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00:00 - Et il est 7h15, dans l'éco d'ici on reçoit ce matin le directeur général du port de Bordeaux
00:04 et on parle de ce chassé croisé ce mois de septembre sur les quais d'Ipacbo
00:08 plus l'Iron Duke, la frégate de la marine britannique
00:11 et puis on évoque cette planification écologique précisée hier par Emmanuel Macron.
00:15 - Bonjour Jean-Frédéric Laurent. - Bonjour.
00:17 - Objectif réaffirmé hier, une baisse de 55% des gaz à effet de serre à l'horizon 2030.
00:23 Vous comment voulez baisser les gaz à effet de serre au port de Bordeaux ?
00:26 - Alors nous on a des actions directes sur nos outillages, sur nos véhicules, sur nos déplacements
00:32 mais au delà de ça au port de Bordeaux on accompagne toutes les entreprises dans leur démarche de décarbonation.
00:37 On accompagne les producteurs d'engrais, les producteurs de pneumatiques,
00:40 on travaille notamment avec l'aéroport sur des projets de carburants aériens.
00:44 Donc tout ça contribue à la trajectoire de décarbonation de la zone,
00:50 ce qu'on appelle la zone industrie à l'eau portuaire de Bordeaux.
00:53 - On parle de loin quand même dans ce secteur ?
00:54 - Oui on parle de loin parce qu'on a fait le bilan il y a 4 ans,
00:58 70% de nos activités étaient liées aux énergies fossiles.
01:01 On a déjà réussi à substituer 10% et notre objectif c'est bien entendu d'atteindre les objectifs nationaux et européens.
01:08 - Donc 55% en 2030.
01:10 On parlait de ce chassé-croisé, donc 10 paquebots, si j'ai bien compté,
01:14 qui sont arrivés sur le port de la Lune au mois de septembre,
01:17 plus à l'occasion de la visite de Charles III l'Iron Duke.
01:20 Est-ce que ce n'est pas trop autant de paquebots en un mois ?
01:22 - En fait ce n'est pas plus que les années précédentes,
01:25 ils se sont concentrés sur un mois, mais on n'en a pas plus que les années précédentes.
01:29 Alors bien entendu il y a eu la crise Covid, on s'est peut-être habitué à ne plus avoir de paquebots,
01:33 mais globalement il y en a toujours une quarantaine par an.
01:35 C'est un effet de concentration qui crée peut-être cette perception.
01:40 - Oui, cette perception renforcée par le côté visuel,
01:43 quand un bateau vient s'amarrer sur le port de la Lune, ça se voit.
01:46 - Tout à fait ça se voit, mais ils ne sont pas plus gros non plus,
01:48 puisqu'on a des limites d'accueil de capacité des paquebots,
01:52 donc ils ne sont pas plus gros,
01:53 mais effectivement je pense que le fait qu'on en ait un certain nombre pendant le mois de septembre
01:56 a créé cette impression.
01:58 - Une quarantaine par an, vous disiez, on restera à ces niveaux-là sur les prochaines années,
02:02 c'est le maximum que peut accueillir le port ?
02:04 - Au port de la Lune oui, mais on accueillera d'autres paquebots sur d'autres quais à Bordeaux,
02:08 mais pas en centre-ville.
02:09 - Est-ce que vous imaginez ce nombre diminuer quand même,
02:11 avec les objectifs de planification écologique,
02:14 mais de réduction des gaz à effet de serre au niveau mondial ?
02:16 Est-ce que les bateaux de croisière, on peut en avoir autant sur les eaux dans 10 ans, 20 ans, 30 ans ?
02:20 - Alors ça, malheureusement je ne sais pas vous répondre.
02:23 Si on arrive à décarboner le transport maritime, oui, on en aura toujours autant.
02:27 Sinon effectivement, il faudra imaginer d'autres solutions.
02:30 - Jean-Frédéric Laurent, ce matin, notre invité,
02:32 c'est le directeur général du port de Bordeaux sur France Bleu Giron,
02:34 on est sur France 3 à Quytennes.
02:35 - On parle de plus petits bateaux à présent,
02:37 des chalutiers de pêche qui étaient en train d'être détruits au bassin à flots,
02:41 c'était au printemps, ils n'y sont plus.
02:44 Qu'est-ce qui se passe avec ces chalutiers ?
02:46 - Alors en fait, ils sont en train d'être démolis.
02:48 Ils étaient en stationnement chez nous au bassin à flots,
02:51 on a fait toutes les opérations de préparation de ces bateaux au bassin à flots,
02:55 maintenant ils sont à Bassins, dans la forme 3,
02:57 et on est en train de les démolir.
03:00 Et ensuite, ils rentreront dans un cycle de recyclage des métaux.
03:04 - Ce sont des bateaux qui n'avaient plus le droit d'opérer dans les eaux britanniques,
03:07 après le Brexit et qui n'étaient plus utilisés.
03:10 Est-ce que ça, c'est quelque chose au-delà de ces 12
03:13 que vous voulez développer pour l'avenir ?
03:15 - Alors non seulement on veut le développer,
03:17 mais on a fait des investissements pour cela.
03:19 On a investi près de 2 millions d'euros dans notre pôle naval
03:24 pour accueillir correctement ces activités de démolition,
03:29 notamment dans la question du traitement des eaux,
03:31 qui est importante pour les effluents de démolition.
03:33 Et on devrait accueillir très prochainement des bateaux militaires,
03:36 qui devraient subir le même sort,
03:38 puisque la marine nationale se renouvelle aussi.
03:41 Et donc nous allons être un centre d'accueil
03:44 pour la démolition de ces vieux bateaux gris.
03:46 - On sait combien il y en aura ?
03:47 - 8. Ça s'étalera sur un peu plus de 2 ans.
03:50 - Qui vont suivre le même chemin, d'abord Bassins-à-Flots puis Bassins ?
03:52 - Non, alors ils sont un peu plus gros,
03:54 donc ils ne stationneront pas au Bassins-à-Flots,
03:56 mais ils stationneront à Bassins avant d'être déconstruits.
03:58 - Eh bien merci de ces précisions Jean-Frédéric Laurent,
04:01 directeur du Général du Port de Bordeaux.
04:03 Et merci d'avoir été avec nous ce matin.
04:04 - Merci, bonne journée à vous.