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00:00 Bonsoir Madame Salo du Secondé. Excellence, bonsoir. Quelle lecture faites-vous du discours
00:07 du président de la transition, Cornel Maldi Dumbuya, à la tribune de l'ONU?
00:11 D'abord, je vous remercie infiniment d'être venu. Me saluer d'avoir, on s'est retrouvé
00:19 partout dans les marches au nom de la République du Guinée, aux Nations Unies, mais me rendre
00:23 visite à la maison est vraiment un honneur pour moi. Je vous remercie pour ça. Les médias,
00:32 franchement merci. En ce qui concerne le discours, vous savez, mon frère Savani, je vous ai
00:40 dit en privé, je l'ai dit en public, je vais me répéter là-dessus. Vous savez que chaque
00:46 40 ans, le monde change. Et si j'ai bonne mémoire, ça fera bientôt 40 ans depuis
00:55 que le père de la nation est parti. Le fondateur avec ses camarades bien sûr, le fondateur
01:04 avec ses camarades bien sûr, le fondateur avec ses camarades bien sûr, le fondateur
01:12 avec ses camarades, on sont partis, ça fait 40 ans. Mais si cela est vrai, ce discours
01:20 n'est pas premier. La Guinée a toujours été pionnière au niveau des Nations Unies.
01:28 Et les gens se remémoreront longtemps du discours du président M. Sectori aux Nations Unies,
01:34 surtout quand pour la première fois, il a dit que Mandela sera président en Afrique
01:39 du Sud. Mais je remercie aussi le colonel Mamadi, il faut se dire la vérité. Malgré
01:47 que vous remarquez le changement, le jeune Burkinabe, le jeune Togolais, le ministre
01:57 malien. En plus, la Guinée, c'est extraordinaire. Il y a un changement en Afrique de mentalité,
02:03 de comportement, de tout ce que vous pouvez imaginer. Et cette jeunesse révolutionnaire
02:09 qui est en train de venir sans que personne ne se rende compte. J'ai apprécié, j'ai
02:14 été fière que la Guinée soit à la table aux Nations Unies, la 74e ou 78e. J'ai été
02:26 vraiment fière de voir ma Guinée. C'est très important. J'apprécie le discours
02:33 dans le contexte du discours. Mais je demanderai au colonel Mamadi Dunguia d'être exactement
02:40 ce discours. C'est très important. Parce que ce qui a été souligné là, il le faut.
02:48 C'est un bon discours, mais est-ce que c'est un discours pratique ? C'est ça mon problème.
02:55 Vous êtes une douaine ici aux Etats-Unis, au sein de la communauté guinéenne. Le colonel
03:03 Mamadi Dunguia était là récemment. Comment vous avez apprécié son séjour ici, son
03:09 séjour américain ici ? Franchement, parce que vous savez, il faut être modeste. L'organisation
03:17 n'a pas été à la hauteur de l'homme. Vous étiez là. Ce n'est pas une première.
03:23 Personnellement, nous rencontrons beaucoup de chefs d'État africains, même plein de
03:30 chefs d'État africains, jeunes, adultes. Mais ce que j'ai vu autour du colonel Mamadi
03:37 Dunguia reste à méditer. L'organisation, tu ne savais même pas à qui t'adresser,
03:44 en fait. Le colonel est arrivé. J'ai vu quelque chose. J'étais dans la salle à
03:50 l'inauguration. C'est mes remarques que je fais. Au lieu que le colonel était assis
03:57 non seulement un peu derrière, il faut se dire la vérité, et puis à la porte, même
04:01 ceux-là qui distribuaient le jus pouvaient avoir accès à lui facilement. Je n'ai pas
04:07 compris tout ça. À l'hôtel, c'était du n'importe quoi. Je n'y ai pas été.
04:13 C'est le jour de son départ. J'étais partie voir ma fille, Mme Magasiribé Kaba,
04:22 que je dois même remercier parce que c'est elle qui est venue en fait mobiliser les femmes.
04:26 Est-ce que je me fais comprendre ? Elle a distribué les uniformes. Cette femme a été
04:34 là dans tous les moments guinéens. Oui, nous la connaissons, comment elle est débordée,
04:42 comment elle était sociale. Quand elle est venue, personnellement, pour une première
04:46 fois, elle me fait porter un sobri. Je serais partie à la marche pour soutenir mon pays,
04:53 je le dirais dix mille fois. Mais elle est venue, elle est à féliciter, elle est à
04:58 remercier. Soyons sérieux parce que j'ai compris qu'en Guinée, les gens qui s'efforcent,
05:03 qui se donnent, ne sont pas appréciés. Je voudrais que cette fois-ci, personnellement,
05:09 je n'ai jamais vu, malgré tout le temps que j'ai fait ici en organisant les marches,
05:15 c'est la première fois que je vois la République de Guinée ensemble. Toutes les ethnies étaient
05:21 là, chacun avec son folklore pour accueillir le colonel Mamadi Gumbuya. Et cette femme a
05:32 joué un grand rôle dans ça. Plus encore les autres organisateurs, parce qu'il y avait
05:36 plein d'organisateurs, chacun a mobilisé sa troupe, même ceux qui sont venus derrière
05:41 le président, chacun a touché sa communauté, ses frères, son village, sa ville, pour que
05:47 nous soyons à ce niveau-là, pour l'accueillir. Donc il faut que je parle de cette jeune dame
05:56 courageuse, forte, mobilisatrice, Mme Maga Sirébe Akaba, l'épouse du ministre des
06:03 Dignes. Le reste des organisations, chacun montait et descendait, on n'entendait que
06:08 parler d'argent, je n'ai pas reçu ça, je suis montée ici, je suis descendue. Nous
06:13 ne sommes pas habitués à ça ici. Et je ne rentrerai pas dans ce détail-là.
06:19 Mais j'ai remarqué une chose, selon les informations qu'ils m'ont données, c'est
06:27 une réalité, tout va dans l'organisation. Ousmane Gawal, le ministre Ousmane Gawal
06:34 était là, et lui a quand même eu la chance de prendre sa communauté pour les faire monter
06:43 au 38ème étage du président. Celui-ci a rencontré toute sa communauté qui se sont
06:49 présentés à l'hôtel, contrairement à nous et aux autres. Est-ce que je ne fais
06:55 pas comprendre ? Nous, on n'avait pas d'interlocuteur. Nous sommes tous des Guinées. Puisque le
06:59 président même s'habitue à la diversité guinéenne, c'est-à-dire la Guinée n'est
07:06 plus une Guinée unie, on a l'impression qu'il n'y a que quatre communautés en
07:14 Guinée, selon sa représentativité. Mais parce que même le boubou qu'il a apporté
07:18 au discours, il y avait cette différenciation que je n'apprécie pas. Il doit être très
07:24 rassembleur. Ceci dit, s'il faut porter seulement les tenues des quatre groupes ethniques,
07:33 il n'y en a pas. Ça, ça va dans l'ordre de l'organisation. Il y a un conseil au
07:38 colonel Mamadi Dunga pour le rassemblement des Guinées. C'est mon opinion. Il y a
07:43 tellement de... Chaque groupe ethnique de la Guinée a sa culture. Il faut voir, allons-y
07:50 dans le Bajar, dans Kundara là-bas, les Basarid, les Konyadis. On va se diriger vers les Manons,
07:59 les Konons. Et quoi encore ? Les Lélé, les Kurankos, les Djanonkis, tous ces petits
08:07 détails, chacun a sa coutume, chacun a sa tenue traditionnelle. Mais si on s'arrête
08:15 seulement au népi, au truc, la tenue de la Guinée forcière, il y a les Kissis. Les
08:24 Kissis aussi, c'est des Guinéens. Donc moi je demanderais, cette organisation m'a ouvert
08:31 les yeux. Moi je demanderais au président, que lui-même il sait, son arrivée à New
08:39 York, il sait que beaucoup de choses vont changer. Il a appris beaucoup de choses. Ici
08:45 c'est le Carrefour, c'est la capitale du monde quoi, New York. Les Nations Unies c'est
08:50 le monde. Ceci dit, il faut qu'on se mette au rassemblement en Guinée. C'est très
08:57 important. Cette diversité culturelle qui nous nuit, ne nous apporte rien. L'organisation
09:06 n'était vraiment pas à la hauteur d'un chef de l'État. C'est mon opinion.
09:10 Maintenant Mme Konde, nous allons parler de la gestion du CNRD. Qu'est-ce que vous
09:20 appréciez et qu'est-ce que vous n'appréciez pas avec ce gouvernement ?
09:23 Vous savez, depuis longtemps je vous dis que tout n'est pas mauvais. On n'a qu'à
09:29 se dire la vérité. Même, j'entends les gens dire oui, ça c'est les travaux de
09:38 l'ancien gouvernement, c'est une réalité. Mais s'il est venu terminer, il est en
09:44 train de les achever. Ça aussi c'est un acquis. Je parle du désenclavement. J'ai
09:52 vu tout récemment la rénovation du stade du 28 septembre, les ponts, tout ça là,
09:59 le désenclavement là c'est une bonne chose. J'ai vu la cité de Donca, selon leur
10:08 projection à la rencontre des Guineens et le chef de l'État. J'ai vu ça, c'est
10:15 très intéressant. Mais à un autre côté, je vais vous le dire encore, que le colonel
10:22 Mamadou Doumbouya a besoin d'un remaniement imminent pour la stabilité même. Parce qu'il
10:30 y a beaucoup de gens qui sont dans ce système. Je ne dis pas qu'ils ne foutent rien, mais
10:36 ils n'ont aucun résultat en fait. Surtout après l'évaluation, les médiocres, les
10:40 passables, franchement doivent être virés. Et ceux qui sont bien, on les maintient.
10:45 S'il y a une évaluation. Je vais vous prendre l'exemple. Tout n'est pas médiocre.
10:51 Prenons le cas, il y a quelques ministres que j'ai cités de tout temps. Cette dame
10:56 de Yakassidibi, elle n'est pas mal. Je ne la suis pas de près, mais elle n'est pas
11:02 mal. Ok ? M. Alphaba Karbarila, que je citerai tout le temps. Je ne le connais même pas.
11:09 Mais quand tu arrives chez moi, je les regarde et j'apprécie. Il est extraordinaire. Pendant
11:17 les examens, il est toujours… et les gens m'aiment, ils apprécient. Parce que quand
11:21 je parle, beaucoup m'appellent. Comment tu as su ça ? Et je ne me trompe même pas
11:27 100%. Il y a… comment ça s'appelle ? Charles Roy. Il n'est pas… j'ai l'impression
11:35 qu'il est en train de se battre contre le désordre qui était au niveau du ministère
11:40 de la Justice. Et puisqu'il a le sang chaud, on pense que tout est mauvais. On s'acharne
11:46 contre lui. Mais je lui demanderai d'être serein. Parce qu'il a un département qui
11:51 était complètement pourri. Moi j'ai des amis magistrats, j'ai des amis avocats.
11:56 Quand ils me parlaient de leur bien, je me posais la question, comment vous gagnez ça
12:01 ? Donc j'apprécie mon frère Charles Roy, mon fils Charles Roy, ok ? J'apprécie…
12:10 quel ministre encore ? Des mines. Il y a beaucoup de discipline dans les mines. On n'a qu'à
12:16 se dire la vérité. Avant c'était le matin, mille camions peuvent se diriger par-ci,
12:22 par-là. Mais même les gens me disent « ah lui il est trop strict, lui il a annulé beaucoup
12:30 de licences, nanana ». Et il est serein. J'ai vu un homme très étudié. Il y a qui
12:38 ? Il y a le ministre de Sombacidiki, Aliassi Diamine. Parce qu'il ne s'agit pas de dire
12:47 seulement tel fait tel. Ou bien tu apprécies quelqu'un comme ça. J'ai vu une discipline
12:55 au niveau de notre armée nationale. Parce qu'à un moment donné, tu confondais les
12:59 militaires en tenue, les femmes au marché Madina, au marché de la ville, ils se frottaient
13:04 entre eux là-bas, pistolets aux règnes. Ça, ça a disparu. J'ai été émue de voir
13:12 un hôpital militaire à la République de Guinea. Ça se trouve partout dans la sous-région.
13:17 Mais quand j'ai vu ça, un hôpital ultra moderne, félicitations au gouvernement et
13:23 félicitations au chef du département de l'armée. J'ai vu les enfants là, l'école
13:30 Brittany. J'ai dit c'est où ça en fait ? C'est mon pays ça. À nulle tard encore.
13:35 Parce que la discipline, ceux qui sont au pouvoir, la discipline doit commencer par
13:39 eux. Donc je me mets au garde-boue pour le général de Sombacidiki, Aliassi Diamine.
13:49 Mais félicitations mon ministre. Et continuons, c'est très important. J'ai vu des jeunes
13:56 directeurs. Quand Djaora, Massana Djaora, qui prend, il y a une structure maintenant
14:04 de prise en charge des malades. Je n'ai pas compris. Parce que depuis la fin de la
14:11 révolution, moi je n'avais pas vu ça. Il faut se dire la vérité. Quand je le vois,
14:17 je vous suis. Il se déplace, il est par-ci, il est par-là. Même moi je viens de perdre
14:21 mon beau qui était pris en charge là-bas. Sans qu'il ne sache que je suis allée marcher.
14:28 Il est décédé le samedi passé. Et je leur dis merci. Tout son staff, les médecins
14:35 qui se sont occupés de lui, le travailleur social qui le visitait, je les dis merci.
14:42 Le jeune de la Cègue, l'os et la vie, Abouakar Kamara, très bien. Il travaille,
14:54 ils sont extraordinaires. Et son équipe. Je vois même le jeune Ali Sakho qui est toujours
15:01 là en publicité concernant la Cègue. C'est une bonne chose. Et le directeur de l'EDG,
15:13 là c'est Kamara. Il fait de son mieux. Tout n'est pas parfait, mais ils sont quand même
15:18 motivés. Ils expliquent chaque fois qu'il y a un problème. C'est un peu le style américain.
15:25 S'il y a un problème, le chef doit s'asseoir pour dire oui, je reconnais ce problème,
15:30 c'est à cause de ça. Mais avant, chez nous, tout le monde se tait. Les gens vont
15:34 parler, parler jusqu'à fatiguer. Ça ne leur dit rien. Il y a un autre jeune, Baldé,
15:41 que je vois, Abdourahmane Baldé. C'est pas possible. Ce jeune est compétent. Et ce qui
15:54 m'impressionne chez lui, il sillonne les quatre gens de la Guinée. Et partout où
15:59 tu le vois, tu as l'impression qu'il vit là-bas. Il a une harmonie avec la jeunesse.
16:03 Les gens se mobilisent, ils s'organisent. Et ils parlent le programme de son gouvernement.
16:10 C'est très important. Franchement. Parce qu'à ce qu'on s'est le ministère, leur
16:16 ministère là, champion. Quand j'ai vu nos héros qui sont partis chercher une coupe,
16:24 je ne me rappelle pas, dans Mabana pour les faire promener à Konakry, avec tout le budget
16:31 que ce ministère a. Et que ce que ce monsieur représente, comment il s'appelle, Béa,
16:38 Monsieur Béa Diallo, grand boxeur international, député en Belgique. Moi j'ai pensé qu'il
16:45 avait beaucoup d'expérience. Mais puisque most of them, ils sont venus pour s'enrichir.
16:49 C'est ça la vérité. Parce que lui-même, il brille maintenant. Et c'est un département
16:57 très important. Moi j'aurais préféré même qu'on mette les départements là ensemble.
17:02 Ministère du tourisme et ministère de la jeunesse et du sport. Il y a trop de gaspillage.
17:10 Je préfère ça tellement que j'ai été choqué du décès de Hamid Bangoura, des
17:19 balais africains. Mais c'était des éminences ça. Et ces funérailles sont passées comme
17:24 Monsieur Tout-le-Monde. Ça m'a choqué. Ça m'a vraiment choqué. Les colonnes,
17:32 tous qui meurent là. Quoi ? Où va le budget de la culture pour nos grands hommes de culture
17:39 qui décèdent ? Parce que je n'attendais pas que les gens meurent pour venir au secours.
17:44 Selon ma petite discrétion, Monsieur Béat, je ne le connais pas, je n'ai rien contre
17:51 lui. Mais il n'a qu'à avoir l'esprit du patriotisme. Lui, je vais l'attaquer directement.
17:57 Parce qu'il a un département extraordinaire qui doit être le phare de la République.
18:03 Mais je ne crois pas qu'il maîtrise ça. Il a vraiment laissé aller. Il faut que
18:14 le colonel Mbamba Dibumbua, je ne cesserai de répéter ça. Soit qu'il envoie des hommes
18:24 qu'il faut à la place qu'il faut. Nous avions besoin de ça.
18:28 Monsieur Savani, je me suis entretenu avec un Américain ici. Il m'a dit quoi ? On
18:34 parlait de l'Afrique. Il dit vous envoyez la Libye là, Madame Missano. Il dit si les
18:42 ressources sont réellement gérées en Guinée, chaque Guinéen peut toucher 3 millions de
18:47 vos francs par mois. Tous les Guinéens, sans exception, si c'est partagé. Il dit mais
18:55 malheureusement la corruption est devenue endémique chez vous. Est-ce que je me fais
19:00 comprendre ? Il suffit qu'il soit au gouvernement, que chacun pense que c'est lui ou rien,
19:07 ses proches, sa famille. Le même système, malgré nos morts, nos enfants qui sont morts
19:15 le 5 septembre. Intéressant d'être lavé, sans tombe, prié, non, rien, tout. Mais le
19:23 même système, le colonel Mbamba Dibumbua, peut-être je vais lui dire 10 000 interviews
19:29 et demain je ne souhaite pas qu'il échoue. Je ne souhaite pas qu'il soit finalement
19:35 tristement célèbre. Parce qu'il a fait quelque chose qu'aucun homme n'a eu la chance
19:41 de gagner en Guinée. Faire un coup d'État, démettre le président qui est en vie, jamais
19:48 depuis que la Guinée est créée. Ça c'est un acquis. Ça, ça sera écrit demain dans
19:56 son histoire. Mais de la façon qu'ils sont en train d'évoluer, ce luxe que je vois en
20:03 chacun d'eux là, exagéré, avec la majorité malheureuse, il risque d'être tristement
20:09 célèbre. Je ne voudrais pas qu'il échoue. Je veux qu'il écoute son peuple. Il doit
20:17 le faire. Je voudrais qu'il écoute la jeunesse. Il a raté l'histoire la dernière fois devant
20:22 les Nations Unies. Si le colonel était venu saluer ceux qui sont venus le soutenir, et
20:30 de l'autre côté des Guinéens qui sont contre, il suffisait qu'il vienne leur dire
20:35 « je vous ai entendus, je suis votre président, je vous répondrai ». Ça allait même calmer
20:40 dedans en Guinée. Mais ceux qui sont autour de lui, qui croient que c'est eux qui l'ont
20:46 créé, on leur a empêché ça. Parce qu'il y a un groupuscule autour de lui qui croit
20:54 qu'il ne doit pas avoir accès aux autres, qui ne doit pas communiquer avec les autres.
20:59 Mais au même moment, au lieu de recevoir les gens de communauté ici, je n'ai pas
21:03 cherché, parce que je suis dans un groupe panafricain qui est reçu par plein de chefs
21:08 d'État africains ici pendant les sessions, je n'ai pas cherché. On était même programmés
21:14 pour rencontrer le président Macron, mais malheureusement il n'est pas venu. Donc moi
21:19 je suis habituée à ce protocole-là. Mais le colonel, nous sommes structurés à New
21:26 York, nous sommes pleins. Les chefs de coordination là, nos doyens de coordination là devraient
21:33 être rencontrés par lui, qu'il leur demande, nous avons pris le pouvoir de la façon qu'il
21:39 a expliqué à la tribune, il devrait dire ça. « Voilà, qu'est-ce que vous pensez
21:43 de la Guinée ? Donnez-moi vos opinions ». Il ne l'a pas fait. Ok ? Donc honnêtement,
21:51 je vais revenir dix mille fois, tu étais là, même vous, quand le président américain
21:56 qui a trois-cent-et-quelques millions de personnes ici, quand il rentre dans son avion
22:01 Force One, il vient saluer les pilotes, tout le monde pour les remercier du service rendu.
22:09 Vous qui êtes venus, vous les hommes de médias, attention, le colonel devrait vous dire merci.
22:16 Parce que ce qui s'est produit cette fois-ci ici, s'il n'arrive pas à corriger, si
22:25 le colonel Mamadi ne corrige pas ça, il reviendra dans ce pays, personne ne viendra le recevoir.
22:30 C'est moi qui te le dis. Les gens sont très déçus de l'organisation.
22:35 En fait, Mme Salon, nous sommes à la fin de notre entretien. Quel message avez-vous
22:45 à lancer à vos compatriotes ?
22:46 Je leur dis d'abord bonne fête à l'orée du 2 octobre 1952. Je dis à la jeunesse de
22:59 ne pas nous imiter. Personnellement, je suis coupable. Ma génération et celles qui…
23:07 Ceux-là, après, nous n'avions pas été sur eux avec la jeunesse. Nous ne leur avons
23:13 pas expliqué l'histoire. Quand ils ont supprimé l'éducation civique, le programme
23:22 civique dans les écoles, c'est la débandade. Les jeunes ne connaissent pas l'histoire.
23:30 Même si l'histoire est mauvaise, il faut la dire. Donc les enfants aujourd'hui, mes
23:37 enfants, parce que j'ai mes enfants, qui vont chercher d'eux-mêmes, qui lisent des
23:42 gens qui en fait n'écrivent pas la réalité. Est-ce que je me fais comprendre ?
23:49 Là, je profite d'adresser bonne fête au gouvernement guinéen, aux religieux de tous
23:58 les bords, aux jeunes, aux femmes battantes. Il y en a plein en Guinée aujourd'hui.
24:09 Je les vois et je profiterai de dire un coucou à ma chérie, ma soeur chérie, Mme Kalimudi
24:19 Ansani, Fatou Baldi, une grande dame, une grande entrepreneuse qui fut même décorée
24:27 tout récemment ici, au niveau des Nations Unies. Nous devrons même fêter ça. Inchallah,
24:34 si Dieu nous donne la chance de le faire. Je salue Haja Sarandaraba, la grande combattante,
24:42 et toutes ces femmes, Mme Aïcha Ba, une grande dame, toutes ces femmes, que je les connaisse
24:53 ou pas, qui s'impliquent aujourd'hui dans le développement de ma Guinée. Vous les
24:59 médias, malgré le risque, je vous remercie. Tous les médias de la République, qu'ils
25:05 soient étatiques, qu'ils soient privés, however, on doit vous dire merci de tout ce
25:12 que vous faites pour la Guinée. Vous avez ouvert les yeux du monde entier aujourd'hui
25:17 sur la Guinée. Nous sommes informés, sans même être consultés en longueur de journée.
25:24 Vous voyez, je suis la RTG ici. C'est extraordinaire. J'apprécie l'image des journalistes bien
25:32 peint, peint crânée. C'est très important. C'est l'image de la Guinée qu'on voit.
25:38 J'ai aimé. Mais je voudrais que la Guinée s'entende. Je prie qu'au-delà de 60 ans,
25:49 on devienne adulte. On n'est plus proche de la mort que de la vie. Ceci dit, que les
25:56 Guinéens se réunissent, qu'ils discutent entre eux, qu'ils se pardonnent. C'est mon
26:02 rêve aujourd'hui. Vous avez vu la dernière fois combien de fois j'étais malheureuse
26:07 devant les Nations Unies. J'étais devant les opposants avec lesquels on s'est battus
26:12 ici pendant au moins 20 ans, qui continuent aujourd'hui à se battre. Et venir supporter
26:21 mon pays. Mais j'étais obligé de me déplacer, malgré dans cet uniforme, aller m'agresser
26:26 à mes frères de l'opposition. Leur dire qu'on doit se calmer. Parlons de la Guinée.
26:34 Et je saluerai tous les hommes politiques, sans exception. Je ne sais pas si je me fais
26:42 comprendre. Ils ne sont pas à minimiser. Ce sont des Guinéens. Ceux qui sont en Guinée,
26:48 ceux qui sont dehors, parce qu'ils ne sont pas en exil en fait, ils sont partis de leur
26:53 gré. Mais je pense à eux. Je crois que nous devrons nous réunir ensemble pour léguer
27:01 quelque chose à nos enfants. Parce que même si on ne peut pas rester longtemps, on est
27:08 appelé à mourir. Qu'est-ce que nous allons laisser à nos enfants ? Tel est Peul, tel
27:13 est Sousou, tel est Gerzi, tel est Thomas. C'est ce qu'on veut leur laisser. Parce
27:17 que si on est dans ce contexte-là, qu'on choisisse la Guinée et qu'on laisse la
27:24 haine. Mais encore, je m'adresse au colonel Mamadi Binia. Un rémanement est imminent.
27:32 Il le faut. Il y a plein d'hommes. Parce que tout ce folklore que je vois autour là,
27:40 chacun se bat pour, c'est pas possible. C'est-à-dire qu'il n'y a aucune différence
27:45 entre l'autre régime, dans le comportement des Guineans autour du pouvoir et ce régime-là.
27:51 C'est mon constat. Donc changeons, donnons-nous la main. Vous savez, je vous aime beaucoup.
27:58 Et longue vie à Mediaguine.
28:01 Merci.