Chèque carburant: "Les mesures annoncées par le président de la République sont un peu confuses", pour Philippe Nozière, président de l’association 40 millions d’automobilistes

  • l’année dernière
Emmanuel Macron a annoncé une aide pour compenser la hausse du prix des carburants, “limitée aux travailleurs” et aux plus modestes, qui pourrait atteindre “100 euros par voiture et par an”.

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00:00 Écoutez, c'est jamais une mauvaise nouvelle quand on fait un chèque,
00:03 mais c'est toujours le même genre de mesures qui sont prises par le gouvernement.
00:12 Et en fait, c'est très insuffisant.
00:16 Aujourd'hui, avec l'inflation, l'augmentation des taux d'intérêt,
00:21 les Français sont pressurés de tous les côtés,
00:23 et l'essence qui ne cesse d'augmenter,
00:26 du moins les carburants qui ne cessent d'augmenter,
00:28 ne fait que rajouter à tous ces problèmes d'inflationnistes.
00:33 Donc aujourd'hui, il faut quand même se dire que les mesures
00:37 qui ont été annoncées par le président de la République sont un peu confuses,
00:41 parce que déjà, qui sait dans quel décile,
00:46 déjà, qui sait ce que c'est qu'un décile,
00:48 et qui sait dans quel décile il se trouve
00:51 pour pouvoir bénéficier de ce fameux chèque de 100 euros ?
00:55 Et qu'est-ce qu'un déplacement de confort ?
00:59 Le déplacement de confort, si on ne verse ces 100 euros
01:04 que aux automobilistes qui travaillent,
01:08 ça veut dire que la maman qui doit amener ses enfants à l'école,
01:12 c'est un déplacement de confort, vu qu'elle ne travaille pas.
01:15 Et on oublie aussi l'ensemble des retraités en France.
01:20 Vous savez quand même que les retraités en France,
01:22 ce sont eux qui font tourner toutes les associations en France.
01:27 Donc ces gens-là, eux, ils doivent se déplacer,
01:30 mais ils n'ont pas le droit à ce chèque carburant.
01:36 Donc je pense que nous, nous militons depuis des mois,
01:41 voire des années, pour une refonte complète de la fiscalité sur les carburants,
01:45 et je crois que c'est ça la mesure qui serait vraiment bonne
01:50 pour l'ensemble des automobilistes en France.
01:51 Philippe Nozière, vous avez entendu hier les arguments du chef de l'État
01:55 lorsqu'on lui dit qu'il suffirait de baisser les taxes à 57% du prix de l'essence.
02:01 Alors visiblement, c'est plus 57% que 51.
02:04 51 diga etane, j'ai entendu 57 ce matin par d'autres experts.
02:08 En tout cas, plus de la moitié.
02:11 Oui, ça représente à peu près 50% du prix du carburant.
02:15 Mais simplement l'argument de Mme Lacron,
02:18 c'est de dire qu'on a besoin de cet argent pour financer la transition écologique,
02:21 pour financer les régions, une partie va pour les régions,
02:25 et donc à un moment donné, si on se prive de ces recettes,
02:30 les Français aussi, ils seront en colère et ne comprendront pas.
02:35 Oui, mais ne pourrait-on pas tout simplement caper cette somme-là ?
02:39 Aujourd'hui, on sait que sur un litre de carburant qui vaut environ 2 euros,
02:43 il y a 1 euro de taxe.
02:46 Mais à chaque fois que le baril augmente,
02:50 la TVA fait que cette manne augmente aussi.
02:55 Et ce n'est plus 1 euro, c'est un peu plus de 1 euro.
02:59 Et lorsqu'on va arriver, parce qu'il ne faut pas se leurrer,
03:04 le carburant va continuer à augmenter.
03:06 Rien ne nous dit qu'on ne sera pas à 3 euros d'ici quelques mois.
03:11 Ça veut dire que là, avec l'influence, avec le biais de la TVA,
03:15 les ressources de l'État vont encore augmenter.
03:20 Donc si nous capions cette somme à la moitié, c'est-à-dire à 1 euro,
03:26 on aurait à ce moment-là, même si le baril augmente,
03:32 l'essence n'augmenterait pas de 20% de plus par le biais de la TVA.

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