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Le capitaine de gendarmerie Marc Rollang sur la disparition de Lina dans le Bas-Rhin : «L'action majeure est portée sur le témoignage».

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Transcription
00:00 Une enquête disparition inquiétante, c'est une enquête judiciaire qui s'inscrit désormais dans le temps,
00:05 puisque les premières manœuvres opérationnelles sur le terrain et les premières investigations judiciaires
00:11 n'ont pas permis de trouver des éléments probants pour privilégier une ou l'autre piste.
00:18 Je rappelle quand même qu'on a dans l'analyse globale de cette procédure et de cette disparition,
00:25 l'idée d'une disparition volontaire qui est écartée de plus en plus,
00:30 l'idée d'une disparition accidentelle qui semble écartée également selon les propos du parquet,
00:35 mais on ne peut pas écarter non plus l'intervention de l'intérieur de Christian.
00:39 Est-ce que des convictions se forment dans la tête des enquêteurs ?
00:44 Ils ne le disent pas évidemment, mais ils commencent à se faire des idées, ce sont des spécialistes,
00:50 et vous êtes vous-même gendarme.
00:53 Oui, tout à fait. Le recueil des éléments factuels suggérés par les investigations sur le terrain,
01:00 mais également sur l'aspect procédural, le matériel, l'immatériel, notamment la téléphonie,
01:06 l'exploitation de la vidéoprotection, les retours terrain avec les battues infructueuses,
01:10 les résultats des investigations scénotechniques, le bilan thermique de nos moyens aériens engagés,
01:16 font effectivement privilégier un certain nombre d'hypothèses par rapport à d'autres.
01:22 Il y a la partie visible, les battues organisées, ce sont des recherches visuelles pour retrouver l'INA.
01:31 Et puis il y a ce qui est moins visible, on peut imaginer que des proches sont sur écoute,
01:36 que vous mettez sous surveillance un tel, une telle ?
01:44 Dans le cadre de la procédure dans laquelle nous sommes actuellement,
01:47 la mise en œuvre d'écoute téléphonique n'est pas possible d'un point de vue procédural.
01:51 Toujours est-il qu'aujourd'hui, effectivement, et vous l'avez dit avec justesse,
01:55 l'action majeure est portée sur le témoignage des gens qui ont vu, entendu, fait,
02:02 ou alors n'ont rien vu, n'ont rien entendu, n'ont rien fait,
02:05 parce que même en n'ayant contribué à la manifestation de la vérité.
02:09 Qu'est-ce qu'il faut faire pour que les écoutes soient autorisées ?
02:13 Il faut juste changer de cadre de procédure,
02:15 par exemple passer d'une procédure de disparition inquiétante
02:19 dans le cadre d'une procédure d'enquête préliminaire
02:22 avec autorisation du parquet pour des écoutes téléphoniques,
02:24 ou alors l'ouverture d'une information judiciaire
02:27 dans le cadre d'une procédure de nature criminelle, par exemple.
02:30 Actuellement, c'est la procureure qui mène l'enquête en direct.
02:34 En tout cas, quels que soient les modes de procédure,
02:39 préliminaire, flagrance ou autre,
02:41 la direction de la police judiciaire est toujours du ressort du parquet.
02:46 Merci beaucoup Marc Rolland, capitaine de gendarmerie.
02:48 Merci d'avoir été en direct avec nous ce matin dans la mairie.
02:51 Sous-titrage ST' 501
02:54 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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