• l’année dernière
L'historien, Pierre Vermeren, réagit sur le thème de la démographie : «Les classes populaires françaises ont été bannies des métropoles». 

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Transcription
00:00 - Alors, nous y arriverons en dernière partie.
00:01 Vous avez fait un texte tout à fait passionnant
00:03 il y a quelques mois sur la crise du sens en France.
00:05 On va voir un pont entre ces deux parties.
00:07 Il y a une considération très vive chez vous
00:09 pour, on pourrait dire, les catégories populaires,
00:11 la France périphérique et ainsi de suite.
00:13 Et dans un texte récent sur,
00:15 on pourrait appeler de manière un peu facile,
00:16 l'écologie punitive,
00:17 vous disiez qu'une partie de la France populaire,
00:19 aujourd'hui la France périphérique,
00:21 est peut-être la première à souffrir de certaines mesures
00:24 propres à ce qu'on appelle l'écologie punitive.
00:26 Pourriez-vous développer dans cette idée?
00:28 - Oui, c'est très simple.
00:30 Vous savez, en gros, les classes populaires françaises,
00:31 du fait des industrialisations,
00:33 elles ont été bannies des métropoles.
00:35 Promenez-vous sur les Champs-Elysées,
00:38 promenez-vous sur les grands boulevards à Paris.
00:40 Si, bon, je ne suis pas encore tout à fait très âgé,
00:45 mais enfin, j'ai connu dans mon enfance le Paris populaire.
00:48 Il existait.
00:50 Ce Paris populaire, aujourd'hui, a cessé d'exister.
00:53 Et dans les grandes métropoles,
00:54 on l'a vu à Bordeaux où j'habite ces dernières décennies,
00:57 les classes populaires ont,
00:59 je ne dirais pas qu'elles ont déserté la ville,
01:01 mais pour des raisons immobilières,
01:03 pour des raisons liées à l'emploi.
01:05 (Générique)
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