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L'animateur de France 2, Bruno Guillon séquestré chez lui cette nuit et sa femme ligotée et bâillonnée à leur domicile dans les Yvelines lors d'un cambriolage

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00:00 On va donc commencer avec ce qui s'est passé cette nuit, puisqu'on a appris il y a un peu plus d'une heure que l'animateur Bruno Guillon a été séquestré par plusieurs individus,
00:09 quatre a priori, qui ont pénétré au domicile de cet animateur à Tessancourt sur Aubette, c'est dans les Yvelines.
00:17 Sa femme aurait été baïonnée, Julie Rigoulet, vous êtes donc rédactrice en chef au Nouveau Détectif.
00:22 Quelle information a-t-on à cette heure sur ce qui s'est passé ?
00:25 Alors on sait que Bruno Guillon a appelé les policiers en plein milieu de la nuit, disant qu'il venait d'être cambriolé.
00:33 Donc effectivement, quatre individus se sont introduits chez lui en cassant une vitre d'une chambre d'amis au rez-de-chaussée,
00:40 et ils sont montés directement dans la chambre parentale. Ils ont donc ligoté Bruno Guillon, sa compagne, un garçon de 14 ans.
00:48 Il a été menacé avec une arme de poing et un marteau, et ils sont partis avec des bijoux, des montres de luxe, et des sacs.
00:59 C'est une agression très violente quand même que vous nous décrivez, parce que c'est-à-dire que ça se passe en pleine nuit,
01:03 ils sont chez eux en train de dormir, il y a des gens qui pénètrent chez eux, qui ont une arme, qui ont un marteau, qui les menacent, qui les ligotent.
01:10 C'est quelque chose de très violent.
01:11 Très violent et très préparé. On se rend compte que les personnalités publiques sont très régulièrement visées, sont des cibles de choix.
01:20 On a bien vu cet été, il y a le buteur du PSG, le gardien de but du PSG, qui a été cambriolé exactement dans les mêmes conditions,
01:28 c'est-à-dire quatre individus qui rentrent dans la nuit, qui séquestrent et qui menacent avec une arme.
01:34 Lui en plus, le gardien de but avait été frappé violemment et ils étaient partis, pareil, avec un butin de produits de luxe et de bijoux.
01:42 Voilà, c'est des gens... Alors Bruno Guillon, c'est pas quelqu'un qui étale sa fortune ?
01:46 Non pas du tout, il est plutôt discret.
01:47 Très discret, mais le problème c'est que toutes ces personnalités publiques, elles sont suivies sur les réseaux, on sait exactement où elles habitent, ce qu'elles font,
01:53 et donc c'est assez facile finalement de les cibler.
01:57 Jean-Pierre Colombias, c'est vrai qu'on est choqué quand même par une agression comme celle-là.
02:01 On est choqué parce que ça arrive quand on est chez soi, qui est normalement un havre de paix, un havre de tranquillité, en plus ça arrive en pleine nuit.
02:09 Vous, votre regard d'ex-policier sur ce qui s'est passé ?
02:12 Un cambriolage déjà en soi est déjà traumatisant, parce qu'on subit ça comme un viol.
02:16 Alors a fortiori, lorsque vous êtes agressé chez vous en pleine nuit, ça renvoie aussi, on aurait pu citer l'affaire Tapie,
02:22 qui a été agressée exactement dans les mêmes conditions, même nombre d'auteurs, ça peut-être arrive en écho avec ces mêmes faits.
02:31 Il y a une similitude de faits de mode opératoire assez significative, des individus très décidés, très motivés, très violents.
02:37 Il faut espérer qu'ils aient laissé de quoi suffisamment de traces pour qu'on puisse les identifier.
02:41 Ce ne sont pas des gens sympathiques, donc de fait, ils n'hésitent pas à être très violents.
02:45 Bien évidemment, c'est un traumatisme absolu pour la famille.
02:48 Vous citiez un enfant de 14 ans, ça va laisser des traces, c'est clair.
02:53 On met beaucoup de temps à s'en remettre, parfois les gens ne s'en remettent pas du tout.
02:56 On a très souvent, je parle même des cambriolages, il y a des gens qui déménagent après un cambriolage.
03:02 Ils ne supportent plus de rester dans la même habitation.
03:06 Ce ne serait pas surprenant qu'on assiste à ce même réflexe.
03:10 Mais votre pensée, c'est que ça peut être une bande, ils sont quatre, je suis le footballeur aussi, il y a des quatre, c'est ce que vous nous disiez.
03:17 À chaque fois ils sont quatre, vous pensez que c'est peut-être une bande qui a cette technique de s'attaquer à des personnalités chez elles ?
03:22 Tout à fait, oui. Ce n'est pas une démarche anodine, c'est déjà très traumatisant pour les victimes.
03:27 Mais pour les auteurs, ce n'est pas une démarche anodine que de prendre le risque d'aller chez des personnes à leur domicile.
03:33 Il y a toujours un risque de surincident, donc ils le savent.
03:36 Donc ils n'hésitent pas à procéder de la manière.
03:38 On parlait de la région parisienne, ça arrive aussi très souvent en Marseille, des attaques sur les footballeurs, c'est arrivé très fréquemment.
03:44 C'est une méthodologie qui n'est pas spécifique à une région, on a ça un peu partout.
03:49 Vous parliez du choc psychologique, bien évidemment, d'être agressé chez soi.
03:53 On est en direct avec Farida Amiour, qui est psychologue clinicienne.
03:57 Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
03:59 C'est vrai qu'on s'imagine tranquille en général quand on est chez soi.
04:02 Je parlais tout à l'heure de Havre de Paix, de Cocon, c'est justement un univers où a priori on est protégé du monde extérieur.
04:08 Et vivre une agression comme ça est quelque chose dont on peut avoir du mal à s'en remettre, nous disait Jean-Pierre Colombiès à l'instant.
04:14 Je le rejoins complètement sur le côté traumatique, effractant, c'est terrible.
04:20 Et en plus, comme vous disiez à juste éthique, la maison c'est un lieu de vie, un lieu sécure, où on est à l'abri du danger, de l'hostilité, de ce qui peut se passer à l'extérieur.
04:29 Et en plus, ce sont des personnes qui étaient endormies, donc elles passent d'une situation paisible de sommeil à une situation d'horreur, où elles sont agressées, etc.
04:39 En plus, c'est en famille, donc les uns voient l'agression des autres. Il y a aussi cette problématique-là.
04:45 Le père voit son fils se faire agresser, son fils voit ses parents se faire agresser, ainsi de suite.
04:50 Donc vraiment là, une distribution du trauma qui est terrible et qu'en effet, en plus, il y a le vol des affaires.
04:57 Donc effectivement, un cambriolage, c'est extrêmement éprouvant et difficile.
05:02 Mais les affaires, au-delà de l'aspect matériel et pécuniaire de la situation, c'est souvent des souvenirs, c'est souvent des contextes,
05:09 que ce soit d'acquisition, de cadeaux, etc. Donc on vole aussi toute cette partie affective.
05:14 En plus de voler un sac, un bijou, on vole toute cette partie affective qui ne se rachète pas, qui ne se récupère pas.
05:20 Donc il y a aussi un vrai deuil, à la fois du domicile qui devient maintenant hostile et dangereux,
05:25 et en même temps un deuil des affaires qui ont été offertes, parfois par des personnes décédées.
05:31 Donc là, c'est extrêmement douloureux. Donc il y a différentes douleurs, différentes pertes et deuils là,
05:35 qu'il va falloir accompagner, et la dimension traumatique. Vous évoquiez l'enfant de 14 ans, en pleine adolescence,
05:42 vivent ce genre d'effraction. C'est encore plus terrible parce qu'il est en pleine construction psychique.
05:48 Donc voilà, il y a vraiment une famille à accompagner. C'est terrifiant ce qui leur est arrivé.
05:52 Une famille à accompagner. Encore une fois, les circonstances dans lesquelles tout ça s'est déroulé sont très violentes.
05:57 Julie Rigollet nous disait tout à l'heure qu'ils ont été baïonnés, que ces quatre personnes sont entrées avec des armes,
06:03 avec un marteau également. Donc on voit que c'est une agression très violente, et puis on a forcément peur pour ceux qu'on aime.
06:09 Que ce soit Bruno Guillon qui a peur pour sa femme et son fils, mais elle aussi qui a peur pour lui, qui a peur pour son enfant,
06:16 l'enfant qui a peur pour ses parents. Enfin, on est dans une chaîne de sentiments d'une violence terrible.
06:21 Inouïe. Inouïe parce que lorsque vous vous faites agresser de cette façon-là avec toutes les armes par destination que vous avez évoquées,
06:30 vous êtes exposé au réel de la mort. C'est ce qui potentiellement peut créer un syndrome de stress post-traumatique.
06:36 Et vous êtes en plus passif et impuissant, puisque vous êtes ligoté, vous êtes agressé tellement violemment que vous ne pouvez pas vous défendre,
06:45 que vous assistez impuissant à l'agression de vos autres proches. Et ça, ça génère de l'effroi, de l'angoisse, c'est terrible.
06:52 Et le fait d'être impuissant, de ne rien pouvoir faire, peut majorer le syndrome de stress post-traumatique.
06:57 Parce que l'un des moyens de lutter face à une situation aussi horrible et térébrante que celle-ci, c'est de pouvoir être dans l'action,
07:05 de se défendre, de réagir. Or là, ce n'est pas possible. Ils sont pris dans leur sommeil.
07:09 Donc automatiquement, ils ne peuvent que subir ce qui leur arrive. Et ça, il y a une imprégnation psychique et cérébrale
07:16 qui va falloir du temps, vraiment du temps pour restaurer ça. Et soit ils vont déménager, soit ils vont encore plus se barricader.
07:24 Mais effectivement, comment retourner dans une maison où on a vécu l'horreur ? Parce que c'est l'horreur.
07:30 Surtout, comment être en tranquillité ? Comment dormir en tranquillité désormais ? C'est-à-dire que le soir, le moindre bruit ?
07:36 Enfin, j'imagine, moi, je me mets à leur place et j'imagine que le moindre bruit, le moindre signe qu'on va attendre le soir,
07:41 on va se dire "ça recommence, ils sont de retour, ils reviennent".
07:45 Ça, ça va être des postures d'hypervigilance inhérentes à la situation, puis aussi au traumatisme généré par cette terrible agression et cambriolage.
07:53 Donc, ils vont être sur le qui-vive, une goutte d'eau qui tombe dans l'évier, ça y est, c'est quelqu'un qui revient.
07:56 Enfin, tout va être interprété comme un signal, comme un danger potentiel jusqu'au moment où ça sera peut-être intenable pour eux de rester dans cette maison.
08:05 Et puis, il y a aussi les affaires. Moi, je suis des patientes qui ont été, par exemple, cambriolées et elles ont ressenti le besoin de tout désinfecter.
08:12 Parce que c'est vécu vraiment comme un viol de l'intérieur, de l'intime.
08:17 Et se dire que les armoires, les vêtements ont été touchés par des personnes mal intentionnées,
08:22 et mal intentionnée, le mot est faible avec ce qu'il a vécu en famille, de devoir nettoyer, laver.
08:29 Et ça, c'est vrai qu'il y a une espèce de sentiment de souillure, d'intrusion, et puis de malfaisance.
08:35 Ils étaient vraiment là pour en découdre.
08:37 Parce que cambrioler, déjà, c'est quand même une démarche particulière, mais là, ils n'étaient pas satisfaits juste d'un acte de cambriolage.
08:46 Il fallait qu'ils agressent et qu'ils menacent l'intégrité physique et psychique des victimes.
08:51 Jean-Pierre Colombiat, est-ce que c'est possible de se protéger de ce type d'attaque ?
08:56 Parce que quand on est chez soi, a priori, on ne met pas les alarmes, par exemple, parce qu'on est dans la maison, donc on n'a pas les alarmes.
09:02 Donc est-ce que c'est possible de se protéger de ce type d'agression ?
09:05 Oui, c'est possible, mais on tombe dans un phénomène d'hypervigilance qui n'est pas toujours simple à gérer au quotidien.
09:10 On peut éviter, oui, bien sûr, il suffit de fermer des volets, de les barricader.
09:14 Oui, mais vous vivez dans un bunker.
09:16 Donc l'hypervigilance, c'est un concept, oui, idéal, mais il suffit qu'on ait un moment de relâchement et ça peut arriver.
09:23 Je suis presque envie de vous dire très cyniquement, bienvenue dans le monde du réel.
09:27 C'est-à-dire que vous avez un courant de pensée qui consiste à dire que les délinquants ont toujours plus ou moins une excuse.
09:33 Moi, je suis désolé, le "home-jecking", ça s'appelle un "home-jecking".
09:36 C'est ce qui, pour moi, à mes yeux, qui est l'agression la plus traumatisante.
09:40 Parce qu'effectivement, on le dit, on le répète, là, on est chez soi, on est en sécurité, on est avec sa famille.
09:44 En tant que chef de famille, je le suis, on veut protéger son entourage, sa compagne, ses enfants.
09:50 C'est peut-être un vieux réflexe d'homme des cavernes, mais bon, ça me paraît...
09:55 Comme la maman et le papa veulent protéger leur enfant.
09:58 Exactement.
09:58 C'est même pas un réflexe d'homme des cavernes, c'est un réflexe humain.
10:01 Je comprends ce que vous voulez dire, mais...
10:02 C'est forcestral.
10:03 On veut protéger ses proches.
10:04 Bon, et à partir du moment où vous êtes agressé chez vous et que vous vous retrouvez dans l'impossibilité, justement, de le faire,
10:09 ça va travailler.
10:10 Ça travaille, il y a un sentiment aussi de culpabilité qui peut se greffer.
10:15 Ces gens-là, là où je veux insister, c'est que ces types, ce profil de l'agresseur,
10:18 c'est vraiment des gens qui n'ont aucun scrupule.
10:21 Aucun scrupule et qui sont prêts à tout.
10:23 Donc, oui, c'est inquiétant, c'est inquiétant.
10:26 J'espère qu'ils seront arrêtés très vite, parce que c'est des types qui ne s'arrêteront pas.
10:29 Tant qu'ils auront du succès dans leurs petites affaires, ils continueront.
10:33 Parce qu'ils savent que, justement, c'est plus facile d'agresser les gens chez eux,
10:36 parce que, justement, il n'y a pas d'alarme.
10:38 Vous êtes chez vous.
10:39 - Bien sûr.
10:39 - Donc, par nature, il n'y a pas d'alarme.
10:41 Donc, vous êtes en fragilité.
10:43 C'est vrai que s'il y a un message à faire passer aux gens qui vivent en très grande banlieue,
10:46 dans des zones pavillonnaires, c'est d'être très vigilant quand vous avez une bande comme ça qui sévit.
10:51 Ça rappelle un peu les chauffeurs du 19e siècle.
10:53 - Mais enfin, on va vivre quand même dans une ambiance un peu bizarre, Maître Florence Rouas.
10:56 - Ça a toujours été, cela dit.
10:57 - Oui, on parle un peu assez régulièrement de cette expression maintenant qui revient,
11:00 de France orange mécanique.
11:02 On a le sentiment qu'on est en train de tomber dans cette France orange mécanique.
11:06 - Je dirais plutôt qu'on y revient.
11:07 - Non, moi, ce que je voudrais dire, je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que dit Jean-Pierre Colombiès.
11:12 Mais parce que d'abord, la première chose, c'est que ce qui est intéressant, c'est qu'est-ce que ça dit ?
11:18 Ça dit de notre société qu'il y a effectivement une agressivité, une violence.
11:23 Et c'est ce sur quoi il faut travailler.
11:26 Ce fait divers me fait penser au film qui est sorti l'an dernier, qui s'appelle « Je verrai toujours vos visages ».
11:32 Vous vous souvenez de ce film sur la justice restaurative ?
11:34 Et il y a un moment, une scène, où on voit qu'est-ce que la justice restaurative ?
11:39 C'est mettre en confrontation les victimes et les auteurs.
11:43 Et à un moment, justement, il est question d'une agression comme celle-ci.
11:48 Et les auteurs sont présents, les victimes sont présentes.
11:51 Et ils vont échanger, chacun expliquant quelle a été sa motivation, en l'occurrence les auteurs,
11:56 qui ne sont pas des gens comme vous avez dit Jean-Pierre, à savoir des gens sans scrupules.
12:01 C'est pas exactement... Non mais...
12:03 Franchement, quand vous emprenez une femme, un enfant de 14 ans...
12:07 Mais c'est plus complexe que ça.
12:09 C'est la partie émergée de l'iceberg que vous constatez.
12:13 Nous, par exemple, on est amené...
12:15 Mais vous, vous êtes avocate, alors vous défendez les méchants.
12:18 Oui, mais pas que. Et puis parfois, on s'aperçoit que derrière la couche de la méchanceté, de la violence...
12:24 Vous n'allez pas leur trouver des excuses, rassurez-moi quand même.
12:26 Mais ça peut, parce que si on les rencontre...
12:28 Mais non, mais non, mais non, arrêtez.
12:30 Ce sera pour l'audience, ça, malheureusement.
12:32 Vous allez pas leur trouver des excuses à des gens qui rentrent chez vous, qui vous séquestrent, qui vous bagonnent...
12:37 On peut l'intérêt... Non, c'est du grand banditisme, bien entendu.
12:42 C'est insupportable, bien entendu.
12:44 C'est insupportable pour notre société, entendu.
12:46 Mais ce que je veux vous dire, c'est qu'il faut remédier à tout cela.
12:50 C'est ça la finalité. C'est pas juste de dire "c'est horrible, on vit dans une société cataclysmique".
12:54 On les met en prison pour remédier à ça.
12:56 Mais c'est pas exactement la bonne solution.
12:58 Oui, mais au moins, ils seront plus dehors et ils vont arrêter.
13:00 C'est la bonne solution, et même si c'est une solution temporaire.
13:03 Parce que, effectivement... De longue durée, on espère.
13:05 Non, pas forcément. Je suis sûre que vous vous trompez.
13:07 Parce que, justement, pour qu'il n'y ait pas récidive, pour pas qu'il y ait réitération, il faut passer par d'autres façons.
13:13 Oui, mais là, vous êtes sur l'après, là.
13:15 Déjà, oui, voilà. Commencez pas.
13:17 Non, mais ce qui est intéressant, c'est pourquoi des gens commettent cette infraction.
13:21 C'est ça, la première question.
13:23 Ah, mais je peux vous apporter quelques réponses.
13:25 Non, Jean-Pierre, vous allez me donner une réponse de policier.
13:27 Mais moi, je vais vous donner une réponse d'avocat qui suit confronté à ce type de population, qui peut discuter.
13:33 Et c'est vrai que... Pourquoi je parle de justice restaurative ?
13:36 Parce que, ce qui est important, effectivement, c'est de les interpeller.
13:39 Effectivement, c'est qu'il y ait répression. On est d'accord, ça fait partie de la peine.
13:44 Mais il faut également qu'il y ait la réparation et que ce type d'infraction ne se reproduise.
13:49 La réparation pour qui ?
13:50 Pour la société. Parce qu'il faut que la société...
13:52 Mais pour eux, pour les victimes, pour Bruno Guillan, pour sa femme, pour le bien-même.
13:55 C'est à eux qu'il faut penser aujourd'hui. C'est pas aux agresseurs.
13:59 Mais l'un n'empêche pas l'autre. Tout est lié.
14:02 Mais oui, non, mais non, on s'en fout des agresseurs. On espère qu'ils vont être arrêtés et qu'ils vont aller en prison pendant longtemps.
14:06 Excusez-moi, c'est la seule chose.
14:07 Et après, et les autres ?
14:08 Quels autres ?
14:09 Ceux qui sont susceptibles de commettre ce type d'infraction.
14:12 Ça veut dire que c'est un mal sociétal. Vous dites que la société a changé, ou en tout cas, on est dans une régression.
14:20 Donc ça veut dire qu'il y a quelque chose à réparer.
14:22 Oui, mais d'accord, mais ça c'est du travail à très long terme.
14:25 J'en parlais pas à ça.
14:27 Oui, parce que là on est dans la prospective. C'est du travail à très long terme.
14:31 Et puis, entre nos soignants, misère ne signifie pas toujours délinquance.
14:34 Non, j'ai pas dit ça.
14:36 C'est souvent les excuses.
14:37 J'ai parlé de violence.
14:38 Oui, c'est un milieu social très précaire, donc ils sont devenus délinquants.
14:40 Non, non, du tout, mais c'est pas mon propos.
14:42 Je ne voulais pas surlore, je ne suis pas devenu voyou.
14:43 Mais cela étant dit, c'est pas nouveau.
14:46 Les home-jacking, les massacres à domicile, il y en a eu déjà dans l'histoire des faits divers,
14:50 auxquels je connais un petit peu quand même.
14:52 Il y a toujours eu des agressions au domicile et des meurtres, très souvent des meurtres du reste, suivi de meurtres.
14:57 Bon, là tant mieux, personne n'est mort et ça c'est très bien comme ça.
15:00 Après savoir ce qui les motive, je suis un peu de l'avis de M. Morandini, j'en ai rien à faire.
15:05 Voilà, merci.
15:06 Pour moi, il y a eu trois victimes.
15:07 Mais c'est pas mon propos, ce qui les motive.
15:10 C'est comment y remédier pour que ça ne se reproduise pas.
15:13 Mais ça se reproduira toujours.
15:14 On les arrête, on les fout en prison.
15:16 Ça se reproduira toujours.
15:17 Ça se reproduira toujours.
15:18 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce dossier qu'on va continuer à suivre, bien évidemment, toute la journée sur C News.
15:23 Dans un instant, on va vous donner les dernières informations sur la disparition de Lina.

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