2."
32:05 La transmission est très forte.
32:08 "Basheur 5-2, ici basheur 1-1 sur Alpha."
32:10 Il l'entend à nouveau.
32:12 "Basheur 5-2."
32:14 Thomas Hanford modifie son parcours pour maintenir le contact.
32:19 "Basheur 1-1 sur Alpha, répétez."
32:22 Il le capte à nouveau.
32:24 "Basheur 5-2, à vous."
32:26 "Basheur 1-1, ici basheur 5-2."
32:30 Il ne peut plus entendre le son.
32:34 Il ne peut plus entendre le son.
32:37 Il ne peut plus entendre le son.
32:38 Thomas Hanford n'a plus de carburant que pour une poignée de minutes.
32:42 Je lui devais de rester.
32:46 Si j'avais renoncé à ce moment-là,
32:49 je me serais toujours demandé si j'aurais pu faire plus.
32:52 Avec le carburant qui me restait,
32:54 je pouvais faire encore un tout petit peu plus,
32:57 et je l'ai fait.
32:59 "Basheur 5-2, ici basheur 1-1 sur Alpha, répétez."
33:06 Je volais à portée de missile et j'ai entendu cette voix dire
33:08 "Basheur 1-1, ici basheur 5-2."
33:11 J'ai répondu
33:13 "Ici basheur 1-1, quel est votre indicatif ?"
33:16 "Basheur 5-2."
33:19 "Basheur 5-2."
33:22 "Basheur 5-2, ici basheur 1-1, je vous reçois fort et clair."
33:28 "Je suis vivant."
33:31 "Je suis vivant."
33:35 "Reçu, vous êtes vivant, je vous entends."
33:37 J'avais du mal à croire que je l'entendais, qu'il était vivant.
33:43 C'était très émouvant. Je pleurais tout en pilotant,
33:46 et je lui parlais à la radio.
33:48 On a envie de rire, de crier, de pleurer, de sauter de joie.
34:04 C'est une espèce de renaissance, une chance pour une deuxième vie.
34:08 Mais le capitaine Hanford n'est pas le seul à avoir entendu Scott au gradis.
34:18 Les Serbes ont déterminé sa position, et ils veulent le trouver, avant ses compatriotes.
34:24 Quelques minutes plus tard, à Londres, un coup de téléphone réveille l'amiral Smith.
34:32 "Amiral Smith, je me suis dit qu'on ne reçoit jamais une bonne nouvelle à 1h37 du matin."
34:37 "Mike !"
34:39 Son collègue et ami, le général Mike Ryan, commandant des forces aériennes alliées du Sud-Europe, lui apprend la nouvelle.
34:45 "Sans la moindre hésitation, on s'est dit, on va le chercher."
34:51 "Morning."
34:58 Ils veulent lancer immédiatement une opération de sauvetage. Mais il y a un problème.
35:02 Les chasseurs chargés de protéger la mission des attaques terrestres ne seront disponibles que dans la matinée.
35:07 Il faut du temps pour réunir l'escadron et préparer les avions.
35:11 "Il était clair qu'on ne pourrait pas profiter de l'obscurité."
35:18 "Et ça, c'est un problème énorme."
35:21 "Énorme."
35:25 Trois quarts d'heure après avoir pris contact avec Scott O'Grady, Thomas Hanford est de retour.
35:29 Il a fait le plein et il est revenu transmettre la nouvelle au pilote abattu.
35:33 Il va devoir patienter encore une journée.
35:39 "Ça ne m'a pas plu et je leur ai dit de venir me chercher tout de suite."
35:45 Thomas Hanford tient compagnie à son collègue.
35:52 "Il avait vraiment hâte de rentrer et il avait très peur."
35:55 "Je lui disais que les autres allaient venir le récupérer."
35:58 "Qu'il fallait qu'ils tiennent bon."
36:00 "Que le monde entier était derrière lui."
36:03 L'Américain se doute que les Serbes ont capté le signal de sa balise et qu'ils sont à ses trousses.
36:10 Il ne lui reste peut-être que quelques minutes.
36:13 L'armée serbe est au courant de l'opération de sauvetage.
36:19 "Quand il a contacté ses compatriotes, on l'a su."
36:21 "On a su en quelques secondes ce qui allait se passer."
36:24 "Bon écoutez, on peut avoir la couverture de la 6e escadrille."
36:28 L'amiral Smith sait que Scott O'Grady est dans une situation désespérée.
36:32 Il est en pleine zone de combat avec des centaines d'hommes armés sur ses talons.
36:37 L'amiral sait aussi que l'armée serbe contrôle ce périmètre et qu'elle dispose d'armes anti-aériennes.
36:48 "Si on n'agissait pas cette nuit-là, on ne pourrait plus bénéficier de l'effet de surprise."
36:51 "Ce qui ferait courir des risques à tout le monde, y compris à Scott O'Grady."
36:55 L'amiral appelle le colonel Berndt, le commandant de l'unité des marines, et lui propose un choix difficile.
37:02 Agir maintenant pour profiter de l'obscurité mais sans soutien aérien, ou en plein jour mais avec l'appui des chasseurs.
37:11 "Le facteur principal, c'était de ne pas mettre la vie de nos hommes en danger sans être sûr qu'on avait à notre disposition tout ce qu'il était possible de réunir."
37:19 Le colonel Berndt choisit d'attendre le soutien aérien et d'intervenir en pleine journée.
37:27 "Je l'ai dit, vas-y."
37:30 Avant le lever du soleil, l'unité de sauvetage décolle.
37:37 Elle comprend deux hélicoptères Super Stallion transportant 43 marines, deux hélicoptères d'attaque Cobra et quatre avions à décollage vertical Arié, dont le soutien est assuré par une quarantaine de chasseurs lourdement armés.
37:48 Scott O'Grady entend sa radio grésiller. C'est Thomas Hanford.
37:53 "Je dis, ils arrivent."
37:56 Il n'y a plus qu'à attendre et à espérer.
38:00 En plein jour, la mission est beaucoup plus dangereuse.
38:06 La Bosnie est couverte de batteries antiaériennes et les hélicoptères volant à vitesse réduite font des cibles faciles.
38:12 "Était-ce risqué ? Oui, assurément.
38:17 Pouvait-on perdre un hélicoptère avec 15 ou 20 marines à bord ? Oui."
38:23 "Après avoir donné le feu vert, j'ai appelé Mike Ryan et je lui ai dit,
38:29 'Mike, si ça tourne mal, on se retrouvera à vendre des chaussures dès demain.'"
38:35 L'homme au sol est inquiet, car il sait que ses sauveteurs vont faire une cible de choix.
38:39 "Je ne voulais pas qu'il y ait de blessés pendant mon sauvetage."
38:43 Dix minutes après avoir décollé du Kirsarj, l'unité de sauvetage entre dans l'espace aérien bosniaque.
38:51 Elle doit contourner des batteries de missiles dont l'emplacement est connu.
38:56 Il va lui falloir près d'une heure pour atteindre Scott O'Grady.
39:01 Personne ne sait à quelle résistance s'attendre,
39:04 et le colonel Berndt surveille le moindre signe d'activité ennemie.
39:08 "Vu qu'il était très tôt, on espérait que les individus susceptibles de s'en prendre à nous
39:15 auraient la gueule de moi après leur quitte de la veille."
39:19 "Je lui ai donné autorité pour faire ce qu'il fallait.
39:22 Ça voulait dire, si quelqu'un essaye de t'arrêter, tue-le."
39:28 Deux F-18 survolent Scott O'Grady, et le contactent par radio pour confirmer sa position.
39:33 "Ici, ici !"
39:35 La veste de survie du pilote contient un émetteur GPS
39:39 qui permet de calculer sa position avec une précision de 30 mètres.
39:43 L'américain transmet ses coordonnées.
39:47 Les hélicoptères ne sont plus qu'à quelques minutes.
39:51 "On a un ennemi en face de nous, il est en face de nous."
39:56 Mais les Serbes les attendent de pied ferme.
39:58 "L'armée disposait d'un radar,
40:02 et il était impossible qu'un avion traverse la zone sans être repéré."
40:06 Il se prépare à affronter les marines.
40:12 Scott O'Grady entend un bruit qui le fait sursauter de joie.
40:24 C'est celui d'un hélicoptère à qui il communique sa position par radio.
40:27 "J'ai levé les yeux, et j'ai vu un hélicoptère des marines au-dessus de l'horizon.
40:37 En territoire hostile, il était venu me sauver la vie.
40:42 Je n'ai jamais été plus fier d'être américain qu'à ce moment-là."
40:48 Il signale sa position avec une fusée éclairante.
40:51 "J'avais un chapeau de Bruce dans mon kit de survie.
41:05 Et en sortant des bois, je l'ai mis en pensant,
41:08 les marines vont se dire que personne ne serait assez stupide pour porter un chapeau."
41:12 "C'est un cadeau, je l'ai mis."
41:16 "Personne n'est assez stupide pour porter un chapeau orange en zone de combat,
41:18 hormis un pilote américain abattu."
41:21 Les opérateurs radars serbes ont averti toutes les forces présentes sur le passage des marines.
41:28 Les troupes paramilitaires se mettent en position.
41:33 Après six jours passés au-delà des lignes ennemies,
41:40 Scott O'Grady est sur le point d'être secouru par les marines.
41:44 Il est exténué, affamé, mais déterminé.
41:46 "J'avais mon pistolet à la main, et j'étais prêt à tirer."
41:51 "Si quelqu'un essayait de m'empêcher de monter à bord de l'hélicoptère,
41:54 il menacerait ma vie, et je devrais agir en conséquence."
41:58 L'hélicoptère se pose à 6h42 du matin.
42:02 Les marines restent aussitôt un périmètre de sécurité,
42:05 prêts à se lancer à la recherche du pilote abattu.
42:08 Soudain, ce dernier jaillit des buissons.
42:13 "Ça a été un grand moment, car on a su qu'il était vivant,
42:16 et qu'il n'était pas grièvement blessé."
42:19 Par précaution, un des marines désarme Scott O'Grady,
42:24 et le fait monter à bord.
42:26 Mais les soldats serbes s'apprêtent à passer à l'attaque.
42:33 Six minutes après s'être posé, Scott O'Grady est en position.
42:41 Les hélicoptères décollent sans qu'une seule balle n'ait été tirée.
42:44 L'amiral Smith apprend la bonne nouvelle.
42:48 "C'était incroyable. Je ne devais pas être impatient, mais je voulais des renseignements.
42:55 La première chose que j'ai entendue a été "récupération".
42:59 "Récupération".
43:00 "Oui."
43:10 Cinq jours et quinze heures après être tombé en territoire ennemi,
43:21 Scott O'Grady prend le chemin du retour.
43:28 Mais des forces militaires et paramilitaires lourdement armés attendent le passage des hélicoptères.
43:33 Les Américains n'ont plus que cinq minutes de vol à effectuer dans l'espace aérien bosniaque.
43:39 Quand l'enfer se déchaîne,
43:47 des obus explosent de tous côtés.
43:52 Des missiles sifflent en les frôlant.
43:57 Les pilotes volent aussi bas et aussi vite que possible,
44:00 slalomant et plongeant pour éviter les projectiles.
44:03 Mais sur un fond de ciel dégagé, ils constituent des cibles de choix.
44:07 Les pires crânes de Scott O'Grady se confirment.
44:11 Tous ces hommes risquent de mourir pour lui.
44:14 Le dernier assaut des Serbes vient des mitrailleurs des forces paramilitaires.
44:23 Leurs balles perforent les hélicoptères, certaines traversent la cabine.
44:26 L'une d'elles touche un marine, mais elle est arrêtée par sa gourde.
44:30 Les hélicoptères ripostent, mais l'ennemi est bien abrité.
44:38 Un projectile touche le rotor, et un autre, les pales du rotor de queue.
44:44 La pression chute, une balle détruit ensuite la radio.
44:50 Mais finalement, les pilotes déjouent les tirs et se retrouvent en sécurité.
44:54 En tant qu'être humain, je suis content qu'il ait été secouru,
45:09 mais en tant que professionnel, je l'ai ressenti comme un échec.
45:13 Je suis un peu déçu.
45:16 Je suis content qu'il ait été secouru, mais en tant que professionnel, je l'ai ressenti comme un échec.
45:20 Nous n'avons pas fait notre travail, et le pilote s'en est sorti.
45:24 J'étais très en colère.
45:26 À 7h29 du matin, les hélicoptères se posent sur le Kirsarj.
45:37 Des équipes de télévision sont là pour immortaliser cet instant.
45:44 Le capitaine Scott Grady est enfin de retour, et il est reçu en héros.
45:48 Nous partageons le soulagement de sa famille, de ses amis, et de tous ceux qui l'aiment à le voir sain et sauf.
45:57 Il est actuellement sur un porte-avions américain, et nous avons hâte de l'accueillir sur le territoire national.
46:03 Cette expérience a permis à Scott Grady de remettre sa vie en perspective.
46:13 Les trois choses qui m'ont soutenu ont été ma foi profonde en Dieu, l'amour de ma famille et l'amour de mon pays.
46:20 Ce sont les trois choses qui me procurent le plus de joie et de bonheur dans la vie.
46:25 Cette aventure a également incité l'OTAN à revoir certains de ses modes de fonctionnement.
46:34 Mais la technologie de pointe ne fait pas tout.
46:40 Sa survie, Scott Grady la doit avant tout à son courage extraordinaire et à sa détermination sans faille.
46:49 [Musique]
47:12 [Réalisé par Neo035]

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